Bordeaux, la belle endormie s’est réveillée

Bordeaux, la belle endormie s’est réveillée


Longtemps considérée comme une cité (trop) calme du temps de Jacques Chaban-Delmas, Bordeaux s’est imposée, au fil des années, comme une capitale régionale dynamique, attirant sans cesse plus d’habitants et de touristes.

Temps de lecture : 11 mn

La flèche Saint-André se détache du ciel – Crédit photo : Vincent.RCT – CC BY-SA 4.0

De sacrés arguments à faire valoir

Les grandes villes françaises profitent souvent de surnoms flatteurs ou sympathiques, qui contribuent un peu à leur renommée. Marseille devient la cité phocéenne, Toulouse la ville rose, Paris la ville lumière et Lille la capitale des Flandres. Depuis des décennies, Bordeaux jouit d’une image moins reluisante, celle de belle endormie, due à la torpeur dans laquelle elle était peut-être plongée malgré son statut de capitale régionale.

Mais depuis les vastes travaux lancés par l’ancien maire Alain Juppé et la connexion au réseau TGV, Bordeaux a révélé tout son potentiel : cadre de vie agréable, magnifique patrimoine du 18e, proximité du Bassin d’Arcachon et de l’océan, porte d’entrée des terroirs du Sud-Ouest, accès rapide depuis Paris.

Aidée par une campagne de presse nationale et internationale qui l’a redécouverte et encensée, la ville profite aujourd’hui d’une nouvelle aura, à même de séduire les visiteurs de tous horizons. Le dernier baromètre Global Destination Sustainability Index le montre d’ailleurs clairement, avec 7 millions de nuitées marchandes enregistrées en 2023. Les touristes, composés à 53 % d’étrangers et à 47 % de Français, ont généré 1,4 milliard d’euros de retombées économiques. L’étude précise également que 8 % de l’emploi marchand à Bordeaux dépend de l’activité touristique.

Il est vrai que Bordeaux peut s’appuyer sur sa longue histoire, son offre culturelle et sa beauté architecturale pour séduire un large public. Les opportunités de visite, de balade et de lâcher-prise ne manquent pas.

Promenons-nous sur les quais

Ils forment depuis toujours le cœur de la métropole girondine, dont l’économie a longtemps dépendu de son activité portuaire. Surtout voués aux dockers et aux hangars jusqu’au déclin du port, les quais ont été progressivement abandonnés, faisant peine à voir.

« En vingt ans, Bordeaux a retrouvé son sourire et son dynamisme, le coup de génie d’Alain Juppé et de ses partenaires a été de retourner la ville vers le fleuve, son réel axe central et historique. En 1995 le pari était audacieux, les esprits assez conservateurs n’avaient pas accepté la mort du port industriel en centre-ville » indique fort à propos le blog BordAvenir, dédié aux projets d’urbanisme de la métropole bordelaise.

Aujourd’hui, les quais représentent un lieu incontournable de balade pour les Bordelais et les touristes. Depuis le Pont de Pierre jusqu’au pont Chaban-Delmas, ils s’étirent sur plus de deux kilomètres, offrant une vue incomparable sur la Garonne et les immeubles rénovés. Surtout, ils permettent de profiter des nombreux aménagements installés ces dernières années, dont le désormais célèbre miroir d’eau. Situé face à la place de la Bourse, il attire comme un aimant les enfants lorsque le brouillard d’eau se forme grâce au millier d’injecteurs placés dans chaque dalle. Sensation de fraîcheur garantie !

Le miroir d’eau est testé et validé par les enfants – Crédit photo: Michael Foley – Flickr

C’est aussi l’occasion de jeter un coup d’œil à la place de la Bourse, emblématique de Bordeaux. « Cette place Royale qui est tout simplement une moitié de place Vendôme, posée au bord de l’eau » écrivait joliment Victor Hugo. En son centre, la Fontaine des Trois Grâces apporte une touche majestueuse à l’ensemble, comprenant l’hôtel de la Bourse et l’hôtel des Fermes.

Un peu plus loin, c’est l’esplanade des Quinconces qui apparaît. Dotée d’une superficie de 12 hectares, dont la moitié d’espaces verts, elle est considérée comme la plus grande place d’Europe, que vient agrémenter l’immense monument aux Girondins, édifié en 1895.

Entrée de la place des Quinconces – Par Albert Bergonzo — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

Outre leurs parcelles de gazon, où il fait bon se poser sous le soleil, les quais proposent une trentaine de boutiques, installées dans les hangars réaménagés, et une quinzaine de bars et restaurants. Largement de quoi profiter de la Garonne.

La Cité du Vin et quelques autres musées

Impossible de rejoindre la Cité du Vin sans apercevoir à ses abords une forêt de smartphones brandis par les touristes, soucieux de prendre la meilleure photo. L’architecture originale du bâtiment ne laisse personne indifférent. Inaugurée en 2016, la Cité du Vin a été conçue par les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières de l’agence XTU. Ces derniers ont privilégié la rondeur et donné à leur bâtiment la forme d’un cep de vigne « pour rappeler à la fois un vin tournant dans un verre et les remous de la Garonne, qui borde le site », selon la journaliste Caroline Brenière.

L’architecture du bâtiment attire l’oeil – Crédit photo : Pascal Lebleu – Pixabay

Le lieu vise avant tout à combler une lacune, puisqu’aucune structure ambitieuse ne se consacrait au vin à Bordeaux, un comble. La Cité permet de s’imprégner du monde la vigne depuis l’Antiquité et sur les cinq continents. La visite s’organise en six univers et dix-huit modules, sur près de 3.000 mètres carrés, où les opportunités d’interaction sont nombreuses.

Petite cerise sur le gâteau : le billet d’entrée donne droit à la dégustation d’un verre de vin au belvédère, qui surplombe Bordeaux. On peut aussi se rendre à l’impressionnante cave, au design futuriste, pour espérer trouver une bonne bouteille issue de 70 pays.

