Félix en Herbe

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Festival de théâtre


Du 18 au 23 janvier 2021

Espace culturel Félix Arnaudin
Rue Abbé Bordes
40990 SAINT-PAUL-LES-DAX
Tél. 05 58 91 20 29

Tarifs :
4 € la pièce

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Offrir à tous l’opportunité d’investir la scène : voici l’objectif du festival « Félix en herbe », qui accompagne depuis six ans la pratique théâtrale du territoire en proposant aux compagnies amateurs locales l’occasion de fouler les planches d’un théâtre professionnel et de rencontrer un public curieux et attentif, échanges toujours synonymes d’enrichissement mutuel.

Le festival « Félix en herbe » s’apparente ainsi à un terrain d’expression local au service d’un patrimoine théâtral universel, riche et varié : vaudevilles, commedia dell’arte, répertoire classique, auteurs contemporains, théâtre de boulevard… Le théâtre pour tous, sans frontières !

18 janvier 2021 à 20h30

Une mémoire d’éléphant dans un magasin de porcelaine
Théâtre du Vi’

C’est la rencontre explosive d’une femme délurée à la mémoire de poisson rouge et d’une femme psychorigide dans la salle d’attente de leur psy. Elles vont se côtoyer, se confronter et nous emporter dans leurs névroses et autres petites folies réjouissantes !

Une comédie enlevée pleine de quiproquos, ponctuée de tocs et manies que l’on aime reconnaître chez les autres ou dissimuler chez soi !

21 janvier à 20h30

Une famille en héritage
Cie Le Rideau de la Midouze

Frère et sœur ainsi que cousin, cousine et même la voisine se retrouvent à rechercher dans un grenier un hypothétique héritage. Faisant revivre leur tante et oncle défunts.

De souvenirs en souvenirs, leur héritage ne sera peut-être pas celui qu’ils souhaitaient.

Un spectacle complètement déjanté, avec musiques, quelques chants et surtout beaucoup de rires !

23 janvier à 20h30

Pierre de Patience
Cie C’est Bien de Proposer

Quelque part en Afghanistan ou ailleurs, tandis qu’à l’extérieur la guerre gronde, une femme veille son mari dans le coma. À son chevet elle prend la parole et se libère, faisant de lui sa « Syngué Sabour », la Pierre de Patience.

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Oldarra – Chœur d’hommes du Pays basque

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Crédit photo: Oldarra.

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Concert


Le 20 décembre 2020 à 17h.

Eglise Sainte Eugénie
Place Sainte Eugénie
64000 BIARRITZ
Tél. 05 59 22 44 66

Tarifs :
NC.

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La civilisation basque est essentiellement orale, pour ce peuple de bergers et de marins avares de paroles et qui ne saurait exprimer des idées et des sentiments que par le chant.
Porteur de ces valeurs, héritier de l’esprit d’Eresoinka, groupe créé par des réfugiés basques, après la guerre civile espagnole de 1936, Oldarra, dès le début, a développé au coeur de Biarritz et du Pays Basque une musique issue de ce patrimoine séculaire, avec pour objectif de faire vivre la culture basque aux quatre coins du monde, par la danse et par le chant.

Oldarra est placé sous la direction d’Iñaki Urtizberea.

Il interprète, a capella, des œuvres polyphoniques tant religieuses que profanes. A l’origine, exclusivement basque, le répertoire s’est élargi, intégrant des œuvres du monde entier.

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Sharing

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Spectacle musical


Le 19 décembre 2020 à 20h30

Centre Culturel Michel Manet
Place Gambetta
24100 BERGERAC
Tél. 05 53 57 71 51

Tarifs :
Tarif Plein : 35€ / Tarif réduit : 22€. Abo 3+ ou CE ou groupe ou 2e série : 30€ / Abo 5+ : 27€

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Sharing est une étonnante combinaison entre modernité et tradition, l’union de la mécanique et de l’imaginaire, poétique et captivante.

