cabanes du Breuil

Cinq destinations originales en Dordogne

Cinq destinations originales en Dordogne


Les vacances d’été arrivent à grands pas, et avec elles son cortège de touristes. Pourtant, en s’éloignant un peu des sentiers battus, on peut découvrir des lieux insolites et un peu plus tranquilles. Petite sélection (forcément) subjective.

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La nacelle s’enfonce dans l’obscurité du gouffre… – Crédit photo : Société Anonyme Gouffre de Proumeyssac

1. Jardin Les Bambous de Planbuisson

Au Sud de la Dordogne, entre Bergerac et La Roque-Gageac, le Jardin de Planbuisson abrite la plus grande collection européenne de bambous et de graminées. À peine l’entrée franchie, on découvre un autre monde où le temps semble s’être figé.   

C’est à Michel Bonfils (1932-2017) que l’on doit cette pépite botanique au cœur du Périgord noir. Après de nombreuses années passées en Afrique subsaharienne, il décide de créer une pépinière sur sa propriété familiale, fasciné par la variété des bambous et autres graminées. Ses travaux et sa passion permettent, au fil des années, de donner naissance à un impressionnant jardin de bambous, d’ailleurs labellisé « Jardin remarquable » en 2005, 2010, 2015 et 2020.

Aujourd’hui, 240 variétés de bambous et 100 variétés d’autres graminées provenant du monde entier composent les lieux. Certains bambous culminent à plus de 20 mètres.

Le jardin est aménagé en plusieurs zones thématiques, avec des sentiers sinueux qui permettent aux visiteurs de découvrir les différentes collections de plantes et des espaces originaux, comme le jardin sec, inspiré par la philosophie bouddhiste.

D’ailleurs, cette quête de zénitude habite chaque recoin du jardin : lac, cascade, ponts en bambou, sculptures végétales…

Les visiteurs les plus charmés pourront se rendre à la pépinière pour faire l’acquisition des plantes qu’ils auraient remarquées. De quoi apporter paix et harmonie chez soi.

Pratique :

Ouverture d’avril à octobre.
Adresse : 18 rue Montaigne, 24480 LE BUISSON-DE-CADOUIN
Tél. 06 36 11 30 37
Tarifs 2025 : Adulte : 7,50 € – 12-18 ans : 4 € – Tarif réduit : 6 € – Moins de 12 ans : gratuit
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Les Bambous de Panbuisson
Crédit photo: Jardin Les Bambous de Planbuisson

2. Le Gouffre de Proumeyssac

Au XVIIIe siècle, l’orifice naturel du gouffre laissait échapper des vapeurs, que les habitants prenaient pour de la fumée ou des flammes. Beaucoup pensaient alors qu’il s’agissait d’un volcan ou, plus effrayant encore, de la demeure du diable. Par crainte, le site était évité, considéré comme maudit, et certains pensaient qu’un dragon ou le diable lui-même y résidait.

Pour ne rien arranger à l’affaire, les rumeurs prétendaient que les brigands y jetaient les cadavres de leurs victimes pour les faire disparaître à jamais…

Il faut attendre 1907 pour que le gouffre soit enfin exploré. C’est un certain Gabriel Galou, puisatier, qui s’y colle. L’homme découvre alors une merveille géologique au fur et à mesure de sa descente dans un tonneau retenu par des cordes.

Surnommé la « Cathédrale de cristal », le Gouffre de Proumeyssac impressionne par son immense salle souterraine de 42 mètres de profondeur, ornée d’une profusion de concrétions calcaires spectaculaires. La salle principale est richement décorée de stalactites, stalagmites, colonnes, draperies et monolithes. Les parois semblent tapissées d’un manteau de calcite, et certaines zones sont particulièrement chargées en stalactites formées au fil des millénaires par l’infiltration d’eau riche en carbonate de calcium.

On y accède par un tunnel de 110 mètres, aménagé en 1924, qui permet une entrée progressive dans l’atmosphère fraîche et humide du gouffre, jusqu’à un balcon offrant une vue spectaculaire sur la salle principale.

Les visiteurs les plus courageux préfèreront sûrement la descente en nacelle (électrique !) et profiter ainsi d’un panorama à 360°.

Chacun pourra en tout cas profiter de la beauté des lieux, que viennent magnifier un éclairage de dernière génération et deux nouveaux sons et lumières scénarisés.

Pratique :

Fermeture annuelle en janvier et la première semaine de février.
Adresse : Route de Proumeyssac, 24260 AUDRIX
Tél. 05 53 07 27 47
Tarifs 2025 : Adulte (à partir de 18 ans) : 13,60 € – Enfant (de 4 à 11 ans) : 9,90€ – Ado (de 12 à 17 ans) : 11,40€ – PMR Enfants : 8,30 € (à partir de 4 ans et – de 18 ans) – PMR adultes : 11,40 € (18 ans et +) – Descente en nacelle : Adulte : 23,70 €.
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Gouffre de Proumeyssac
Crédit photo: Gouffre de Proumeyssac

3. Moulin de la Veyssière

Réputée pour ses noix du Périgord (AOC et AOP), la Dordogne compte encore quelques moulins séculaires qui en extraient la meilleure huile. C’est le cas du Moulin de la Veyssière, situé à Neuvic.

Fondé vers 1560, il a été acquis par la famille Elias en 1857 et le savoir-faire s’est transmis de génération en génération jusqu’à aujourd’hui. Alimenté par les eaux de l’Isle, le moulin permet la fabrication artisanale des huiles de noix et de noisettes vierges, dans le respect de la tradition. La meule, la poêle et le pressoir sont d’époque, ainsi que l’ensemble des instruments utilisés au quotidien. La restauration et la préservation du bâtiment et des équipements ont permis de classer le site comme patrimoine industriel et commercial.

Les artisans du moulin reproduisent au quotidien les gestes hérités du passé, utilisant des outils et des procédés anciens pour garantir l’authenticité et la qualité des produits. La main de l’homme reste omniprésente à chaque étape de la fabrication, assurant un contrôle minutieux et une adaptation constante aux spécificités de chaque matière première.

Les efforts ont d’ailleurs été récompensés par le titre de Producteur Artisan de Qualité attribué par le Collège Culinaire de France en 2015. Le Moulin a également reçu la médaille d’or au Concours Général Agricole 2023 pour son huile de noix du Périgord AOP. La production est exclusivement issue de matières premières locales, avec une attention particulière portée à la qualité et à la durabilité, dans une démarche d’agriculture raisonnée.

Bien sûr, le Moulin de la Veyssière est largement ouvert au public et propose à ses visiteurs différents espaces : un espace muséographique, un verger pédagogique, une aire de pique-nique et une boutique gourmande. Le tout dans un paysage de conte de fée.

Pratique :

Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h. Le samedi de 14h à 18h. Fermé dimanche, le 1er mai et le 25 décembre – Juillet et août : Ouvert de 9h30 à 19h du lundi au vendredi. Le samedi de 9h30 à 18h.
Adresse : 819 Route de la Veyssière – 24190 NEUVIC SUR L’ISLE
Tél. 05 53 82 03 07
Tarifs 2025 : Visites individuelles gratuites – Visites guidées sur devis.
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Moulin de la Veyssière
Crédit photo: Tourisme Vallée de l’Isle en Périgord

4. Château de Losse et ses jardins suspendus

On le sait, la Dordogne est riche de centaines de châteaux, dont les plus emblématiques (Biron, Castelnaud, Beynac…) attirent chaque année un grand nombre de visiteurs.  

Peut-être moins réputé, le château de Losse a pourtant de solides arguments à faire valoir. Situé près du village de Thonac, ce joyau architectural de style Renaissance, classé monument historique en 1928, surplombe la vallée de la Vézère. D’abord forteresse médiévale, édifiée au XIe siècle, l’imposant bâtiment est progressivement transformé à partir de 1576. Son propriétaire, Jean II de Losse, serviteur de la couronne, gouverneur de Guyenne et tuteur du futur Henri IV, introduit un grand logis et une magnifique terrasse, en s’inspirant de l’influence italienne.