D’autres musées accueillent les visiteurs avides de culture. Ainsi, le musée d’Aquitaine offre un témoignage précieux et fourni (plus de 70 000 pièces) de l’histoire régionale depuis la Préhistoire. Ses expositions temporaires et son programme annuel de conférences suscitent un intérêt toujours renouvelé.

Pour sa part, le CAPC musée d’art contemporain, labellisé Musée de France en 2002, conserve une vaste collection d’œuvres d’art minimal, conceptuel et de land art, que viennent enrichir les expositions temporaires. On y découvre de nombreuses créations d’artistes français (Pascal Convert, Christian Boltanski, Daniel Buren…) et étrangers (Richard Long, Robert Barry, Cristina Iglesias…).

L’ancien entrepôt Lainé s’est transformé en lieu culturel.

Ouvert en 2009, le musée Mer Marine (ou MMM pour les intimes) se consacre tout entier à l’univers maritime, sur presque 8.000 mètres carrés d’exposition. Le parcours permanent retrace l’histoire de la navigation (découvertes, batailles navales, expéditions scientifiques) et laisse voir son riche patrimoine, à travers moult pièces et œuvres d’art.

La Grosse Cloche et autres joyeusetés architecturales

L’on dit souvent que Bordeaux figure parmi les plus belles villes de France. Il est vrai que la cité girondine profite d’un magnifique patrimoine, né de sa période faste au 18e siècle. Cependant, quelques-uns de ses monuments s’enorgueillissent d’un passé bien plus lointain, à l’image de l’imposante cathédrale Saint-André. Édifiée entre le 12e et le 16e siècle, elle écrase de son impressionnante architecture la place Pey-Berland, sensation que vient renforcer la tour de même nom, située juste à côté. Il s’agit en fait du campanile de la cathédrale, et sa séparation de l’église permet de ne pas transmettre les vibrations des cloches, susceptibles de fragiliser l’édifice. On peut bien sûr grimper au sommet de la tour (233 marches quand même) pour profiter d’un superbe point de vue de la ville.

La cathédrale Saint-André accueillit le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et du futur roi Louis VII en 1137

S’agissant de cloche, justement, celle que l’on appelle la grosse apparaît indissociable de l’identité bordelaise. Elle est un vestige du Bordeaux médiéval et correspond en fait à la porte Saint-Éloi de l’ancien rempart, notamment empruntée par les pèlerins en marche vers Compostelle. La porte est ensuite devenue beffroi, servant à alerter les habitants sur un incendie ou à signifier le début des vendanges. La Grosse Cloche vaut pour son admirable architecture. Elle figure d’ailleurs sur les armoiries de Bordeaux et retentit chaque premier dimanche du mois à midi pile.

L’un des emblèmes de la ville – Crédit photo : Grand Parc – Bordeaux -CC BY 2.0

Autre monument emblématique de Bordeaux, le Grand Théâtre et ses célèbres colonnes servent souvent de lieu de retrouvailles aux Bordelais avant une soirée dans le quartier Saint-André. Conçu par l’architecte Victor Louis et inauguré en 1780, l’Opéra national de Bordeaux (c’est son autre nom) propose chaque saison un programme culturel étoffé et éclectique. Il illumine aussi la place de la Comédie et offre un décor prestigieux aux clients du Grand Hôtel de Bordeaux, tranquillement assis en terrasse.

La rue Sainte-Catherine, l’interminable plaisir du shopping

Si Bordeaux peut se vanter d’accueillir la plus grande place européenne, elle peut également rouler des mécaniques en citant la rue Sainte-Catherine, plus longue rue commerçante d’Europe. Sur 1,2 kilomètre, des centaines de boutiques, dont un grand nombre échappe encore au dictat des enseignes nationales ou mondiales, s’offrent à la joie et au portefeuille des passants.

La rue, entièrement piétonnisée en 1984, relie la place de la Victoire à celle de la Comédie. Elle est bordée de nombreuses petites rues, qui incitent à découvrir des quartiers ou des places ne figurant pas forcément dans les guides touristiques, mais qui contribuent pourtant à la réputation de la ville (dont la moitié a été classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO).

Les amateurs de shopping tranquille éviteront de fréquenter l’endroit le samedi après-midi, lorsqu’il est envahi par une foule (très) nombreuse et (très) compacte.

Il y a foule rue Sainte-Catherine – Crédit photo : Marc Ryckaert – CC BY 3.0

Les enseignes Apple, FNAC, H&M ou McDonald’s se partagent le public avec des magasins plus authentiques, à l’instar de la boutique des Girondins de Bordeaux (un peu secouée quand même par la relégation de son équipe), principalement situés du côté de la place de la Victoire.  

On peut même s’échapper un peu de la foule et du temps en se faufilant au sein de la Galerie Bordelaise, un magnifique passage couvert construit en 1834 et inscrit au titre des Monuments historiques. Il donne accès à la rue Piliers de Tutelle et donc à l’épicerie fine Le Comptoir Bordelais, à la devanture ancienne et magique, qui mérite amplement le coup d’œil. On y trouve de nombreux produits locaux et artisanaux, merveilleusement présentés. Le charme d’une ville tient aussi dans ses boutiques.

Les Capucins, le ventre de Bordeaux

Et pourquoi ne pas s’immerger dans la vie bordelaise ? Le marché des Capucins représente à ce titre la destination parfaite. Considérés comme une institution, les « Capus » forment le plus gros marché de la ville, initié en 1744 par le marquis de Tourny. Après la Révolution, il gagne en importance grâce à son activité de vente de bétail puis se diversifie progressivement, accueillant des bouchers, des charcutiers, des herboristes ou encore des drapiers.

