Hendaye

Tourisme en Nouvelle-Aquitaine : un été jugé satisfaisant par les professionnels

Tourisme en Nouvelle-Aquitaine : un été jugé satisfaisant par les professionnels


Les derniers embouteillages sur la route du retour ont marqué la fin de la saison dans le Sud-Ouest. Même si les données économiques doivent encore être affinées, la fréquentation s’est révélée plutôt encourageante.

plage d'Hendaye
Pas de problème de fréquentation touristique à Hendaye comme sur le littoral aquitain – Crédit photo : Thierry Llansades – Flickr

Un mois de juillet solide

En 2024, les acteurs du tourisme espéraient renouveler la saison exceptionnelle observée un an plus tôt. Si les chiffres n’avaient finalement pas atteint le niveau attendu, ils avaient considéré la période estivale comme satisfaisante.

Cette année, c’est donc avec plus de prudence qu’a été appréhendée la nouvelle saison. Les premières données se veulent rassurantes. Selon le site Ecomnews, spécialisé dans l’actualité économique du sud de la France, 59 % des professionnels se disent satisfaits de la fréquentation en juillet.

« La situation n’est pas catastrophique, mais nous connaissons une légère baisse de la fréquentation globale sur la région par rapport à juillet 2024 » constate Christelle Chassagne, présidente du Comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, citée par Sud-Ouest (08/08/2025).

En matière d’hébergement, les gérants d’hôtels sont ceux qui affichent le plus large sourire (77 %), suivis des propriétaires de campings et de résidences de tourisme. Cette satisfaction est bien sûr plus marquée sur le littoral que dans les départements éloignés de l’océan.

Le moral se veut également bon parmi les gestionnaires des sites de visite, qui profitent toujours d’un patrimoine riche et varié dans le Sud-Ouest. La joie apparaît en revanche plus modérée parmi les acteurs des sports et loisirs, victimes d’une météo un peu capricieuse.

Si les touristes français ont répondu présent cette année encore, les professionnels ont également pu compter sur les Allemands, Néerlandais et Britanniques pour assurer leur chiffre d’affaires, d’autant que les vacanciers européens dépensent plus.

Et un mois d’août rassurant

Toujours selon Ecomnews, la première quinzaine du mois d’août a réservé de très bonnes surprises. Pas moins de 87 % des professionnels disent être satisfaits de la pleine saison, 36 % d’entre eux ayant même dépassé leur fréquentation d’août 2023, pourtant exceptionnelle. C’est particulièrement vrai pour les campings.

Sans surprise, les hébergements situés hors de la zone littorale revendiquent un succès commercial plus modeste, les hôtels et villages de vacances souffrant même d’une baisse de la fréquentation, aussi bien française qu’étrangère. La vague de chaleur qui a frappé le Sud-Ouest (et le reste du pays) a peut-être incité les touristes à se rapprocher des plages et de l’air marin.

Selon le média Aquitaine On Line, la « capitale » de la Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux, continue d’attirer les visiteurs malgré une conjoncture délicate. La cité girondine figure toujours parmi les destinations urbaines les plus prisées, consolidant sa place parmi le top 5.

À date, la ville enregistre plus de 7 millions de nuitées, un niveau quasiment égal à celui de l’année dernière. « Avec une fréquentation stable et des indicateurs de satisfaction record, Bordeaux démontre en 2025 sa capacité à s’adapter aux défis du tourisme contemporain. Entre baisse du pouvoir d’achat, arbitrages des dépenses des visiteurs et enjeux environnementaux, la métropole mise sur l’équilibre entre tourisme de loisirs et tourisme d’affaires, tout en renforçant son engagement pour un tourisme responsable » écrit Isabelle Chanu sur le site aquitain (29/08/25).

fête des boeufs de Bzas

Plusieurs communes du Sud-Ouest rejettent le label « Les plus belles fêtes de France »

Plusieurs communes du Sud-Ouest rejettent le label « Les plus belles fêtes de France »


La polémique ne cesse d’enfler depuis quelques semaines. La raison ? Le lien entre le label et le milliardaire d’extrême droite Pierre-Edouard Stérin.

La Fête des Bœufs Gras de Bazas se détourne du label – Crédit photo : jacme31 – CC BY-SA 2.0

Prise de contrôle de Studio 496

Au début, tout allait pourtant bien. Attirées par le programme de l’association « Les plus belles fêtes de France », de nombreuses communes de Nouvelle-Aquitaine et de France ont demandé le label. L’association avance des arguments intéressants : 

« En donnant de la visibilité aux fêtes et à leurs organisateurs, notamment à travers son label de qualité, les plus belles fêtes de France proposent aux Français de redécouvrir la richesse de leurs régions. »

« En proposant une aide concrète aux organisateurs de fêtes sous forme de formations et d’accompagnement à la recherche de financement ou sous forme d’appel à projets, l’association veut initier un élan pour que chaque territoire puisse se donner les moyens de faire vivre sa fête traditionnelle. »

L’association est pilotée par l’agence Studio 496, dirigée par Thibault Farrenq, un ami de Pierre-Edouard Stérin. Ce dernier est d’ailleurs entré au capital de la société en mai dernier.

