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Les trois visages de la maison basque : Labourdine, Bas-Navarraise et Souletine

Les trois visages de la maison basque : Labourdine, Bas-Navarraise et Souletine


Indissociable de la culture basque, l’etxe (maison) s’impose depuis des siècles comme le fondement de la famille et de la vie sociale. Chaque province revendique son style d’architecture.

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maison basque à Cambo-les-Bains
Maison à Cambo-les-Bains, au cœur du Labourd – Crédit photo : Stephen Downes – Flickr

Le pilier de la famille

Quiconque pense au Pays basque visualise presque immédiatement les magnifiques maisons blanches, agrémentées de colombages en bois peints, de couleur rouge ou verte. Ces maisons, souvent imposantes, contribuent à l’identité régionale, sans nul doute au succès touristique, mais illustrent surtout la dimension politique et religieuse qui façonne la société basque depuis toujours.

Plus qu’un simple lieu d’habitation, l’etxe permet avant tout de regrouper la famille sur plusieurs générations et d’en assurer la pérennité. Maison et famille sont indissociablement liées.  Comme l’explique le prêtre anthropologue José-Miguel de Barandiarán (1889-1991), « la famille est la société de ceux qui ont le même sang et sont unis à la même maison. Elle est constituée par les parents, les enfants et les ancêtres. Ils ont la même maison pour refuge, lieu de travail et de réunion, chapelle et tombe. Cette maison, ainsi que les terres et les biens qui lui sont attachés, maintiennent fortement unis, jusqu’à nos jours, à la maison, ceux de la maison. »

Au Nord, les trois provinces basques situées en France.

Selon les lois en Ipparalde (provinces basques françaises), la maison revient à l’aîné, qui en devient le maître. La propriété, intimement liée à la terre, s’impose comme argument social et politique.  A titre d’exemple, seuls les chefs de famille propriétaires d’une maison (et le plus souvent d’une ferme) assistent aux assemblées du village. Pas de maison, pas de statut respectable.

Des fermes aux maisons de ville

C’est essentiellement dans les campagnes basques que la maison revêt sa force symbolique. D’abord construites en bois, les fermes adoptent la pierre à partir du 16e siècle et affichent le style architectural que nous lui connaissons aujourd’hui. « Sous le toit à deux battants apparaissent des balcons, au niveau du grenier, pour faire sécher le maïs. La façade de la maison est tournée vers l’est, tandis que les autres murs sont presque aveugles, pour protéger des vents dominants venus de l’océan. Ces fermes sont également dotées d’une porte charretière, par laquelle passent les hommes mais aussi les animaux. Le rez-de-chaussée est réservé au bétail et à la cuisine, tandis que les chambres sont situées à l’étage » précise l’architecte Michel Berger sur le site Maison à Part.

Le style est progressivement repris par les maisons de ville, qui reçoivent quelques adaptations, comme la pose d’un plus grand nombre de fenêtres. Certaines sont conçues pour accueillir des commerces au rez-de-chaussée. Malgré l’environnement urbain, elles conservent généralement de grandes surfaces d’habitation et se destinent d’abord aux notables, avant de se généraliser parmi la population.

Dans les trois provinces basques du Nord, situées en France, l’architecture diffère légèrement, en fonction de l’environnement et des ressources naturelles disponibles.

Maison labourdine, la star !

Impossible de la dissocier de l’image du Pays basque. Grande, massive, dotée d’une structure en bois, équipée d’un toit singulier, elle fait la fierté de la province du Labourd. Les murs sont majoritairement en pierre, blanchis à la chaux, avec des pans de bois apparents (colombages) peints traditionnellement en rouge ou en vert, couleurs obtenues avec des pigments locaux. Le rouge, très fréquent, provenait à l’origine du sang de bœuf utilisé pour protéger le bois contre les insectes.

Villa Arnaga, style néo-basque labourdin.
La célèbre Villa Arnaga, construite par le poète Edmond Rostand, affiche un style néo-basque propre au Labourd – Crédit photo : Bernard Blanc – Flickr

La façade principale fait l’objet de soins décoratifs : linteaux sculptés (parfois gravés du nom du propriétaire et de la date), balcons en bois, fenêtres croisées, pierres d’angle, inscriptions. La toiture est à deux versants en pente douce, couverte de tuiles creuses rouges. La faible pente limite la prise au vent, particulièrement adaptée au climat océanique du Labourd. Le faîtage est parallèle à la façade principale, avec un débord important à l’est et peu ou pas à l’ouest.

L’aspect souvent dissymétrique de la maison labourdine contribue aussi à son charme. En fait, il s’agit, dans la plupart des cas, d’agrandissements successifs et non du plan initial.

Maison navarraise, sous influence

Il s’agit d’abord de l’influence historique de la province espagnole de Navarre, à laquelle la Basse-Navarre fut rattachée jusqu’en 1530. C’est ensuite et surtout l’influence de la géologie des sols, riches en argile, qui permet la fabrication de briques dès le 18e siècle. Ces briques plates viennent s’ajouter aux pierres.

Architecture basque de Basse-Navarre
Maison typique de Basse-Navarre, dans la commune d’Armendarits – Crédit photo : Harrieta171 – CC BY-SA 3.0

On utilise aussi la chaux pour mettre en valeur la pierre calcaire locale, notamment dans les encadrements de fenêtres et les chaînes d’angle. La façade principale est plate, sans encorbellement ni porche, contrairement à la maison labourdine. Les fenêtres sont petites, à petits carreaux, et symétriquement réparties. Le colombage, quand il existe, se limite à l’étage supérieur ou à certaines parties de la façade, mais il est moins répandu et moins décoratif qu’en Labourd.

Le toit à deux versants est couvert de tuiles rousses, avec un faîtage parallèle à la façade principale.

Enfin, l’intérieur, agencé de façon fonctionnelle, se compose d’une succession de pièces rectangulaires de petite longueur.

Peut-être moins emblématiques que leurs sœurs labourdines, les maisons de Basse-Navarre s’entourent d’un charme certain, donnant cette impression de force tranquille.

Maison souletine, adaptée au climat montagnard

En province de Soule, l’océan Atlantique apparaît un peu lointain. La réalité, ici, c’est la chaîne des Pyrénées et les maisons se sont adaptées au contexte montagnard. Si certaines similitudes architecturales peuvent apparaître entre maisons labourdines et navarraises, le style des maisons souletines se rapproche de celui des maisons béarnaises.

Maison typique de la Soule
Magnifique etxe à Aroue-Ithorots-Olhaïby – Crédit photo : Nikonmania – Flickr

La maison n’est généralement pas un bloc unique massif comme dans les provinces basques voisines, mais adopte souvent des formes en L, en T, ou se compose de plusieurs bâtiments indépendants autour d’une cour. Cette organisation permet une imbrication des fonctions d’habitation et d’exploitation agricole, chaque volume étant adapté aux besoins et au relief local.

