Début de saison morose dans les Pyrénées

Début de saison morose dans les Pyrénées


La douceur de températures n’a pas permis l’enneigement des stations pyrénéennes, contraintes de fermer certaines de leurs pistes en attendant le retour du froid.

En l’absence de neige, les vacanciers profitent du petit train d’Artouste – Crédit photo : Angel de los Rios – Flickr

Attendre désespérément la neige

Le constat est amer dans les Pyrénées et les autres massifs montagneux du pays. La vague de redoux qui sévit depuis la fin du mois dernier a privé les stations du manteau neigeux tant attendu. Les structures de moyenne montagne se retrouvent particulièrement impactées, avec son lot de désillusions et de difficultés économiques.

La station de la Pierre-saint-Martin a ainsi dû renoncer à fermer son domaine skiable en espérant de meilleures conditions pour les vacances de février.

Même constatation à Gourette. Si la station a pu laisser ouvertes ses pistes dédiées aux débutants, décision a été prise de fermer celles réservées aux skieurs plus confirmés.

A Artouste, le domaine subit lui aussi l’absence de neige. Le célèbre petit train de la commune, qui se faufile à flanc de montagne, continue heureusement d’attirer les vacanciers, mais l’occupation touristique ne dépasse pas les 50 %.

« On a ouvert à Noël en mode été. Et s’il faut, on rouvrira en février en mode été également si la neige est absente » déclare, un brin fataliste, Jean-Christophe Lalanne, le directeur de la station, interrogé par France 3 Aquitaine.

Le Mourtis, Ax-3-Domaines, les Monts d’Olmes, Luchon-Superbagnères… La liste des stations pyrénéennes s’allonge aussi vite que fond la neige au soleil.

La même situation défavorable prévaut dans certaines stations des Alpes, à l’instar de Combloux, et du Jura. En décembre, une piste de ski alpin sur deux a été fermée.

Les projections météorologiques ne laissent pas voir d’amélioration avant la mi-janvier.

Des conséquences économiques

L’absence de neige met à mal toute l’activité des stations. Les touristes se font moins présents, les nuitées diminuent, les restaurants n’affichent pas complet, les remontées mécaniques ne tournent plus, les moniteurs se tournent les pouces. A Superbagnères, le chiffre d’affaires s’est effondré de 80 %.

Les saisonniers, pour leur part, choisissent l’activité partielle pour s’adapter à la conjoncture. Les permanents prennent leurs congés ou subissent le chômage technique.

Au-delà de l’espoir de bonnes chutes de neige avant février, les professionnels observent les effets éventuels du changement climatique. Si de tels épisodes de redoux venaient à se succéder, la solution passerait par une autre approche de la montagne, avec des arguments moins centrés sur la neige.

« Un noël sans neige est déjà arrivé, alors c’est inconfortable pour les professionnels et décevant pour la clientèle, mais les vacanciers ont joué le jeu en participant à nos activités de VTT, luge sur tapis comme en été, karting en chiens de traineau » déclare Régine Casaucau, de l’office de tourisme Haut Béarn La Pierre Saint-Martin à France 3 Aquitaine.

Les Pyrénées offrent un décor grandiose pour envisager autrement ses vacances d’hiver et les considérer, un peu, au même titre que les vacances estivales.

Destinations touristiques durables : Bordeaux classée au top 5 mondial

Destinations touristiques durables : Bordeaux classée au top 5 mondial


La capitale girondine figure parmi les meilleures cités soucieuses de proposer un tourisme responsable.

Bordeaux marque des points dans le tourisme responsable – Crédit photo : Loïc Graniczny from Pixabay

Une belle progression depuis l’année dernière

Le palmarès du Global Destination Sustainability Movement (GDSM), s’il n’est pas forcément connu du grand public, reste très attendu chaque année par de nombreuses villes à travers la planète.

Considéré comme une référence, le GDSM vise à promouvoir les efforts consentis en matière de développement durable par les municipalités dans leur offre touristique. Son palmarès constitue, à n’en pas douter, un argument supplémentaire auprès des touristes, de plus en plus sensibles aux valeurs environnementales.

En 2021, Bordeaux s’était hissée au neuvième rang mondial. Cette année, la ville affiche une belle progression en atteignant la cinquième place, derrière les villes de Göteborg (Suède), Bergen (Norvège), Copenhague et Aalborg (Danemark).