Après la Révolution, le château est abandonné par la famille de Losse. Il est racheté en 1930 par la princesse d’Annam, Nhu May, qui y vécut jusqu’à sa mort. Aujourd’hui, une exposition lui est dédiée dans une maison attenante au château.

En 1976, la famille Van den Schueren acquiert le château et entreprend de vastes travaux pour préserver son authenticité et sa splendeur. Les efforts de conservation permettent aujourd’hui d’admirer un ensemble architectural et paysager exceptionnel, fidèle à son histoire.

Les jardins, imaginés par Jacqueline Van den Schueren, offrent une succession de parterres de lavandes, de labyrinthes de haies, de charmilles et de points de vue sur la Vézère. Ils ont été labellisés « Jardin remarquable » en 2004 et reçu la récompense Prix de l’Art du Jardin 2022 par la Fondation Signature de l’Institut de France.

Le château se composent de salles dotées de remarquables ornements et abrite des pièces et tapisseries des XVIe et XVIIe siècles, évoquant le cadre de vie de la noblesse sous les derniers Valois et les premiers Bourbons.

Pratique :

Ouverture de fin avril à début novembre.
Adresse : Route de la Princesse d’Annam, 24290 THONAC
Tél. 05 53 50 80 08
Visites audioguidées ou commentées.
Tarifs 2025 : Adulte : 12 € – Ado (12 à 17 ans) : 8 € – Enfant (5 à 11 ans) : 6 €
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Château de Losse
Crédit photo: Château et Jardins de Losse

5. Les cabanes du Breuil

C’est un peu le mystère qui entoure ce lieu singulier, en Périgord Noir. Certains prétendent que les cabanes, propriétés des Bénédictions de Sarlat, auraient servi d’habitat aux paysans dès le XVe siècle. D’autres avancent l’hypothèse de huttes datant du néolithique. Toutefois, la plupart des bâtiments visibles aujourd’hui datent du XIXᵉ siècle, voire du début du XXᵉ siècle. Leur architecture épouse celle des cabanes à toiture conique ou campaniforme typiques du Sarladais.

Les cabanes ne servaient non pas de logement, mais d’ateliers artisanaux (forge, bourrellerie, tissage) et d’annexes agricoles. Leur unité de style suggère qu’elles relèvent d’une même époque ou d’un même constructeur, en cohérence avec la vague de construction de cabanes en pierre sèche dans le Sarladais, entre le XVIIIe et le XIXe siècle.

Leur construction, sans mortier, mérite d’être soulignée, les bâtisseurs ayant eu recours à la pierre jaune du pays.

Les toitures en lauses (dalles calcaires) posées en voûte encorbellée répondent à une technique ancestrale, garantissant solidité et isolation. Elles sont parfois reliées par un faîtage en « selle », accentuant l’effet d’ensemble.

Longtemps laissées à l’abandon, les cabanes du Breuil ont heureusement fait l’objet d’importantes rénovations à partir des années 1970. En 1995, elles ont été classées au titre des monuments historiques.

Leur singularité devrait attirer la curiosité des visiteurs. De nombreux cinéastes n’ont d’ailleurs pas hésité à les utiliser comme décor naturel, puisque les films « La Belle au Bois Dormant », « Jacquou le Croquant » ou encore « Les Misérables » ont été tournés au Breuil.

Pratique :

Ouverture de début avril à début novembre.
Adresse : 1770, Route des cabanes – 24200 SAINT-ANDRÉ-D’ALLAS
Tél. 06 80 72 38 59
Tarifs : Adulte : 6 € – Ado (13 à 17 ans) : 5,50 € – Enfant (6 à 11 ans) : 3,50 €
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Cabanes du Breuil
Crédit photo: Cabanes du Breuil

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maisons basques

Les trois visages de la maison basque : Labourdine, Bas-Navarraise et Souletine

Les trois visages de la maison basque : Labourdine, Bas-Navarraise et Souletine


Indissociable de la culture basque, l’etxe (maison) s’impose depuis des siècles comme le fondement de la famille et de la vie sociale. Chaque province revendique son style d’architecture.

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maison basque à Cambo-les-Bains
Maison à Cambo-les-Bains, au cœur du Labourd – Crédit photo : Stephen Downes – Flickr

Le pilier de la famille

Quiconque pense au Pays basque visualise presque immédiatement les magnifiques maisons blanches, agrémentées de colombages en bois peints, de couleur rouge ou verte. Ces maisons, souvent imposantes, contribuent à l’identité régionale, sans nul doute au succès touristique, mais illustrent surtout la dimension politique et religieuse qui façonne la société basque depuis toujours.

Plus qu’un simple lieu d’habitation, l’etxe permet avant tout de regrouper la famille sur plusieurs générations et d’en assurer la pérennité. Maison et famille sont indissociablement liées.  Comme l’explique le prêtre anthropologue José-Miguel de Barandiarán (1889-1991), « la famille est la société de ceux qui ont le même sang et sont unis à la même maison. Elle est constituée par les parents, les enfants et les ancêtres. Ils ont la même maison pour refuge, lieu de travail et de réunion, chapelle et tombe. Cette maison, ainsi que les terres et les biens qui lui sont attachés, maintiennent fortement unis, jusqu’à nos jours, à la maison, ceux de la maison. »

Au Nord, les trois provinces basques situées en France.

Selon les lois en Ipparalde (provinces basques françaises), la maison revient à l’aîné, qui en devient le maître. La propriété, intimement liée à la terre, s’impose comme argument social et politique.  A titre d’exemple, seuls les chefs de famille propriétaires d’une maison (et le plus souvent d’une ferme) assistent aux assemblées du village. Pas de maison, pas de statut respectable.

Des fermes aux maisons de ville

C’est essentiellement dans les campagnes basques que la maison revêt sa force symbolique. D’abord construites en bois, les fermes adoptent la pierre à partir du 16e siècle et affichent le style architectural que nous lui connaissons aujourd’hui. « Sous le toit à deux battants apparaissent des balcons, au niveau du grenier, pour faire sécher le maïs. La façade de la maison est tournée vers l’est, tandis que les autres murs sont presque aveugles, pour protéger des vents dominants venus de l’océan. Ces fermes sont également dotées d’une porte charretière, par laquelle passent les hommes mais aussi les animaux. Le rez-de-chaussée est réservé au bétail et à la cuisine, tandis que les chambres sont situées à l’étage » précise l’architecte Michel Berger sur le site Maison à Part.

Le style est progressivement repris par les maisons de ville, qui reçoivent quelques adaptations, comme la pose d’un plus grand nombre de fenêtres. Certaines sont conçues pour accueillir des commerces au rez-de-chaussée. Malgré l’environnement urbain, elles conservent généralement de grandes surfaces d’habitation et se destinent d’abord aux notables, avant de se généraliser parmi la population.

Dans les trois provinces basques du Nord, situées en France, l’architecture diffère légèrement, en fonction de l’environnement et des ressources naturelles disponibles.

Maison labourdine, la star !

Impossible de la dissocier de l’image du Pays basque. Grande, massive, dotée d’une structure en bois, équipée d’un toit singulier, elle fait la fierté de la province du Labourd. Les murs sont majoritairement en pierre, blanchis à la chaux, avec des pans de bois apparents (colombages) peints traditionnellement en rouge ou en vert, couleurs obtenues avec des pigments locaux. Le rouge, très fréquent, provenait à l’origine du sang de bœuf utilisé pour protéger le bois contre les insectes.

Villa Arnaga, style néo-basque labourdin.
La célèbre Villa Arnaga, construite par le poète Edmond Rostand, affiche un style néo-basque propre au Labourd – Crédit photo : Bernard Blanc – Flickr

La façade principale fait l’objet de soins décoratifs : linteaux sculptés (parfois gravés du nom du propriétaire et de la date), balcons en bois, fenêtres croisées, pierres d’angle, inscriptions. La toiture est à deux versants en pente douce, couverte de tuiles creuses rouges. La faible pente limite la prise au vent, particulièrement adaptée au climat océanique du Labourd. Le faîtage est parallèle à la façade principale, avec un débord important à l’est et peu ou pas à l’ouest.