Catholique fervent, proche de l’extrême droite, l’homme d’affaires a suscité la polémique en déclarant que son action prioritaire était d’encourager une politique nataliste chrétienne et de souche européenne, à travers le projet PERICLES : Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes.

Sa prise de participation dans Studio 496, révélée par la presse, a rapidement suscité la polémique, notamment chez les élus du Sud-Ouest, qui refusent toute récupération politique du label. « Comment valoriser le patrimoine local tout en évitant que les fêtes populaires ne deviennent aussi des terrains d’influence idéologique ? » s’interroge Zian Palau dans Sud-Ouest (10/08/25).

Les premiers désengagements

Des comités d’organisation de plusieurs fêtes, notamment au Pays basque et en Gironde, dénoncent un manque de clarté sur le fonctionnement de l’association et sur l’utilisation du label. Certaines fêtes rappellent leur volonté de poursuivre leurs activités sans influencer ni leur caractère, ni leur organisation par des mécènes ou structures dont les valeurs peuvent être sujettes à débat. Le souhait est d’éviter avant tout risque d’instrumentalisation.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, la mairie d’Hendaye, organisatrice de la Fête basque, a demandé la semaine dernière la résiliation de son adhésion et le retrait du label. Même démarche à Hasparren, qui refuse toute récupération politique.

La célèbre Fête du Piment d’Espelette sort elle aussi du catalogue de l’association « Les plus belles fêtes de France ». La décision a été prise après consultation du conseil d’administration et des membres de la Confrérie du Piment d’Espelette. « Peu importe l’idéologie, qu’elle soit de droite, de gauche ou du centre, nous sommes une association apolitique, donc on préfère se retirer » déclare Romain Casemajor, le président de la confrérie, cité par le site Boulevard Voltaire (11/08/25).

En Gironde, les organisateurs de l’emblématique Fête des Bœufs Gras de Bazas et des Médiévales de Lesparre-Médoc tournent casaque à leur tour. « La Ville de Bazas annonce officiellement sa décision de se retirer du label des plus belles fêtes de France. Ce choix s’inscrit dans la volonté affirmée de préserver l’indépendance et l’authenticité qui caractérisent nos traditions et notre fête des Bœufs Gras » déclare la maire de Bazas, Isabelle Dexpert, au site Républicain Sud-Gironde (06/05/25).

pavillon bleu

Quelles sont les plages labellisées Pavillon Bleu dans le Sud-Ouest ?

Quelles sont les plages labellisées Pavillon Bleu dans le Sud-Ouest ?


Comme chaque année, l’association Teragir décerne son célèbre label Pavillon Bleu, qui récompense les plages et les ports de plaisance engagés dans la préservation de l’environnement. Petit état des lieux dans le Sud-Ouest.

plages de Biarritz
A Biarritz, on peut se baigner en toute quiétude – Crédit photo : NRay91

Un écolabel international

Le label Pavillon Bleu est décerné chaque année aux plages et aux ports de plaisance qui mettent en œuvre une politique de développement touristique durable et respectueuse de l’environnement. Créé en France en 1985 sous l’égide de l’association Teragir, il est aujourd’hui présent dans 52 pays, avec plus de 4 000 plages et 700 ports labellisés dans le monde.

Le Pavillon Bleu repose sur des critères exigeants et évolutifs, articulés autour de neuf grands domaines : la qualité de l’eau et l’assainissement, la biodiversité, la gestion du milieu naturel, la sécurité, la gestion des déchets, l’éducation au développement durable, l’accessibilité, l’équipement et les services, la sobriété, ainsi que l’information aux usagers.

Pour les plages, cela implique notamment une qualité de l’eau de baignade « excellente » selon la directive européenne, au moins cinq contrôles par saison, la présence de points d’eau potable, la collecte sélective d’au moins trois types de déchets, et des actions d’éducation à l’environnement.

Le label garantit aux touristes et aux plaisanciers de profiter des plages et des ports tout en limitant l’impact de leurs activités sur l’environnement.

Cette année, 492 sites littoraux et continentaux ont été labellisés en France, contre 505 l’an passé.

Les sites labellisés dans le Sud-Ouest

Cinquante plages et trois ports de plaisance ont décroché le célèbre pavillon en 2025 sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Et dans le Sud-Ouest plus précisément ?

