1. Jardin Les Bambous de Planbuisson
Au Sud de la Dordogne, entre Bergerac et La Roque-Gageac, le Jardin de Planbuisson abrite la plus grande collection européenne de bambous et de graminées. À peine l’entrée franchie, on découvre un autre monde où le temps semble s’être figé.
C’est à Michel Bonfils (1932-2017) que l’on doit cette pépite botanique au cœur du Périgord noir. Après de nombreuses années passées en Afrique subsaharienne, il décide de créer une pépinière sur sa propriété familiale, fasciné par la variété des bambous et autres graminées. Ses travaux et sa passion permettent, au fil des années, de donner naissance à un impressionnant jardin de bambous, d’ailleurs labellisé « Jardin remarquable » en 2005, 2010, 2015 et 2020.
Aujourd’hui, 240 variétés de bambous et 100 variétés d’autres graminées provenant du monde entier composent les lieux. Certains bambous culminent à plus de 20 mètres.
Le jardin est aménagé en plusieurs zones thématiques, avec des sentiers sinueux qui permettent aux visiteurs de découvrir les différentes collections de plantes et des espaces originaux, comme le jardin sec, inspiré par la philosophie bouddhiste.
D’ailleurs, cette quête de zénitude habite chaque recoin du jardin : lac, cascade, ponts en bambou, sculptures végétales…
Les visiteurs les plus charmés pourront se rendre à la pépinière pour faire l’acquisition des plantes qu’ils auraient remarquées. De quoi apporter paix et harmonie chez soi.
Pratique :
Ouverture d’avril Ă octobre.Adresse : 18 rue Montaigne, 24480 LE BUISSON-DE-CADOUINTĂ©l . 06 36 11 30 37Tarifs 2025 : Adulte : 7,50 € – 12-18 ans : 4 € – Tarif rĂ©duit : 6 € – Moins de 12 ans : gratuit Le site est accessible aux personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite.
Crédit photo: Jardin Les Bambous de Planbuisson
2. Le Gouffre de Proumeyssac
Au XVIIIe siècle, l’orifice naturel du gouffre laissait échapper des vapeurs, que les habitants prenaient pour de la fumée ou des flammes. Beaucoup pensaient alors qu’il s’agissait d’un volcan ou, plus effrayant encore, de la demeure du diable. Par crainte, le site était évité, considéré comme maudit, et certains pensaient qu’un dragon ou le diable lui-même y résidait.
Pour ne rien arranger à l’affaire, les rumeurs prétendaient que les brigands y jetaient les cadavres de leurs victimes pour les faire disparaître à jamais…
Il faut attendre 1907 pour que le gouffre soit enfin exploré. C’est un certain Gabriel Galou, puisatier, qui s’y colle. L’homme découvre alors une merveille géologique au fur et à mesure de sa descente dans un tonneau retenu par des cordes.
SurnommĂ© la « CathĂ©drale de cristal », le Gouffre de Proumeyssac impressionne par son immense salle souterraine de 42 mètres de profondeur, ornĂ©e d’une profusion de concrĂ©tions calcaires spectaculaires. La salle principale est richement dĂ©corĂ©e de stalactites, stalagmites, colonnes, draperies et monolithes. Les parois semblent tapissĂ©es d’un manteau de calcite, et certaines zones sont particulièrement chargĂ©es en stalactites formĂ©es au fil des millĂ©naires par l’infiltration d’eau riche en carbonate de calcium.
On y accède par un tunnel de 110 mètres, aménagé en 1924, qui permet une entrée progressive dans l’atmosphère fraîche et humide du gouffre, jusqu’à un balcon offrant une vue spectaculaire sur la salle principale.
Les visiteurs les plus courageux préfèreront sûrement la descente en nacelle (électrique !) et profiter ainsi d’un panorama à 360°.
Chacun pourra en tout cas profiter de la beauté des lieux, que viennent magnifier un éclairage de dernière génération et deux nouveaux sons et lumières scénarisés.