La toiture adopte une forme pointue et à forte pente, recouverte de tuiles plates ou d’ardoises, souvent terminée par un coyau (adoucissement de la pente en bas de toit) pour mieux évacuer la neige et l’eau. Les épis de faîtage en zinc sont fréquents et parfois très ouvragés.

La façade principale, à deux niveaux et généralement à trois travées symétriques autour de la porte, reçoit une décoration sobre. Les ouvertures sont de deux types : une porte piétonne pour le logis et une ou plusieurs portes charretières pour les usages agricoles. Au-dessus de la porte principale, une pierre gravée (cartouche) porte souvent le nom du constructeur ou du propriétaire et la date des travaux.

Les menuiseries sont peintes dans des couleurs variées : gris bleu, vert, brun, rouge, avec une prédominance ancienne du vert et du bleu, le rouge étant plus récent.

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Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !

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Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !


Le Parc naturel régional des Landes de Gascogne vient d’obtenir le prestigieux label Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE).

parc des landes de gascogne
Un terrain d’observation privilégié – Crédit photo: Yohan Terraza / PNR

Sixième réserve labellisée en France

Ce n’est quand même pas rien. L’association internationale Dark Sky vient d’attribuer son label RICE au Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne. Ce label, attribué le 12 février 2025, fait de ce parc la 6e réserve de ce type en France et la 22e dans le monde, mais également la première située en plaine. Comme le rappelle le site officiel des parc nationaux, « un territoire labellisé RICE bénéficie d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle qui fait l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, éducatives, culturelles, touristiques ou dans un but de préservation de la nature. Chaque réserve comprend une zone centrale où la noirceur naturelle est préservée au maximum et une région périphérique où les élus, les individus et les entreprises reconnaissent l’importance du ciel étoilé et s’engagent à le protéger à long terme. » 

Le PNR des Landes de Gascogne rejoint donc les cinq réserves labellisées en France :

Pic du Midi de Bigorre (2013)

  • Première RICE en France et en Europe.
  • Située dans les Hautes-Pyrénées, elle s’étend sur 3 000 km² et est cogérée par le Parc national des Pyrénées, l’établissement du Pic du Midi, et le syndicat départemental d’énergie des Hautes-Pyrénées.

Parc national des Cévennes (2018)

  • Plus vaste RICE d’Europe avec une superficie de 3 560 km².
  • Reconnu pour la qualité exceptionnelle de son ciel, comparable à celui du désert d’Atacama.

Alpes Azur Mercantour (2019)

  • S’étend sur 2 300 km² et regroupe 74 communes au croisement de l’arc méditerranéen et alpin.
  • Créée à l’initiative du Parc national du Mercantour et du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.

Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (2021)

  • Zone rurale préservée avec une faible pollution lumineuse, idéale pour l’observation astronomique.

Parc naturel régional du Vercors (2023)

  • Comprend les trois quarts sud du parc, avec des zones particulièrement sombres permettant d’observer jusqu’à 3 000 étoiles à l’œil nu.

Une nouvelle opportunité pour les astronomes amateurs

La zone cœur de la RICE s’étend sur 945 km² et se situe au cœur des Landes de Gascogne, au plus haut de ce vaste plateau sableux (soit à 145 m), à la tête de 3 bassins versants : la Leyre, la Midouze et le Ciron. La qualité du ciel nocturne du coeur de la RICE mesurée s’élève en moyenne à 21,2 mag/arcsec², avec des valeurs optimales à 21,9 mag/arsec². La zone périphérique qui protège cette zone cœur, concerne quant à elle 3 818km². Les lieux permettent une observation exceptionnelle. Jusqu’à 4 000 étoiles sont visibles à l’œil nu dans cette zone, un phénomène rare dans un monde où plus d’un tiers de la population ne peut plus admirer la Voie Lactée à cause de la pollution lumineuse.

Depuis plusieurs années, le parc a mis en place différentes initiatives pour diminuer l’impact de l’éclairage artificiel :

  • Adoption d’un éclairage public plus respectueux (par exemple, passage aux LED et extinction nocturne entre 1 heure et 5 heures dans certaines communes).
  • Sensibilisation des habitants et des élus locaux sur les bienfaits d’un ciel sombre pour la biodiversité (oiseaux migrateurs, insectes) et la santé humaine.

Le label RICE met en avant non seulement l’importance de préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi les bénéfices éducatifs, culturels et touristiques qu’un ciel étoilé peut offrir. Cette reconnaissance pourrait également servir de modèle pour d’autres territoires qui souhaitent s’engager dans une démarche similaire.

Cette labellisation est une fierté collective pour les Landes de Gascogne et un atout majeur pour reconnecter les habitants et visiteurs avec un ciel nocturne préservé.

Fête de la Mer

Accueil Landes

Fête de la Mer 


fête de la mer mimizan

La fête de la mer à Mimizan est une célébration annuelle qui a lieu le 1er mai. Elle honore la relation entre Mimizan-Plage et l’Océan Atlantique. Cette journée est marquée par diverses animations et marque le début de la saison touristique de la station balnéaire.

La fête coïncide avec la tradition de la mayade, où un pin maritime décoré est planté devant la maison d’une personne que l’on souhaite honorer pour un événement particulier. Cette tradition est inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Les festivités incluent des défilés nautiques, des dépôts de gerbes en mer, des spectacles de rue, des ateliers scientifiques pour enfants, des vide-greniers, et des animations musicales avec des bandas et des chœurs locaux. La journée est également ponctuée par des activités pour les familles, comme des structures gonflables et des jeux pour enfants.

Programme 2025 :

10 h – Messe en présence des associations marines et de la Sirène de l’Océan.

10 h 30 – atelier scientifique pour les enfants place du marché

17 h – Défilé Nautique et dépôt de gerbe à la mer (yacht-club, Mimizan Pêche Plaisance, pinasse, jet-ski, cercle Nautique, anciens marins)

14 h – balade à poney, parking des arènes et atelier scientifique, place du marché

14 h 15 – spectacle tout public Bill Boquet place du marché

Puis animations : les majorettes Les Perles de la côte d’Argent, la banda El Pafin’hot Band, Lous Amics du Born, Lous Cames de Boy, Areia Batucada et Tralala Landes

Et aussi toute la journée :
Nouveauté 2025 : animation voitures anciennes avec Rétro auto moto avenue du courant
Vide grenier
Cerfs volants (embouchure du courant)
Structures gonflables
Landes Emotion Sports esplanade de la Garluche


Pratique


Quand ?

Le 1er mai 2025

Où ?

Boulevard des Pêcheurs
Place du Marché
40200 MIMIZAN

Allo ?

Tél. : 05 58 09 11 20 (OT de Mimizan)

Site ?

Web: www.mimizan-tourisme.fr

Combien ?

Gratuit !

cinespanol périgueux

Festival Cinespañol

Festival Cinespañol


Chaque printemps, depuis 16 ans, un vent hispanique souffle sur Périgueux et la Dordogne dans les cinémas, les galeries d’art, les librairies, les théâtres, les cafés, les médiathèques, les milieux empêchés, les écoles, les collèges, les lycées, les salles municipales ou encore dans la rue.