Quand les machines de François Delarozière rencontrent la musique d’Orange Blossom, cela donne Sharing, une création curieuse, musicale et lumineuse à travers le Mali, l’Égypte, Cuba et la France. Le groupe nantais Orange Blossom scénographié par François Delarozière, c’est une invitation au voyage et à la rêverie.

Les musiciens d’Orange Blossom prennent place sur scène avec des géants de métal et de bois construits par l’inventeur des Machines de l’île de Nantes.

Les marionnettes lumineuses, véritables bras articulés, se plient, se balancent, se déploient sur sept mètres de haut créant ainsi, en écho à la musique nomade, un véritable conte scénique sonore et visuel.

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Sauvage

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Spectacle de clown


Le 14 décembre 2020 à 19h30

Théâtre Ducourneau
Place du Docteur Esquirol
47000 AGEN
Tél. 05 53 66 26 60

Tarifs :
De 15 à 9 €.

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Sauvage
Laurent Rogero – Groupe Anamorphose

Suivi d’un rat échappé d’un laboratoire, un jeune faucon perdu traverse les océans. Il rencontre un cheval, un tigre, une truie, un gorille, une baleine, une chamelle… Tous lui font part de leurs échanges avec une espèce envahissante : les humains. Mais leurs rapports sont contradictoires, et le faucon a bien du mal à se figurer cette créature.

« Sauvage », la nouvelle création du Groupe Anamorphose , convoque un comédien, cerné de masques et marionnettes, pour les spectateurs désireux de s’aventurer dans la zone d’échange entre les hommes et les animaux.

« J’ai un rapport particulier à la marionnette. Je suis un acteur qui manipule des objets. Les marionnettes sont donc un peu dans le fil de ce que j’ai pu faire jusque là : ce qui m’intéresse c’est le prolongement du corps de l’acteur par l’objet ou la marionnette, c’est la marionnette qui dialogue avec le corps de l’acteur. L’idée est de pousser ce travail que j’ai pu mener sur « Dom Juan » (travail sur des figures de glaise qui devenaient des extensions du corps de Dom Juan). Là il s’agit de marionnettes de taille humaine, à l’échelle de mon corps. » Laurent Rogero Durée 1h15 I pour tous dès 10 ans I création automne 2020 Ecriture, conception et jeu Laurent Rogero

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Par le Boudu

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Spectacle de clown


Le 10 décembre 2020 à 20h30

Espace Culturel Nantholia
Les Gresilles
24800 NANTHEUIL
Tél. 05 53 55 27 00

Tarifs :
Tarif réduit : à 5,00€ : – 26 ans, scolaires, PMR, demandeurs d’emploi
Tarif réduit : à 8,00€ : Adhérents
Plein tarif : à 10,00€

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Il a un peu mal au cœur, trop bu… sans doute le foie, les petites bières ou peut-être le cœur lui-même, son pauvre cœur d’ogre, ou bien cette satanée rouille qui inexorablement agit sur toutes choses, sur les poêles, les cœurs et le reste…

Enfin, il faut bien se remettre au boulot, aller voir les bons petits gars et les petites filles, siroter quelques verres, regarder les couchers de soleil, se faire des petits gueuletons et puis être méchant du mieux qu’on peut. Faut bien vivre…

« Aussi bon comédien qu’acrobate, aussi juste que généreux à provoquer les rires. Son Boudu a déjà sa place auprès des grands clowns de l’histoire du cirque. » Thierry Voisin -L’EXPRESS
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Esencia Flamenca

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Danse


Le 5 décembre 2020 à 20h30

Théâtre du Casino
Rue Cardinal Richaud
33300 BORDEAUX
Tél. 05 56 69 49 00
Réservation

Tarifs :
Plein tarif : 34 €

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Jupes longues et colorées, poses fières et sensuelles, regards de braise et accords de guitare, le vent d’Espagne va souffler sur les scènes françaises.

La Compagnie Suite Espanola, issue de Madrid, avec musiciens, danseurs et chanteurs, va offrir aux spectateurs une succession de tableaux flamboyants, dévoilant toute la magie et la sensualité du flamenco et des danses traditionnelles espagnoles.