L’aspect souvent dissymétrique de la maison labourdine contribue aussi à son charme. En fait, il s’agit, dans la plupart des cas, d’agrandissements successifs et non du plan initial.

Maison navarraise, sous influence

Il s’agit d’abord de l’influence historique de la province espagnole de Navarre, à laquelle la Basse-Navarre fut rattachée jusqu’en 1530. C’est ensuite et surtout l’influence de la géologie des sols, riches en argile, qui permet la fabrication de briques dès le 18e siècle. Ces briques plates viennent s’ajouter aux pierres.

Architecture basque de Basse-Navarre
Maison typique de Basse-Navarre, dans la commune d’Armendarits – Crédit photo : Harrieta171 – CC BY-SA 3.0

On utilise aussi la chaux pour mettre en valeur la pierre calcaire locale, notamment dans les encadrements de fenêtres et les chaînes d’angle. La façade principale est plate, sans encorbellement ni porche, contrairement à la maison labourdine. Les fenêtres sont petites, à petits carreaux, et symétriquement réparties. Le colombage, quand il existe, se limite à l’étage supérieur ou à certaines parties de la façade, mais il est moins répandu et moins décoratif qu’en Labourd.

Le toit à deux versants est couvert de tuiles rousses, avec un faîtage parallèle à la façade principale.

Enfin, l’intérieur, agencé de façon fonctionnelle, se compose d’une succession de pièces rectangulaires de petite longueur.

Peut-être moins emblématiques que leurs sœurs labourdines, les maisons de Basse-Navarre s’entourent d’un charme certain, donnant cette impression de force tranquille.

Maison souletine, adaptée au climat montagnard

En province de Soule, l’océan Atlantique apparaît un peu lointain. La réalité, ici, c’est la chaîne des Pyrénées et les maisons se sont adaptées au contexte montagnard. Si certaines similitudes architecturales peuvent apparaître entre maisons labourdines et navarraises, le style des maisons souletines se rapproche de celui des maisons béarnaises.

Maison typique de la Soule
Magnifique etxe à Aroue-Ithorots-Olhaïby – Crédit photo : Nikonmania – Flickr

La maison n’est généralement pas un bloc unique massif comme dans les provinces basques voisines, mais adopte souvent des formes en L, en T, ou se compose de plusieurs bâtiments indépendants autour d’une cour. Cette organisation permet une imbrication des fonctions d’habitation et d’exploitation agricole, chaque volume étant adapté aux besoins et au relief local.

La toiture adopte une forme pointue et à forte pente, recouverte de tuiles plates ou d’ardoises, souvent terminée par un coyau (adoucissement de la pente en bas de toit) pour mieux évacuer la neige et l’eau. Les épis de faîtage en zinc sont fréquents et parfois très ouvragés.

La façade principale, à deux niveaux et généralement à trois travées symétriques autour de la porte, reçoit une décoration sobre. Les ouvertures sont de deux types : une porte piétonne pour le logis et une ou plusieurs portes charretières pour les usages agricoles. Au-dessus de la porte principale, une pierre gravée (cartouche) porte souvent le nom du constructeur ou du propriétaire et la date des travaux.

Les menuiseries sont peintes dans des couleurs variées : gris bleu, vert, brun, rouge, avec une prédominance ancienne du vert et du bleu, le rouge étant plus récent.

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Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !

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Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !


Le Parc naturel régional des Landes de Gascogne vient d’obtenir le prestigieux label Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE).

parc des landes de gascogne
Un terrain d’observation privilégié – Crédit photo: Yohan Terraza / PNR

Sixième réserve labellisée en France

Ce n’est quand même pas rien. L’association internationale Dark Sky vient d’attribuer son label RICE au Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne. Ce label, attribué le 12 février 2025, fait de ce parc la 6e réserve de ce type en France et la 22e dans le monde, mais également la première située en plaine. Comme le rappelle le site officiel des parc nationaux, « un territoire labellisé RICE bénéficie d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle qui fait l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, éducatives, culturelles, touristiques ou dans un but de préservation de la nature. Chaque réserve comprend une zone centrale où la noirceur naturelle est préservée au maximum et une région périphérique où les élus, les individus et les entreprises reconnaissent l’importance du ciel étoilé et s’engagent à le protéger à long terme. » 

Le PNR des Landes de Gascogne rejoint donc les cinq réserves labellisées en France :

Pic du Midi de Bigorre (2013)

  • Première RICE en France et en Europe.
  • Située dans les Hautes-Pyrénées, elle s’étend sur 3 000 km² et est cogérée par le Parc national des Pyrénées, l’établissement du Pic du Midi, et le syndicat départemental d’énergie des Hautes-Pyrénées.

Parc national des Cévennes (2018)

  • Plus vaste RICE d’Europe avec une superficie de 3 560 km².
  • Reconnu pour la qualité exceptionnelle de son ciel, comparable à celui du désert d’Atacama.

Alpes Azur Mercantour (2019)

  • S’étend sur 2 300 km² et regroupe 74 communes au croisement de l’arc méditerranéen et alpin.
  • Créée à l’initiative du Parc national du Mercantour et du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.

Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (2021)

  • Zone rurale préservée avec une faible pollution lumineuse, idéale pour l’observation astronomique.

Parc naturel régional du Vercors (2023)

  • Comprend les trois quarts sud du parc, avec des zones particulièrement sombres permettant d’observer jusqu’à 3 000 étoiles à l’œil nu.

Une nouvelle opportunité pour les astronomes amateurs

La zone cœur de la RICE s’étend sur 945 km² et se situe au cœur des Landes de Gascogne, au plus haut de ce vaste plateau sableux (soit à 145 m), à la tête de 3 bassins versants : la Leyre, la Midouze et le Ciron. La qualité du ciel nocturne du coeur de la RICE mesurée s’élève en moyenne à 21,2 mag/arcsec², avec des valeurs optimales à 21,9 mag/arsec². La zone périphérique qui protège cette zone cœur, concerne quant à elle 3 818km². Les lieux permettent une observation exceptionnelle. Jusqu’à 4 000 étoiles sont visibles à l’œil nu dans cette zone, un phénomène rare dans un monde où plus d’un tiers de la population ne peut plus admirer la Voie Lactée à cause de la pollution lumineuse.

Depuis plusieurs années, le parc a mis en place différentes initiatives pour diminuer l’impact de l’éclairage artificiel :

  • Adoption d’un éclairage public plus respectueux (par exemple, passage aux LED et extinction nocturne entre 1 heure et 5 heures dans certaines communes).
  • Sensibilisation des habitants et des élus locaux sur les bienfaits d’un ciel sombre pour la biodiversité (oiseaux migrateurs, insectes) et la santé humaine.

Le label RICE met en avant non seulement l’importance de préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi les bénéfices éducatifs, culturels et touristiques qu’un ciel étoilé peut offrir. Cette reconnaissance pourrait également servir de modèle pour d’autres territoires qui souhaitent s’engager dans une démarche similaire.

Cette labellisation est une fierté collective pour les Landes de Gascogne et un atout majeur pour reconnecter les habitants et visiteurs avec un ciel nocturne préservé.

Fête de la Mer

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Fête de la Mer 


fête de la mer mimizan

La fête de la mer à Mimizan est une célébration annuelle qui a lieu le 1er mai. Elle honore la relation entre Mimizan-Plage et l’Océan Atlantique. Cette journée est marquée par diverses animations et marque le début de la saison touristique de la station balnéaire.

La fête coïncide avec la tradition de la mayade, où un pin maritime décoré est planté devant la maison d’une personne que l’on souhaite honorer pour un événement particulier. Cette tradition est inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Les festivités incluent des défilés nautiques, des dépôts de gerbes en mer, des spectacles de rue, des ateliers scientifiques pour enfants, des vide-greniers, et des animations musicales avec des bandas et des chœurs locaux. La journée est également ponctuée par des activités pour les familles, comme des structures gonflables et des jeux pour enfants.

Programme 2025 :

10 h – Messe en présence des associations marines et de la Sirène de l’Océan.