Aménagés en 1857, les Capus se délaissent du bétail pour se tourner vers les maraîchers, qui « arrivent en charrettes tirées par les chevaux pour vendre leurs produits : de Macau, avec leurs artichauts ; d’Eysines, avec leurs pommes de terre, leurs courges et leur cresson ; de Gradignan, avec leurs tomates ; de Pessac, avec leurs fraises » précise Cathy Lafon dans Sud-Ouest (11/12/2020).

Ce sont les prémices du marché tel qu’on le connaît aujourd’hui, mais il faut attendre 1881 pour que les Capucins soient recouverts et dotés des deux halles.

Même si l’on dit que l’âge d’or des Capus s’est éteint dans les années 1950, après la mise en place du marché d’intérêt national à Belcier, force est de constater que le marché continue de rythmer la vie gourmande des Bordelais. Il accueille aujourd’hui 91 commerçants (bouchers, boulangers, chocolatiers, ostréiculteurs…), des clients fidèles et de nombreux touristes venus du monde entier.

L’un des nombreux stands du marché – Crédit photo : Marché des Capucins

C’est l’occasion rêvée de s’imprégner de l’ambiance des lieux, de remplir son panier de produits frais et locaux et de se poser dans l’un des petits restaurants qui participent au charme de l’endroit.

En guise de conclusion (pratique)

Bordeaux profite d’une longue histoire et d’un riche patrimoine, qu’il serait trop long de décrire ici. Parmi les lieux justifiant une visite, citons pêle-mêle Darwin, l’écosystème de la rive droite ; les Bassins des Lumières, considéré comme le plus grand centre d’art numérique au monde ; le quartier des Chartrons et son ambiance si particulière ; les places du Parlement, du Palais et de Saint-Michel, qui invitent à se poser ; le Jardin Public ou le Parc Bordelais, havres de nature en ville ; la Porte Cailhau

La place Saint-Projet et sa jolie fontaine construite en 1715 – Crédit photo : Brenac – CC BY 3.0

Le plus simple consiste finalement à se perdre dans les rues de la cité, qui réservent tôt ou tard une heureuse surprise. C’est peut-être le meilleur moyen de sentir Bordelais et d’approcher la ville sans précipitation, dans toute son authenticité.


Informations pratiques :

Bordeaux dispose d’un chouette réseau de transport en commun, assuré par TBM. Bus et tramways permettent de se déplacer facilement, de l’aéroport Bordeaux-Mérignac jusqu’à la gare Saint-Jean.

L’offre et la diversité des hôtels permettent de trouver son hébergement en fonction du budget disponible. Et on ne parle même pas des locations ou autre Airbnb.

Le choix des restaurants est pléthorique, offrant l’occasion de se régaler d’une cuisine traditionnelle du Sud-Ouest ou de découvrir le dernier Japonais à la mode.

Quitter Bordeaux sans ramener une bonne bouteille de vin constituerait presque un crime de lèse-majesté. Les dizaines de boutiques spécialisées combleront facilement cette lacune.

Enfin, tous les attraits de la ville sont dûment référencés sur les sites Bordeaux Tourisme et Visiter Bordeaux, gérés par l’Office de tourisme et des Congrès de Bordeaux. Ils affichent de nombreuses informations pratiques, notamment celles liées aux visites guidées.

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Le pont Chaban-Delmas à Bordeaux souffle ses dix bougies

Le pont Chaban-Delmas à Bordeaux souffle ses dix bougies


Inauguré le 16 mars 2013, le plus grand pont levant d’Europe s’est rapidement révélé indispensable à Bordeaux.

Le pont est devenu l’un des emblèmes de la ville – Crédit photo : FranceSudOuest

Un projet ambitieux, des travaux impressionnants

Il suffit de déplier la carte de Bordeaux pour constater le déficit de ponts entre les deux rives. Selon les géographes et urbanistes, cette lacune s’explique par l’histoire de la ville, plutôt ancrée rive gauche où se situait son port et donc son poumon économique. Pourquoi diable construire de nouveaux ponts et entraver la libre circulation des bateaux ? Pendant longtemps, la rive droite était accessible via les bateaux à fond plat, qui semblaient répondre à la demande.

Avant la construction du pont Chaban-Delmas, seuls six ouvrages enjambaient la Garonne, dont le célèbre pont de Pierre, aujourd’hui interdit aux automobiles.

Compléter l’offre est donc apparu comme une nécessité. Le projet d’un nouveau pont est présenté au conseil municipal de Bordeaux en 1998. D’abord envisagée à toute proximité de la place de la Bourse, sa construction prendra finalement place entre les quartiers Bacalan et Bastide.

C’est un chantier titanesque qui est lancé en 2009. Afin de permettre le passage des bateaux, le pont doit être équipé d’un tablier levant. Pendant quatre, le groupement d’architectes et d’entreprises multiplie les exploits et les innovations pour respecter le cahier des charges. Ainsi, le tirant d’air doit être équivalent au pont d’Aquitaine en position haute et au pont de Pierre en position basse. Deux voies sont dédiées aux automobiles, quatre aux transports en commun et deux aux vélos.  La passe navigable affiche une largeur de 110 mètres.

En décembre 2012, les essais de levage s’effectuent avec des camions-toupie garés sur le tablier.

L’inauguration est organisée le 16 mars 2013, en présence du président de la République, du maire de Bordeaux et du président du Conseil régional.

Adopté par les Bordelais

Dix ans plus tard, le pont Chaban-Delmas s’est imposé dans le paysage bordelais. Chaque jour, 30.000 véhicules, 3000 cyclistes, 2000 piétons le traversent, sans même mentionner les passages des bus.

Ses 433 mètres de long, ses 77 mètres de haut et ses 117 mètres de travée mobile en font le plus grand pont levant d’Europe. « C’était un défi technique, entre autres pour le système de levage. Nous avons choisi le système du contrepoids et nous n’avons ainsi besoin que d’un moteur économe de faible puissance » explique Thomas Lavigne, l’architecte en chef, cité par Le Figaro.