La Compagnie dirigée par Rosario et Ricardo Castro Nés à Grenade, sont fascinés par la danse depuis le plus jeune âge, ils sont invités de partout dans le monde à l’occasion des plus grands festivals. Leur passage est toujours un événement.

Ils vous invitent à une célébration passionnée du flamenco.
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Les marchés au gras

Vin & Gastronomie Produits du Sud-Ouest

Les marchés au gras


Cette satanée crise sanitaire ne doit pas non plus nous détourner des bonnes et vieilles traditions du Sud-Ouest, à l’instar des marchés au gras. Les premiers ouvrent ce mois-ci en terres périgourdines et landaises.

Il est frais mon canard ! Crédit photo: Tourisme Grand Périgueux

Tradition gourmande

C’est un rendez-vous immuable, depuis des siècles, alors que l’automne s’est déjà bien installé et que l’hiver se profile doucement. Le mois de novembre sonne l’ouverture des marchés au gras, qui laissent supposer des repas festifs au sein de familles retrouvées pendant les vacances de Noël.
Comment expliquer cette période précise de l’année ? Il semblerait que les producteurs de gras ne gavaient leurs animaux que pendant l’hiver il y a quelques décennies, et la saisonnalité a été respectée.

Autre élément important : seule l’oie était gavée, et pas encore le canard.

Aujourd’hui, les marchés au gras permettent aux consommateurs de trouver tous les produits entiers, mais aussi de découpe, en semi-conserve ou en conserve : foie gras, mi-cuit, poêlé, rillettes, magret fourré au foie gras, gésiers.

En parallèle, des ateliers sont proposés aux amateurs, comme celui pour apprendre à déveiner correctement un foie gras ou à cuisiner une terrine selon les règles de l’art.

Ces rendez-vous représentent des moments importants pour les producteurs, en contact direct avec leurs clients. C’est aussi l’occasion de profiter de bonnes affaires, de goûter aux produits locaux, de recevoir des conseils précieux et, surtout, de s’imprégner d’une ambiance profondément gasconne, même avec un masque sur le nez.

Guide pratique

Quelques rendez-vous :

Dordogne :

– Périgueux, place Saint-Louis : le mercredi et le samedi matin de début novembre à mi-mars.
– Thiviers, place Foch : le samedi matin, de début novembre à fin février. A ne pas manquer en janvier (date à déterminer) : concours des meilleurs produits du canard et de l’oie, défilé des confréries, animation musicale.
– Ribérac, place Pradeau : le vendredi matin, de la mi-novembre à la mi-mars
– Saint-Astier, halle de Saint-Astier : le jeudi matin de novembre à avril.
– Excideuil, halle municipale : le jeudi matin de début novembre à début mars.
– Terrasson-Lavilledieu, rue Jean Rouby : le jeudi matin, de décembre à février.
– Sarlat, place Boissarie : le samedi matin, de décembre à février.

Landes :

– Villeneuve de Marsan, marché couvert : le mercredi matin, d’octobre à avril.
– Dax, carreau des halles : le samedi matin, de novembre à mars.
– Mont-de-Marsan, marché Saint-Roch : le mardi et le samedi matin, de novembre à février.
– Peyrehorade, les halles : le mercredi matin, de novembre à mars.
– Saint-Sever, place de la halle : le samedi matin, de novembre à mars.


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Les sites emblématiques du Sud-Ouest : Lascaux 4

Richesses du Sud-Ouest Patrimoine Dordogne

Les sites emblématiques du Sud-Ouest : Lascaux 4


Ouvert en 2016, non loin de la grotte originale, le Centre International de l’Art Pariétal restitue parfaitement la magie de Lascaux, entre rigueur scientifique et émotion du public.

Crédit photo :JanManu – CC BY-SA 4.0

De l’extraordinaire découverte à la fermeture sanitaire

L’histoire est connue de tous, à en devenir une légende.

En septembre 1940, Marcel Ravidat, jeune apprenti garagiste, tente de se glisser dans un petit trou de renard, situé dans les bois de Lascaux, non loin de Montignac. Surnommé le « trou du Diable » par les villageois, il s’agirait de l’entrée d’un souterrain susceptible de mener au manoir de Lascaux.