Les deux autres villes françaises, Lyon et Paris, se classent respectivement à la 11e et 25e places.

Bordeaux déjà élue capitale européenne du smart tourisme

Le classement flatteur dont vient de bénéficier la ville portuaire s’ajoute au prix décerné l’année dernière par l’Union européenne, celui de European Capital of Smart Tourism. Quatre catégories avaient été retenues dans l’évaluation : l’accessibilité, le développement durable, la numérisation, ainsi que le patrimoine culturel et la créativité.

Ce prix vise à créer un réseau de villes européennes attractives et ingénieuses qui partagent entre elles les bonnes pratiques à mettre en place pour un tourisme plus vertueux.

À travers ces récompenses, Bordeaux anticipe le tourisme de demain, « notamment grâce à l’accompagnement des entreprises touristiques dans leur transition, la performance sociale et les actions de Bordeaux Tourisme & Congrès et la performance environnementale » écrit Sud-Ouest (10/11/2022).

La Teste-de-Buch : sauver ce qui peut l’être après l’incendie

La Teste-de-Buch : sauver ce qui peut l’être après l’incendie


Il y a deux mois, un gigantesque incendie ravageait la forêt de pins située aux alentours de la commune girondine. L’ONF dresse un premier bilan et trace ses perspectives.

Intervention des pompiers dans la forêt de la Teste-de-Buch en juillet dernier – Crédit photo : Ville de la Teste-de-Buch

Un environnement dévasté

À la faveur des quelques précipitations qui ont arrosé la Gironde ces derniers jours, l’incendie de la Teste-de-Buch a été déclaré officiellement éteint par les autorités. En juillet, le feu a ravagé plus de 7 000 hectares de forêt ainsi que des campings, des restaurants et des habitations.

Toujours interdite au public par mesure de sécurité, la zone comprise entre la dune du Pilat et Biscarrosse s’est transformée en paysage lunaire, royaume des troncs noircis et des fougères calcinées.

Pour l’ONF (Office National des Forêts), il convient de s’organiser entre action urgente et réflexion à plus long terme.

Dans l’immédiat, les agents se chargent d’un premier nettoyage du millier d’hectares brûlés de la forêt domaniale. Selon les estimations de l’institution, près de 400 hectares de pins incendiés devront être abattus, nécessitant d’engager une trentaine d’engins forestiers. L’objectif prioritaire consiste à éviter un développement trop important des champignons, qui bleuissent les troncs, et surtout des scolytes, insectes réputés pour creuser des galeries sous l’écorce afin d’y déposer leurs œufs. Les pins n’y survivent généralement pas.

« Dans un écosystème de pins, le scolyte peut augmenter de 10 % à 30 % le volume de bois mort. On va essayer de le limiter à 10 % » déclare Francis Maugard, expert en pin maritime, au journal Le Monde (03/10).

Il s’agit aussi de récupérer un maximum de matières afin que le bois soit utilisé par la filière et les professionnels de la transformation. Même si les pins ont été brûlés en surface, « le bois à l’intérieur n’est que peu altéré et donc il est encore utilisable. Mais plus on va attendre, moins il sera exploitable » explique Yann Rolland, responsable du service bois pour l’agence ONF, dans les colonnes de Ouest France (26/09).

D’ici la fin du mois de décembre, plus de 80 000 mètres cubes de bois devraient être récupérés et valorisés (contreplaqué, lambris, emballages, palettes). Ce niveau correspond à huit fois le volume d’une année normale.

Une étude attentive du terrain

La mission de l’ONF consiste également à anticiper le futur aménagement de la forêt. Il s’agit en premier lieu de préserver les pins les moins touchés par le feu, dès lors que des aiguilles vertes continuent d’orner leur branches.

« Si un pin meurt dans un ou deux ans, mais qu’il donne d’ici là une dernière pluie de graines, qui pourra favoriser la régénération naturelle, c’est déjà ça » estime Fabrice Carré, technicien, cité par Le Monde.

Les associations environnementales considèrent pour leur part que la renaissance naturelle de la forêt se retrouve perturbée par les travaux de l’ONF : « Les arbres, les fougères, les herbes, tout est en train de repousser en beauté, même les arbustes. La moindre intervention lourdement mécanisée va porter un préjudice absolument gravissime à cette reviviscence naturelle » déplore Françoise Brangré, membre de l’association Bassin d’Arcachon Écologie, interrogée par France Info (01/10).