Pratique :
Fermeture annuelle en janvier et la première semaine de fĂ©vrier.Adresse : Route de Proumeyssac, 24260 AUDRIXTĂ©l . 05 53 07 27 47Tarifs 2025 : Adulte (Ă partir de 18 ans) : 13,60 € – Enfant (de 4 Ă 11 ans) : 9,90€ – Ado (de 12 Ă 17 ans) : 11,40€ – PMR Enfants : 8,30 € (Ă partir de 4 ans et – de 18 ans) – PMR adultes : 11,40 € (18 ans et +) – Descente en nacelle : Adulte : 23,70 €. Le site est accessible aux personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite.
Crédit photo: Gouffre de Proumeyssac
3. Moulin de la Veyssière
Réputée pour ses noix du Périgord (AOC et AOP), la Dordogne compte encore quelques moulins séculaires qui en extraient la meilleure huile. C’est le cas du Moulin de la Veyssière, situé à Neuvic.
Fondé vers 1560, il a été acquis par la famille Elias en 1857 et le savoir-faire s’est transmis de génération en génération jusqu’à aujourd’hui. Alimenté par les eaux de l’Isle, le moulin permet la fabrication artisanale des huiles de noix et de noisettes vierges, dans le respect de la tradition. La meule, la poêle et le pressoir sont d’époque, ainsi que l’ensemble des instruments utilisés au quotidien. La restauration et la préservation du bâtiment et des équipements ont permis de classer le site comme patrimoine industriel et commercial.
Les artisans du moulin reproduisent au quotidien les gestes hérités du passé, utilisant des outils et des procédés anciens pour garantir l’authenticité et la qualité des produits. La main de l’homme reste omniprésente à chaque étape de la fabrication, assurant un contrôle minutieux et une adaptation constante aux spécificités de chaque matière première.
Les efforts ont d’ailleurs été récompensés par le titre de Producteur Artisan de Qualité attribué par le Collège Culinaire de France en 2015. Le Moulin a également reçu la médaille d’or au Concours Général Agricole 2023 pour son huile de noix du Périgord AOP. La production est exclusivement issue de matières premières locales, avec une attention particulière portée à la qualité et à la durabilité, dans une démarche d’agriculture raisonnée.
Bien sûr, le Moulin de la Veyssière est largement ouvert au public et propose à ses visiteurs différents espaces : un espace muséographique, un verger pédagogique, une aire de pique-nique et une boutique gourmande. Le tout dans un paysage de conte de fée.
Pratique :
Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 Ă 12h30 et de 14h Ă 18h. Le samedi de 14h Ă 18h. FermĂ© dimanche, le 1er mai et le 25 dĂ©cembre – Juillet et aoĂ»t : Ouvert de 9h30 Ă 19h du lundi au vendredi. Le samedi de 9h30 Ă 18h.Adresse : 819 Route de la Veyssière – 24190 NEUVIC SUR L’ISLETĂ©l . 05 53 82 03 07Tarifs 2025 : Visites individuelles gratuites – Visites guidĂ©es sur devis. Le site est accessible aux personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite.
CrĂ©dit photo: Tourisme VallĂ©e de l’Isle en PĂ©rigord
4. Château de Losse et ses jardins suspendus
On le sait, la Dordogne est riche de centaines de châteaux, dont les plus emblématiques (Biron, Castelnaud, Beynac…) attirent chaque année un grand nombre de visiteurs.
Peut-être moins réputé, le château de Losse a pourtant de solides arguments à faire valoir. Situé près du village de Thonac, ce joyau architectural de style Renaissance, classé monument historique en 1928, surplombe la vallée de la Vézère. D’abord forteresse médiévale, édifiée au XIe siècle, l’imposant bâtiment est progressivement transformé à partir de 1576. Son propriétaire, Jean II de Losse, serviteur de la couronne, gouverneur de Guyenne et tuteur du futur Henri IV, introduit un grand logis et une magnifique terrasse, en s’inspirant de l’influence italienne.