Dordogne (4 plages) :
Carsac de Gurson : Plage du Lac de Gurson
La Jemaye-Ponteyraud : Plage du Grand Étang
Saint-Estèphe : Plage du Grand Étang
Tamniès : Étang de Loisirs de Tamniès

Gironde (8 plages) :
Bordeaux : Plage du lac
Grayan et l’Hôpital : Le Gurp, Plage de dépée (Euronat)
Le Verdon-sur-Mer : Plage de la Chambrette (Estuaire), Plage océanne de Saint-Nicolas
Soulac-sur-Mer L’Amélie : Plage Centrale, Plage des Naïades

Landes (2 plages) :
Bussière-Galant : Espace Hermeline
Saint Hilaire les Places : Lac de plaisance

Pyrénées-Atlantiques (21 plages) :
Anglet : Petite Chambre d’Amour, Les sables d’or, Marinella, Les Corsaires, La Madrague, L’Océan, Les cavaliers, La Barre
Biarritz : Milady, Marbella, Côte des basques, Port Vieux, Grande Plage, Miramar
Bidart Ilbarritz :  Pavillon Royal, Erretegia, Bidart centre, Parlementia
Hendaye Grande plage: Plage des deux jumeaux

En tout, 35 plages toutes belles et parfaitement respectueuses de leur environnement attendent les vacanciers.

Paquebot à Bordeaux

Paquebots à Bordeaux : entre essor touristique, débat écologique et saturation urbaine

Paquebots à Bordeaux : entre essor touristique, débat écologique et saturation urbaine


Bordeaux s’apprête à vivre une saison record en 2025 avec 49 escales de paquebots prévues en centre-ville, un chiffre en hausse constante ces dernières années. Cette effervescence témoigne de l’attractivité croissante de la ville, mais soulève aussi des interrogations sur la capacité d’accueil et l’impact de ces géants des mers sur la vie locale et l’environnement.

Un paquebot passe sous le pont Chaban-Delmas – Crédit photo : Bernard Gaillard

Un afflux de navires et de visiteurs

Chaque escale de paquebot transforme le port de la Lune en vitrine internationale : des milliers de passagers débarquent, générant d’importantes retombées économiques, notamment pour le commerce, l’hôtellerie et la restauration. En 2023, près de 60 000 passagers ont fait escale à Bordeaux, avec des dépenses estimées à 3,2 millions d’euros pour les commerces de la ville (hors excursions).

Pour le seul mois de mai de cette année, 13 escales sont prévues, d’une durée ne dépassant pas les deux jours. Parmi les bateaux attendus, l’Oceania Vista ne devrait pas passer inaperçu avec ses 198 mètres de long et ses 32 mètres de large, capable d’embarquer 1 200 passagers.  En tout, 49 escales devraient être organisées en 2025, contre 40 en 2023 et 46 en 2024.

Mais cette manne touristique a un revers : la levée du pont Chaban-Delmas, indispensable au passage des navires, entraîne plus de 80 coupures de circulation entre avril et octobre, perturbant la mobilité urbaine. Les Bordelais voient aussi leur panorama urbain ponctuellement masqué par ces mastodontes, relançant chaque année le débat sur l’équilibre entre accueil touristique et qualité de vie.

Les Bordelais partagés sur la question

Selon une consultation récente, 53 % des participants sont favorables au déplacement des paquebots hors du centre-ville, tandis que 42 % s’y opposent. Cette division reflète deux préoccupations majeures : l’impact environnemental et urbain d’un côté, et les retombées économiques de l’autre.

Une part croissante des habitants considère les paquebots comme une nuisance : 14 % en 2021, puis 25 % en 2023 selon l’Office de tourisme. Certains dénoncent la pollution, les coupures de circulation lors des manœuvres, et l’aspect visuel de ces « monstres des mers », jugés insupportables par certains riverains. D’autres, au contraire, apprécient le spectacle des navires à quai et rappellent le rôle historique du port dans l’identité bordelaise.

Beaucoup se souviennent de l’incident survenu en 2023, lorsqu’un paquebot avait généré une forte vague dans l’estuaire, endommageant une habitation de Saint-Louis-de-Montferrand. Une telle situation de devrait pas se reproduire, selon les services du Port de Bordeaux, qui veillent désormais à la vitesse d’arrivée des énormes embarcations.

Un impact environnemental limité mais surveillé

La question de la pollution générée par les paquebots revient régulièrement dans l’actualité. Pourtant, les dernières études menées par Atmo Nouvelle-Aquitaine montrent que l’impact des paquebots sur la qualité de l’air à Bordeaux reste faible, bien moindre que celui du trafic routier ou du chauffage au bois. Les pics de pollution observés lors des escales sont ponctuels et inférieurs aux seuils réglementaires, et la tendance est même à la baisse grâce à l’électrification progressive des quais.