Au quotidien, l’ouvrage d’art facilite la vie de nombreux Bordelais, comme le relate le journal Sud-Ouest : « A bord de sa petite voiture noire, Carole Jonesco emprunte chaque jour le pont Jacques Chaban-Delmas pour aller au travail. Résidant à Saint-Médard-en-Jalles, cette responsable en ressources humaines doit franchir la Garonne pour se rendre sur la rive droite de Bordeaux. « Je mets 20 minutes le matin et 35 minutes le soir. Sans le pont Chaban-Delmas, je mettrais entre 45 minutes et 1h30 de trajet » précise la trentenaire ».  

Le pont Chaban-Delmas a aussi contribué, avec la Cité du Vin, à l’essor du quartier Bassin à flot, marginalisé depuis des décennies. Outre l’apparition de nouveaux immeubles d’habitation et de commerces, des entreprises au renom national sont venues s’y installer.

C’est aussi la rive droite qui profite de cette liaison, à travers la construction de milliers de logements à Brazza.

Au printemps 2024, le pont Simone Veil viendra enrichir l’offre des ouvrages d’art bordelais, au sud de la ville. Il enjambera la Garonne entre Bègles, Bordeaux et Floirac. « Pensé comme une véritable esplanade publique, il fera la part belle aux modes doux et déploiera, côté aval, une aire piétonne de 18 m de large ainsi qu’une piste cyclable connectée au Réseau Express Vélo (REVe) » indique le dossier de Bordeaux Métropole.

Destinations touristiques durables : Bordeaux classée au top 5 mondial

Destinations touristiques durables : Bordeaux classée au top 5 mondial


La capitale girondine figure parmi les meilleures cités soucieuses de proposer un tourisme responsable.

Bordeaux marque des points dans le tourisme responsable – Crédit photo : Loïc Graniczny from Pixabay

Une belle progression depuis l’année dernière

Le palmarès du Global Destination Sustainability Movement (GDSM), s’il n’est pas forcément connu du grand public, reste très attendu chaque année par de nombreuses villes à travers la planète.

Considéré comme une référence, le GDSM vise à promouvoir les efforts consentis en matière de développement durable par les municipalités dans leur offre touristique. Son palmarès constitue, à n’en pas douter, un argument supplémentaire auprès des touristes, de plus en plus sensibles aux valeurs environnementales.

En 2021, Bordeaux s’était hissée au neuvième rang mondial. Cette année, la ville affiche une belle progression en atteignant la cinquième place, derrière les villes de Göteborg (Suède), Bergen (Norvège), Copenhague et Aalborg (Danemark).

Les deux autres villes françaises, Lyon et Paris, se classent respectivement à la 11e et 25e places.

Bordeaux déjà élue capitale européenne du smart tourisme

Le classement flatteur dont vient de bénéficier la ville portuaire s’ajoute au prix décerné l’année dernière par l’Union européenne, celui de European Capital of Smart Tourism. Quatre catégories avaient été retenues dans l’évaluation : l’accessibilité, le développement durable, la numérisation, ainsi que le patrimoine culturel et la créativité.

Ce prix vise à créer un réseau de villes européennes attractives et ingénieuses qui partagent entre elles les bonnes pratiques à mettre en place pour un tourisme plus vertueux.

À travers ces récompenses, Bordeaux anticipe le tourisme de demain, « notamment grâce à l’accompagnement des entreprises touristiques dans leur transition, la performance sociale et les actions de Bordeaux Tourisme & Congrès et la performance environnementale » écrit Sud-Ouest (10/11/2022).

La sculpture Sanna se sent bien à Bordeaux

La sculpture Sanna se sent bien à Bordeaux


Installée Place de la Comédie depuis 2013, la création de l’artiste Jaume Plensa va rester jusqu’en 2027.

la sculpture sanna à Bordeaux
Sanna est devenue incontournable à Bordeaux – Crédit photo : on_the_go_98765 – TripAdvisor

Une présence parfois mouvementée

Mine de rien, l’impressionnante sculpture réalisée par l’espagnol Jaume Plensa s’est adaptée à son environnement bordelais presque naturellement. On n’ose imaginer la Place de la Comédie sans sa présence, devenue évidente pour les habitants, participant à sa manière à l’identité de la capitale girondine.

Sanna (puisque c’est son nom) a été érigée en 2013, lors d’une exposition à ciel ouvert consacrée au sculpteur catalan. L’évènement a permis d’exposer dix autres sculptures dans différents endroits de la ville, suscitant l’enthousiasme du public.

Particulièrement appréciée, la sculpture représentant le visage d’une jeune femme n’a pas été déboulonnée au terme de l’exposition. En 2014, la mairie se dit prête à l’acquérir et puise 300 000 € dans le budget municipal, un montant pourtant insuffisant (l’œuvre est estimée entre 400 et 500 000 €).

L’idée consiste dès lors à lancer une souscription auprès des donateurs pour compléter l’enveloppe. Mais sur les 150 000 € escomptés, seuls 54 000 € sont réunis.

La mairie se résout donc à renvoyer la sculpture à son créateur, mais un généreux mécène (toujours anonyme aujourd’hui) l’acquiert et décide de procéder à une donation d’usufruit au bénéfice de la Ville pour sept ans.

Arrivée à échéance, la donation est une nouvelle fois prolongée, cette fois pour une durée de cinq ans. Les Bordelais pourront continuer à admirer Sanna jusqu’en 2027.

« La statue monumentale s’est imposée facilement sur l’espace public, appartenant même désormais au patrimoine touristique et culturel de la ville », reconnaît la municipalité.