Après la Révolution, le château est abandonné par la famille de Losse. Il est racheté en 1930 par la princesse d’Annam, Nhu May, qui y vécut jusqu’à sa mort. Aujourd’hui, une exposition lui est dédiée dans une maison attenante au château.
En 1976, la famille Van den Schueren acquiert le château et entreprend de vastes travaux pour préserver son authenticité et sa splendeur. Les efforts de conservation permettent aujourd’hui d’admirer un ensemble architectural et paysager exceptionnel, fidèle à son histoire.
Les jardins, imaginĂ©s par Jacqueline Van den Schueren, offrent une succession de parterres de lavandes, de labyrinthes de haies, de charmilles et de points de vue sur la VĂ©zère. Ils ont Ă©tĂ© labellisĂ©s « Jardin remarquable » en 2004 et reçu la rĂ©compense Prix de l’Art du Jardin 2022 par la Fondation Signature de l’Institut de France.
Le château se composent de salles dotées de remarquables ornements et abrite des pièces et tapisseries des XVIe et XVIIe siècles, évoquant le cadre de vie de la noblesse sous les derniers Valois et les premiers Bourbons.
Pratique :
Ouverture de fin avril Ă dĂ©but novembre.Adresse : Route de la Princesse d’Annam, 24290 THONACTĂ©l . 05 53 50 80 08 Visites audioguidĂ©es ou commentĂ©es.Tarifs 2025 : Adulte : 12 € – Ado (12 Ă 17 ans) : 8 € – Enfant (5 Ă 11 ans) : 6 € Le site est accessible aux personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite.
Crédit photo: Château et Jardins de Losse
5. Les cabanes du Breuil
C’est un peu le mystère qui entoure ce lieu singulier, en Périgord Noir. Certains prétendent que les cabanes, propriétés des Bénédictions de Sarlat, auraient servi d’habitat aux paysans dès le XVe siècle. D’autres avancent l’hypothèse de huttes datant du néolithique. Toutefois, la plupart des bâtiments visibles aujourd’hui datent du XIXᵉ siècle, voire du début du XXᵉ siècle. Leur architecture épouse celle des cabanes à toiture conique ou campaniforme typiques du Sarladais.
Les cabanes ne servaient non pas de logement, mais d’ateliers artisanaux (forge, bourrellerie, tissage) et d’annexes agricoles. Leur unité de style suggère qu’elles relèvent d’une même époque ou d’un même constructeur, en cohérence avec la vague de construction de cabanes en pierre sèche dans le Sarladais, entre le XVIIIe et le XIXe siècle.
Leur construction, sans mortier, mérite d’être soulignée, les bâtisseurs ayant eu recours à la pierre jaune du pays.
Les toitures en lauses (dalles calcaires) posées en voûte encorbellée répondent à une technique ancestrale, garantissant solidité et isolation. Elles sont parfois reliées par un faîtage en « selle », accentuant l’effet d’ensemble.
Longtemps laissées à l’abandon, les cabanes du Breuil ont heureusement fait l’objet d’importantes rénovations à partir des années 1970. En 1995, elles ont été classées au titre des monuments historiques.
Leur singularité devrait attirer la curiosité des visiteurs. De nombreux cinéastes n’ont d’ailleurs pas hésité à les utiliser comme décor naturel, puisque les films « La Belle au Bois Dormant », « Jacquou le Croquant » ou encore « Les Misérables » ont été tournés au Breuil.
Pratique :
Ouverture de dĂ©but avril Ă dĂ©but novembre.Adresse : 1770, Route des cabanes – 24200 SAINT-ANDRÉ-D’ALLASTĂ©l . 06 80 72 38 59Tarifs : Adulte : 6 € – Ado (13 Ă 17 ans) : 5,50 € – Enfant (6 Ă 11 ans) : 3,50 € Le site est accessible aux personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite.
Crédit photo: Cabanes du Breuil