Toutefois, les niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines dépassent encore les recommandations de l’OMS sur certains points de mesure, signe que la vigilance reste de mise. La Ville de Bordeaux envisage d’ailleurs de déplacer d’ici 2030 les zones d’amarrage des croisières vers la rive droite, en aval du pont Chaban-Delmas, pour limiter la pollution en centre-ville et permettre le branchement électrique à quai.

Vers une régulation du nombre d’escales ?

Face à la saturation annoncée, la municipalité souhaite réduire le nombre de paquebots accueillis à Bordeaux à 40 par an. Ce projet, soutenu par des arguments écologiques et urbains, suscite néanmoins la réserve des acteurs économiques, qui rappellent le rôle stratégique de Bordeaux comme escale prisée des armateurs et l’importance des retombées pour la région.

La capitale régionale, victime de son succès, doit aujourd’hui trouver un équilibre entre dynamisme touristique, exigences environnementales et préservation de la qualité de vie de ses habitants. Le débat est loin d’être clos, mais la ville semble engagée sur la voie d’une régulation et d’une modernisation de ses infrastructures pour concilier tous les enjeux.

nuit dans les Landes

Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !

Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !


Le Parc naturel régional des Landes de Gascogne vient d’obtenir le prestigieux label Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE).

parc des landes de gascogne
Un terrain d’observation privilégié – Crédit photo: Yohan Terraza / PNR

Sixième réserve labellisée en France

Ce n’est quand même pas rien. L’association internationale Dark Sky vient d’attribuer son label RICE au Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne. Ce label, attribué le 12 février 2025, fait de ce parc la 6e réserve de ce type en France et la 22e dans le monde, mais également la première située en plaine. Comme le rappelle le site officiel des parc nationaux, « un territoire labellisé RICE bénéficie d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle qui fait l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, éducatives, culturelles, touristiques ou dans un but de préservation de la nature. Chaque réserve comprend une zone centrale où la noirceur naturelle est préservée au maximum et une région périphérique où les élus, les individus et les entreprises reconnaissent l’importance du ciel étoilé et s’engagent à le protéger à long terme. » 

Le PNR des Landes de Gascogne rejoint donc les cinq réserves labellisées en France :

Pic du Midi de Bigorre (2013)

  • Première RICE en France et en Europe.
  • Située dans les Hautes-Pyrénées, elle s’étend sur 3 000 km² et est cogérée par le Parc national des Pyrénées, l’établissement du Pic du Midi, et le syndicat départemental d’énergie des Hautes-Pyrénées.

Parc national des Cévennes (2018)

  • Plus vaste RICE d’Europe avec une superficie de 3 560 km².
  • Reconnu pour la qualité exceptionnelle de son ciel, comparable à celui du désert d’Atacama.

Alpes Azur Mercantour (2019)

  • S’étend sur 2 300 km² et regroupe 74 communes au croisement de l’arc méditerranéen et alpin.
  • Créée à l’initiative du Parc national du Mercantour et du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.

Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (2021)

  • Zone rurale préservée avec une faible pollution lumineuse, idéale pour l’observation astronomique.

Parc naturel régional du Vercors (2023)

  • Comprend les trois quarts sud du parc, avec des zones particulièrement sombres permettant d’observer jusqu’à 3 000 étoiles à l’œil nu.

Une nouvelle opportunité pour les astronomes amateurs

La zone cœur de la RICE s’étend sur 945 km² et se situe au cœur des Landes de Gascogne, au plus haut de ce vaste plateau sableux (soit à 145 m), à la tête de 3 bassins versants : la Leyre, la Midouze et le Ciron. La qualité du ciel nocturne du coeur de la RICE mesurée s’élève en moyenne à 21,2 mag/arcsec², avec des valeurs optimales à 21,9 mag/arsec². La zone périphérique qui protège cette zone cœur, concerne quant à elle 3 818km². Les lieux permettent une observation exceptionnelle. Jusqu’à 4 000 étoiles sont visibles à l’œil nu dans cette zone, un phénomène rare dans un monde où plus d’un tiers de la population ne peut plus admirer la Voie Lactée à cause de la pollution lumineuse.

Depuis plusieurs années, le parc a mis en place différentes initiatives pour diminuer l’impact de l’éclairage artificiel :

  • Adoption d’un éclairage public plus respectueux (par exemple, passage aux LED et extinction nocturne entre 1 heure et 5 heures dans certaines communes).
  • Sensibilisation des habitants et des élus locaux sur les bienfaits d’un ciel sombre pour la biodiversité (oiseaux migrateurs, insectes) et la santé humaine.