L’envoûtante créature

Il est difficile de rester insensible à la quiétude qu’inspire la sculpture. Sanna ne peut qu’attirer l’œil et susciter de nombreuses interrogations, dès lors qu’on l’observe en se déplaçant.

L’œuvre représente un visage féminin, haut de 7 mètres. Réalisée en fonte de fer, qui lui donne cette couleur si particulière, elle semble s’être imposée comme la gardienne silencieuse de la Place de la Comédie.

« La brutalité de la matière conjuguée à la finesse des traits contraste avec l’imposante architecture classique de l’Opéra (le Grand Théâtre de Bordeaux) en arrière-plan, tout en se fondant dans le paysage. Pour qui sait l’admirer, Sanna appelle à la sérénité, comme une pause intérieure, au carrefour de la frénésie qui s’échappe des artères commerçantes que sont la rue Sainte-Catherine et le Cours de l’Intendance » écrit fort joliment Blanche de Balincourt sur le site Spots Bordeaux.

Sanna est l’œuvre du sculpteur catalan Jaume Plensa, dont les sculptures s’exposent à travers le monde. On lui doit notamment Spiegel, au Yorkshire Sculpture Park en Angleterre, ou encore Wonderland, à Calgary au Canada.

Pour lui, « la sculpture ignore la fiction. Elle n’est pas affaire de matériaux mais d’émotion. Elle n’est pas affaire de volume ou d’espace, mais de temps. »

Bordeaux désignée capitale européenne du tourisme intelligent

Bordeaux désignée capitale européenne du tourisme intelligent


Le prix est passé presque inaperçu, mais il vient saluer les efforts consentis par la municipalité en termes de tourisme écoresponsable.

place de la bourse à bordeaux
Il fait bon voyager à Bordeaux – Crédit photo:

Une récompense partagée avec la ville de Valence

La Commission européenne a annoncé le 27 octobre dernier le nom des deux lauréats du concours de la capitale européenne du tourisme intelligent. Les villes de Bordeaux et de Valence, en Espagne, se partagent la première place grâce à leur politique active en matière de pratiques touristiques durables.

Quatre catégories ont été retenues dans l’évaluation : l’accessibilité, le développement durable, la numérisation, ainsi que le patrimoine culturel et la créativité.

Le prix cherche à encourager les villes européennes dans leurs efforts en faveur du tourisme innovant, durable et inclusif.

L’Office de tourisme à la pointe

Il est vrai que les sujets d’écoresponsabilité alimentent la politique de promotion de Bordeaux. Sur son site Internet, l’Office de tourisme n’hésite pas à mettre en valeur ses différentes actions dédiées aux éco-voyageurs. Sont ainsi référencés les loisirs écoresponsables, les lieux labellisés durables, les excursions vertes hors de Bordeaux. Il est même possible de lire le guide du voyageur écoresponsable et d’organiser son week-end bordelais en mode écolo.

La cérémonie de remise des prix se tiendra le 16 novembre, date du prochain forum européen du tourisme. La récompense ne se veut pas seulement symbolique, puisque Bordeaux bénéficiera d’un soutien en communication et événementiel tout au long de l’année 2022. Une aide bienvenue qui permettra de considérer le tourisme durable comme un argument irremplaçable auprès des visiteurs.

Cinq destinations estivales en Lot-et-Garonne

Richesses du Sud-Ouest Sites & Cités Lot-et-Garonne

Cinq destinations estivales en Lot-et-Garonne


Le département est riche d’opportunités de découvertes et de loisirs. Quelques idées de sorties, parmi tant d’autres.

Crédit photo : Comité Départemental du Tourisme de Lot-et-Garonne

Bastide de Villeréal

Terre de bastides, le Lot-et-Garonne promet un voyage à travers le temps qui se fige au Moyen-Âge. Ces villes nouvelles, édifiées en quelques années tout au long du 13e siècle, bénéficient d’une fortification. Les rues y sont agencées en angle droit et composent des îlots. La place centrale constitue le cœur de vie de la cité, où se déroule le marché.

Villeréal figure parmi les plus belles bastides du Sud-Ouest. La ville a été parfaitement conservée depuis sa construction en 1267 sous l’impulsion d’Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis.

Les maisons médiévales à colombage ou à encorbellement attirent le regard et provoquent l’admiration, tout comme les jardins clos à l’ancienne.

L’église Notre-Dame dévoile une architecture défensive, comme le montrent les meurtrières, les deux tours et le chemin de ronde. Elle devait en effet servir de dernier refuge aux habitants en cas d’attaque.

La halle se veut exceptionnelle, notamment grâce à son étage en torchis, réservé aux notables.

C’est un véritable retour vers le passé, authentique et puissant, que propose Villeréal à ses visiteurs. La cité figure parmi les plus beaux villages de France depuis 2018.


Tél. 05 53 36 09 65 (office de tourisme Cœur de Bastides)

maison médiévale à Villeréal
Magnifique maison sur cornières – Crédit photo: Par MOSSOT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11437883

Base de Loisirs du Lac de Clarens

L’été est particulièrement chaud en Lot-et-Garonne, justifiant une pause rafraîchissante. Certes, les piscines municipales sont nombreuses et variées, mais le plaisir de la baignade sera plus fort au lac de Clarens.

D’abord, le lac profite de ravissantes plages de sable blanc, dont deux sont surveillées. Ensuite, la pinède offre des zones ombragées, où il fait bon pique-niquer et se détendre à l’abri du soleil. Enfin, les activités proposées sont nombreuses et variées : pédalo, stand-up paddle, canoë, flyboard, accrobranche, parc aqualudique, parcours d’orientation, sentier de randonnée…

Bref, largement de quoi y passer la journée. Des bars et des commerces de restauration sont à la disposition du public.