10 h 30 – atelier scientifique pour les enfants place du marché

17 h – Défilé Nautique et dépôt de gerbe à la mer (yacht-club, Mimizan Pêche Plaisance, pinasse, jet-ski, cercle Nautique, anciens marins)

14 h – balade à poney, parking des arènes et atelier scientifique, place du marché

14 h 15 – spectacle tout public Bill Boquet place du marché

Puis animations : les majorettes Les Perles de la côte d’Argent, la banda El Pafin’hot Band, Lous Amics du Born, Lous Cames de Boy, Areia Batucada et Tralala Landes

Et aussi toute la journée :
Nouveauté 2025 : animation voitures anciennes avec Rétro auto moto avenue du courant
Vide grenier
Cerfs volants (embouchure du courant)
Structures gonflables
Landes Emotion Sports esplanade de la Garluche


Pratique


Quand ?

Le 1er mai 2025

Où ?

Boulevard des Pêcheurs
Place du Marché
40200 MIMIZAN

Allo ?

Tél. : 05 58 09 11 20 (OT de Mimizan)

Site ?

Web: www.mimizan-tourisme.fr

Combien ?

Gratuit !

Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?

Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?


Pas moins de 400 bastides agrémentent les paysages du Sud-Ouest. Elles forment un patrimoine architectural et historique unique en Europe.

Bastide de Domme en Dordogne
La bastide de Domme, en Dordogne – Crédit photo : Ghezoart – CC BY-SA 3.0

Qu’est-ce qu’une bastide, au juste ?

Le mot « bastide » est tiré du latin médiéval « bastida », que l’on peut interpréter comme « ville neuve ». Pour l’historien Alcide Curie-Seimbres (1815-1885), « les bastides furent toutes fondées a novo, d’un seul jet, à une date précise, sur un plan préconçu, généralement uniforme, et cela dans la période d’une centaine d’années (1250-1350). » Construites entre la fin de la croisade des Albigeois et le début de la guerre de Cent Ans, ces petites villes répondent à des critères précis :

  • Un plan urbain régulier, souvent en damier ou en grille, avec des rues se coupant à angle droit. Ce plan facilitait la défense et l’organisation de la ville.
  • Une place centrale carrée ou rectangulaire, entourée d’arcades (cornières). La place servait de lieu de marché, de rassemblement et de centre administratif.
  • Une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer. Des privilèges et des exemptions fiscales s’appliquaient aux nouveaux habitants pour les attirer. La charte définissait également les droits et les devoirs de la population.
  • Des fortifications dans la plupart des cas. Les portes d’entrée étaient surveillées.
  • Une église et parfois un château ou une maison forte étaient construits à proximité de la place centrale, symbolisant le pouvoir religieux et seigneurial.

Les bastides ont été fondées par des autorités féodales, parfois par le roi de France ou d’Angleterre, dans le contexte des guerres et des conflits territoriaux de l’époque. Elles répondaient à plusieurs préoccupations :

Affirmer le contrôle sur des zones disputées entre les Capétiens et les Plantagenêts.

Dynamiser les territoires et l’économie locale en développant des centres de commerce et d’artisanat.

Regrouper et protéger la population rurale. Celle-ci cultivait les terres environnantes, contribuant à l’autosuffisance alimentaire de la communauté.

Quelques bastides remarquables, parmi tant d’autres

Les bastides sont des témoins précieux de l’architecture médiévale et de l’urbanisme du Moyen Âge. Elles offrent un aperçu des techniques de construction et des modes de vie de l’époque.

Ces petites villes fortifiées attirent de nombreux visiteurs intéressés par l’histoire et l’architecture et représentent souvent des étapes incontournables des circuits touristiques dans le Sud-Ouest de la France.

Parmi les bastides les plus célèbres de la région, nous pouvons citer :

Monpazier (Dordogne) : Considérée comme le « modèle théorisé des bastides » selon l’architecte Viollet-le-Duc, elle est l’une des mieux conservées du Sud-Ouest.

Domme (Dordogne) : Établie en 1281, cette bastide est remarquable pour sa forme atypique qui s’adapte à la topographie du site plutôt que de suivre le plan rectangulaire habituel. La vue qu’elle offre de la vallée de la Dordogne est impressionnante.

Monflanquin (Lot-et-Garonne) : Bâtie en 1252, la bastide est connue pour sa place aux arcades et la Maison dite du Prince Noir. Classée parmi les plus beaux villages de France, elle offre une silhouette pittoresque sur une colline, avec une vue panoramique sur les paysages environnants.

Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : Fondée en 1253 par Alphonse de Poitiers, Villeneuve-sur-Lot est une bastide bien préservée avec son plan en damier et ses fortifications.

Villeréal (Lot-et-Garonne) : Avec ses belles maisons à pans de bois, ses rues en damier joliment fleuries et sa halle centrale classée, cette bastide est particulièrement photogénique.

La halle à étage de Villeréal - Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne
La halle à étage de Villeréal – Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne

Cadillac (Gironde) : La cité a conservé son plan régulier et deux portes de son enceinte fortifiée.

Sauvette-de-Guyenne (Gironde) : Elle est la seule des huit bastides girondines à avoir conservé ses quatre portes fortifiées d’origine. La porte Saubotte, la mieux conservée, mesure 17 mètres de haut et possède deux salles de garde.

parc bordelais

Parc Bordelais : oublier la ville

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Parc Bordelais : oublier la ville


Inauguré en 1888, le plus grand parc de Bordeaux continue de répondre à sa vocation première : donner une campagne à ceux qui n’en ont pas.

Temps de lecture : 7 mn

Un peu de quiétude et de vert – Crédit photo : FranceSudOuest

La générosité de Camille Godard

Finalement, les 28 hectares de parcelles agricoles, de forêts et de vignes auraient pu disparaître au profit de l’expansion urbaine en cette seconde partie du 19e siècle. À l’Ouest de Bordeaux, la commune de Caudéran (devenu en 1965 un quartier de la capitale girondine) ne cesse de se développer autour du bourg de Saint-Amand. Les riches négociants apprécient le lieu, situé non loin des Chartrons, et y construisent de somptueuses maisons.

En 1864, Frank Cutler, un négociant britannique installé en France, a la bonne idée d’acheter la petite trentaine d’hectares de terres pour y installer un parc et un jardin d’acclimatation. Malgré le soutien de quelques actionnaires regroupés en société anonyme, son projet échoue.

Pour autant, l’ambition de proposer un vaste espace vert aux Bordelais ne s’éteint pas grâce au legs de Camille Godard (1823-1881) à la Ville de Bordeaux. Fils d’une riche famille de négociants en vin et Cognac, propriétaire du prestigieux château Kirwan, réputé humaniste et esthète, Camille Godard lègue toute sa fortune à la commune, aux conditions suivantes : « Faires des créations utiles et profitables pour un grand nombre avec la création de squares, de jardins, de promenades… Et pour commencer, que la Ville crée une école de jardiniers pour les cultures maraîchères, fruitières, pour l’arboriculture et la culture florale. »

La municipalité se porte acquéreuse des 28 hectares en 1882 et respecte la volonté de son généreux mécène. À la fin du 19e siècle, les politiques publiques entament un « mouvement hygiéniste », comme l’explique l’architecte Michel Pétuaud-Létang, cité par Sud-Ouest. « Alors que les villes devenaient de plus en plus insalubres, les espaces verts étaient vus comme la solution pour purifier l’air. »

Trois ans de travaux

C’est aux architectes-paysagistes Denis et Eugène Bühler qu’est confiée la lourde mission de transformer cette vaste superficie en parc d’agrément. Les deux frères jouissent d’une excellente réputation nationale grâce à leurs projets antérieurs, notamment le parc de la Tête d’Or à Lyon et le parc du Thabor à Rennes.

Les travaux débutent en 1885 et se poursuivent jusqu’en 1888. Au départ, les Bühler souhaitent « réunir les spécimens remarquables de la flore et la faune des divers pays du monde », mais y renoncent au regard du coût trop élevé de l’entretien.

Ils doivent aussi prendre en considération les vœux exprimés par Camille Godard, qui voulait que soient plantés des magnolias, des noyers d’Amérique, des cyprès chauves de Louisiane et même des séquoias. Ces espèces végétales avaient été introduites dans la région par le botaniste bordelais Toussaint-Yves Catros au début du siècle.

