La réouverture des plages

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plage du porge

Les longues étendues de sable blond seront bientôt rouvertes au public, comme ici au Porge – Crédit photo: FranceSudOuest


Une vraie frustration

Beaucoup espéraient que la date officielle du déconfinement, à savoir le 11 mai, serait également celle de l’accès à la plage. Mais l’interdiction de toute forme de regroupement, même sur une zone aussi vaste que le littoral, a finalement prévalu.

Ce report ne semble pas contenter les professionnels, pour qui la proximité de l’océan représente le premier argument économique. Il en est ainsi des écoles de surf, soucieuses de ne pas louper leur début de saison.

C’est à ce titre que la fédération française de surf défend une solution transitoire du 11 mai au 2 juin, consistant à ouvrir les plages aux surfeurs et élèves dans le respect des consignes sanitaires et de la distanciation sociale.

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La Fédération Française de Surf défend une solution transitoire du 11 mai au 2 juin pour que les gens puissent avoir accès à l'océan dans le cadre d'une pratique sportive individuelle en respectant les consignes sanitaires et la distanciation physique. 👉 « Ceci est mon jardin, il est essentiel à l'équilibre de ma vie » 🤙 #LaPlageEstMonJardin #LaPlageDynamique 🌊🏄🏽🏄🏻‍♀️🤸‍♀️🏃‍♂️ . 📷 @antoine_justes / FFSurf . @sports.gouv @franceolympique @polefrancesurf @gouvernementfr @elysee @nouvelle_aquitaine @region_bretagne @region.bretagne @laregionoccitanie @regionnormandie @region_hautsdefrance @paysdelaloire @provencealpescotedazur @regionguadeloupe @regionmartinique @region_reunion @surfing_aquitaine @liguebretagnesurf @liguesurfpaysdeloire @ligue_surf_guadeloupe @ligue_surf_martinique @roxana.maracineanu @banque_populaire @voilebanquepopulaire @handi__surf @surfsessionmag @eadrenaline @tf1 @france2 @bfmtv @francebleu @prefete40 @prefetvendee @prefetdumorbihan @prefet13

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Une telle démarche est d’autant plus compréhensible que de nombreux salariés reprendront le chemin du travail dès le 11 mai, s’entassant dans les transports en commun, où le risque de contagion est élevé. Les plages, en revanche, ne présentent qu’une faible possibilité de propagation du coronavirus.

La problématique du regroupement finira de toute façon par se poser à l’approche de l’été, lorsque les plages se prépareront à accueillir les baigneurs venus en nombre.

La prudence de l’Etat

Les déclarations du ministre de la Santé au Parisien le 3 mai ne contribueront pas à rassurer les stations balnéaires et tous ceux qui les fréquentent. À la question du journaliste : « Les Français pourront-ils partir en vacances cet été ? », Olivier Véran répond : « Je n’ai malheureusement pas la réponse et je ne sais pas si les plages pourront être ouvertes. Mais il y a, hélas, peu de chance pour que le virus décide, lui, de partir en vacances. »

Le souhait de l’exécutif est d’éviter tout attroupement du public sur les plages en mai et juin, riches en jours fériés.

« Le confinement est un effort que les Français n’avaient jamais subi, il peut y avoir un effet soupape avec le déconfinement le 11 mai et à ce moment, considérer qu’en mai fais ce qu’il te plait, eh bien non, on ne vivra pas demain comme on vivait avant le Covid » indique ainsi Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, au micro de RTL.

L’un des pistes envisagées serait d’inciter les Français à passer vacances d’été à proximité de chez eux. De fait, la côte Aquitaine ne serait ainsi fréquentée que par les locaux, évitant de fait la surpopulation estivale (quoique…).

D’autres solutions sont évoquées, comme celle consistant à filtrer l’entrée des plages et à inciter les baigneurs à ne pas dépasser un délai de 2 heures sur la plage afin d’éviter un nombre trop important de personnes au même endroit et au même moment.

Les propositions des élus

Des élus du littoral, de la Bretagne au Sud-Ouest plaident quant à eux pour une réouverture des plages pour les surfeurs, les nageurs, les joggeurs, les promeneurs et toute autre personne pratiquant une activité physique pour une durée déterminée sans regroupement.

Leur pétition en ligne a déjà recueilli 55 000 signatures.

Des réponses plus définitives seront prochainement fournies et les préfets profiteront certainement de certains pouvoirs locaux, au regard de la situation sanitaire du département dont ils ont la charge.

La date du 2 juin, si elle est confirmée, constitue une première victoire sur l’épidémie. Les plages du Sud-Ouest retrouveront tôt ou tard l’activité à laquelle elles sont habituées. La vie reprend doucement ses droits.