Adresse : Route de Mont-de-Marsan – 47700 CASTELJALOUX
Tél. 05 53 93 48 00
Tarifs : 2,50 € de mi-juin à fin août – Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans
Accessible aux personnes à mobilité réduite.

base de loisirs du lac de clarens
Une journée à la plage ? Oh oui ! – Crédit photo: Comité départemental du tourisme du Lot-et-Garonne

Œnotourisme en Marmandais

Injustement méconnues, les Côtes du Marmandais révèlent pourtant une grande diversité de profils de vins. Nés de savants assemblages, ils ont permis de sauver et de pérenniser l’abouriou, un cépage endémique, qui apporte tout son fruité et une vraie pointe d’originalité.

Le vignoble du Marmandais, installé sur les deux rives de la Garonne, entre Guyenne et Gascogne, se veut modeste (1350 hectares), presque intime. Il n’en demeure pas moins que la centaine de vignerons chérit sa production, d’ailleurs récompensée par l’AOC en 1990.

Il peut donc s’avérer très intéressant de partir à la découverte de ce terroir, en toute proximité de ceux qui le font vivre.

La Cave du Marmandais propose quotidiennement des visites de caves et des escapades dans le vignoble, à bord d’un combi Volkswagen dans son jus.

Si la dégustation du divin breuvage vous séduit, les boutiques de Beaupuy et de Cocumont vous ouvrent grand leur porte pour prolonger le plaisir.


Adresse : La Cure – 47250 COCUMONT
Tél : 05 53 94 19 01
Web https://cave-du-marmandais.fr/visitez/
Tarifs: 7 € par personne, gratuit pour les moins de 16 ans

vignoble du marmandais
Un p’tit combi Volkswagen pour partir à la découverte du vignoble et de ses vignerons – Crédit photo: Cave du Marmandais

Réserve naturelle de l’étang de la Mazière

Classé réserve naturelle nationale, l’étang de la Mazière se situe non loin du village de Villeton et à un jet de pierre de la Garonne.

Sur une superficie de 102 hectares, la réserve propose une vraie diversité de milieux, que viennent composer les prairies humides et sèches, les mares temporaires ou permanentes, l’étang, les roselières et les gravières.

Cet environnement est bien sûr propice au développement d’une faune diverse et variée : milan noir, loriot d’Europe, rousserole effarvatte, grenouille agile, cistude d’Europe… Depuis 1985, les inventaires naturalistes ont permis d’identifier 50 espèces de mammifères, 244 espèces d’oiseaux, 13 espèces de poissons ou encore 356 espèces de plantes. C’est pas rien.

Le site donne aussi à voir une ferme typique du Marmandais entièrement restaurée, un séchoir à tabac, un four à pain et un pigeonnier.

Enfin, un espace muséographique situé au premier étage de la maison de la réserve permet d’approfondir ses connaissances sur la réserve naturelle.


Adresse : Maison de la Réserve – Petite Mazière – 47400 VILLETON
Tél. 05 53 88 02 57
Web www.sepanlog.org/reserve-naturelle-de-la-maziere
Visites organisées mensuellement – Se renseigner auprès de la Maison RNN
Tarifs : 7 € pour les adultes et 5 € pour les enfants.

étang de la mazière
L’entrée du jardin d’Eden ? – Crédit photo: Sepanso

Chemin de fer touristique du pays de l’Albret

Et pourquoi ne pas emprunter un petit train brinquebalant à travers des paysages magnifiques ? Ça tombe bien, l’association du Chemin de fer touristique du pays de l’Albret propose un itinéraire enchanté entre Nérac et Mézin.

Le petit tronçon de ligne, long de 13 km, est une portion de l’ancienne ligne qui reliait les gares de Nérac et de Mont-de-Marsan, achevée en 1889.

Le voyage s’entend bien sûr aller et retour (c’est mieux, mais l’aller simple est possible) et il faut compter environ 2 heures de balade à travers champs, exploitations agricoles, coteaux et sous-bois. On ne parle même pas du long tunnel de 1,5 km qui promet quelques sensations et un peu de fraîcheur en plein cœur de l’été.

Les voitures du train, de type « baladeuses », sont semi-ouvertes et permettent de s’imprégner encore plus de la nature environnante.


Adresse : Gare de Nérac – 14 avenue du 19 mars 1962 – 47600 NÉRAC
Tél : 06 98 16 55 33
Web https://chemin-de-fer-touristique-du-pays-de-l-albret.blog4ever.com/
Tarifs : 14 € pour les adultes, 10 € pour les enfants (4 à 12 ans) et gratuit pour les tout-petits.
Il est fortement recommandé de réserver.

petit train touristique du pays d'albret
En voiture ! – Crédit photo: Ville de Mézin

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Le lac de Bordeaux est-il naturel ?

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Le lac de Bordeaux est-il naturel ?


Site incontournable du paysage urbain, le lac de Bordeaux est bien né de la main de l’homme, après quatre ans de chantier entre 1962 et 1966.

Bordeaux Lac
Comme la douce sensation d’être en vacances – Crédit photo: David McKelvey – Flickr

Les marais comme lieu de vie

Le nord de Bordeaux a été, pendant des siècles, occupé par de vastes marais. Au Moyen-Âge, ces espaces permettaient de nombreuses activités, au prix d’aménagements hydrauliques. Une zone accueillait ainsi une vigne, qui profitait du bourrelet alluvial, alors qu’une autre était transformée en pâture.

La bande marécageuse, appelée « la Palu de Bordeaux », restait très importante et s’étendait des remparts de la ville jusqu’à Parempuyre, en passant par Eysines, Bruges et Blanquefort. On la retrouve d’ailleurs en partie sur l’emplacement actuel de la réserve naturelle de Bruges.

À la fin du 16e siècle, le roi Henri IV décide de l’assèchement du marais de Bordeaux. On le considère comme un lieu hostile, dont les eaux stagnantes contribuent à propager les maladies, comme la peste. Pourtant, les terres de la Palu sont réputées pour leur fertilité, à la condition d’assurer un drainage permanent.