De fait, la nature semble déjà reprendre ses droits. Des fougères ont fait leur réapparition et des repousses sont observées au pied des arbres. La faune n’a pas disparu non plus, comme l’atteste la présence de renards, de lièvres et de chevreuils. Le retour d’espèces plus rares, à l’instar du lézard ocellé ou du petit pessereau, continue de susciter des interrogations.

Enfin, si la prochaine saison touristique n’est pas considérée aujourd’hui comme un objectif prioritaire, l’ONF anticipe quand même la réouverture des plages du Petit Nice, de la Lagune et de la Salie, au sud de la dune du Pilat.

« Il va falloir mettre l’ensemble des financeurs autour de la table. On a commencé à faire des estimations. Pour rouvrir ces sites, c’est à minima 1 million d’euros » souligne Cédric Boucher, le responsable du site, au micro de France Bleu (27/09). La plage de la Lagune pourrait être desservie par des navettes et les estivants seraient encouragés à utiliser leur vélo pour rejoindre leur spot favori. Il faudra au préalable rouvrir la D218 entre le Pyla et Biscarrosse, toujours fermée en raison des travaux de sécurisation.

L’incendie laissera des traces pendant encore de nombreuses années.

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Malgré les confinements et couvre-feux successifs, le Comité régional de Tourisme de Nouvelle-Aquitaine se met en ordre de bataille pour séduire les vacanciers provinciaux et franciliens.

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C’est en vallée d’Ossau que tout commença…

Ce climat montagnard, les bergers de la vallée d’Ossau le subissent depuis des siècles. « Les bergers partaient en estive avec leurs moutons, qui fournissaient la laine nécessaire à la fabrication de ce couvre-chef. Il ne fallait pas attraper froid. Et leurs guêtres ne protégeaient pas la tête » précise Évelyne Bétachet, chapelière à Bayonne, au journal Sud-Ouest (17/08/2017).

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La renaissance du château des Milandes en Dordogne

La renaissance du château des Milandes en Dordogne


Depuis la panthéonisation de Joséphine Baker en novembre dernier, le château de Milandes enregistre une explosion de ses entrées.

château des Milandes
Le public se presse au château des Milandes – Crédit photo: Jacques Bodin – CC BY 2.0

Joséphine Baker entre dans l’Histoire de France

L’entrée au Panthéon de Joséphine Baker, le 30 novembre 2021, a suscité une abondante couverture médiatique. Peut-être était-elle due au choix singulier d’une femme noire, d’origine américaine, rendue célèbre par la Revue Nègre en 1925. Il s’agissait surtout de rendre hommage à un personnage exceptionnel, militante de la Ligue internationale contre l’Antisémitisme en 1938, infirmière à la Croix-Rouge, résistante zélée tout au long de l’Occupation.

En 1937, elle loue le château des Milandes, non loin de Castelnaud-la-Chapelle. Bâti en 1489, il accueille les seigneurs de Caumont jusqu’à la Révolution. La demeure profite d’une architecture Renaissance et intègre de somptueux éléments gothiques.

Dix ans plus tard, Joséphine Backer décide d’acheter le château et y apporte le confort moderne : électricité, eau courante, chauffage central… Le monument se transforme en nid douillet, permettant à l’artiste et à son mari d’adopter et d’accueillir douze enfants. La grande famille y vivra une vingtaine d’années.

joséphine Baker au château des Milandes
Joséphine Baker au château des Milandes en 1961 – Crédit photo : Jack de Nijs pour Anefo – CC0

Accablée par les dettes, Joséphine Baker doit pourtant se résoudre à vendre le château en 1968. Quatre propriétaires se succèdent, dont Henry et Claude de Labarre, qui l’acquièrent en 2001. Ils en confient la gestion à leur fille Angélique, qui entreprend de lui redonner tout son panache en dépoussiérant l’œuvre de Joséphine Baker.

C’est bien grâce à son travail que le château des Milandes est aujourd’hui associé à l’artiste franco-américaine.

