Pour les viticulteurs, la première amorce de solution passe par l’arrachage subventionné. Au regard de la baisse de la consommation, il ne s’avère plus opportun d’assurer la gestion de vignobles trop importants. « Il faut réduire la voilure, produire moins tout en gardant de la compétitivité » estime Dominique Guignard, Président l’AOC Graves, cité par le site Vitisphère (06/12/22).
Cet arrachage attendu de la part des vignerons devrait couvrir 15 000 hectares, pour un coût estimé à 150 M€. Selon les services de l’État, cette aide financière n’est pas envisageable. Les différentes pistes de solution doivent être trouvées à l’échelle régionale.
Les professionnels attendent également le déclenchement d’un véritable plan social, permettant de reconnaître leur situation et de venir en aide aux plus précaires.
La pérennité de l’activité agricole en Gironde se trouve peut-être dans la diversification. Les espaces laissés libres après l’arrachage pourraient accueillir de nouvelles cultures, comme celles des oliviers et des noisetiers. Les réunions organisées par la Chambre d’agriculture sur la diversification commencent d’ailleurs à attirer les viticulteurs.
Ces derniers misent aussi sur le développement de l’œnotourisme et de l’agritourisme, à même de générer des ressources supplémentaires dans un département très fréquenté pendant les vacances.
C’est probablement un combat à long terme qui s’engage, synonyme d’adaptation au marché et au réchauffement climatique. C’est aussi un enjeu pour la nouvelle génération, alors qu’un viticulteur sur deux est aujourd’hui en droit de prendre sa retraite.