Le roi définit lui-même les plans d’assainissement et fait appel à Van Peule et Conrad Gaussens, deux Flamands expérimentés.

La construction des premières digues constitue le point de départ des travaux d’assèchement, qui se poursuivent jusqu’au 17e siècle.

Trois siècles plus tard, les marais couvrent une superficie de 3000 hectares, infestée de moustiques en été et inondée en hiver. C’est bien ce constat qui suscite la réflexion sur un ambitieux projet de construction, dès les années 1930.

Un lac pour remplacer une zone marécageuse

L’architecte Cyprien Alfred-Duprat est le premier à envisager la création d’un lac artificiel, qu’il relate dans son ouvrage « Bordeaux Visions d’avenir », publié en 1930. Séduit par le projet, le maire finit par y renoncer en raison des coûts trop élevés.

Il faut attendre l’année 1958 pour que la municipalité acquière 1000 hectares d’espaces inondables au nord de Bordeaux. La crue de 1952, exceptionnelle, a laissé de mauvais souvenirs.

Le souhait du maire Jacques Chaban-Delmas, également président de l’Assemblée nationale, est donc d’anticiper au mieux les débordements de la Garonne et d’urbaniser cette partie de la ville, composée de quelques dizaines de maisons.

Lauréat du concours, l’architecte Xavier Arsène-Henry se voit confier la mission de dessiner puis d’aménager la future zone de Bordeaux Lac.

Le chantier, initié en 1962, se prolonge jusqu’en 1966, au prix d’efforts soutenus et d’aléas nombreux. Le futur lac est creusé par dragage, nécessitant l’emploi d’une puis finalement de trois dragues. Des bulldozers délimitent les contours du lac en montant des digues de 3 mètres.

dragues ayant servi à creuser le lac de bordeaux
Les dragues Zazakelly et Lamproie sur le chantier du lac – Crédit photo: Bordeaux Aquitaine Marine

Les dragues doivent souvent s’arrêter du fait que leur pompe aspire en permanence la végétation des lieux (surtout composée de roseaux), qui finit par créer un bouchon.

Pendant l’hiver 1962, particulièrement froid, le responsable du dépôt, à bord de l’une des dragues, tombe à l’eau. Son corps n’est retrouvé qu’en avril 1963, à cause de l’épaisseur de la glace.

En 1963, les pompiers de Bordeaux sont chargés d’attraper les carpes du bassin de la place Gambetta puis de les transporter sur le site du lac. Quelques poissons ne supportent pas l’acidité de l’eau, mais la plupart survivent et s’adaptent, très contents de profiter d’un environnement moins exigu.

Le dragage se poursuit jusqu’en 1966. Au final, plus de 18 millions de m3 de sable et de graviers sont prélevés, permettant de surélever le site afin de ne plus subir la colère de la Garonne sur la rive gauche.

Étendu sur 160 hectares, le lac a profondément changé la physionomie du nord de Bordeaux. Sa création a représenté la première partie du vaste chantier, qui incluait aussi de nombreux aménagements.

Naissance de Bordeaux Lac

Si le joli lac de Bordeaux représente l’identité des lieux, il n’en constitue qu’un élément. Le projet de Xavier Arsène-Henry, très ambitieux, s’est nourri de diverses constructions, dont celle du parc des expositions. Édifié en 1969, il est considéré comme le plus grand hall de France, long de 861 mètres.

Sa construction visait à mieux accueillir la Foire internationale de Bordeaux, qui souffrait d’un emplacement trop restreint sur la place des Quinconces.

parc des expositions de bordeaux
L’impressionnant parc des expositions, devenu incontournable à Bordeaux – Crédit photo: CC BY-SA 3.0, A. Delesse (Prométhée)

Bordeaux Lac n’a cessé d’évoluer au fil des années et des décennies. Les premiers logements sortent de terre à la fin des années 1960, que vient agrémenter le parc floral sur une superficie de 33 hectares. Cet attrait des espaces verts se confirme en 1975, année d’inauguration du bois de Bordeaux, entièrement créé par l’homme sur 87 hectares.

Le casino théâtre Barrière est quant à lui construit en 2004. En plus des salles de jeux, il offre une salle de spectacle de 700 places. Le camping international ouvre ses portes en juin 2009, fort de 193 emplacements et résidences de loisirs.

Pour de nombreux Bordelais, Bordeaux Lac signifie le vaste centre commercial, au côté duquel se dresse l’enseigne Ikea.

Les dernières réalisations marquantes sont bien sûr le nouvel écoquartier Ginko et le stade Matmut-Atlantique.

Outre les nombreuses activités sportives que son environnement permet (aviron, golf, voile, cyclisme, course), le lac de Bordeaux profite d’une plage de sable blanc, propice à la baignade sitôt les beaux jours venus.

Les marais semblent bien loin.

Forêt d’Art Contemporain : la magie derrière les arbres

Forêt d’Art Contemporain : la magie derrière les arbres


Au cœur de la forêt des Landes de Gascogne se cachent des œuvres monumentales ou surprenantes, qui promettent un itinéraire pour le moins singulier.

Crédit photo: Forêt d’Art Contemporain

La renaissance après l’hécatombe

En janvier 2009, la tempête Klaus balaye le Sud-Ouest de la France, provoquant d’immenses dégâts au sein de la forêt des Landes de Gascogne, déjà éprouvée par la tempête de 1999. Au total, 40 millions de m3 de bois sont dévastés, soit quatre fois la récolte annuelle.

Même si une vaste campagne de replantations est initiée, trois acteurs culturels locaux s’interrogent sur l’opportunité de repenser l’environnement, en y apportant un aménagement inédit. C’est ainsi que l’association Culture et Loisirs de Sabres, l’association des Floralies de Garein et l’Écomusée de Marquèze lancent le projet de la Forêt d’Art Contemporain.