La gardienne du temple ne cache pas son admiration, comme elle l’explique au journal Le Point (01/08/20216) : « Tout me fascine chez cette femme, car c’est une personnalité à facettes. Tout le monde essaie de se raccorder à Joséphine. On voit débarquer des juifs – son premier mari, Jean Lion, était juif –, des francs-maçons, des chrétiens, des libres-penseurs qui affirment qu’elle est des leurs. Mais elle refusait tout embrigadement. Elle militait pour un idéal de fraternité en voulant se mélanger à tout le monde. Pour elle, il n’y avait qu’une race : la race humaine. »  

Une fréquentation en forte hausse

Le travail accompli par Angélique de Saint-Exupéry ces dernières années n’aura pas été vain. Depuis la panthéonisation de Joséphine Baker, le château des Milandes attire un nombre croissant de visiteurs.

La responsable de l’accueil, Oriane Rouland, constate le dynamisme initié par l’évènement, comme elle le confie à France Bleu (14/08/2022) : « On a presque doublé par rapport à juillet août 2019. On fait des journées à plus de 2.400 visiteurs et ces journées s’enchainent depuis fin juillet. Habituellement, pendant l’été, il y avait certains jours avec des pics à 1.700 ou 1.900 voire 2.000 visiteurs. »

De fait, le château des Milandes s’impose depuis cette année comme une attraction incontournable de la Dordogne. Le public attiré par l’aura de Joséphine Baker profite sur place du travail de fourmi réalisé par la propriétaire des lieux. Angélique de Saint-Exupéry n’hésite pas à parcourir le monde entier pour chiner et récupérer le moindre objet, document ou vêtement ayant appartenu à l’artiste.

La visite des salles muséographiques permet de se plonger dans la vie de Joséphine Baker, depuis sa naissance miséreuse à Saint-Louis (Missouri) en 1906 jusqu’à son bonheur familial au château périgourdin. Succès artistiques à Paris, missions secrètes au service du contre-espionnage français pendant la guerre, combats en faveur de l’égalité raciale aux États-Unis… Ce sont des décennies d’engagement et d’abnégation que relate aujourd’hui le château des Milandes.

Le lieu s’est progressivement adapté à l’inflation heureuse des visiteurs. Ainsi, un food truck et un snack proposent une offre de restauration, en plus de la brasserie. De petits spectacles organisés par des associations locales s’offrent au public coincé dans la file d’attente.

Parallèlement, les travaux de restauration se poursuivent et se concentrent depuis peu sur la chapelle et l’une des tours.

Ce regain de dynamisme vise à pérenniser le magnifique château des Milandes et, surtout, à porter le souvenir d’une femme exceptionnelle, à qui le pays vient de rendre le plus précieux des hommages.

Jeu vidéo « Dordogne » : un peu de quiétude dans un univers de brutes

Jeu vidéo « Dordogne » : un peu de quiétude dans un univers de brutes


Le studio bordelais Un Je Ne sais Quoi sortira en début d’année prochaine sa dernière production, Dordogne. Un jeu vidéo bucolique et nostalgique, qui revendique sa différence et son originalité.

jeu vidéo dordogne
Une approche picturale originale et poétique – Crédit photo : Studio Un Je Ne sais Quoi

Un pari osé, mais prometteur

Inutile de nier la réalité. L’industrie du jeu vidéo s’est essentiellement construite sur des modèles de violence extrême, à même du subjuguer les joueurs et les inciter à interagir en permanence. Call of Duty, Fortnite, Grand Theft Auto, Warcraft… Tuer avant d’être tué, selon une règle entendue et sans doute appréciée du public.

Les possibilités technologiques qu’offrent les consoles ou PC permettent aussi de concevoir des univers apaisés et de proposer une approche ludique plus respectueuse de la manette.

C’est en tout cas l’ambition du studio bordelais Un Je Ne sais Quoi. Associée à la compagnie Umanimation (installée non loin, à Pessac), l’entreprise s’apprête à commercialiser sa dernière production, intitulée Dordogne.

Le jeu nous met en présence de Mimi, une jeune femme de 32 ans de retour dans la maison périgourdine de sa grand-mère, récemment décédée. Cette dernière lui a laissé des lettres et des énigmes à résoudre, obligeant Mimi à se replonger dans ses souvenirs d’enfance, lorsqu’elle passait ses vacances auprès de son aïeule.