Le Festival CINESPAÑOL donne aux spectateurs séduits un bel aperçu de la culture hispanique, toujours avec le même choix fort : la gratuité pour tout et pour tous.

Les temps forts :

Deux expositions exceptionnelles

Le Cubain Ricardo de Armas, maître du trait, expose ses grands formats à la Visitation (salle d’exposition) du 31 mars au 12 avril.

L’artiste vénézuélien Damian Tirado déploie ses personnages pressés En movimiento dans le hall de la Mairie de Trélissac du 2 au 29 avril.

2025, le virage musique classique

Cinq concerts du Duo Sostenuto. Musiciens chevronnés, Benoît Roulland et Marie-Laure Bouillon savent ravir les publics par leur maestria et transmettre leur passion musicale par la simplicité du propos et une atmosphère chaleureuse.

Deux concerts flûte traversière et orgue : église de Sorges le 29 mars à 18h30 et à l’église Saint-Martin de Périgueux le 3 avril à 14h00, deux lieux choisis pour leur acoustique. Pour cette nouveauté nous avons fait confiance à Valérie Leroux et à Christian Mouyen, deux musiciens périgordins reconnus qui ont accepté de se plier avec brio à ces Folies d’Espagne.

2025, l’expression féminine favorisée

Galerie l’APP’ART, Périgueux. Neuf femmes de la République Dominicaine sous la conduite de Rosario Marrero nous feront partager leur art. Cette même artiste expose dans le hall du CLUB à La Roche Chalais, une série plus intime : « Jazz, la musique de mes ancêtres». Cécile Poncet étalera ses sculptures de papier “détournés” et compressés dans la chapelle de la Visitation au côté des “fers” du Catalan français Michel (Miquel) Alalinarde. Enfin Pedro Almodóvar expose au Prieuré de Montignac l’infini de son amour : Nunca te podré olvidar (Jamais je ne t’oublierai).

Cinéma

Soy Nevenka & El olivo de Icíar Bollaín ; La buena estrella de Ricardo Franco ; ¡Ay Carmela! de Carlos Saura ; Cerdita de Carlota Mártinez Pereda, cinq films qui nous montrent la femme persécutée et avilie, la femme passeuse de mémoire, la femme qui défend son idéal politique, la femme sans arrêt agressée… toutes ont en commun la volonté de se battre quoiqu’il leur en coûte.

Arts vivants

Création à Montpon Ménestérol en partenariat avec le service Culturel de la Ville, de Sarah viendra demain, lecture théâtralisée de et par Jean-Pierre Prout (auteur du roman éponyme) en un seul-en-scène avec Christine Bougouin, voix off, Paul Granet et Michel Marty, illustration sonore. NB : tous sociétaires de ¡Estupendo! Société d’Etudes Hispaniques.

Histoire

Lors de sa conférence Sur les pas de Pierre Paris (éminent archéologue), Rafael Navarra évoquera La Dama de Elche, visage majestueux d’une possible société matriarcale d’avant Jésus-Christ. Mercredi 9 avril à 10 heures, amphithéâtre Jean-Moulin à Périgueux.


Pratique


Quand ?

Du 4 au 12 avril 2025

Où ?

Différents lieux de la ville
24000 PERIGUEUX

Allo ?

Tél. : 06 30 81 18 71

Site ?

Web: https://cinespanoldordogne.com

Combien ?

Gratuit !

Les délicieuses friandises made in Sud-Ouest

Les délicieuses friandises made in Sud-Ouest


Réputé pour la diversité de sa gastronomie, le Sud-Ouest ne néglige pas pour autant les petits plaisirs coupables sucrés à souhait.

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Un petit Sarment du Médoc pour accompagner le café – Crédit photo : MdM33460 • CC BY-SA 4.0

La diversité girondine

Impossible d’aborder les gourmandises locales sans évoquer en premier lieu le célébrissime canelé (ou cannelé). Le gâteau bordelais, confectionné à base de pâte à crêpe, de vanille, de rhum et de sucre de canne, profite d’une cuisson dans un petit moule à cannelure en cuivre, qui lui donne sa forme si particulière et lui apporte cette délicate caramélisation.  

Si plusieurs légendes entourent la naissance du canelé, tout porte à croire qu’il a profité de l’activité du port de Bordeaux, réputé pour ses échanges maritimes avec les Antilles au 18e siècle.

Avec sa texture caramélisée et sa pâte moelleuse, la gourmandise bordelaise accompagne parfaitement un café, un thé et même un bon Sauternes.

Canelé
Crédit photo : Jennifer Yin – Flickr

Au Nord de Bordeaux se dévoile la belle région du Médoc, mondialement réputé pour ses vins. C’est justement cette culture viticole qui est à l’origine des Sarments du Médoc. Si ce terme correspond avant tout à la fête traditionnelle qui célèbre la fin des vendanges, il désigne également une confiserie, élaborée depuis 1969 par la chocolaterie Mademoiselle de Margaux.

À la suite d’un incident mécanique à la tuyère de la machine, le chocolat est sorti sous la forme de bâtonnets fins et tortueux, laissant voir une forte ressemblance avec les sarments de vigne. Il n’en a pas fallu plus pour partir à la conquête du marché. Et le succès a été immédiat.

Aujourd’hui, les Sarments du Médoc peuvent être dégustés rehaussés de grains, aux arômes naturels d’orange ou de menthe.

Sarments du Médoc
Crédit photo : DRenaud444719

Le Médoc abrite aussi la production des noisettines, élaborées il y a une trentaine d’années et toujours préparées de manière artisanale. Cette petite douceur se compose, comme son nom l’indique, de noisettes confites et caramélisées dans un sirop maison, doucement chauffé dans un chaudron en cuivre.

Preuve de la grande qualité du produit : le terme « noisettine » figure désormais dans les pages du Larousse : « Confiserie faite d’une noisette enrobée de caramel (spécialité du Médoc). »

Noisettines du Médoc
Crédit photo : Noisettines – CC BY-SA 4.0

Le Pays basque, au-delà du chocolat

Souvent considérée comme la capitale française du chocolat, Bayonne propose un vaste choix de maisons qui contribuent toujours à la renommée du divin produit. Elles organisent chaque année « les Journées du chocolat », à grand renfort de dégustations et d’ateliers de fabrication. Parmi les chocolatiers emblématiques, impossible de ne pas citer la maison Cazenave, fondée en 1854, ou la maison Darricau, encore plus ancienne, qui s’inspire de recettes traditionnelles.

Chocolat de Bayonne
Crédit photo : Atelier du chocolat de Bayonne

Mais le Pays basque est aussi la terre du touron, du fait de sa proximité avec l’Espagne. Le touron basque est principalement composé de miel, d’amandes torréfiées et de sucre, mélangés et cuits pour obtenir une pâte dense et sucrée. Il est généralement de couleur blanc-crème, mais aussi rose, verte ou marron. Dur ou mou (selon ses goûts ou la santé de ses dents), on aime le consommer pendant les fêtes de Noël et de fin d’année.

