Nature et paysages des Pyrénées-Atlantiques

Les Pyrénées-Atlantiques profitent des richesses naturelles et géologiques du Béarn et du Pays Basque, qui offrent une grande diversité de paysages et de reliefs.

Pyrénées-Atlantiques
La magnifique las d'Artouste - Crédit photo: Ziegler175 - Own work

La magnifique las d’Artouste – Crédit photo: Ziegler175 – Own work – CC BY-SA 3.0

Le Béarn, un environnement montagneux et une nature féconde

La culture béarnaise est bien sûr dominée par les Pyrénées et la vie pastorale. Au Sud, se dresse la haute montagne, du Pic d’Anie au Pic de Ger. On peut y observer toute une série de sommets, au pied desquels s’étendent des vallées réputées (Aspe, Ossau, Barétous), sillonnées par les gaves, ces cours d’eaux torrentueux qui naissent dans les montagnes.
L’avant-pays béarnais, ou le piémont, est pour sa part constitué de coteaux, de vallées et de landes. On y trouve notamment la grande vallée du gave de Pau, qui accueille les villes de Pau et d’Orthez.

Si les gaves sont indissociables de l’identité du Béarn, les lacs et leur célèbre couleur émeraude contribuent grandement à sa beauté. Lac de l’Ayguelongue, lac d’Ayous, lac d’Estaens, las d’Isabe… Nichés dans des cirques, situés en altitude ou à proximité de Pau, ils assurent la préservation des espèces et illuminent les randonnées pédestres.

Cet environnement naturel favorise une faune et une flore exceptionnelles. Parmi les nombreuses variétés de plantes et de fleurs (on en dénombre plus de 4000, dont 160 espèces endémiques), citons l’iris des Pyrénées et sa magnifique couleur violette, qui se dresse fièrement à plus de 30 cm du sol. On le retrouve en abondance à Gavarnie, en plein cœur de l’été. Le géranium d’Endress, lui aussi endémique des Pyrénées, forme une surface compacte composée de petites feuilles lobées, qui accueille en été de jolies fleurs au rose délicat.

La faune apparaît elle aussi riche et variée, notamment grâce à quelques espèces endémiques comme le desman des Pyrénées (dit aussi rat trompette), l’euprocte, un énorme triton qui se complaît dans les eaux froides des cours d’eau d’altitude ou encore le célèbre isard, le cousin du chamois. La création du Parc national des Pyrénées, en 1967, a fortement contribué à la préservation des espèces animales.

Le Pays basque, une variété de paysages de l’océan aux reliefs abrupts

Les hautes falaises de Socoa - Crédit photo: thierry llansades - Flickr

Les hautes falaises de Socoa – Crédit photo: thierry llansades – Flickr

Le Pays basque, pour sa part, est situé entre les Pyrénées et l’Atlantique, sur la rive du gave d’Oloron et bordé, au nord, par l’Adour. La géographie y est très variée.

Il s’agit d’abord du littoral et de sa quarantaine de kilomètres de plages, destination prisée des touristes chaque été. La côte basque, jusqu’à Anglet, ne semble pas vraiment varier de celle du département voisin des Landes. On y observe la suite de l’interminable cordon dunaire, qui finit par disparaître à la Chambre d’Amour, progressivement remplacé par les falaises. Ces dernières atteignent d’ailleurs les 80 mètres de hauteur à Socoa, du fait de l’érosion marine.

Plus à l’est, la province de la Basse-Navarre dévoile dans sa partie nord des collines vertes et riches, propices à l’élevage et emblématiques de la campagne basque. Au sud, le relief devient escarpé et surplombe de belles vallées, à l’instar de celle de Baïgorry.

En pays de Soule, non loin du Béarn, le paysage se compose de reliefs plus abrupts qu’en basse-Navarre, avec des collines à la végétation rare, notamment sur le flanc sud des Arbailles. Paradoxalement, c’est dans la même région que l’on trouve la forêt d’Iraty, considérée comme la plus vaste hêtraie d’Europe.

On devine facilement que cette diversité géographique s’accompagne d’une diversité animale, dont quelques espèces endémiques, à l’image du pottok, ce petit cheval si typique du Pays basque, auquel on prête une origine préhistorique du fait de sa ressemblance au cheval de Prjevaslki, représenté sur les parois de la grotte de Niaux.

La palombe, ou pigeon ramier s’associe également à la culture basque. L’oiseau migre en direction de l’Espagne ou de l’Afrique sitôt l’automne venu. Lors de son survol des premiers massifs pyrénéens, il est attendu par bon nombre de chasseurs, dissimulés dans leur palombière (cabane construite dans les chênes et dissimulée), qui le chasse au filet ou selon d’autres techniques.

Il convient de citer également le vautour fauve, aujourd’hui protégé et parfaitement adapté aux montagnes, qu’il survole en planant grâce à l’impression envergure de ses ailes, proche des 3 mètres.

Enfin, ce rapide balayage de la faune basque serait incomplet sans mentionner les pibales, ces minuscules anguilles nées dans la mer des Sargasses et entraînées par le Gulf Stream vers les côtes françaises et les estuaires du Golf de Gascogne. C’est lors de leur remontée des cours d’eau qu’elles sont parfois pêchées en toute illégalité, leur prix de vente pouvant atteindre des niveaux astronomiques. Il faut dire que la bébête est très prisée des gastronomes grâce à sa chair particulièrement savoureuse.