Les amoureux de (grosses) boules de poils et les associations de défense de la cause animale peuvent se réjouir. L’année dernière, 70 ours bruns ont été recensés dans les Pyrénées, contre 64 en 2020. Leur nombre a progressé de 9 % et même de 11,4 % depuis 2006, alors que la population ne dépassait pas la dizaine de plantigrades.
Pour rappel, les ours de Slovénie ont été introduits dans les années 1990 pour tenter d’infléchir les risques d’extinction de la race.
Ceux qui s’intéressent aux statistiques seront ravis d’apprendre que 6 ours vivent aujourd’hui dans les Pyrénées occidentales (1 mâle, 2 femelles et 3 oursons) et 62 dans les Pyrénées occidentales (11 mâles, 20 femelles, 19 jeunes (dont 13 mâles et 6 femelles) et enfin 12 oursons). Pour leur part, 2 mâles se baladent entre les territoires, qui s’étendent sur une superficie de 6 500 km².
Selon les projections, une quinzaine de femelles pourraient mettre bas cette année.
… Mais la vigilance s’impose
Pour Sabine Matraire, présidente de l’association Pays de l’Ours-Adet, cette situation est « d’abord la reconnaissance du travail associatif depuis 30 ans. » Si l’augmentation est constante, « elle n’est toujours pas viable et le noyau occidental reste très fragile. Les trois oursons de la femelle Sorita nés en 2021 sont en effet trois mâles. Cette première portée menée à terme dans le Béarn depuis 2004 reste symboliquement importante, mais elle n’assurera malheureusement pas l’avenir de l’espèce dans cette partie des Pyrénées » met en garde l’association.
Même constatation pour Patrick Leyrissoux, le président de l’association Ferus : « Au niveau démographique, c’est satisfaisant, mais la question génétique, avec le problème de consanguinité, se pose toujours. »
Les associations réclament depuis déjà quelques années à l’État de nouveaux lâchers d’ours afin de pérenniser l’espèce dans le massif pyrénéen. Cette revendication se justifie également par la mort de quatre ours en 2020 et 2021, tués par des hommes. La solution durable consisterait à augmenter la population de femelles pour combler le déficit de la partie occidentale.
Le combat ne semble pas gagné. Malgré son obligation de remplacer chaque ours mort, le gouvernement semble traîner les pieds. Il faut aussi prendre en compte le mécontentement des bergers. « Plus il y aura des ours, moins il y aura des troupeaux et des hommes » fulmine Christine Téqui, la présidente du Conseil départemental de l’Ariège, citée par le site Dis-leur.
Aujourd'hui: Estanquet n.m. - Forcément sympathique, ce mot désigne en Gascogne, et plus particulièrement dans les Landes, un bar, un bistrot ou une auberge, où il fait bon s’arrêter pour boire un verre, casser une petite croûte et retrouver ses amis.
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