Touron basque
Crédit photo : AANA

Plus confidentiel, le Kanouga, conçu au début du 20e siècle pour les aristocrates en villégiature à Biarritz, est un caramel tendre et fondant, dont le cœur peut être parfumé au chocolat, au café, aux noisettes ou encore à la vanille. Double effet Kiss Cool garanti. On note même une reconnaissance internationale, puisque le New York Times l’a sacré « meilleur caramel du monde » en 2000.  

C’est aujourd’hui la célèbre maison Pariès qui se charge de le fabriquer et de le commercialiser.

Kanouga
Crédit photo : AANA

En terres béarnaises, on a l’esprit un peu plus coquin. En hommage au bon roi Henri IV, (très) sensible à la beauté et au charme des femmes, un confiseur palois, Francis Miot, a eu la bonne idée de créer en 1998 les Coucougnettes du Vert Galant. Élues « meilleur bonbon de France » l’année suivante, les Coucougnettes se composent d’une amande grillée enrobée de chocolat noir (70% de cacao) roulée à la main dans une pâte d’amande aromatisée à la framboise, au gingembre et l’armagnac.

On devine facilement la forme de la friandise et sa couleur, source d’un plaisir sincère et spontané.

Coucougnettes du Vert Galant
Crédit photo : Maison Francis Miot

La Gascogne naturelle

Depuis 1906, la maison Cazelle prépare et commercialise la fameuse Madeleine de Dax, qu’il serait regrettable de ne pas découvrir dans le magnifique magasin familial. Grâce à une recette gardée secrète et un savoir-faire séculaire, la spécialité dacquoise se vend aujourd’hui dans la France entière. Tous les matins, du lundi au samedi, la pâte est préparée dans l’atelier d’origine pour garantir un produit frais, qui promet une explosion de saveurs, subtilement dominées par celle du citron. Les Cazelle n’utilisent que des produits frais et locaux, sans aucun conservateur.

Madeleine de Dax
Crédit photo: Maison Cazelle

Et si la petite friandise se limitait finalement à sa plus simple expression ? Le kiwi de l’Adour pourrait correspondre à la définition. Emblématique du département des Landes, doté de l’IGP et du Label Rouge, il est plus sucré, juteux et fondant que les autres kiwis. Surtout, son apport en vitamine C, fibres et magnésium en fait un produit bénéfique pour la santé. Une petite contrainte cependant : on ne le déguste que de novembre à mai.

Kiwi de l'Adour
Crédit photo : CDT Landes

Autre fruit aux vertus reconnues : le pruneau d’Agen. Consommé depuis l’époque médiévale, il est considéré comme source de santé grâce à ses fibres, ses vitamines, son apport énergétique et son activité antioxydante. Quelques artisans agenais ont su le rendre encore plus gourmand en le fourrant de crème de… pruneaux.

Pruneau d'Agen
Crédit photo : Bureau national Interprofessionnel du Pruneau

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Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?

Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?


Pas moins de 400 bastides agrémentent les paysages du Sud-Ouest. Elles forment un patrimoine architectural et historique unique en Europe.

Bastide de Domme en Dordogne
La bastide de Domme, en Dordogne – Crédit photo : Ghezoart – CC BY-SA 3.0

Qu’est-ce qu’une bastide, au juste ?

Le mot « bastide » est tiré du latin médiéval « bastida », que l’on peut interpréter comme « ville neuve ». Pour l’historien Alcide Curie-Seimbres (1815-1885), « les bastides furent toutes fondées a novo, d’un seul jet, à une date précise, sur un plan préconçu, généralement uniforme, et cela dans la période d’une centaine d’années (1250-1350). » Construites entre la fin de la croisade des Albigeois et le début de la guerre de Cent Ans, ces petites villes répondent à des critères précis :

  • Un plan urbain régulier, souvent en damier ou en grille, avec des rues se coupant à angle droit. Ce plan facilitait la défense et l’organisation de la ville.
  • Une place centrale carrée ou rectangulaire, entourée d’arcades (cornières). La place servait de lieu de marché, de rassemblement et de centre administratif.
  • Une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer. Des privilèges et des exemptions fiscales s’appliquaient aux nouveaux habitants pour les attirer. La charte définissait également les droits et les devoirs de la population.
  • Des fortifications dans la plupart des cas. Les portes d’entrée étaient surveillées.
  • Une église et parfois un château ou une maison forte étaient construits à proximité de la place centrale, symbolisant le pouvoir religieux et seigneurial.

Les bastides ont été fondées par des autorités féodales, parfois par le roi de France ou d’Angleterre, dans le contexte des guerres et des conflits territoriaux de l’époque. Elles répondaient à plusieurs préoccupations :

Affirmer le contrôle sur des zones disputées entre les Capétiens et les Plantagenêts.

Dynamiser les territoires et l’économie locale en développant des centres de commerce et d’artisanat.

Regrouper et protéger la population rurale. Celle-ci cultivait les terres environnantes, contribuant à l’autosuffisance alimentaire de la communauté.

Quelques bastides remarquables, parmi tant d’autres

Les bastides sont des témoins précieux de l’architecture médiévale et de l’urbanisme du Moyen Âge. Elles offrent un aperçu des techniques de construction et des modes de vie de l’époque.

Ces petites villes fortifiées attirent de nombreux visiteurs intéressés par l’histoire et l’architecture et représentent souvent des étapes incontournables des circuits touristiques dans le Sud-Ouest de la France.

Parmi les bastides les plus célèbres de la région, nous pouvons citer :

Monpazier (Dordogne) : Considérée comme le « modèle théorisé des bastides » selon l’architecte Viollet-le-Duc, elle est l’une des mieux conservées du Sud-Ouest.

Domme (Dordogne) : Établie en 1281, cette bastide est remarquable pour sa forme atypique qui s’adapte à la topographie du site plutôt que de suivre le plan rectangulaire habituel. La vue qu’elle offre de la vallée de la Dordogne est impressionnante.

Monflanquin (Lot-et-Garonne) : Bâtie en 1252, la bastide est connue pour sa place aux arcades et la Maison dite du Prince Noir. Classée parmi les plus beaux villages de France, elle offre une silhouette pittoresque sur une colline, avec une vue panoramique sur les paysages environnants.

Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : Fondée en 1253 par Alphonse de Poitiers, Villeneuve-sur-Lot est une bastide bien préservée avec son plan en damier et ses fortifications.

Villeréal (Lot-et-Garonne) : Avec ses belles maisons à pans de bois, ses rues en damier joliment fleuries et sa halle centrale classée, cette bastide est particulièrement photogénique.

La halle à étage de Villeréal - Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne
La halle à étage de Villeréal – Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne

Cadillac (Gironde) : La cité a conservé son plan régulier et deux portes de son enceinte fortifiée.