Annoncé depuis deux ans, le jeu a été présenté à la dernière Gamescom, organisée en août à Cologne. Le public et les journalistes ont pu découvrir une approche picturale à rebours des productions actuelles. Les 180 décors qui composent le jeu ont en effet été peints à l’aquarelle.

Les créateurs ont privilégié la narration, un peu hors du temps, plutôt que les situations poussant à la dextérité. Il s’agit ici de s’imprégner des mille et un petits détails de la vie à la campagne, comme le chant des oiseaux, le vent qui souffle dans les arbres ou le clapotis de l’eau.

L’émotion comme fil conducteur

La progression dépend donc de la capacité du joueur à résoudre les puzzles et énigmes laissés par la grand-mère. Mimi est ainsi appelée à prendre des photos Polaroïd, à enregistrer des sons, à trouver des mots… bref, à se montrer curieuse. La petite fille explore d’abord la maison de sa grand-mère.

« Nous parcourons d’abord avec Mimi les pièces comme nous feuilletons les pages d’un livre d’images. Au passage, nous interagissons avec des éléments du décor, comme de vieux Paris Match dans les toilettes. Certaines actions nous permettent de trouver des mots, que l’on récolte comme des coquillages glissés dans une poche lors d’une promenade en bord de mer. Une fois que nous les avons tous glanés, nous avons ensuite accès à une nouvelle pièce de la maison : la cuisine, où nous attendent des tartines et du lait » écrit Pierre Trouvé, dans Le Monde (25/08/2022).

Mimi poursuit sa quête hors des murs de la vieille maison, à la découverte des paysages magnifiques de la Dordogne. Les collines, villages lointains, rivières qui serpentent, forêts majestueuses contribuent à attirer l’attention du joueur et à l’inviter à la contemplation. Ici, il est avant tout question de prendre son temps avant de dénicher les réponses aux énigmes.

La commercialisation du jeu est annoncée pour le premier trimestre 2023. Son originalité ne manquera pas de susciter la curiosité du public et de la presse internationale. Les créateurs ont d’ores et déjà été invités au prochain Tokyo Game Show.

À n’en pas douter, Dordogne soufflera un vent nouveau et bienvenu, à même de séduire ceux qui considèrent que le jeu vidéo ne se limite pas à un tir de rafales ou à l’explosion d’une grenade.

Le château de Monbazillac fait peau neuve

Vin & Gastronomie Vins & Spiritueux Dordogne

Le château de Monbazillac fait peau neuve


Décidée à réveiller un monument assoupi, la coopérative de Monbazillac a lancé un ambitieux programme de rénovation et de promotion.

Crédit photo : Jonny – Flickr

Image emblématique des célèbres liquoreux

Les vins de Monbazillac, outre leurs qualités gustatives évidentes, profitent d’une image de marque particulière, que leur apporte le château de même nom. Le magnifique monument, édifié au 16e siècle, attire inévitablement le regard grâce à ses quatre grosses tours circulaires. Acquis par la cave coopérative de Monbazillac en 1960, il domine les 25 hectares de vignes et contribue à leur réputation.

Mais « le lieu ronronnait » depuis quelques années, comme le reconnaît Guillaume Barou, président de la cave. Soucieux de réveiller le château, classé aux Monuments historiques, les vignerons ont initié un projet en 2017, à même de faire entrer pleinement l’appellation Monbazillac dans l’ère de l’œnotourisme.

Après un investissement de deux millions d’euros et huit mois de travaux, le prestigieux édifice révèle un nouveau visage, tout entier tourné vers les visiteurs. « Le château de Monbazillac s’ancre dans le tourisme d’avenir avec cette restructuration de notre offre oenotouristique, et devient ainsi une pépinière d’initiatives » se réjouit Guillaume Barou, cité par le site d’information Vitisphere, dédié aux professionnels de la vigne.

Programme ambitieux et ludique

Depuis le mois de juin, le public est invité à découvrir les trois espaces thématiques.

Le premier, agencé sur une superficie de 300 m², suit une finalité muséographique. Les visiteurs découvrent l’histoire de l’appellation et le processus de vinification, de la vigne à la mise en bouteille. Les concepteurs ont insisté sur les outils high-tech, à grand renfort d’images et de son. L’ambition est de proposer « une approche instructive, ludique et humaine », selon Pauline Auban, la responsable de l’œnotourisme citée par Sud-Ouest.