Le label RICE met en avant non seulement l’importance de préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi les bénéfices éducatifs, culturels et touristiques qu’un ciel étoilé peut offrir. Cette reconnaissance pourrait également servir de modèle pour d’autres territoires qui souhaitent s’engager dans une démarche similaire.

Cette labellisation est une fierté collective pour les Landes de Gascogne et un atout majeur pour reconnecter les habitants et visiteurs avec un ciel nocturne préservé.

cavair d'Aquitaine

Le caviar d’Aquitaine labellisé IGP

Le caviar d’Aquitaine labellisé IGP


L’association Caviar d’Aquitaine, portée par quatre producteurs passionnés, vient d’annoncer l’obtention de l’Indication Géographique Protégée (IGP). Une vraie reconnaissance.

Le caviar d'Aquitaine décroche son IGP
La perle noire du Sud-Ouest reconnue – Crédit photo: Association Caviar d’Aquitaine

De longues démarches

Cette labellisation est le fruit d’une démarche entamée il y a une douzaine d’années par les producteurs de la région, regroupés au sein de l’association Caviar d’Aquitaine. Elle assure que toutes les étapes de production, de l’élevage des esturgeons à la transformation des œufs, se déroulent dans l’aire géographique définie, incluant les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne, ainsi que certaines communes de Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Gers et Pyrénées-Atlantiques.

Quatre producteurs, – le groupe Kaviar, l’Esturgeonnière, Caviar de France et Prunier Manufacture – pourront désormais afficher le petit logo jaune et bleu sur leurs boîtes et espérer conquérir une clientèle plus large. Ils ont travaillé ensemble pour définir un cahier des charges strict, garantissant la qualité et l’origine du caviar. Ce cahier des charges de l’IGP Caviar d’Aquitaine encadre les pratiques d’élevage et de production. Il inclut des critères éthiques et écoresponsables, tels que l’absence d’OGM et d’antibiotiques, ainsi qu’une traçabilité totale du produit.

Surtout, l’IGP valorise le savoir-faire des producteurs et protège leur produit précieux contre la concurrence, principalement chinoise.

Une histoire d’un siècle

C’est aux réfugiés russes, arrivés dans la région au début du 20e siècle, que l’on doit le début de l’aventure. Ils ont joué un rôle crucial dans le développement du caviar d’Aquitaine, notamment à travers leur expertise en aquaculture et en transformation du produit.

Lorsque la France décide de relancer la production de caviar après l’interdiction de la pêche à l’esturgeon Acipenser sturio en 1982 dans l’estuaire de la Gironde, du fait de sa quasi-extinction, elle se tourne vers une espèce plus adaptée à l’élevage : l’Acipenser baerii, originaire de Sibérie. Des ichtyologues russes, spécialistes des esturgeons, sont alors sollicités pour apporter leur savoir-faire en matière d’élevage. Ils aident les pisciculteurs aquitains à maîtriser la reproduction en captivité, l’élevage et les techniques optimales de production du caviar.

Aujourd’hui, « le cycle d’élevage s’effectue dans l’aire, dans des bassins et des étangs alimentés par les rivières et les sources du Bassin Adour-Garonne. Elles sont situées à faible altitude, riches en alluvions et sédiments en suspension, indispensables au bien-être de l’esturgeon, et avec des caractéristiques thermiques nécessaires à sa croissance et à sa maturation » nous apprend le site du LAB Alimentation Nouvelle Aquitaine.

La région s’est imposée comme la première productrice nationale, tout en préservant une démarche écoresponsable. Elle permet une production annuelle de 34 tonnes, réputée pour sa qualité exceptionnelle.

fêtes de Bayonne

Quelle sera l’affiche des Fêtes de Bayonne 2025 ?

Quelle sera l’affiche des Fêtes de Bayonne 2025 ?


Comme c’est le cas chaque année, le public est invité à désigner l’affiche des Fêtes de Bayonne, qui se tiendront finalement du 9 au 13 juillet.