Sauvette-de-Guyenne (Gironde) : Elle est la seule des huit bastides girondines à avoir conservé ses quatre portes fortifiées d’origine. La porte Saubotte, la mieux conservée, mesure 17 mètres de haut et possède deux salles de garde.

parc bordelais

Parc Bordelais : oublier la ville

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Parc Bordelais : oublier la ville


Inauguré en 1888, le plus grand parc de Bordeaux continue de répondre à sa vocation première : donner une campagne à ceux qui n’en ont pas.

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Un peu de quiétude et de vert – Crédit photo : FranceSudOuest

La générosité de Camille Godard

Finalement, les 28 hectares de parcelles agricoles, de forêts et de vignes auraient pu disparaître au profit de l’expansion urbaine en cette seconde partie du 19e siècle. À l’Ouest de Bordeaux, la commune de Caudéran (devenu en 1965 un quartier de la capitale girondine) ne cesse de se développer autour du bourg de Saint-Amand. Les riches négociants apprécient le lieu, situé non loin des Chartrons, et y construisent de somptueuses maisons.

En 1864, Frank Cutler, un négociant britannique installé en France, a la bonne idée d’acheter la petite trentaine d’hectares de terres pour y installer un parc et un jardin d’acclimatation. Malgré le soutien de quelques actionnaires regroupés en société anonyme, son projet échoue.

Pour autant, l’ambition de proposer un vaste espace vert aux Bordelais ne s’éteint pas grâce au legs de Camille Godard (1823-1881) à la Ville de Bordeaux. Fils d’une riche famille de négociants en vin et Cognac, propriétaire du prestigieux château Kirwan, réputé humaniste et esthète, Camille Godard lègue toute sa fortune à la commune, aux conditions suivantes : « Faires des créations utiles et profitables pour un grand nombre avec la création de squares, de jardins, de promenades… Et pour commencer, que la Ville crée une école de jardiniers pour les cultures maraîchères, fruitières, pour l’arboriculture et la culture florale. »

La municipalité se porte acquéreuse des 28 hectares en 1882 et respecte la volonté de son généreux mécène. À la fin du 19e siècle, les politiques publiques entament un « mouvement hygiéniste », comme l’explique l’architecte Michel Pétuaud-Létang, cité par Sud-Ouest. « Alors que les villes devenaient de plus en plus insalubres, les espaces verts étaient vus comme la solution pour purifier l’air. »

Trois ans de travaux

C’est aux architectes-paysagistes Denis et Eugène Bühler qu’est confiée la lourde mission de transformer cette vaste superficie en parc d’agrément. Les deux frères jouissent d’une excellente réputation nationale grâce à leurs projets antérieurs, notamment le parc de la Tête d’Or à Lyon et le parc du Thabor à Rennes.

Les travaux débutent en 1885 et se poursuivent jusqu’en 1888. Au départ, les Bühler souhaitent « réunir les spécimens remarquables de la flore et la faune des divers pays du monde », mais y renoncent au regard du coût trop élevé de l’entretien.

Ils doivent aussi prendre en considération les vœux exprimés par Camille Godard, qui voulait que soient plantés des magnolias, des noyers d’Amérique, des cyprès chauves de Louisiane et même des séquoias. Ces espèces végétales avaient été introduites dans la région par le botaniste bordelais Toussaint-Yves Catros au début du siècle.

Les frères Bühler orientent donc leur projet vers un parc plus traditionnel et s’inspirent en partie des parcs parisiens. Ils tracent un axe principal, surnommé le « baladoir », qui permet de rejoindre les espaces boisés, dont certains composés d’arbres antérieurs à la création du parc ou formés de chênaies. Ce sont aussi de multiples itinéraires de promenade plus étroits et discrets, qui renforcent l’impression champêtre.

La construction du plan d’eau, large de plus d’un hectare, ajoute au prestige des lieux. Les paysagistes se servent d’ailleurs des remblais issus du creusement pour créer des parties vallonnées, toujours dans le souci de reconstituer un environnement naturel et authentique. Le petit lac se prolonge d’une rivière que vient enjamber un pont à l’anglaise.

Vue sur le lac du Parc Bordelais, vers 1900.

Ce sont en fait différentes scènes végétales que les deux frères ont réussi à agencer autour du baladoir. « Des salles de verdures et des bosquets, un bois en étoile planté dans la tradition classique, des points de vue sur la rivière, le lac et la cascade » détaille le Comité des Parcs et Jardins de France sur son site Internet.

La campagne en ville

Afin de proposer une expérience nouvelle au public bordelais, Denis et Eugène Bühler ne lésinent sur aucun détail. Ils agencent une vaste aire de jeux pour les enfants, prévoient une largeur conséquente du baladoir (11 mètres) afin de permettre le passage des voitures à cheval, font bâtir un mini-zoo, installent des abris en toit de chaume pour se protéger de la pluie ou du soleil, veillent à la diversité des plantes et arbustes…

Le Parc Bordelais est officiellement inauguré le 28 avril 1888 par le Président de la République, Sadi Carnot, en compagnie du maire de Bordeaux, Alfred Daney.

La Ville dispose de son plus grand parc depuis près de 140 ans, véritable poumon vert au cœur d’un territoire aujourd’hui largement urbanisé. Les plus grands soins lui sont apportés, comme ce fut le cas en 1999, après le passage des tempêtes Lothar et Martin. Plus de 700 arbres ne résistent pas à la puissance des vents, semant la désolation dans le parc. La municipalité fait alors appel à la paysagiste Françoise Phiquepal pour réhabiliter le site. La spécialiste des jardins historiques redonne âme au Parc Bordelais en replantant les essences d’origine. Elle intervient à nouveau entre 2004 et 2006 pour réaménager l’endroit, en veillant à retrouver les grands espaces, libèrer l’eau stagnante du lac, déplacer les jeux d’enfants, installer un parc à chiens et tracer un chemin non goudronné tout autour du parc, aujourd’hui fréquenté par les joggers.

Et demain ?

Le parc fait valoir de nombreux arguments pour apaiser et retenir les visiteurs, comme la ravissante petite auberge où il fait bon siroter un verre en terrasse, le rucher-école chargé de mener des actions d’initiation à l’apiculture, la ferme abritant des espèces endémiques de la région, sans même parler de la faune, à l’instar des lapins, des écureuils (très nombreux), des canards et des oies à proximité du plan d’eau.

Pour leur part, les enfants profitent d’une petite piste dédiée aux voiturettes électriques, assistent aux spectacles de marionnettes du légendaire Guignol Guérin, jettent du pain aux canards ou se défoulent sur les aires de jeux à leur disposition.

La richesse botanique du parc et les soins permanents dont il fait l’objet lui valent le label « Jardin Remarquable » en 2011. La mairie de Bordeaux lui attribue le label « Famille Plus ».