Mal équipé, Marcel renonce à son projet, mais revient quatre jours plus tard, le 12 septembre, avec trois amis et quelques outils. Ensemble, ils agrandissent l’orifice de l’anfractuosité, ce qui permet enfin à Marcel de s’introduire dans une petite cheminée verticale, bientôt suivi par les autres garçons.

Ensemble, ils traversent une salle d’une trentaine de mètres de long, qui se dévoile à la faible lueur de la lampe à acétylène. Lorsque les parois de la grotte finissent par se resserrer, le petit groupe aperçoit les premières peintures d’animaux, admirablement exécutées.

Les quatre amis ignorent qu’ils viennent de découvrir l’une des plus belles grottes ornées préhistoriques jamais mises à jour. Les 1 900 représentations (peintures et gravures) datent de 19 000 à 17 000 ans.

L’exploitation touristique qui s’ensuit permet d’attirer plus d’un million de personnes entre 1948 et 1963. Les premiers signes d’altération sont constatés dès 1955, dus à l’excès de dioxyde de carbone généré par la respiration des visiteurs. Malgré diverses tentatives de ventilation et de filtrage, des micro-organismes envahissent les parois et les œuvres, poussant le ministre de la Culture, André Malraux, à interdire définitivement l’accès à la grotte, en 1963.

La série des fac-similés

La fermeture pose rapidement la question d’une alternative crédible, à même de contribuer à la promotion du lieu, jugé exceptionnel, et à sa portée culturelle.

Le premier fac-similé, Lascaux 2, ouvre ses portes le 18 juillet 1983. Construit à moins de 200 mètres de la grotte originale, il ne propose au public qu’une reproduction partielle, limitée à la Salle des Taureaux, à la Nef et au Diverticule axial. Les concepteurs ne s’attendent pas au succès, d’autant plus qu’aucune campagne de communication n’a entouré l’ouverture du site. C’est pourtant tout le contraire qui se produit. Dès la fin du mois de juillet, ce ne sont pas moins de 2 000 personnes qui se pressent chaque jour à Lascaux 2 pour y admirer le travail de reproduction, confié à l’IGN, d’après ses relevés stéréo-photogrammétriques.

reproduction d'auroch pour lascaux 2
Une reproduction d’auroch exécutée pour Lascaux 2, aujourd’hui visible au Centre pariétal – Crédit photo: FranceSudOuest

Le succès se confirme tout au long des 33 ans d’existence de Lascaux 2, avec plus de 10 millions de visiteurs. Néanmoins, ce passage incessant du public finit par fragiliser le couvert végétal et par entraîner des infiltrations d’eau au sol, qui menacent la grotte originelle, située en souterrain. La colline est donc classée zone protégée, le fac-similé est démonté et le projet d’une reconstitution encore plus ambitieuse commence à occuper l’esprit des promoteurs de Lascaux.

Entre-temps, c’est une aventure mobile qui est proposée au public de France, mais aussi du monde entier. Lascaux 3 peut en effet être considéré comme un véritable fac-similé « hors les murs ».

Inaugurée en 2012 à Bordeaux, l’exposition reprend cinq parois ornées et dévoile les œuvres les plus emblématiques de la grotte, reconstituées sur de larges panneaux, tels les « bisons adossés », « la scène du puits », « la vache noire » ou encore « la frise des cerfs ».

Le projet permet surtout au public du monde entier de découvrir, en grandeur nature, la richesse de la grotte originelle et de ressentir, peut-être, la même émotion que celle des quatre gamins en 1940.

Une nouvelle fois, le succès est au rendez-vous : Paris, Bruxelles, Genève, Séoul, Tokyo, Shanghaï, Houston, Montréal… L’exposition suscite à chaque fois la curiosité du public, attirant au total plus de 2 millions de visiteurs.

Lascaux 4, comme une évidence

C’est un fait : Lascaux suscite l’engouement populaire, aussi bien en France qu’à l’étranger. Si le site Lascaux 2 a permis de préserver la grotte, il a aussi généré quelques frustrations chez les promoteurs, soucieux d’offrir au public un fac-similé ambitieux, fidèle à l’original, promettant une véritable immersion dans cet exceptionnel univers du paléolithique.