Crédit photo: : Fêtes de Bayonne – Facebook

La tension avec Mont-de-Marsan est oubliée

Pour rappel, les agacements nés cet automne entre Mont-de-Marsan et Bayonne concernant les fêtes ont été dus à la programmation simultanée des Fêtes de Bayonne et des Fêtes de la Madeleine en juillet 2025. Initialement prévues du 16 au 20 juillet pour éviter une surfréquentation incontrôlable, les fêtes basques ont calqué les dates de celles de Mont-de-Marsan. La réaction du maire landais, Charles Dayot, ne s’est pas fait attendre : « Je tiens à exprimer ma profonde incompréhension par rapport au choix de Bayonne. La municipalité de Bayonne n’ignorait pas que les dates de Mont-de-Marsan étaient fixées du 16 au 20 juillet 2025. Bayonne s’était renseignée auprès de mon cabinet depuis deux mois et connaissait donc parfaitement nos dates. »

D’abord figé sur ses positions, justifiées par des questions de sécurité, l’édile de Bayonne a préféré choisir l’apaisement, au regard de l’incompréhension et de la colère des commerçants, des forains et des festayres, qui se sont retrouvés contraints de choisir entre les deux événements. Il a fini par annoncer que les Fêtes se tiendraient du 9 au 13 juillet. « La contrepartie, c’est qu’en 2026, elles se dérouleront entre le 15 et le 19 juillet. On peut y voir une reculade. Moi, je dis simplement que c’est une discussion qui s’est instaurée » déclare ainsi Jean-René Etchegaray, cité par Sud-Ouest (05/01/25).esures. Les agents notent ainsi une perte d’altitude de 6,9 mètres entre 2009 et 2024, ce qui commence à faire beaucoup.

Pas de Fêtes sans affiche

La hache de guerre étant enterrée, les Fêtes de Bayonne peuvent être lancées. Tous les festayres le savent : pas de Fêtes sans affiche. Elle inondera les médias locaux et nationaux, les réseaux sociaux, les offices de tourisme et les rues de la cité basque. Bref, l’enjeu se veut important.

Cette année, cinq auteurs graphiques ont été retenus par la commission extra-municipale des Fêtes. Leurs œuvres ont été dévoilée au public et à la presse le vendredi 7 février. Il revient maintenant au public de désigner l’affiche gagnante.  L’année dernière, pas moins de 14 000 personnes s’étaient connectées sur le site officiel des Fêtes de Bayonne pour exprimer leur choix. C’est dire l’engouement du public.

Les cinq visuels adoptent un graphisme assez différent, ce qui contribue au charme de l’opération.  Les auteurs sont Julie Alenda, Éric Califano, Mathilda Tardieu, Claude Davancens et Gwladys Morey. « Par le passé, les deux derniers cités ont déjà participé à cette aventure. Les voilà de retour pour tenter de décrocher les 4 000 euros promis au lauréat » nous apprend Sud-Ouest dans son édition du 7 février.

Et voici les affiches retenues !

Affiche de Julie ALENDA
Affiche d’Eric CALIFANO
Affiche de Claude DAVACENS
Affiche de Gwladys MOREY
Affiche de Mathilda TARDIEU

Le public est invité à choisir son affiche préférée du 7 au 21 février, en se connectant au site officiel des Fêtes de Bayonne. Bonne chance aux candidats !

Dune du Pilat

La dune du Pilat au plus bas depuis 15 ans

La dune du Pilat au plus bas depuis 15 ans


L’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA) vient de publier son étude, qui permet de suivre chaque année les évolutions de la morphologie et des mensurations de la dune.

La dune ne cesse de grignoter la forêt – Crédit photo: : Lena Glockner – Flickr

De moins en moins haute

Il aura fallu une journée entière aux trois agents de l’OCNA pour arpenter, le 30 mai 2024, la Dame blanche avant d’en tirer des relevés topographiques précis, comme ils le font chaque année depuis 2009.En 2024, la célèbre dune culmine précisément à 101 mètres, soit 2,60 mètres de moins qu’au printemps 2023.

Selon l’Observatoire, deux raisons principales expliquent ce phénomène, qui s’inscrit sur le long terme :

  • L’action marine (les vagues) qui provoque l’érosion ou l’accrétion du trait de côte (soit l’espace de jonction entre la terre et la mer) ;
  • L’action éolienne (le vent) qui sous l’effet des vents dominants (d’Ouest) entraîne l’avancée ou la migration dunaire (la Dune se déplace vers la forêt).

Cette perte de hauteur a été constatée sur la partie centrale du site. L’altitude de la dune est la plus basse mesurée depuis le début des mesures. Les agents notent ainsi une perte d’altitude de 6,9 mètres entre 2009 et 2024, ce qui commence à faire beaucoup.