Le deuxième espace se consacre aux expositions dédiées à l’histoire du terroir, selon différents aspects. La première porte sur le protestantisme et la seconde évoque la famille de Bacalan, habitante des lieux pendant la Révolution française.

Enfin, le troisième et dernier espace ouvre ses portes aux artistes. Depuis le 24 juin, Marlène Mocquet et Laurent Mareschal, respectivement céramiste et sculpteur plasticien, exposent le fruit de leur création. Le château suit aussi une politique de résidence d’artistes, en leur offrant l’histoire des lieux et la beauté du parc pour nourrir leur imagination et leurs projets.

Une demi-journée d’immersion

La variété des animations impose de consacrer quelques heures au château de Monbazillac. Les visites se concluent évidemment par une dégustation du divin breuvage, au pavillon des Arômes.

Même si le vin ne les concerne pas de prime abord, les enfants n’ont pas été oubliés par les organisateurs. Ils peuvent se rendre dans les caves, où différentes attractions les attendent, comme la conception et l’édition d’une étiquette d’une bouteille de jus de raisin.

Des animations sont prévues tout au long de l’été, construites autour de quatre thèmes : le métier, l’utilisation de la robotique, le château dans le territoire et le rendez-vous des vignerons. C’est l’occasion rêvée de rencontrer les viticulteurs et d’échanger en leur compagnie.

Le cadre prestigieux du château de Monbazillac se prête aussi fort bien à l’organisation d’un petit pique-nique, à moins que l’on ne préfère profiter du restaurant maison, le Pavillon Brizay.

Les visiteurs enthousiastes et les amateurs de bon vin concluront certainement leur visite par un passage à la boutique, entièrement rénovée.

Tarifs :

 Deux formules sont proposées :

  • Le Monba’licieux : visite de tous les espaces et dégustation commentée de trois vins : 15 €
  • Le Monbazill’Art : visite libre du château et dégustation d’un vin parmi la sélection : 10 €

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Bassin d’Arcachon : un plan de relance immédiat pour sauver la saison après les incendies

Bassin d’Arcachon : un plan de relance immédiat pour sauver la saison après les incendies


Même si les incendies de Gironde continuent de mobiliser des centaines de pompiers, le secteur du tourisme a choisi de réagir vite et fort.

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Le port de La Teste espère renouer rapidement avec ses vacanciers – Crédit photo : Reynald G — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

La saison semblait si prometteuse…

Après deux années difficiles en raison de la crise sanitaire, les dernières vacances de Pâques ont su redonner le sourire aux professionnels du tourisme. Sur le Bassin d’Arcachon, la fréquentation a égalé celle de 2019, avec un taux de remplissage de 85 % des hôtels et campings. Parisiens, Britanniques ou Espagnols… Nombreux étaient les vacanciers à retrouver les petites plages du Bassin et les rues de la cité balnéaire.

Cette hausse de la fréquentation laissait envisager une saison estivale radieuse. Nicolas Jabaudon, le directeur de l’Office de Tourisme Médoc Atlantique, anticipait même un vrai succès, au regard des programmes de réservation des établissements d’accueil, déjà bien chargés au printemps.

Bref, tous les ingrédients étaient enfin réunis pour renouer avec des vacances réussies, d’autant plus attendues après les épreuves imposées par le Covid et l’inquiétude née du conflit en Ukraine.

Maudit 12 juillet

À peine entamée, la saison estivale est confrontée à la triste réalité du réchauffement climatique. Le 12 juillet, deux incendies de forêt sont déclarés à La Teste-de-Buch et à Landiras. Du fait de la sécheresse persistante, de parcelles mal entretenues et de vents capricieux, les incendies se transforment en mégafeux.

Sur le Bassin d’Arcachon, les flammes ravagent plus de 7 000 hectares de forêt. Elles détruisent un paysage emblématique et plusieurs campings situés au pied de la Dune du Pilat, dont le célèbre Camping des Flots bleus.

Les habitants jugés à risque sont évacués, ainsi que des milliers de touristes. Même une partie des animaux du zoo de La Teste sont mis en sécurité dans d’autres établissements.

Il faudra 12 jours aux 2000 pompiers mobilisés pour venir à bout des flammes, aidés par neuf bombardiers d’eau, soit la moitié de la flotte nationale.