C’est à ce titre qu’un budget de près de 60 M€ est réuni par différents acteurs, dont le Conseil départemental de la Dordogne, la Région, l’État ou l’exploitant Sémitour.

Initié en 2013, le chantier revient aux équipes spécialisées de l’Atelier des Fac-Similés du Périgord, situé tout près, à Montignac. Avant même d’envisager la copie des œuvres pariétales, le premier défi consiste à reproduire fidèlement la grotte, en respectant chaque anfractuosité de la roche, sur une superficie de 900 m².

Les techniciens, qui s’appuient sur les données 3D de la grotte originale, exécutent d’abord un fraisage numérique des blocs de polystyrène, qui constituent les 53 panneaux destinés à former les parois et le plafond. Ensuite, les sculpteurs restituent « le moindre creux ou bosse, jusqu’au grain de la roche, à la main, avec parfois des outils de dentiste » raconte Francis Ringenbach, le directeur artistique de l’Atelier, cité par Sud-Ouest dans son numéro spécial.

Ces parois sont ensuite moulées en résine industrielle, recouverte d’un voile minéral puis patinées pour afficher la couleur de la roche.

Ensuite, ce sont les faussaires de génie qui prennent le relais, et la tâche s’annonce immense : reproduire au millimètre près les 680 fresques et 1500 gravures. Chaque artiste dispose d’une capture numérique de l’œuvre à copier diffusée sur la paroi par un vidéoprojecteur, à l’instar d’un système de calque.

chantier de lascaux 4
Les artistes de l’AFSP en plein travail sur le chantier de Lascaux 4 – Crédit photo: Atelier des Fac-Similés du Périgord

La première difficulté repose sur l’utilisation des mêmes techniques et matériaux que celles utilisées il y a 20 000 ans. S’agissant des pigments naturels, les ocres, les jaunes et les rouges sont obtenus à base d’oxyde de fer alors que l’oxyde de manganèse donne naissance au noir attendu. Les peintres reconstituent également les pinceaux similaires à ceux des premiers habitants et adoptent leurs techniques, comme celle consistant à projeter la poudre de pigment par effet soufflé à l’aide d’un tube.

Le défi suivant consiste, pour chacun des artistes, à ne pas ajouter sa touche personnelle à l’œuvre copiée. « « C’est le plus dur. On est souvent nombreux à peindre sur une même paroi. Mais ça ne doit pas se voir. L’ensemble doit rester cohérent et, surtout, il faut que l’œuvre soit respectée » explique ainsi Beth O’Reilly, l’une des peintres, au Monde en 2016. Après une trentaine de mois d’effort, de concentration, le fac-similé le plus abouti de Lascaux est enfin terminé.

Une reproduction qui impressionne

À la différence des précédents fac-similés, Lascaux 4 ne suscite aucun sentiment de frustration chez ses concepteurs, bien au contraire. « L’émotion est intacte. Ce n’est pas une simple copie. C’est une œuvre » avoue Germinal Peiro, le Président du Conseil départemental de Dordogne interrogé par Sud-Ouest.

Jean Clottes, le spécialiste de l’art pariétal, se dit également bouleversé après sa visite du Centre international de l’art pariétal (ou Lascaux 4) : « J’ai visité la grotte de Lascaux moult fois. Si je ne trouvais pas cette grande réalisation fidèle à l’originale, je ne serais pas venu. Il faut respecter le public, les gens sont sensibles à la très grande qualité, cela va de soi. Le conseil scientifique suit les travaux, demande des modifications et le résultat est là » indique-t-il à Ludivine Loncle, dans le Monde (13/12/2016).

Il est vrai que la découverte des lieux donne l’impression de pénétrer dans la grotte originale, à part bien sûr le parcours à suivre, parfaitement adapté à l’accueil du public.