Les frères Bühler orientent donc leur projet vers un parc plus traditionnel et s’inspirent en partie des parcs parisiens. Ils tracent un axe principal, surnommé le « baladoir », qui permet de rejoindre les espaces boisés, dont certains composés d’arbres antérieurs à la création du parc ou formés de chênaies. Ce sont aussi de multiples itinéraires de promenade plus étroits et discrets, qui renforcent l’impression champêtre.

La construction du plan d’eau, large de plus d’un hectare, ajoute au prestige des lieux. Les paysagistes se servent d’ailleurs des remblais issus du creusement pour créer des parties vallonnées, toujours dans le souci de reconstituer un environnement naturel et authentique. Le petit lac se prolonge d’une rivière que vient enjamber un pont à l’anglaise.

Vue sur le lac du Parc Bordelais, vers 1900.

Ce sont en fait différentes scènes végétales que les deux frères ont réussi à agencer autour du baladoir. « Des salles de verdures et des bosquets, un bois en étoile planté dans la tradition classique, des points de vue sur la rivière, le lac et la cascade » détaille le Comité des Parcs et Jardins de France sur son site Internet.

La campagne en ville

Afin de proposer une expérience nouvelle au public bordelais, Denis et Eugène Bühler ne lésinent sur aucun détail. Ils agencent une vaste aire de jeux pour les enfants, prévoient une largeur conséquente du baladoir (11 mètres) afin de permettre le passage des voitures à cheval, font bâtir un mini-zoo, installent des abris en toit de chaume pour se protéger de la pluie ou du soleil, veillent à la diversité des plantes et arbustes…

Le Parc Bordelais est officiellement inauguré le 28 avril 1888 par le Président de la République, Sadi Carnot, en compagnie du maire de Bordeaux, Alfred Daney.

La Ville dispose de son plus grand parc depuis près de 140 ans, véritable poumon vert au cœur d’un territoire aujourd’hui largement urbanisé. Les plus grands soins lui sont apportés, comme ce fut le cas en 1999, après le passage des tempêtes Lothar et Martin. Plus de 700 arbres ne résistent pas à la puissance des vents, semant la désolation dans le parc. La municipalité fait alors appel à la paysagiste Françoise Phiquepal pour réhabiliter le site. La spécialiste des jardins historiques redonne âme au Parc Bordelais en replantant les essences d’origine. Elle intervient à nouveau entre 2004 et 2006 pour réaménager l’endroit, en veillant à retrouver les grands espaces, libèrer l’eau stagnante du lac, déplacer les jeux d’enfants, installer un parc à chiens et tracer un chemin non goudronné tout autour du parc, aujourd’hui fréquenté par les joggers.

Et demain ?

Le parc fait valoir de nombreux arguments pour apaiser et retenir les visiteurs, comme la ravissante petite auberge où il fait bon siroter un verre en terrasse, le rucher-école chargé de mener des actions d’initiation à l’apiculture, la ferme abritant des espèces endémiques de la région, sans même parler de la faune, à l’instar des lapins, des écureuils (très nombreux), des canards et des oies à proximité du plan d’eau.

Pour leur part, les enfants profitent d’une petite piste dédiée aux voiturettes électriques, assistent aux spectacles de marionnettes du légendaire Guignol Guérin, jettent du pain aux canards ou se défoulent sur les aires de jeux à leur disposition.

La richesse botanique du parc et les soins permanents dont il fait l’objet lui valent le label « Jardin Remarquable » en 2011. La mairie de Bordeaux lui attribue le label « Famille Plus ».

Idéal pour le footing, le sentier forme une boucle de près de 2 km – Crédit photo: FranceSudOuest

Bref, le Parc Bordelais répond à sa vocation originelle d’offrir un peu de campagne aux citadins. Ce n’est pourtant pas suffisant pour l’association « Caudéran mon village », qui veut se montrer plus ambitieuse. Elle mène le combat pour que le site soit inscrit au titre des Monuments Historiques afin d’imposer un cadre pour toute modification, percevoir des subventions et attirer davantage de touristes. Pour argumenter son dossier, « l’association défend à la fois le parc en tant qu’œuvre, celle de l’architecte et paysagiste Eugène Bühler, mais aussi en tant que témoignage historique de l’esprit de philanthropie (un peu paternaliste) du 19e siècle » précise le journaliste Gwenaël Badets dans Sud-Ouest (04/09/2024).  

Force est de constater que les magnifiques grilles du parc, notamment celles de l’entrée située rue du Bocage, subissent les outrages du temps et de la rouille. Sans même évoquer les incivilités, toujours plus nombreuses.

En attendant, le parc Bordelais s’est imposé comme une destination incontournable pour la population urbaine, avec ce doux sentiment d’oublier la ville pendant quelques heures.

Pratique

Accès : Quartier Caudéran, à l’ouest de la ville. Accès par les barrières Saint-Médard et du Médoc. Plusieurs entrées: rue du Bocage, avenue Carnot, avenue d’Eysines, avenue Charles de Gaulle, rue Godard…
S’agissant des transports en commun (à privilégier, car les places de stationnement à proximité ne sont pas toujours évidentes), la station Courbet la ligne de tramway D et les lignes de bus G, 2, 23 desservent fort bien le parc.

Ouverture : Tous les jours et toute l’année. Ouverture à 7 heures. Fermeture à 18 heures du 1er novembre au 14 février, à 19 heures du 15 février au 31 mars et du 1er au 31 octobre, à 20 heures du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre, à 21 heures du 1er juin au 31 août.

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Jatorri, récits des origines en Gascogne et Pays basque

Jatorri, récits des origines en Gascogne et Pays basque


Benjamin Caule, illustrations La RoyaL Légendaire – Editions Arteaz – 160 pages – 25 €

Date de parution: 12 juillet 2024

couverture du livre "Jattori, récits des origines en Gascogne et Pays basque"

Les contes et les légendes de Gascogne et du Pays basque constituent un « ensemble ethno-littéraire remarquable par son originalité et sa continuité géographique ».

Les racines de cette singularité se situent à n’en pas douter aux temps où Basques et Gascons ne faisaient qu’un ; aux temps où les récits populaires baignaient dans un univers de croyances de nos jours appelé mythologie. Ainsi se laissent entrapercevoir, à travers le prisme de cette ethno-littérature basco-gasconne, les mythes de l’antique Aquitaine.

Le livre part à la recherche des plus emblématiques de ces récits puisés aux sources les plus sûres.

« Récit fabuleux, le mythe met en scène des individus des temps primordiaux personnifiant les forces de la nature et les aspects de la condition humaine ; perçu comme vrai, il jouit d’une symbolique sacrée impliquant une transmission codifiée et limitée à des moments particuliers. Mais avec le temps, le mythe peut perdre de son sens et ne devenir plus qu’un simple moyen de distraction : les légendes totémiques deviennent des histoires animalières, les artefacts sacrés évoluent en objets magiques, les héros civilisateurs deviennent des héros d’aventure, les rites initiatiques se convertissent en quêtes personnelles… Le mythe est devenu conte de fées. » – Diu Bidan (Collectif de recherches et projets culturels)

Le livre est ainsi ponctué d’œuvres originales qui font, après une introduction rigoureuse, de cet ensemble de contes un livre d’art.

Auteurs:

Benjalin Caule est bibliothécaire dans un musée de Beaux-arts. D’abord archéologue, ses premiers travaux de recherche se concentrent sur la Protohistoire en Gascogne et Pays basque puis s’élargissent brièvement vers le mégalithisme pyrénéen, avant de s’arrêter finalement sur le patrimoine immatériel de ces mêmes pays.

La RoyaL Légendaire est un collectif artistique qui propose une déambulation dans les paysages du Sud-Ouest, les manuscrits et l’art. Graffs, installations de street art éphémères, expositions et publications se succèdent, « comme une acupuncture du territoire, expliquent ses membres. Nous voyageons dans le golfe de Gascogne, l’Océan et les pins, les marais la nuit, à l’affût des derniers feux follets… Nous admirons toutes les cultures résistantes, en ce qu’elles proposent de vivant et de libre ».