Idéal pour le footing, le sentier forme une boucle de près de 2 km – Crédit photo: FranceSudOuest

Bref, le Parc Bordelais répond à sa vocation originelle d’offrir un peu de campagne aux citadins. Ce n’est pourtant pas suffisant pour l’association « Caudéran mon village », qui veut se montrer plus ambitieuse. Elle mène le combat pour que le site soit inscrit au titre des Monuments Historiques afin d’imposer un cadre pour toute modification, percevoir des subventions et attirer davantage de touristes. Pour argumenter son dossier, « l’association défend à la fois le parc en tant qu’œuvre, celle de l’architecte et paysagiste Eugène Bühler, mais aussi en tant que témoignage historique de l’esprit de philanthropie (un peu paternaliste) du 19e siècle » précise le journaliste Gwenaël Badets dans Sud-Ouest (04/09/2024).  

Force est de constater que les magnifiques grilles du parc, notamment celles de l’entrée située rue du Bocage, subissent les outrages du temps et de la rouille. Sans même évoquer les incivilités, toujours plus nombreuses.

En attendant, le parc Bordelais s’est imposé comme une destination incontournable pour la population urbaine, avec ce doux sentiment d’oublier la ville pendant quelques heures.

Pratique

Accès : Quartier Caudéran, à l’ouest de la ville. Accès par les barrières Saint-Médard et du Médoc. Plusieurs entrées: rue du Bocage, avenue Carnot, avenue d’Eysines, avenue Charles de Gaulle, rue Godard…
S’agissant des transports en commun (à privilégier, car les places de stationnement à proximité ne sont pas toujours évidentes), la station Courbet la ligne de tramway D et les lignes de bus G, 2, 23 desservent fort bien le parc.

Ouverture : Tous les jours et toute l’année. Ouverture à 7 heures. Fermeture à 18 heures du 1er novembre au 14 février, à 19 heures du 15 février au 31 mars et du 1er au 31 octobre, à 20 heures du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre, à 21 heures du 1er juin au 31 août.

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Jatorri, récits des origines en Gascogne et Pays basque

Jatorri, récits des origines en Gascogne et Pays basque


Benjamin Caule, illustrations La RoyaL Légendaire – Editions Arteaz – 160 pages – 25 €

Date de parution: 12 juillet 2024

couverture du livre "Jattori, récits des origines en Gascogne et Pays basque"

Les contes et les légendes de Gascogne et du Pays basque constituent un « ensemble ethno-littéraire remarquable par son originalité et sa continuité géographique ».

Les racines de cette singularité se situent à n’en pas douter aux temps où Basques et Gascons ne faisaient qu’un ; aux temps où les récits populaires baignaient dans un univers de croyances de nos jours appelé mythologie. Ainsi se laissent entrapercevoir, à travers le prisme de cette ethno-littérature basco-gasconne, les mythes de l’antique Aquitaine.

Le livre part à la recherche des plus emblématiques de ces récits puisés aux sources les plus sûres.

« Récit fabuleux, le mythe met en scène des individus des temps primordiaux personnifiant les forces de la nature et les aspects de la condition humaine ; perçu comme vrai, il jouit d’une symbolique sacrée impliquant une transmission codifiée et limitée à des moments particuliers. Mais avec le temps, le mythe peut perdre de son sens et ne devenir plus qu’un simple moyen de distraction : les légendes totémiques deviennent des histoires animalières, les artefacts sacrés évoluent en objets magiques, les héros civilisateurs deviennent des héros d’aventure, les rites initiatiques se convertissent en quêtes personnelles… Le mythe est devenu conte de fées. » – Diu Bidan (Collectif de recherches et projets culturels)

Le livre est ainsi ponctué d’œuvres originales qui font, après une introduction rigoureuse, de cet ensemble de contes un livre d’art.

Auteurs:

Benjalin Caule est bibliothécaire dans un musée de Beaux-arts. D’abord archéologue, ses premiers travaux de recherche se concentrent sur la Protohistoire en Gascogne et Pays basque puis s’élargissent brièvement vers le mégalithisme pyrénéen, avant de s’arrêter finalement sur le patrimoine immatériel de ces mêmes pays.

La RoyaL Légendaire est un collectif artistique qui propose une déambulation dans les paysages du Sud-Ouest, les manuscrits et l’art. Graffs, installations de street art éphémères, expositions et publications se succèdent, « comme une acupuncture du territoire, expliquent ses membres. Nous voyageons dans le golfe de Gascogne, l’Océan et les pins, les marais la nuit, à l’affût des derniers feux follets… Nous admirons toutes les cultures résistantes, en ce qu’elles proposent de vivant et de libre ».

Carnaval d’Agen

Carnaval d’Agen


affiche carnaval agen

Deux jours de festivités, de couleurs, de musique, d’exotisme, de costumes pour saluer l’arrivée du printemps.

Programme 2025:

Samedi 29 Mars 2025

10 h : Ouverture officielle par Monsieur le Maire du village polynésien
11 h : Prestation de danse tahitienne + Maori
12 h : Repas tahitien proposé par MATAI AROHA NO TAHITI – sur place ou à emporter
Stands de produits artisanaux de 10h à 20h
– Collier de coquillages, fleurs artificielles, couronnes de tète, coquillage et barrettes de fleurs
– Paréos, draps, t-shirts de l’association
– Sacs et portefeuille en tissus, boucle oreilles, bracelets …
– Vente de Ukulélé, housse et apprentissage
Entre 14 h 30 à 17 h
– Démonstration du COCO
– Initiation et spectacle de danse polynésienne – Haka
15 h30 – Spectacle de clown (Entrée 3 €)
Salle du Skating – Après le spectacle Sculpture de ballons
14 h30 à 18 h – Maquillage enfant réalisé par l’association Hang’ART

Dimanche 30 Mars 2025

10 h : Petit déjeuner Tahitien proposé par MATA’I AROHA NO TAHITI
Stands de produits artisanaux – de 10 h à 17 h
15 h30 – Cavalcade des 12 chars –
Présentation des chars et prestations des groupes 16 h15 place WILSON
Vente de confettis au profit de l’Association ANIMATION CARNAVAL
Jeux gonflables – Pêche aux canards
Restauration sur place


Pratique


Quand ?

Du 29 au 30 mars 2025

Où ?

Cours du Skating
Rue Baudin
47000 AGEN

Allo ?

Tél. : 06 70 63 17 52

Site ?

Web: www.carnavalagen.fr

Combien ?

Gratuit, à l’exception du spectacle de clowns ( 3 euros).

Festival nature La Chevêche

Festival nature La Chevêche 


Le Festival La Chevêche, qui tient son nom d’un petit rapace nocturne, vous propose plusieurs jours d’immersion en compagnie de spécialistes, à la découverte de la biodiversité locale et des acteurs de sa préservation et de sa valorisation.

Du 21 au 23 mars 2025 à Nontron, de nombreuses animations pour petits et grands seront proposées sur le thème « santé environnementale » (conférences, forum, sorties, expositions, projections, ateliers créatifs…).

Cet événement est une initiative du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) du Périgord-Limousin.