Obscurité savamment travaillée, où seules les fresques profitent d’un éclairage discret, parois de la grotte fidèlement reconstituées, peintures et gravures minutieusement reproduites dans le moindre détail. Tout contribue à susciter l’intérêt puis l’émotion du visiteur, emporté par 20 000 ans d’histoire. Même la température des lieux (13°C en hiver 16°C en été) participe à l’immersion du public.

Il suffit de se laisser porter, tout au long de la visite, par les commentaires affûtés de la guide pour se persuader de la presque authenticité des lieux, comme l’impressionnante Salle des Taureaux ou le plafond du Diverticule axial, riche d’un formidable bestiaire.

Plus que jamais, la magie continue d’opérer, à quelques centaines de mètres du site original, aujourd’hui protégé et en convalescence. A la mi-juillet 2019, deux ans et demi après son ouverture, Lascaux 4 avait déjà attiré plus d’un million de visiteurs.


Adresse et contact : Avenue de Lascaux, 24290 Montignac – Tél. 05 53 50 99 10
Webwww.lascaux.fr – Facebookwww.facebook.com/LascauxOfficiel
Ouverture : De fin janvier à fin octobre – Différents horaires en fonction des saisons – De 8h30 à 20h30 en juillet et août.
Tarifs : Adulte (13 ans et +) : 20,00 € – Enfant (de 5 à 12 ans) : 12,90 € – Gratuit pour les moins de 5 ans – Tarif réduit pour étudiants, demandeurs d’emploi et handicapés.

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Pozgarria Da – Ensemble 0

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Concert de musique contemporaine


Samedi 21 novembre 2020 à 20h30

Théâtre Michel Portal
Place de la Liberté
64100 BAYONNE

Web : www.scenenationale.fr
Renseignements: 05 59 55 85 05
Réservation

Tarifs :
Enfant & adhérent 15-25 ans : 10 €
Adhérent réduit : 12 €
Adhérent classique : 14 €
Tarif plein : 20 €

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Avec l’ensemble 0, l’expression « musique contemporaine » signifie tout autre chose ! Cette formation musicale fortement liée au Pays Basque était tout indiquée pour fêter les trente ans de l’Institut culturel basque en continuant de regarder vers l’avenir. Inspirée par la musique indé, pop ou techno, l’ensemble convie Petar Klanac pour une création mondiale inspirée de la culture basque. Il côtoiera dans un même concert les compositeurs américains joués par l’ensemble 0 depuis de nombreuses années. En compagnie de Glass ou Reich, entrez dans des territoires enivrants par leur rythme et leur mélodie et fêtez la culture basque par la création d’une œuvre nouvelle.

Décomplexée : la musique minimaliste venue des États-Unis pourrait être qualifiée en ces termes… Avec ses rythmiques folles et ses échappées vers le mélodique, les compositions de Steve Reich ou Philip Glass ont conquis le monde. Fidèle à ce répertoire depuis sa création, l’ensemble 0 joue à merveille ces artistes, comme il permet à l’auditeur de découvrir Alyssa Weinberg et Michael Pisaro… et un solo de lumières de Christophe Cardoen !

Hypnotisantes, ces musiques minimalistes réconcilient les auditeurs avec le contemporain. Pour fêter ses trente ans, l’Institut culturel basque s’est allié à la Scène nationale pour la commande d’une œuvre à un compositeur qui vit depuis trente ans au Pays Basque. La nouvelle composition de Petar Klanac, intitulée Pozgarria da (C’est un bonheur), interprétée en création mondiale par l’ensemble 0, pour voix soliste, orgue électronique, flûte en sol, trompette marine, rebec, chifonie et gamelan selunding, promet d’être un grand moment ! Elle confirme la nature extrêmement simple et généreuse d’une musique inspirée de poèmes de Bitoriano Gandiaga, qui emporte l’auditeur vers une contemplation émouvante

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Dogue de Bordeaux

Le Dogue de Bordeaux est-il vraiment originaire de Bordeaux ?

Accueil Merci de l’avoir posée

Le Dogue de Bordeaux est-il vraiment originaire de Bordeaux ?


L’adorable toutou ne vient pas précisément de la capitale girondine, mais plutôt d’Aquitaine. Ses ancêtres auraient été introduits en Gaule dès le Ve siècle, lors des grandes invasions.

