Nature et paysages en Dordogne
Composé d’une grande variété de paysages répartis entre quatre régions naturelles bien distinctes, le département est réputé pour ses denses forêts de chênes, ses falaises calcaires et ses larges vallées que traversent les rivières sinueuses.
♫♫ « Pourtant, que l’Périgord est rare,
Comment, peut-on s’imaginer,
En voyant un vol de canards,
Que l’hiver vient d’arriver ? » ♫♫
Telles auraient pu être les paroles de la célèbre chanson de Jean Ferrat si ce dernier avait jeté son dévolu sur cette province du Sud-Ouest.
Tout le monde le reconnaît : la Dordogne, c’est très joli. Cette beauté naturelle s’explique peut-être par la foultitude des petits pays qui composent le département. On apprécie tout autant les denses forêts de chênes, les murailles calcaires au sommet desquelles se dressent de fiers châteaux, les rivières sinueuses qui traversent les vallées et les coteaux mangés par la vigne.
L’omniprésence du sol calcaire et la densité des cours d’eau souterrains ont contribué à la naissance d’un grand nombre de gouffres et de grottes, pour la plus grande joie des spéléologues.
Ce cadeau de la nature a suscité la création de trois réserves: Liorac, marais de Groléjac et Peyssac.
La forêt est maîtresse en terres périgourdines, puisqu’elle occupe près de la moitié de la superficie (400 000 hectares). Elle est essentiellement composée de chênes, de noyers, de châtaigniers de frênes et de hêtres, mais les résineux marquent une belle progression, jusqu’à occuper 100 000 hectares.
La profusion des cours d’eau s’accompagne naturellement d’une grande diversité de poissons, parmi lesquels il convient de citer le saumon atlantique, la lamproie fluviatile, la carpe, la truite ou encore l’esturgeon. Plus au sec, la faune se compose de différentes espèces animales : sangliers, blaireaux, chevreuils, lièvres, grands corbeaux et encore faucons pèlerins à flanc de falaises.
Il est d’usage de considérer la Dordogne selon une palette polychromique, chaque Périgord revendiquant fièrement sa particularité et la richesse de son terroir.
Le Périgord vert
C’est Jules Verne qui est à l’origine de l’expression, après un séjour dans le pays de Brantôme. L’écrivain avait remarqué la prédominance des prairies et des forêts dans cette partie nordique du département, où tombe souvent la pluie et émergent les rivières comme la Dronne, l’Isle ou le Bandiat qui vont ensuite devenir plus matures et imposantes dans les vallées du Périgord, plus au sud.
Le Périgord vert est une terre de polyculture, qui privilégie l’élevage. Il n’est pas rare d’observer les gentilles vaches limousines se la couler douce dans les nombreux prés aux abords des petites routes.
Les amoureux de la nature ne manqueront pas d’aller à la découverte du parc naturel régional Périgord-Limousin, qui fut créé en 1998. Proposant une superficie de près de 2 000 km², habité par 50 000 Périgordins, l’espace est richement doté de forêts de châtaigniers, de plateaux calcaires, de rivières vives et autres sites naturels magnifiques. On y organise chaque année des fêtes qui valent le détour (festival des bandas, fête du cèpe, carnaval des Soufflets…) et de nombreux édifices et musées sont ouverts au public.
Le Périgord blanc
Plus au sud, après avoir traversé la noble forêt de la Double, se distingue le Périgord blanc, dont l’appellation est tirée des plateaux et des falaises calcaires, sans oublier les pierrailles du Causse. Composé des vallées de l’Isle et de l’Auvezère et de paysages joliment vallonnés, le pays regroupe entre autres les communes de Périgueux, de Saint-Astier, de Neuvic ou encore de Sorges.
Les sols de cette partie du département, essentiellement composés de sable et d’argile, ne permettent pas une polyculture aussi riche qu’en Périgord vert mais la diversité de ses terrains autorise de jolies productions de blé, de maïs, d’orge et de fraises.
Le Périgord pourpre
C’est la couleur que prennent les feuilles de vignes à l’automne qui est à l’origine de l’appellation de ce territoire du département situé au Sud-Ouest. Nous sommes ici dans le pays de Bergerac, de Monbazillac et de Monpazier. Le climat agréable contribue aux nombreuses cultures du pays, comme le maïs, les vergers, le tabac. C’est avant tout la terre des vignobles et des bastides.
Le Périgord noir
Enfin, au Sud-Est se trouve la dernière entité du département, qui tire son nom des épaisses forêts de chênes-verts et de châtaigniers dont la canopée assombrit les paysages. Le Périgord noir est essentiellement calqué sur l’arrondissement de Sarlat-la-Canéda et l’on y trouve la majeure partie des sites préhistoriques (Lascaux, Les Eyzies…) ainsi que les châteaux hauts perchés de la vallée de la Dordogne (Domme, Castelnaud…). Les gastronomes trouvent ici la béatitude grâce à la truffe et au cèpe, sans oublier la production de foie gras.