Les 100 Lieux qu’il faut voir – Le Bassin d’Arcachon

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Publié le 10 mars 2020

Native de Gujan-Mestras, petite-fille d’ostréiculteurs, Marie-France Aubry adore sa région. Armée d’un appareil photo, elle immortalise les plus beaux endroits du Bassin d’Arcachon, qu’elle semble connaître comme sa poche.

Suivie par les caméras de l’émission « Le pays préféré des Français », elle retrouve à Arcachon son amie Christiane, joliment vêtue comme pouvaient l’être les femmes au 19e siècle. Ensemble, elles visitent les villas emblématiques de la Ville d’Hiver d’Arcachon.

Née sous l’impulsion de l’empereur Napoléon III en 1857, la ville suivait la vocation d’accueillir les malades de la tuberculose, très vivace à l’époque. Rapidement, de magnifiques villas à l’architecture hétéroclite sortent de terre, sous l’impulsion de propriétaires venus de toute l’Europe.

Ainsi, la villa Tolédo fut érigée grâce au financement de la Compagnie des Chemins de Fer du Midi en 1862. Il s’agissait en fait d’un gymnase (dit gymnase Bertiny), dédié à la culture physique et à l’équitation. Construite à base de rondins, elle réinterprétait l’architecture des chalets suisses. Le bâtiment fut ensuite transformé en villa, exhibant de magnifiques décorations en bois, lui valant le surnom de « Dame en dentelles ».

Non loin, c’est devant la villa Giroflé que s’extasient les deux femmes. Également financée par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, elle affiche un style gothique impressionnant, que vient mettre en évidence un majestueux escalier de pierre.

Marie-France se rend ensuite à Gujan-Mestras, où l’attend Grégory, fabricant de pinasses, le célèbre bateau du Bassin d’Arcachon, précieux allié des ostréiculteurs. La pinasse tient son nom du mot pin, dont le bois servait à la fabrication de la coque. Pour sa part, Grégory préfère utiliser la fibre de jute, avec laquelle il tapisse un moule jusqu’au durcissement de la matière. Il procède ensuite aux aménagements du bateau, essentiellement destiné à la plaisance.

Toujours à Gujan-Mestras, Marie-France se rend chez Marc, plusieurs fois champion du monde de vitesse des écaillers et ostréiculteur réputé dans la région. On apprend ainsi que l’huître peut se conserver de huit à dix jours à une température de 4°C. Elle est même meilleure après un petit délai que consommée directement à sa sortie de l’eau.

Marc met un point d’honneur à ne pas utiliser de machines, afin de ne pas stresser le mollusque lors de son emballage.

Autre information intéressante pour les gourmets : les huîtres élevées près des côtes développent un goût plus sucré que celles au large, à la saveur minérale et plus amère.

Enfin, Marie-France rend visite à Mathieu, gemmeur non loin de la dune du Pilat. Mathieu exerce un métier vieux de 2000 ans, en profitant des techniques plus modernes pour la récolte de la sève.

À l’époque, la résine était distillée afin d’obtenir de l’essence de térébenthine et de la colophane, deux produits utilisés dans l’industrie chimie et pharmaceutique. Tombée en désuétude avec l’apparition des produits pétroliers, elle connaît aujourd’hui un regain d’intérêt.

Pour sa part, Mathieu l’utilise comme glaçage des pommes de pin. Son invention promet de ne jamais rater l’allumage d’un feu de cheminée et même d’un barbecue.