Source: ONCA

Un hiver 2023-2024 particulièrement défavorable

Si les hivers des dix dernières années se sont révélées assez doux, ce ne fut pas le cas l’année dernière, selon l’OCNA : « Quatre tempêtes se sont succédé entre la mi-octobre et le début de novembre 2023. Elles ont entraîné de fortes érosions des plages et des dommages significatifs sur les cordons dunaires. Parmi ces événements, la tempête Karlotta les 10 et 11 février 2024 s’est avérée particulièrement impactante. Survenue en concomitance avec des coefficients de marée élevés, elle s’impose comme la tempête la plus marquante de l’hiver 2023-2024 en termes d’érosion marine. L’analyse des données concernant le vent, la hauteur des vagues et le flux d’énergie des vagues classe l’hiver 2023-2024 au troisième rang des hivers les plus intenses enregistrés en Nouvelle-Aquitaine depuis 2008-2009, derrière les hivers 2013-2014 et 2019-2020. »

Déplacement et érosion

Les conditions météo-marines persistantes poussent chaque année la dune un peu plus vers la forêt, contribuant à son étalement. Cette mobilité s’est traduite en 2024 par un déplacement du point culminant de 230 mètres en direction du Sud-Ouest et, justement, ce « rabotage » de 2,60 mètres au sommet de la dune.

Sur sa partie Nord, l’érosion devient de plus en plus insistante, synonyme d’un recul moyen du trait de côte de 4 mètres chaque année, une distance importante.

Même la partie centrale, relativement stable ces dix dernières années, souffre aujourd’hui du recul global de la dune.

Inexorablement, la dame blanche avale la forêt de pins qui la borde sur son flanc Est, se rapprochant davantage des campings et des sentiers, alors que le vent et la force des vagues la fragilisent sur son versant maritime. Si la dune s’est toujours déplacée, le dérèglement climatique, synonyme de vents impétueux et de fortes tempêtes, pourrait accélérer son évolution à un rythme sans cesse plus rapide.

Biarrtiz

Nouvelle-Aquitaine : une saison touristique 2024 satisfaisante

Nouvelle-Aquitaine : une saison touristique 2024 satisfaisante


En légère baisse par rapport à 2023, année exceptionnelle, la fréquentation touristique dans la région est jugée satisfaisante par les professionnels, qui font face à de nouveaux défis.

Le littoral aquitain, comme ici à Biarritz, a profité d’une bonne affluence – Crédit photo: : Alexandre Dolique – Flickr

Une année correcte, mais pas euphorique

Tous les acteurs du tourisme de Nouvelle-Aquitaine espéraient renouveler, voire dépasser, les excellents chiffres enregistrés en 2023 et asseoir leur région comme une destination pérenne des vacances en France. Si l’objectif n’a pas vraiment été atteint, rien ne justifie non plus une profonde amertume.

Le bilan du Comité Régional de Tourisme (CRT) de Nouvelle-Aquitaine nous apprend ainsi que les nuitées enregistrées l’an passé ont diminué de 1,58 % par rapport à celles de 2023. Ce petit recul a d’ailleurs été observé par 44 % des professionnels.

Il peut s’expliquer par la baisse de la fréquentation des touristes français et la quasi-stagnation des visiteurs étrangers. Parmi ces derniers, les Allemands arrivent en tête, suivis des Espagnols et des Britanniques.

« Le regain d’attrait touristique des régions né du Covid semble ainsi s’estomper. Si la clientèle étrangère a en revanche fait son retour, elle ne compense pas l’exode du public local » écrit Maxime Giraudeau dans La Tribune Bordeaux (04/09/2024).

Parmi les autres raisons évoquées, une avant-saison décevante, une météo pluvieuse en juillet et quelques faits d’actualité, comme la dissolution de l’Assemblée nationale suivie des élections. Les Jeux olympiques, surtout concentrées sur la région parisienne, n’ont pas vraiment généré de flux vers le Sud-Ouest. Peut-être en aurait-il été autrement si l’épreuve de surf avait été organisée à Biarritz, Hossegor ou Lacanau, villes qui s’étaient positionnées avant de s’effacer devant le choix de Teahupo’o.

La baisse de la fréquentation a été plus marquée dans l’intérieur que sur le littoral.  Néanmoins, les professionnels, dans leur grande majorité (57 %), constatent un rabotage de leur chiffre d’affaires, entraînant des marges dégradées qui impactent leur trésorerie.

Cette conjoncture suscite des inquiétudes pour la prochaine saison, inquiétudes qui s’ajoutent aux difficultés de recrutement de saisonniers.

Le tourisme durable et solidaire comme nouvel argument

Tout n’est pas noir pour autant. Le mois d’août a joué son rôle de locomotive, permettant un taux d’occupation de 79 % des hôtels, en hausse de 2 points par rapport à 2023. Il ressort également que plus de 6,5 millions de nuits ont été réservées dans des meublés via les plateformes collaboratives entre mai et septembre 2024, soit une augmentation de 6 %.

A 64 %, les acteurs du secteur se disent quand même satisfaits de leur saison, un résultat qui, bien que légèrement en baisse par rapport à l’année record de 2023 (76 %), reste encourageant dans un contexte de reprise.