Festival nature La Chevêche

Festival nature La Chevêche 


Le Festival La Chevêche, qui tient son nom d’un petit rapace nocturne, vous propose plusieurs jours d’immersion en compagnie de spécialistes, à la découverte de la biodiversité locale et des acteurs de sa préservation et de sa valorisation.

Du 21 au 23 mars 2025 à Nontron, de nombreuses animations pour petits et grands seront proposées sur le thème « santé environnementale » (conférences, forum, sorties, expositions, projections, ateliers créatifs…).

Cet événement est une initiative du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) du Périgord-Limousin.

Le thème de la 13e édition du festival

La 13ème édition du festival nature la chevêche, centrée autour de la santé environnementale, questionne sur l’interconnexion des organismes vivants et des écosystèmes, comment la santé des uns dépend de celle des autres.

Le festival nature est entièrement dédié à la découverte du vivant, à la transition écologique et aux acteurs qui s’engagent pour un développement durable.

Le festival permet aux acteurs et aux visiteurs de découvrir des initiatives du territoire et d’acquérir des éléments de réponse face à une situation à laquelle ils sont tous confrontés.

Programme :

Vendredi 21 mars

17h30 – 18h30 : Conférence « Biologie d’un envahisseur en Nouvelle-Aquitaine : le moustique tigre Aedes albopictus ». avec Aurélien Mercier, docteur en parasitologie, maître de Conférences des Universités en parasitologie à la Faculté de pharmacie de Limoges.
Lieu : salle des fêtes

18h30 : Soirée d’ouverture
Restauration locale et de saison par le foodtruck Pascaline traiteur.

20h30 : Ciné-discussion « La fabrique des pandémies » de Marie-Monique Robin.
En présence de la réalisatrice, Marie-Monique Robin
Dans ce documentaire événement, la comédienne Juliette Binoche cherche à saisir les causes de cette « épidémie de pandémies ». Elle part à la rencontre de scientifiques du monde entier pour comprendre quels sont les liens entre la santé humaine et la santé des écosystèmes.
Dédicace avec la librairie La Lisière

Cette séance sera suivie d’une discussion sur le thème « Comment préserver la biodiversité pour protéger notre santé ? », à partir des questions du public, avec Marie-Monique Robin (réalisatrice et écrivaine) et Aurélien Mercier (écologue de formation et docteur en parasitologie à la faculté de pharmacie de Limoges).

Au cinéma Louis Delluc
Prix unique : 5,50 €

Samedi 22 mars

9h30-11h45 : Visite par Yanis Marcillaud, écologue forestier du CETEF, d’une forêt gérée de façon durable, plus résistante au bouleversement climatique
Le changement climatique augmente les risques de tempête et de dépérissement des forêts.
Cette visite guidée permettra de comprendre comment une forêt naturelle est plus résistante au bouleversement climatique. Vous découvrirez pourquoi préserver et favoriser la biodiversité est indispensable au fonctionnement des écosystèmes. Nous vous présenterons des méthodes d’exploitation forestière, leurs avantages et inconvénients. Vous découvrirez ainsi comment gérer de façon durable une forêt, dans le respect de la biodiversité, tout en produisant du bois pour vos besoins.
Pour réserver la visite de la forêt gérée durablement, rendez-vous sur :www.cetefnouvelle-aquitaine.org
Prévoir chaussures/bottes selon la météo, imperméable, vêtements chauds.
Départ possible à 9h30 du parking devant la Maison des sports à Nontron, en co-voiturage.

11h : Actualités des acteurs nature
Présentation des actions autour du nesting, Ma Maison ma santé, Bilan de santé environnementale avec Céline Coupeau de Lib’elles Lune.
Lieu : salle des fêtes

11h à 12h : Atelier proposé par les étudiants de l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier Ménigoute (IFFCAM).
Découvrez leurs films à la projection, samedi 23 mars, à 13h30, au cinéma Louis Delluc.
Lieu : rendez-vous au stand de l’IFFCAM au Forum de la nature – Maison des sports.

12h : Inauguration du forum de la nature et cocktail de bienvenue.
A la salle des fêtes à Nontron

12h–18h : Le Forum de la Nature
Artistes, naturalistes, institutions publiques seront présents pour faire connaitre au grand public leurs actions en faveur de la protection, de la préservation, de la connaissance de la biodiversité ! Pour partager leurs savoir-faire, leurs passions ! Pour sensibiliser à l’urgence des transitions écologiques, sociales, énergétiques.
45 participants : ateliers, expositions, lectures, démonstrations, espace ludique, jeux immersifs et en bois…
Maison des sports et salle des fêtes.
13h30 : Conférence « Les blobs et les fourmis, leurs interactions, leurs alimentations et leurs liens avec la santée avec Audrey Dussutour, directrice de recherche au Centre de recherches sur la cognition animale et spécialiste du comportement animal à Toulouse.
Découvrez là sur la vidéo Le Blob – AUDREY DUSSUTOUR– Ideas in Science
Lieu : salle des fêtes

13h30 à 15h30 : Projections de films naturalistes/environnementaux réalisés par les étudiants de l’IFFCAM : l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute.
« Rendez-vous nocturnes » de Anthony Gloaguen
« Bêtes du bitume » de Camille Rolland
« Avec le courant dérivent mes souvenirs » de Eliot Madier
Au cinéma Louis Delluc

14h-15h30 : Sortie à la découverte des plantes au Centre Hospitalier de Nontron.
A la découverte des plantes sauvages, comestibles et médicinales avec la Petite Serpette.
Sur réservation par mail stage@lapetiteserpette.fr ou par téléphone 06 84 30 69 28.
Prix libre. Limité à 15 personnes
Lieu : Rendez-vous devant la Maison des Sports

15h30-16h : Atelier « Ma Maison, ma santé » avec Céline Coupeau, éco-infirmière de Lib’elles Lune.
Atelier pour mieux décrypter les gestes et produits pour un quotidien plus sain (qualité de l’air intérieur, produits ménagers, cosmétiques, ameublement, déco, ondes, aliment et contenant…).
Gratuit, sur inscription au stand, limité à 12 personnes.
Lieu : salle des fêtes

16h30-17h30 : Atelier d’initiation à la linogravure avec Maeva Vignal, destiné aux enfants, utilisant du polystyrène comme support pour apprendre les bases de la gravure et de l’impression de manière ludique et adaptée à leur âge.
Réservation au stand – prix unique : 5 €.
Lieu : salle des fêtes

17h30 : Débat « Les idées reçues sur la santé environnementale ! » Animé par Hugo Struna, journaliste scientifique à Euractiv France.
La santé environnementale est un domaine crucial qui relie notre santé à notre environnement, en abordant les liens étroits avec la biodiversité, le sol, l’eau, l’air, l’alimentation et nos activités quotidiennes.
Les invité.e.s :
Camille Chotard, chargée de projet Amélioration de la qualité de l’air Intérieur au Conseil Départemental de la Dordogne
Virginie Layadi, responsable Qualité du Centre Hospitalier de Guéret
Aurélien Mercier, maître de Conférences des Universités en Parasitologie à la Faculté de Pharmacie de Limoges
Céline Coupeau, éco-Infirmière, pour Lib’elles Lune.
Au cinéma Louis Delluc

18h30 – 23h : Repas festif par les foodtrucks !

21h : Spectacle « Billion Dollar Baby » par Audrey Vernon
De et avec Audrey Vernon !
Mise en scène de Dorian Rossel et Delphine Lanza (Cie STT- Suisse).
Après « Comment épouser un milliardaire » qui fustigeait le monde des ultras riches, Audrey Vernon veut sauver la planète et make the World green again… tant qu’il est encore temps !
Si vous deviez écrire une lettre à votre futur bébé, que lui diriez-vous ?
Enceinte, elle explique à son futur bébé le monde dans lequel il va naître.
Spectacle tout public. A partir de 12 ans.
Prix adhérent : 12 € ; Prix unique : 16 €.
Billetterie sur Hello Asso : www.helloasso.com
Lieu : salle des fêtes

Dimanche 23 mars

9h30-12h : Sortie initiation au greffage
Apprends les techniques de greffage et repars avec ton arbre !
Pourquoi on greffe et comment…
Un essai sur branches mortes pour faire les erreurs avant de passer aux choses sérieuses
ZOOM sur le fonctionnement d’un arbre, les sèves, le cambium…, une fois que les participants sont entrés dans le vif du sujet.
Choix du greffon et greffe sur porte-greffe. Ligature. Chacun repart avec SON arbre et ça, ça fait plaisir !!!
Matériel : chaque personne doit prévoir 1 couteau et 1 sécateur.
Prix : 15€. Sur inscription : Christophe au 07 63 73 57 92 ou sur contact@fermedesdeuxchenes.fr
Lieu : rendez-vous devant la Maison des sports, co-voiturage possible.