Dure destinée que celle du Dogue de Bordeaux – Crédit photo: Sandra Carmen Maschke – Flickr

Un chien à l’ancienneté longue comme une patte

L’origine réelle du Dogue de Bordeaux suscite quelques interrogations, peut-être en raison de sa très longue histoire. Pour certains, ses ancêtres auraient accompagné les légions romaines dès le 1er siècle avant J.-C.

Pour d’autres, c’est aux Alains, un peuple iranien nomade, que l’on devrait son introduction sur notre sol. Lors de la période des grandes invasions, qui secouent l’Europe dès l’an 375, les Alains fuient devant les Huns et se retrouvent en Germanie. Ils franchissent ensuite le Rhin, accompagnés d’autres tribus en 407 et dévastent la gaule romaine, où ils s’installent pendant plusieurs décennies. L’Aquitaine n’échappe pas à leur emprise.

Ces guerriers, accompagnés de chiens de combat, auraient introduit l’Alano en Espagne, un molosse avant tout destiné à garder le bétail.

Une autre hypothèse suggère que le dogue de Bordeaux, race indigène, serait issu de croisements entre le Mâtin napolitain, le Mâtin du Tibet, l‘Alano espagnol et le Mastiff anglais.
Cette piste de croisements semble vérifiée, quelle que soit l’origine réelle du chien.

La première littérature faisant allusion à l’animal revient au comte de Foix Gaston III qui, dans son Livre de chasse, mentionne un chien « dont la morsure est équivalente de celle de trois lévriers ».

Le Dogue de Bordeaux se développe principalement en Aquitaine, compagnon fidèle de la noblesse locale. Il se montre utile pour la chasse au gros gibier et indispensable comme gardien des domaines.

Quelques risques de disparition, quand même

Si la Révolution française est particulièrement difficile pour les aristocrates du Sud-Ouest (ou du pays d’ailleurs), elle l’est aussi pour les pauvres chiens, massacrés du fait de leur proximité avec leur maître. La race, géographiquement limitée, se retrouve menacée. Les quelques spécimens survivants quittent la splendeur des châteaux pour s’imposer comme gardiens de fermes.

Les conflits humains ne semblent décidément pas convenir au pauvre toutou, une nouvelle fois menacé d’extinction lors de la Première puis de la Seconde Guerre mondiale. Il faut quand même dire que la race, malgré son ancienneté, reste plus discrète et moins répandue que celle des caniches ou des bergers allemands.

dogue de Bordeaux
Crédit photo: pipilongstockings – Flickr

Il faut toute l’énergie de l’éleveur périgourdin Maurice Van Capel au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour installer durablement le Dogue de Bordeaux dans le paysage canin français. Son combat est relayé par Raymond Triquet, président de la Société des Amateurs de Dogues de Bordeaux, qui assure la promotion du chien, se démène pour sa reconnaissance et encourage son élevage.

La race n’est d’ailleurs officiellement reconnue par la Fédération Cynologique Internationale qu’en 1951.

C’est sûrement grâce à l’énergie de ces deux hommes que le Dogue de Bordeaux est un chien particulièrement apprécié, au-delà des frontières de l’Aquitaine et même du pays.

Ce molosse aime les enfants

Difficile de ne pas être impressionné en regardant un Dogue de Bordeaux. La bête a des arguments massifs à faire valoir : mâchoires larges, tête courte en forme de trapèze, corps puissant et musclé, avec un garrot bien marqué.

On l’imagine fort bien garder un domaine ou une maison, sachant se faire imposer sans trop d’effort.

Pourtant, le Dogue de Bordeaux est réputé être un excellent chien de compagnie, très heureux au sein d’une famille. Son instinct protecteur convient bien aux enfants, avec lesquels il se montre doux, patient et prévenant.

De nature plutôt tranquille, il aime jouer avec ses maîtres, dont il connaît toutes les habitudes. Pas têtu, bonne pomme, il se contente de deux balades par jour pour rester en forme. Une grosse peluche, quoi.