Ce sont surtout les gérants de structures de plein air qui se frottent les mains. Près de trois quarts des responsables de campings disent avoir constaté une bonne saison, surtout ceux implantés à proximité de l’océan.

Autre aspect positif : les bons avis laissés par les clients durant leur séjour néo-aquitain. La note moyenne attribuée aux prestataires se situe à 8,5 sur 10. Ce sont les sites de visites qui récoltent la meilleure note, avec un joli 9,2 sur 10. Les points d’intention concernent la propreté dans les hôtels et le rapport qualité/ par rapport au nombre d’étoiles.

Surtout, la Nouvelle-Aquitaine reste la première région touristique malgré une baisse de fréquentation, comme le révèle la dernière étude de l’INSEE. La région a enregistré 47 millions de nuitées dans ses hébergements collectifs.

Une place de leader que les professionnels souhaiteront sans nul doute conserver. Pour ce faire, jouer la carte du tourisme durable et solidaire pourrait constituer un argument pérenne, alors que cette préoccupation s’impose de plus en plus parmi les clients. Le nombre d’établissements ne cesse de croître : +29% d’hébergements éco-labellisés, +167% de restaurants éco-labellisés, +11% de kilomètres de voies cyclables en site partagé…

Les professionnels et les services publics s’adaptent donc aux attentes du public, au sein d’une région dont l’économie dépend aussi beaucoup de la fréquentation touristique.

Tomate de Marmande

La tomate de Marmande obtient son Label Rouge

La tomate de Marmande obtient son Label Rouge


Au terme d’une longue procédure, l’Association des fruits et légumes du Lot-et-Garonne (AIFLG) fait entrer son produit vedette dans la catégorie des produits de qualité supérieure.

Les tomates de Marmande entrent dans la cour des produits réputés.

La reconnaissance de la qualité… Enfin

Le champagne a dû couler à flots ces dernières semaines chez les producteurs marmandais. Le mois dernier, l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) enregistrait officiellement la tomate de Marmande dans sa liste des produits estampillés Label Rouge. Ce n’est pas rien. Pour rappel, « Le Label Rouge est un signe national qui désigne des produits qui, par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité́ supérieur par rapport aux autres produits similaires habituellement commercialises. La qualité́, dans ce cas, se rapporte à l’ensemble des propriétés et des caractéristiques d’un produit, et lui confère son aptitude à satisfaire des besoins implicites ou explicites. »

Si la tomate de Marmande jouit d’une belle réputation depuis déjà quelques décennies, elle ne bénéficiait pour autant d’aucune reconnaissance officielle. Pourtant, sa culture répond à un cahier des charges exigeant, imposant par exemple un mode de culture traditionnel en pleine terre, un désherbage manuel ou une récolte sans le recours aux outils.

Soucieux de cette recherche de qualité, l’AIFLG avait initié en 2020 la marque collective « Tomate de Marmande » pour la distinguer des autres produits, souvent issus d’usines végétales en Espagne, et insister sur la production locale.

L’attribution du Label Rouge viendra sans nul doute renforcer les démarches des producteurs marmandais, et leur offrira même une publicité autrement plus large.

En route vers l’IGP

La reconnaissance officielle d’un bon produit est un chemin de croix. Ainsi, l’obtention du Label Rouge a nécessité la rédaction d’une trentaine de versions du cahier des charges et plus de cinq ans de procédures.

Les producteurs devront désormais s’engager dans une démarche rigoureuse, qui prévoit par exemple un engagement de réduction des émissions de CO², un respect des critères gustatifs (jutosité, niveau de sucre…), l’interdiction de recours à la lumière artificielle.

Mais ces contraintes s’imposent au service de la qualité du produit final. « Pour le consommateur, c’est la garantie d’une tomate qui a du goût » explique Sophie Thill, responsable marketing chez Paysans de Rougeline, citée par France Info.

Aujourd’hui, seuls quatre segments de tomates (cerise vrac, cerise grappe, ronde grappe et allongée cœur) et trois variétés (Sao Polo, Temptation et Gourmandia) peuvent afficher le logo Label Rouge. Il contribuera, sans nul doute, à rassurer les consommateurs et à amplifier les ventes. La tomate s’invite parmi les vingt fruits et légumes déjà détenteurs du précieux label.

Il n’est pourtant pas question, pour l’AIFLG, de s’arrêter en si bon chemin. Le prochain objectif consiste à obtenir l’IGP (Indication géographique protégée), qui nécessitera, une nouvelle fois, une interminable procédure et des nerfs d’acier, d’autant que la reconnaissance doit aussi être européenne. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible. Persuadés de la qualité incomparable de leur tomate, les producteurs marmandais continuent de livrer la bataille du goût.