Nature et paysages des Landes

« La forêt, cathédrale sans fin sous le ciel atlantique » - Alain Dubos, Landes de terre et d'eaux (éditions Passiflore).

Littoral landais, non loin de Souston - Crédit photo: Joachim Quandt - Flickr

Littoral landais, non loin de Soustons – Crédit photo: Joachim Quandt – Flickr

Si elle constitue l’identité première du département, la forêt des Landes de Gascogne, dont la superficie frôle certes les 70 % du territoire, ne saurait faire oublier la richesse des paysages et la diversité de ses 14 pays, regroupés au sein de trois grandes zones géographiques.

Le plateau landais
Localisé au Nord de l’Adour, le plateau landais, qui englobe les Grandes Landes, est essentiellement composé de forêts, affichant des paysages aux lignes horizontales et droites. Nous sommes ici aux confins des Landes de Gascogne, qui ont remplacé à partir du XIXe siècle, sous l’impulsion du botaniste Chambrelent, la lande pastorale et les zones marécageuses.

La monotonie des paysages, due à la surabondance des pins maritimes, n’est qu’apparence. « Si une vision superficielle de la forêt peut amener l’impression d’une profonde tristesse liée à celle d’une lassante uniformité, cette réaction est le résultat d’une totale méconnaissance du milieu. Dans l’atmosphère paisible de ces grands arbres qui se balancent doucement au gré du vent, il faut suivre les sentiers sinueux de sable fin que bordent les massifs de bruyère et de genêts, ou longer les petits ruisseaux d’eau limpide à travers les fougères. Au creux d’un vallon, découvrir une lagune pittoresque, au détour d’un chemin, une charmante clairière, et par une belle journée d’été, dans cette ambiance de calme et de solitude reposante, écouter le chant gracieux de la cigale ou celui du coucou » écrit avec majesté Philippe Soussieux dans son livre le Guide des Landes (éditions La Manufacture – 1986).

Les Hautes Landes - Crédit photo : Marie Anne ROBERT - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48991982

Les Hautes Landes – Crédit photo : Marie Anne ROBERT – Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48991982

Plus à l’est, la forêt finit par trouver sa limite et laisse la place à des paysages de coteaux, sur lesquels l’homme fait pousser la vigne depuis des siècles. Nous sommes ici dans la région du Bas-Armagnac, célèbre (et célébrée) dans le monde entier pour sa précieuse eau-de-vie.

Au nord du Bas-Armagnac se détache le pays de Gabardan, limitrophe du Gers, où l’on découvre la forêt de pins, appelée ici Petites Landes, mais aussi des terres dédiées à la polyculture. Les rivières y sont nombreuses et serpentent à travers les forêts avant de devenir plus encaissées dans les gorges calcaires à proximité de Roquefort, situées plus à l’ouest. La nature y est omniprésente et préservée, se partageant entre landes humides et landes sèches dédiées à la sylviculture, où genêts et bruyères constituent souvent un sous-bois harmonieux. Le pays peut se découvrir grâce à la dizaine de parcours de randonnées, empruntant parfois les voies de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les pays de l’Adour
À la différence des Landes de Gascogne, les pays de l’Adour profitent d’une terre fertile, où vallons et plaine alluviale dessinent des paysages changeants.

Sur la rive gauche de l’Adour, on embrasse les territoires du Tursan, de la Chalosse et du pays d’Orthe. Le relief y est plus marqué et annonce déjà le massif pyrénéen. Le point culminant se trouve à Lauret, à 234 mètres d’altitude.

Les coteaux forment une grande partie du paysage et ont contribué à développer l’activité agricole, notamment l’exploitation viticole, sous l’appellation des vins de Tursan (AOC), que l’on servait déjà à la table des empereurs romains.

On y trouve également de nombreuses rivières, qui prennent naissance à partir de l’Adour et de ses affluents.

La Chalosse, située plus à l’ouest, offre des paysages remarquables, composés de bois de feuillus, de vallées, de coteaux, de rivières (le Louts et le Luy) et de larges prés au sol argileux. Grâce au bocage, le pays dévoile une alternance de terres cultivées et de bosquets, composant de magnifiques panoramas.

Le littoral
Le littoral landais se prolonge sur plus d’une centaine de kilomètres, bordé d’un imposant massif dunaire, constamment surveillé et entretenu par l’homme afin de renforcer sa fixation et éviter que le sable ne s’engouffre vers l’intérieur des terres.

Au nord du département, à hauteur de Mimizan, les dunes sont dites anciennes et de forme parabolique, formées lorsque le niveau de la mer était plus bas que celui d’aujourd’hui. Elles offrent les conditions de pousse idéale aux fougères et arbousiers.

Plage de Mimizan - Crédit photo : Antoine Thibaud (Flickr)

Plage de Mimizan – Crédit photo : Antoine Thibaud (Flickr)

Viennent ensuite les dunes plus récentes et longitudinales, qui se sont élevées au fur et à mesure de la progression de l’océan, plus « mobiles » selon les passages venteux

Les villages historiques du littoral, dont l’activité était essentiellement axée vers l’exploitation forestière et la culture viticole (vin de sable), ont vu au cours du XXe siècle apparaître des stations balnéaires, attirées par le potentiel de ces longues plages. Chaque année, des dizaines de milliers de touristes viennent profiter du sable blond, du soleil chaud et de l’agréable fraicheur de l’océan Atlantique, oubliant parfois le danger que représentent les baïnes, dont la force du courant constitue un piège redoutable et souvent mortel.

Derrière les dunes s’impose la majestueuse forêt de pins maritimes, où l’on trouve quand même des chênes-lièges ou pédonculés. C’est le décor parfait pour une gentille randonnée en VTT sur l’une des innombrables pistes cyclables mises à la disposition du public.

On trouve également tout au long de la bande littorale de très nombreux plans d’eau, nés de la barrière que constituent les dunes aux rivières côtières. Des dizaines d’étangs et de lacs agrémentent ainsi les paysages, du sud au nord, où l’on trouve et apprécie les étangs de Cazaux et Sanguinet (idéaux pour la baignade des enfants), de Biscarrosse, le lac d’Aureilhan et le courant de Contis. Au sud, le lac de Soustons, le courant d’Huchet ou encore le lac marin d’Hossegor (considéré comme « un joyau serti dans l’ombre et la clarté », selon le poète Maurice Martin) s’offrent à la vue ébahie des visiteurs.

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