9h30-10h15 : Lecture de l’album « Oust ! Du balai !! » suivie d’un atelier dessin / coloriage des personnages de l’histoire.
Pour les enfants de 3/8 ans. Avec Vincent Dhuicque.
Lieu : salle des fêtes.

10h–17h : Le Forum de la Nature
45 participants : ateliers, expositions, lectures, démonstrations, espace ludique, jeux immersifs et en bois…
Maison des sports.

10h30 – 12h : Ciné p’tit dej’ – Odyssée mare de Léa Collober.
« Qui n’a jamais rêvé d’explorer le cosmos à la recherche des êtres fantasmagoriques qui le peupleraient ? Et si vous découvriez qu’il est possible d’observer cette vie-là, juste sous vos yeux ? »
Il a reçu le Lirou d’or à Ménigoute 2024 !
Plongez dans l’infiniment proche ! Découvez un extrait sur La salamandre, Odyssée mare de Léa Collober.
Gourmandises proposées par le Jardin des Chaos Granitiques.
A partir de 4 ans.
Tarif unique : 4,5 €
Lieu : cinéma Louis Delluc

10h30 – 12h30 : Jeu « Toute une santé ! » avec Céline Mougard de Nature, Santé & Territoire, sous réserve.
Un jeu collaboratif de mise en situation dont l’objectif est de maintenir un territoire en bonne santé, ce qui inclut : l’équilibre des milieux (eau, air, sols), une biodiversité animale et végétale fonctionnelle et des humains en bonne santé physique, psychologique et sociale. Les joueurs devront tenter collectivement de faire monter la jauge « Une Seule Santé ».
A destination des élus, chargés de missions de la fonction publique, professionnels de santé, de l’éducation à l’environnement, de l’enseignement, de l’agriculture, etc.
Sur réservation. Limité à 15 personnes.
Lieu : salle des fêtes

11h : Dédicace et échanges sur la BD « Sous nos pieds », avec l’auteur Nathanaël Brelin, proposée par la librairie coopérative L’Autre Librairie.
Lieu : salle des fêtes

11h-12h30 : Sortie à la découverte des plantes
A la découverte des plantes sauvages, comestibles et médicinales sur la voie verte de Nontron avec la Petite Serpette.
Prix unique 5€/personne et gratuit pour les enfants (moins de 12 ans).
Lieu : Rendez-vous devant la Maison des Sports.
11h30-12h15 : Fabrication de pain de graines pour les oiseaux – L’hiver est passé mais un autre peut se préparer. Les pains de graines suspendus (blocs, boules) peuvent constituer un important complément alimentaire pour les oiseaux, lors de ces périodes de disette et c’est surtout une bonne aide pour de belles observations. Venez fabriquer vos propres pains de graines avec La Lisière, en intérieur ! Petite itinérance extérieure dans la foulée si les conditions météorologiques le permettent.
Prix Libre. Places limitées.
Sur réservation auprès de la Librairie La Lisière à Aubeterre-sur-Dronne, contact@aubeterrelibrairie.com et 06 76 83 18 82.
Lieu : rendez-vous à la buvette, hall de la salle des fêtes.

11h30-12h30 : Présentation du programme DIALOGUE
Quelle(s) forêt(s) en Périgord Vert pour 2050 ?
Débat proposé par les élèves de la cité scolaire de Nontron entre les élèves, les habitants, les élus et les intéressés.
En partenariat avec Cap sciences.
Lieu : salle des fêtes

14h-16h : Table ronde – La santé et l’alimentation
Cette table ronde propose d’explorer les liens fascinants entre notre alimentation, notre microbiote intestinal et la santé de notre planète.
Ce moment d’échange sera l’occasion de discuter des solutions concrètes pour favoriser une alimentation plus saine, plus accessible, tout en tenant compte des enjeux environnementaux et de santé. L’objectif est de susciter une réflexion collective sur les actions à mettre en place pour améliorer notre bien-être tout en préservant notre planète.
Animé par Hugo Struna, journaliste scientifique à Euractiv France.
Les invité.e.s :
Marjorie Soulhol, paysanne herboriste à Mareuil (24340), l’Herbe Folle
Céline Mougard, créatrice de l’entreprise Nature, Santé & Territoire
Clément Papiau, bénévole à Hêtre Coop, épicerie coopérative à Magnac sur Touvre
Invité surprise.
Lieu : salle des fêtes

16h30 : Concert ambulant de Récupère Cucu et Professeur Shadoko !
2 Ripeurs en tenue jaune fluo et casqués le Père Cucu et le Professeur Shadoko, avec leur poubelle customisée et aménagée pour faire de la musique : Nous sommes en quête de la mine d’or dur dans le quartier, aidez-nous à la trouver, aidez-nous à pousser la poubelle, à ramasser tous les déchets que l’on verra en route, aidez-nous à les trier à la fin. Nous distribuons à chaque participant un exquis mot, et un gazoogène.
Conseillé à à partir de 5 ans.
Clôture festive du festival !
Lieu : spectacle musical à la place des Droits de l’Homme – lieu du festival !


Pratique


Quand ?

Du 21 au 23 mars 2025

Où ?

Salle des fêtes, cinéma Louis Delluc, maison des sports, place des Droits de l’Homme
24300 NONTRON

Allo ?

Tél. : 05 53 56 23 66 (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Périgord-Limousin)

Site ?

Web: www.cpie-perigordlimousin.org

Combien ?

Le weekend du festival, excepté le ciné-débat, le ciné p’tit dej, le spectacle du samedi soir, la restauration et la buvette.
Le spectacle du samedi soir est payant, à 12 € pour les adhérents et 16 € en tarif fixe.

fêtes de Bayonne 2025

Quelle sera l’affiche des Fêtes de Bayonne 2025 ?

Quelle sera l’affiche des Fêtes de Bayonne 2025 ?


Comme c’est le cas chaque année, le public est invité à désigner l’affiche des Fêtes de Bayonne, qui se tiendront finalement du 9 au 13 juillet.

Crédit photo: : Fêtes de Bayonne – Facebook

La tension avec Mont-de-Marsan est oubliée

Pour rappel, les agacements nés cet automne entre Mont-de-Marsan et Bayonne concernant les fêtes ont été dus à la programmation simultanée des Fêtes de Bayonne et des Fêtes de la Madeleine en juillet 2025. Initialement prévues du 16 au 20 juillet pour éviter une surfréquentation incontrôlable, les fêtes basques ont calqué les dates de celles de Mont-de-Marsan. La réaction du maire landais, Charles Dayot, ne s’est pas fait attendre : « Je tiens à exprimer ma profonde incompréhension par rapport au choix de Bayonne. La municipalité de Bayonne n’ignorait pas que les dates de Mont-de-Marsan étaient fixées du 16 au 20 juillet 2025. Bayonne s’était renseignée auprès de mon cabinet depuis deux mois et connaissait donc parfaitement nos dates. »

D’abord figé sur ses positions, justifiées par des questions de sécurité, l’édile de Bayonne a préféré choisir l’apaisement, au regard de l’incompréhension et de la colère des commerçants, des forains et des festayres, qui se sont retrouvés contraints de choisir entre les deux événements. Il a fini par annoncer que les Fêtes se tiendraient du 9 au 13 juillet. « La contrepartie, c’est qu’en 2026, elles se dérouleront entre le 15 et le 19 juillet. On peut y voir une reculade. Moi, je dis simplement que c’est une discussion qui s’est instaurée » déclare ainsi Jean-René Etchegaray, cité par Sud-Ouest (05/01/25).esures. Les agents notent ainsi une perte d’altitude de 6,9 mètres entre 2009 et 2024, ce qui commence à faire beaucoup.