Le thème de la 13e édition du festival

La 13ème édition du festival nature la chevêche, centrée autour de la santé environnementale, questionne sur l’interconnexion des organismes vivants et des écosystèmes, comment la santé des uns dépend de celle des autres.

Le festival nature est entièrement dédié à la découverte du vivant, à la transition écologique et aux acteurs qui s’engagent pour un développement durable.

Le festival permet aux acteurs et aux visiteurs de découvrir des initiatives du territoire et d’acquérir des éléments de réponse face à une situation à laquelle ils sont tous confrontés.

Programme :

Vendredi 21 mars

17h30 – 18h30 : Conférence « Biologie d’un envahisseur en Nouvelle-Aquitaine : le moustique tigre Aedes albopictus ». avec Aurélien Mercier, docteur en parasitologie, maître de Conférences des Universités en parasitologie à la Faculté de pharmacie de Limoges.
Lieu : salle des fêtes

18h30 : Soirée d’ouverture
Restauration locale et de saison par le foodtruck Pascaline traiteur.

20h30 : Ciné-discussion « La fabrique des pandémies » de Marie-Monique Robin.
En présence de la réalisatrice, Marie-Monique Robin
Dans ce documentaire événement, la comédienne Juliette Binoche cherche à saisir les causes de cette « épidémie de pandémies ». Elle part à la rencontre de scientifiques du monde entier pour comprendre quels sont les liens entre la santé humaine et la santé des écosystèmes.
Dédicace avec la librairie La Lisière

Cette séance sera suivie d’une discussion sur le thème « Comment préserver la biodiversité pour protéger notre santé ? », à partir des questions du public, avec Marie-Monique Robin (réalisatrice et écrivaine) et Aurélien Mercier (écologue de formation et docteur en parasitologie à la faculté de pharmacie de Limoges).

Au cinéma Louis Delluc
Prix unique : 5,50 €

Samedi 22 mars

9h30-11h45 : Visite par Yanis Marcillaud, écologue forestier du CETEF, d’une forêt gérée de façon durable, plus résistante au bouleversement climatique
Le changement climatique augmente les risques de tempête et de dépérissement des forêts.
Cette visite guidée permettra de comprendre comment une forêt naturelle est plus résistante au bouleversement climatique. Vous découvrirez pourquoi préserver et favoriser la biodiversité est indispensable au fonctionnement des écosystèmes. Nous vous présenterons des méthodes d’exploitation forestière, leurs avantages et inconvénients. Vous découvrirez ainsi comment gérer de façon durable une forêt, dans le respect de la biodiversité, tout en produisant du bois pour vos besoins.
Pour réserver la visite de la forêt gérée durablement, rendez-vous sur :www.cetefnouvelle-aquitaine.org
Prévoir chaussures/bottes selon la météo, imperméable, vêtements chauds.
Départ possible à 9h30 du parking devant la Maison des sports à Nontron, en co-voiturage.

11h : Actualités des acteurs nature
Présentation des actions autour du nesting, Ma Maison ma santé, Bilan de santé environnementale avec Céline Coupeau de Lib’elles Lune.
Lieu : salle des fêtes

11h à 12h : Atelier proposé par les étudiants de l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier Ménigoute (IFFCAM).
Découvrez leurs films à la projection, samedi 23 mars, à 13h30, au cinéma Louis Delluc.
Lieu : rendez-vous au stand de l’IFFCAM au Forum de la nature – Maison des sports.

12h : Inauguration du forum de la nature et cocktail de bienvenue.
A la salle des fêtes à Nontron

12h–18h : Le Forum de la Nature
Artistes, naturalistes, institutions publiques seront présents pour faire connaitre au grand public leurs actions en faveur de la protection, de la préservation, de la connaissance de la biodiversité ! Pour partager leurs savoir-faire, leurs passions ! Pour sensibiliser à l’urgence des transitions écologiques, sociales, énergétiques.
45 participants : ateliers, expositions, lectures, démonstrations, espace ludique, jeux immersifs et en bois…
Maison des sports et salle des fêtes.
13h30 : Conférence « Les blobs et les fourmis, leurs interactions, leurs alimentations et leurs liens avec la santée avec Audrey Dussutour, directrice de recherche au Centre de recherches sur la cognition animale et spécialiste du comportement animal à Toulouse.
Découvrez là sur la vidéo Le Blob – AUDREY DUSSUTOUR– Ideas in Science
Lieu : salle des fêtes

13h30 à 15h30 : Projections de films naturalistes/environnementaux réalisés par les étudiants de l’IFFCAM : l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute.
« Rendez-vous nocturnes » de Anthony Gloaguen
« Bêtes du bitume » de Camille Rolland
« Avec le courant dérivent mes souvenirs » de Eliot Madier
Au cinéma Louis Delluc

14h-15h30 : Sortie à la découverte des plantes au Centre Hospitalier de Nontron.
A la découverte des plantes sauvages, comestibles et médicinales avec la Petite Serpette.
Sur réservation par mail stage@lapetiteserpette.fr ou par téléphone 06 84 30 69 28.
Prix libre. Limité à 15 personnes
Lieu : Rendez-vous devant la Maison des Sports

15h30-16h : Atelier « Ma Maison, ma santé » avec Céline Coupeau, éco-infirmière de Lib’elles Lune.
Atelier pour mieux décrypter les gestes et produits pour un quotidien plus sain (qualité de l’air intérieur, produits ménagers, cosmétiques, ameublement, déco, ondes, aliment et contenant…).
Gratuit, sur inscription au stand, limité à 12 personnes.
Lieu : salle des fêtes

16h30-17h30 : Atelier d’initiation à la linogravure avec Maeva Vignal, destiné aux enfants, utilisant du polystyrène comme support pour apprendre les bases de la gravure et de l’impression de manière ludique et adaptée à leur âge.
Réservation au stand – prix unique : 5 €.
Lieu : salle des fêtes

17h30 : Débat « Les idées reçues sur la santé environnementale ! » Animé par Hugo Struna, journaliste scientifique à Euractiv France.
La santé environnementale est un domaine crucial qui relie notre santé à notre environnement, en abordant les liens étroits avec la biodiversité, le sol, l’eau, l’air, l’alimentation et nos activités quotidiennes.
Les invité.e.s :
Camille Chotard, chargée de projet Amélioration de la qualité de l’air Intérieur au Conseil Départemental de la Dordogne
Virginie Layadi, responsable Qualité du Centre Hospitalier de Guéret
Aurélien Mercier, maître de Conférences des Universités en Parasitologie à la Faculté de Pharmacie de Limoges
Céline Coupeau, éco-Infirmière, pour Lib’elles Lune.
Au cinéma Louis Delluc

18h30 – 23h : Repas festif par les foodtrucks !