La vocation est simple, mais ambitieuse : tracer un itinéraire, entre Gironde et Landes, composé d’œuvres contemporaines commandées à des artistes en résidence.

carte de la forêt d'art contemporain

Afin d’apporter une vision affûtée au projet, la direction artistique est confiée tous les cinq ans à un professionnel de l’art, qui endosse le costume de commissaire. Sa mission ? Assurer la programmation artistique, choisir les artistes plasticiens appelés en résidence, définir en leur compagnie la future œuvre et déterminer le lieu final d’exposition permanente.

Depuis 2018, c’est Irwin Marchal qui occupe les fonctions de commissaire. Après des études de beaux-arts à Bordeaux, il ouvre en 2015 la galerie Silicone, destinée à dynamiser la scène artistique locale.

Une balade enchantée

Ceux qui espèrent admirer les 22 œuvres dans la même journée en seront pour leurs frais. Le parcours artistique s’étend en effet du Bassin d’Arcachon jusqu’aux limites de Mont-de-Marsan. La Forêt d’Art Contemporain se découvre au fil des jours, selon le souhait d’un tourisme culturel, qui privilégie la diversité des lieux et des sensations.

Parmi les créations dispatchées sur les 336 000 hectares de la forêt des Landes de Gascogne, Les Trois sans nom, de Sébastien Vonier, laissent voir à Salles trois figures fantomatiques constituées par un équilibre de poutres autoportantes. Peut-être est-ce la représentation de fagots de bois, de fantômes d’arbres tombés pendant la tempête ou bien de gardiens célestes extirpés d’une légende landaise.

la sculpture les 3 sans nom
Les Trois sans nom, de Sébastien Vonier. Comme une ambiance du Seigneur des Anneaux – Crédit photo: la Forêt d’Art contemporain

Impossible de rester de marbre face à la création d’Alain Domagala, Aux impétueuses manœuvres de l’imprévu, à Garein. Ici, l’œuvre représente une table gigantesque renversée, en souvenir de la tempête Klaus. L’artiste évoque la vie perturbée des habitants, mais aussi la formation heureuse d’un rempart.

« J’aime l’idée qu’on puisse aborder cette sculpture en étant confronté à cette face qui ressemble à une grande palissade. Qu’elle apparaisse dans un premier temps comme une construction architecturale et diffère ainsi l’appréhension du meuble surdimensionné » déclare l’artiste.

table renversée - foret d'art contemporain
Le souvenir persistant de la tempête – Crédit photo: la Forêt d’Art contemporain

La Forêt d’Art Contemporain permet aussi de découvrir le concept de Stéphanie Cherpin, Vis Mineralis, à Commensacq. L’artiste a ainsi utilisé un ancien wagon de la ligne qui reliait la gare de Sabres à celle Labouheyre.

« Si celui-ci a perdu à jamais sa fonction, il garde en mémoire l’empreinte d’une activité humaine forte au cœur de la forêt. Il ne s’agit pas d’élever un monument ou de magnifier une ruine, mais de raviver un signe vivant de l’union entre l’environnement et les objets techniques, produits et manifestations d’une mémoire humaine » explique Stéphanie Cherpin.

oeuvre vis mineralis
Un wagon figé dans le temps, en souvenir d’une activité disparue – Crédit photo: la Forêt d’Art Contemporain

L’aventure culturelle se poursuit

Si 22 œuvres ont déjà été installées, une dizaine de projets artistiques viendra compléter la Forêt d’Art Contemporain. La volonté des trois acteurs est d’apporter un « enrichissement progressif de l’espace de vie quotidien des habitants des Landes », sans oublier pour autant les amateurs d’art et/ou de nature.

La vie de la Forêt d’Art Contemporain se nourrit également de balades familiales à thème avec un guide-médiateur, de conférences, d’ateliers et de visites scolaires.

Le public peut prolonger son expérience grâce à l’ouvrage La Forêt d’Art Contemporain, publié par les éditions Confluence (14,50 € – 64 pages). Le livre « reprend toutes les données du projet, de la forêt à la production des œuvres, convoquant aussi l’histoire des Landes et la figure tutélaire de Félix Arnaudin, interrogeant les artistes, mais aussi les différents acteurs de l’aventure, en ponctuant cet entretien de photographies et de projets. »


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Les meilleurs spots Instagram d’Aquitaine – 5

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Danser partout, même au cœur de la forêt landaise (40)

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Chapelle Sainte-Hélène à Labenne (40)

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La chapelle Sainte Thérèse à Labenne océan. Nichée au creux des dunes, cette chapelle est un lieu idéal pour de magnifiques photos ! . La chapelle Sainte-Thérèse est inaugurée le 1er décembre 1932. Ce lieu de culte est fermé au public dans le dernier quart du XXe siècle. . Le Conservatoire du Littoral a souhaité la restaurer du fait de son caractère patrimonial et de son emplacement sur la dune. Les travaux commencent à l’automne 2018 et durent plusieurs mois. La cloche est restaurée et remise en place dans son clocheton pour l’inauguration de la chapelle en juin 2019. . . Merci à @natachaphotographies @le.flow.photography @anais_rmr @nicolascalmels @celine_mmz40 @la_phot_a_fred @julienswthmonteil @txente_vrg @dbs_clara pour le partage de ces très belles photos ! . . . . #labenneocean #chapellesaintetherese #leslandes #landes #landescape #landespic #paysage #explore_aquitaine #nouvelleaquitaine #france #sudouest #igerslandes #leslandesenphotos #nature #naturelove #tourismelandes #landestourisme #landesphotography #oceanatlantique #atlanticocean #radio #radiolocal #francebleugascogne #cetetejevisiteleslandes #cetetejevisitelafrance #jhabiteoutuparsenvacances

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