Le 24 juillet, la sécurité civile annonce enfin que les feux ont été fixés, laissant le triste spectacle de 21 000 hectares calcinés…

Des effets immédiats sur l’économie locale

Le secteur du tourisme subit de plein fouet l’impact des incendies. En dix jours, les professionnels constatent une baisse de leur activité de près de 40 %. Hôtels, campings, restaurants, chambres d’hôtes, écoles de surf ou encore loueurs de vélos doivent s’adapter à un arrêt brutal de la saison, qui commence seulement.

« Tous les jours, on a des gens qui nous téléphonent pour demander si on a des fumées, si on est loin des incendies, s’ils ne risquent rien ici« , explique Lionel Pujade, patron du camping Ker Helen au Teich et président de l’hôtellerie de plein air de la Gironde (France Bleu, 22/07/2022).

Pour rappel, le tourisme représente une manne financière annuelle de plus de 750 M€ en faveur de l’économie arcachonnaise. La fuite des touristes fragilise le secteur, mais aussi la vie locale tout au long de l’année.

Relever ses manches

Si la baisse d’activité a été immédiate, la contre-attaque décidée par le SIBA (Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon) l’a été également. En quelques jours, les professionnels ont réussi à mettre en place un plan de relance, financé à hauteur de 100 000 €.

Ainsi, une campagne publicitaire est lancée sur les chaînes de France Télévisions et dans de nombreux journaux nationaux dès le lundi 25 juillet. Le souhait est de sensibiliser le public et de le rassurer, à travers des images apaisantes du Bassin. Le slogan joue la carte de la sincérité : « Le Bassin d’Arcachon vient de vivre une terrible épreuve. Nous avons besoin de vous ».

Il est également prévu d’organiser un immense rassemblement de bateaux le mercredi 27 juillet, à même de rassembler plaisanciers, pêcheurs et ostréiculteurs. Là encore, le but est d’attirer l’attention et de marquer les esprits.

Enfin, la mise en place d’une cellule de crise permettra d’accompagner les acteurs du tourisme particulièrement touchés par les incendies. Composée de différents organismes, dont la CCI et la Chambre des métiers, elle suivra la mission d’identifier les aides et d’assurer le suivi des demandes d’indemnisation.

Littoral aquitain : profiter pleinement de la baignade cet été

Littoral aquitain : profiter pleinement de la baignade cet été


Les grandes vacances approchent à toute vitesse. Le Sud-Ouest représentera une destination privilégiée des touristes, impatients de se jeter à l’eau.

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Sunshine à Lacanau – Crédit photo : FranceSudOuest

La qualité des eaux de baignade

L’épisode caniculaire que vient de subir le pays aura certainement rendu encore plus bouillants les vacanciers. Un seul impératif : fouler enfin le sable blond des plages aquitaines et laisser l’océan Atlantique rafraîchir les corps et soulager les esprits.

Encore faut-il que les eaux salées du littoral offrent les conditions sanitaires suffisantes. Selon la dernière étude de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, la qualité de l’eau ne posera pas de problème.

En Gironde, quasiment toutes les plages contrôlées offrent les conditions idéales, avec une eau de qualité excellente. Seules les plages de l’estuaire au Verdon-sur-Mer, du Cap-Ferret Phare, de la Conche Saint-Brice à Arès et de la Hume à Gujan-Mestras proposent une eau de bonne qualité.

Dans les Landes, le constat est similaire. Les vacanciers pourront profiter de l’océan quasiment partout. Il convient de noter toutefois que la qualité de l’eau de la plage du Courant à Mimizan est jugée suffisante. La baignade n’y est bien sûr pas interdite.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est également une eau de qualité excellente qui attend les baigneurs. Sur les 41 sites contrôlés, seules les plages de Socoa et du Fort à Ciboure, la plage Uhabia Sud de Bidart, la grande plage Nord-Cale aux Chevaux et la grande plage Sud de Saint-Jean-de-Luz recueillent deux étoiles (eau de bonne qualité).

Bref, sur l’ensemble du littoral, pas de niveau de contamination en cyanobactéries suffisamment élevé pour empêcher la trempette.

La nouvelle signalisation des plages

Exécuter un magnifique plongeon dans une belle et grosse vague, c’est bien. Encore faut-il que les conditions soient réunies.