Pas de Fêtes sans affiche

La hache de guerre étant enterrée, les Fêtes de Bayonne peuvent être lancées. Tous les festayres le savent : pas de Fêtes sans affiche. Elle inondera les médias locaux et nationaux, les réseaux sociaux, les offices de tourisme et les rues de la cité basque. Bref, l’enjeu se veut important.

Cette année, cinq auteurs graphiques ont été retenus par la commission extra-municipale des Fêtes. Leurs œuvres ont été dévoilée au public et à la presse le vendredi 7 février. Il revient maintenant au public de désigner l’affiche gagnante.  L’année dernière, pas moins de 14 000 personnes s’étaient connectées sur le site officiel des Fêtes de Bayonne pour exprimer leur choix. C’est dire l’engouement du public.

Les cinq visuels adoptent un graphisme assez différent, ce qui contribue au charme de l’opération.  Les auteurs sont Julie Alenda, Éric Califano, Mathilda Tardieu, Claude Davancens et Gwladys Morey. « Par le passé, les deux derniers cités ont déjà participé à cette aventure. Les voilà de retour pour tenter de décrocher les 4 000 euros promis au lauréat » nous apprend Sud-Ouest dans son édition du 7 février.

Et voici les affiches retenues !

Affiche de Julie ALENDA
Affiche d’Eric CALIFANO
Affiche de Claude DAVACENS
Affiche de Gwladys MOREY
Affiche de Mathilda TARDIEU

Le public est invité à choisir son affiche préférée du 7 au 21 février, en se connectant au site officiel des Fêtes de Bayonne. Bonne chance aux candidats !

marais de bruges

Les marais de Bruges, un rempart vert face à l’urbanisation

Les marais de Bruges, un rempart vert face à l’urbanisation


La réserve naturelle nationale des Marais de Bruges représente un site précieux pour la biodiversité et la conservation des écosystèmes humides, à quelques encablures de Bordeaux.

Temps de lecture : 5 mn

Et pourtant, la ville est toute proche – Crédit photo : Waheb.K – Tripadvisor

Un soupçon d’historique

L’origine des marais remonte aux crues séculaires de la Garonne, ayant contribué à donner naissance à un écosystème de vastes zones humides en l’absence d’écoulement des eaux, due à l’accumulation des alluvions.

Il faut attendre le 15e siècle pour lancer les premières opérations d’assainissement et le 17e pour procéder à un assèchement partiel du territoire, rendu indispensable en raison des épidémies et des impératifs de culture maraîchère et d’élevage.

Au début du 20e siècle, le site se déploie encore sur quelque 3000 m², mais l’urbanisation frénétique lancée dans les années 60 (notamment la construction du lac de Bordeaux) rabote considérablement son périmètre. Le décret ministériel signé en 1983 interrompt cette invasion immobilière à travers la création d’une réserve nationale naturelle.
Aujourd’hui, les marais de Bruges s’étendent sur une superficie de 265 hectares, dont la gestion revient à la SEPANSO, la fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine.

Que d’eau, que d’eau !

Ici, c’est le royaume des marais, des bocages, des étangs, des prairies humides, des îlots inondables et des cours d’eau, que l’on appelle « jalles » dans le Médoc. Le sol se compose essentiellement de limons argileux et argilo-siliceux que la Garonne daigne déposer lors des épisodes de marées et de crues.

Les prairies humides et les bords de fossés constituent près de 75% de la surface totale du site, un écosystème propice à de nombreuses variétés de végétaux comme le roseau, l’iris des marais, le jonc, la cardère sauvage ou encore la massette à larges feuilles. Certaines plantes envahissantes, à l’instar de la jussie ou du myriophylle du Brésil, nécessitent un travail d’entretien permanent. Le but est de limiter les risques d’étouffement du reste de la végétation et les gênes à la navigation.

Les boisements sont bien sûr parfaitement adaptés à l’écosystème particulier des marais. On y trouve par exemple des saules, des frênes et des aulnes dans les zones humides, les chênes occupant quant à eux les parties plus élevées, aux abords des chemins.

Les buissons et arbustes forment de nombreuses haies, disséminées sur l’ensemble de la réserve.

La mise en place progressive de petites écluses vise à mieux réguler les niveaux d’eau et maîtriser davantage la gestion biologique.

Un havre de paix pour les animaux

Les oiseaux, amphibiens et autres mammifères profitent allègrement de la diversité des biotopes.

Si la réserve constitue une étape bienvenue pour les oiseaux migrateurs (oie cendrée, échasse blanche, balbuzard pêcheur…), elle accueille également des espèces nicheuses. De fait, la nidification se veut particulièrement importante dans les marais, qu’il s’agisse d’animaux migrateurs ou sédentaires. C’est particulièrement vrai pour la bécassine, le héron cendré, le pigeon ramier ou le milan noir.

Les marais offrent un environnement propice aux reptiles et amphibiens, à l’instar de la cistude d’Europe, du lézard vert ou de la grenouille agile. La couleuvre vipérine, hélas classée parmi les espèces « quasi-menacées », trouve ici un écosystème propre à sa survie, notamment grâce aux petits poissons des fossés qui constituent une part importante de son alimentation.

Crédit photo : Réserve Naturelle Nationale des Marais de Bruges

Les mammifères se partagent entre les animaux sauvages et ceux domestiqués, avant tout destinés à l’entretien du site.

Dans le premier cas, il convient de citer la population des ragondins, mais aussi la présence du vison d’Europe, toujours rare et toujours menacé de disparition. La faune se nourrit de bien d’autres espèces, parmi lesquelles les fouines, les putois, les renards, les lapins et même les genettes.

La proximité des axes routiers représente hélas un danger permanent pour ces animaux.

Les races domestiques interviennent essentiellement pour assurer l’entretien et donc à la sauvegarde du milieu. C’est à ce titre qu’ont été choisis les vaches Casta et les poneys landais. L’élevage extensif de ces animaux, eux aussi menacés, est maintenu. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des poulains courir auprès du troupeau.

La visite s’impose

Il suffit de lire le rapport d’activité annuel de la réserve des marais de Bruges pour s’en convaincre : le site fait l’objet d’un travail important et permanent tout au long de l’année. Les quatre techniciens de la SEPANSO assurent différents types de mission : la surveillance des lieux, l’entretien, la gestion du bétail, l’inventaire méticuleux de toutes les espèces animales, l’accueil du public, l’organisation des animations…

Cette implication contribue à la préservation du lieu, qui mérite amplement une visite (gratuite !). Les marais promettent un vrai dépaysement à quelques kilomètres de Bordeaux. Le sentier, long de 2,4 km, est jalonné de trois observatoires, où le public s’imprègne de l’esprit de la réserve. On trouve également sur place des panneaux d’information et des aquarelles consacrées aux détails anatomiques des animaux. Chaque dimanche après-midi, l’un des techniciens propose même une incitation à la reconnaissance des espèces observables.

Tous calculs faits, la réserve naturelle profite aujourd’hui d’une superficie équivalente à 360 terrains de football. A ce titre, les supporters des Girondins qui viennent encourager leur équipe au stade Matmut Atlantique ne se doutent peut-être pas qu’à quelques centaines de mètres survit un univers naturel d’une extraordinaire richesse, que viennent composer plus de 3000 espèces végétales et animales.

Pratique

Adresse et contact : Le Baron, 33520 BRUGES – Tél. 05 56 57 09 89 – Web : www.sepanso.orgFacebook
Accès : Sortie 6 de la rocade bordelaise, suivre la D210 jusqu’au panneau annonçant l’entrée de la réserve. Petit parking. La visite commence sitôt après avoir franchi la voie ferrée, en face.
Ouverture : Toute l’année, du lundi au mercredi et du samedi au dimanche de 10h à 18h. Fermeture hebdomadaire le jeudi et vendredi. Des animations sont organisées tout au long de l’année.

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