21h : Spectacle « Billion Dollar Baby » par Audrey Vernon
De et avec Audrey Vernon !
Mise en scène de Dorian Rossel et Delphine Lanza (Cie STT- Suisse).
Après « Comment épouser un milliardaire » qui fustigeait le monde des ultras riches, Audrey Vernon veut sauver la planète et make the World green again… tant qu’il est encore temps !
Si vous deviez écrire une lettre à votre futur bébé, que lui diriez-vous ?
Enceinte, elle explique à son futur bébé le monde dans lequel il va naître.
Spectacle tout public. A partir de 12 ans.
Prix adhérent : 12 € ; Prix unique : 16 €.
Billetterie sur Hello Asso : www.helloasso.com
Lieu : salle des fêtes

Dimanche 23 mars

9h30-12h : Sortie initiation au greffage
Apprends les techniques de greffage et repars avec ton arbre !
Pourquoi on greffe et comment…
Un essai sur branches mortes pour faire les erreurs avant de passer aux choses sérieuses
ZOOM sur le fonctionnement d’un arbre, les sèves, le cambium…, une fois que les participants sont entrés dans le vif du sujet.
Choix du greffon et greffe sur porte-greffe. Ligature. Chacun repart avec SON arbre et ça, ça fait plaisir !!!
Matériel : chaque personne doit prévoir 1 couteau et 1 sécateur.
Prix : 15€. Sur inscription : Christophe au 07 63 73 57 92 ou sur contact@fermedesdeuxchenes.fr
Lieu : rendez-vous devant la Maison des sports, co-voiturage possible.

9h30-10h15 : Lecture de l’album « Oust ! Du balai !! » suivie d’un atelier dessin / coloriage des personnages de l’histoire.
Pour les enfants de 3/8 ans. Avec Vincent Dhuicque.
Lieu : salle des fêtes.

10h–17h : Le Forum de la Nature
45 participants : ateliers, expositions, lectures, démonstrations, espace ludique, jeux immersifs et en bois…
Maison des sports.

10h30 – 12h : Ciné p’tit dej’ – Odyssée mare de Léa Collober.
« Qui n’a jamais rêvé d’explorer le cosmos à la recherche des êtres fantasmagoriques qui le peupleraient ? Et si vous découvriez qu’il est possible d’observer cette vie-là, juste sous vos yeux ? »
Il a reçu le Lirou d’or à Ménigoute 2024 !
Plongez dans l’infiniment proche ! Découvez un extrait sur La salamandre, Odyssée mare de Léa Collober.
Gourmandises proposées par le Jardin des Chaos Granitiques.
A partir de 4 ans.
Tarif unique : 4,5 €
Lieu : cinéma Louis Delluc

10h30 – 12h30 : Jeu « Toute une santé ! » avec Céline Mougard de Nature, Santé & Territoire, sous réserve.
Un jeu collaboratif de mise en situation dont l’objectif est de maintenir un territoire en bonne santé, ce qui inclut : l’équilibre des milieux (eau, air, sols), une biodiversité animale et végétale fonctionnelle et des humains en bonne santé physique, psychologique et sociale. Les joueurs devront tenter collectivement de faire monter la jauge « Une Seule Santé ».
A destination des élus, chargés de missions de la fonction publique, professionnels de santé, de l’éducation à l’environnement, de l’enseignement, de l’agriculture, etc.
Sur réservation. Limité à 15 personnes.
Lieu : salle des fêtes

11h : Dédicace et échanges sur la BD « Sous nos pieds », avec l’auteur Nathanaël Brelin, proposée par la librairie coopérative L’Autre Librairie.
Lieu : salle des fêtes

11h-12h30 : Sortie à la découverte des plantes
A la découverte des plantes sauvages, comestibles et médicinales sur la voie verte de Nontron avec la Petite Serpette.
Prix unique 5€/personne et gratuit pour les enfants (moins de 12 ans).
Lieu : Rendez-vous devant la Maison des Sports.
11h30-12h15 : Fabrication de pain de graines pour les oiseaux – L’hiver est passé mais un autre peut se préparer. Les pains de graines suspendus (blocs, boules) peuvent constituer un important complément alimentaire pour les oiseaux, lors de ces périodes de disette et c’est surtout une bonne aide pour de belles observations. Venez fabriquer vos propres pains de graines avec La Lisière, en intérieur ! Petite itinérance extérieure dans la foulée si les conditions météorologiques le permettent.
Prix Libre. Places limitées.
Sur réservation auprès de la Librairie La Lisière à Aubeterre-sur-Dronne, contact@aubeterrelibrairie.com et 06 76 83 18 82.
Lieu : rendez-vous à la buvette, hall de la salle des fêtes.

11h30-12h30 : Présentation du programme DIALOGUE
Quelle(s) forêt(s) en Périgord Vert pour 2050 ?
Débat proposé par les élèves de la cité scolaire de Nontron entre les élèves, les habitants, les élus et les intéressés.
En partenariat avec Cap sciences.
Lieu : salle des fêtes

14h-16h : Table ronde – La santé et l’alimentation
Cette table ronde propose d’explorer les liens fascinants entre notre alimentation, notre microbiote intestinal et la santé de notre planète.
Ce moment d’échange sera l’occasion de discuter des solutions concrètes pour favoriser une alimentation plus saine, plus accessible, tout en tenant compte des enjeux environnementaux et de santé. L’objectif est de susciter une réflexion collective sur les actions à mettre en place pour améliorer notre bien-être tout en préservant notre planète.
Animé par Hugo Struna, journaliste scientifique à Euractiv France.
Les invité.e.s :
Marjorie Soulhol, paysanne herboriste à Mareuil (24340), l’Herbe Folle
Céline Mougard, créatrice de l’entreprise Nature, Santé & Territoire
Clément Papiau, bénévole à Hêtre Coop, épicerie coopérative à Magnac sur Touvre
Invité surprise.
Lieu : salle des fêtes

16h30 : Concert ambulant de Récupère Cucu et Professeur Shadoko !
2 Ripeurs en tenue jaune fluo et casqués le Père Cucu et le Professeur Shadoko, avec leur poubelle customisée et aménagée pour faire de la musique : Nous sommes en quête de la mine d’or dur dans le quartier, aidez-nous à la trouver, aidez-nous à pousser la poubelle, à ramasser tous les déchets que l’on verra en route, aidez-nous à les trier à la fin. Nous distribuons à chaque participant un exquis mot, et un gazoogène.
Conseillé à à partir de 5 ans.
Clôture festive du festival !
Lieu : spectacle musical à la place des Droits de l’Homme – lieu du festival !


Pratique


Quand ?

Du 21 au 23 mars 2025

Où ?

Salle des fêtes, cinéma Louis Delluc, maison des sports, place des Droits de l’Homme
24300 NONTRON

Allo ?

Tél. : 05 53 56 23 66 (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Périgord-Limousin)

Site ?

Web: www.cpie-perigordlimousin.org

Combien ?

Le weekend du festival, excepté le ciné-débat, le ciné p’tit dej, le spectacle du samedi soir, la restauration et la buvette.
Le spectacle du samedi soir est payant, à 12 € pour les adhérents et 16 € en tarif fixe.