Cette année, les fameux drapeaux vert, orange ou rouge auxquels nous sommes habitués ne constituent plus la seule information autorisant ou pas la baignade. Afin d’harmoniser la norme internationale, il faudra s’habituer à de nouveaux drapeaux de plage. La mesure vise en partie à renseigner les touristes étrangers, déjà habitués aux drapeaux qui viendront se hisser sur le sable français.

Il convient quand même de préciser que le drapeau (ou la flamme) orange disparaît pour de bon. C’est désormais la couleur jaune qui préviendra d’un danger limité ou marqué.

drapeaux de plage

Le danger omniprésent des baïnes

Les plages du littoral aquitain savent se faire belles et désirables. Elles peuvent pourtant se révéler redoutables et mortelles à quiconque n’y prête pas attention. Chaque année, des touristes et des locaux mal informés se noient, emportés par un courant de baïne.

La baïne est une piscine naturelle qui se forme dans le sable sous l’action du courant côtier Nord-Sud, du vent et de la houle. À marée basse, il est assez facile de les apercevoir sur la plage, mais lorsque les vagues les remplissent à marée montante, le niveau d’eau dépasse celui de la mer. Il se produit un phénomène de vases communicants quand les baïnes se vident. Le reflux par entonnoir s’opère et un fort courant entraîne tout corps vers le large.

L’astuce est de ne pas aller se baigner dans une zone privée de vagues. Plus rassurante de prime abord, elle se compose pourtant d’un trou d’eau, sans aucun banc de sable.

Il s’avère inutile de lutter contre un courant de baïne. Ramer pour espérer regagner la rive ne contribue qu’à se vider de ses forces. La meilleure attitude consiste à ne pas paniquer et à faire de grands signes aux MNS ou aux surfeurs. Le blog Surf-Prévention apporte quelques précisions utiles.

ce cliché montre clairement une baïne.

En conclusion, profiter pleinement de l’océan Atlantique répond à quelques règles simples : prendre connaissance des informations disponibles à l’entrée de chaque plage, se baigner dans les zones surveillées, éviter les horaires lorsque la surveillance n’est plus assurée.

Nouvelle saison pour le petit train d’Artouste

Nouvelle saison pour le petit train d’Artouste


Le jeudi de l’Ascension a marqué la réouverture de la célèbre ligne pyrénéenne, prisée des touristes.

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On évite de regarder en bas – Crédit photo: Ville de Laruns

La promesse de paysages somptueux

Tranquillement installés à l’air libre, sous de petits arceaux métalliques, les passagers s’apprêtent à (re)vivre l’émotion que procure le petit train d’Artouste. Ses couleurs jaune et rouge ne laissent jamais indifférent, pas plus que son itinéraire, perché à 2000 mètres d’altitude.

Le train le plus haut d’Europe sur voies étroites a repris du service jeudi dernier. Jusqu’au 2 octobre, il va multiplier les allers et retours entre la gare de la Sagette et le lac d’Artouste, pour un trajet de 55 minutes.

Le voyage réserve son lot d’adrénaline et de sentiments intenses, entre ravins profonds et paysages impressionnants. Loin de toute activité humaine, sur une portion de voie bâtie à flanc de montagne, le petit train d’Artouste invite à s’imprégner d’une nature authentique et sauvage, que facilitent la faible allure et l’absence de tout habitacle.

Joyeux anniversaire !

Cette année 2022 est particulière, car elle correspond au 90e anniversaire d’exploitation de la ligne d’Artouste.

Construite originellement pour transporter les ouvriers vers l’énorme chantier du barrage destiné à construire une retenue d’eau (lac d’Artouste), la ligne s’est ensuite consacrée au tourisme, en plein essor dans les années 1920.

Sage décision, car elle ravit les vacanciers depuis plusieurs décennies et connaît aujourd’hui un succès sans précédent, avec près de 100 000 passagers chaque année.

L’anniversaire s’accompagne de différentes manifestations : repas organisés dans les télécabines, exposition à la médiathèque de Laruns, jeux-concours, surprises…

L’autre bonne nouvelle est l’inauguration, le 25 juin, de la base nautique du lac de Fabrèges, qui met à disposition paddles et autres pédalos. De quoi se remettre de ses émotions après un trajet vertigineux.