Port de la Teste

Bassin d’Arcachon : un plan de relance immédiat pour sauver la saison après les incendies

Bassin d’Arcachon : un plan de relance immédiat pour sauver la saison après les incendies


Même si les incendies de Gironde continuent de mobiliser des centaines de pompiers, le secteur du tourisme a choisi de réagir vite et fort.

port de la teste de buch
Le port de La Teste espère renouer rapidement avec ses vacanciers – Crédit photo : Reynald G — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

La saison semblait si prometteuse…

Après deux années difficiles en raison de la crise sanitaire, les dernières vacances de Pâques ont su redonner le sourire aux professionnels du tourisme. Sur le Bassin d’Arcachon, la fréquentation a égalé celle de 2019, avec un taux de remplissage de 85 % des hôtels et campings. Parisiens, Britanniques ou Espagnols… Nombreux étaient les vacanciers à retrouver les petites plages du Bassin et les rues de la cité balnéaire.

Cette hausse de la fréquentation laissait envisager une saison estivale radieuse. Nicolas Jabaudon, le directeur de l’Office de Tourisme Médoc Atlantique, anticipait même un vrai succès, au regard des programmes de réservation des établissements d’accueil, déjà bien chargés au printemps.

Bref, tous les ingrédients étaient enfin réunis pour renouer avec des vacances réussies, d’autant plus attendues après les épreuves imposées par le Covid et l’inquiétude née du conflit en Ukraine.

Maudit 12 juillet

À peine entamée, la saison estivale est confrontée à la triste réalité du réchauffement climatique. Le 12 juillet, deux incendies de forêt sont déclarés à La Teste-de-Buch et à Landiras. Du fait de la sécheresse persistante, de parcelles mal entretenues et de vents capricieux, les incendies se transforment en mégafeux.

Sur le Bassin d’Arcachon, les flammes ravagent plus de 7 000 hectares de forêt. Elles détruisent un paysage emblématique et plusieurs campings situés au pied de la Dune du Pilat, dont le célèbre Camping des Flots bleus.

Les habitants jugés à risque sont évacués, ainsi que des milliers de touristes. Même une partie des animaux du zoo de La Teste sont mis en sécurité dans d’autres établissements.

Il faudra 12 jours aux 2000 pompiers mobilisés pour venir à bout des flammes, aidés par neuf bombardiers d’eau, soit la moitié de la flotte nationale.

Le 24 juillet, la sécurité civile annonce enfin que les feux ont été fixés, laissant le triste spectacle de 21 000 hectares calcinés…

Des effets immédiats sur l’économie locale

Le secteur du tourisme subit de plein fouet l’impact des incendies. En dix jours, les professionnels constatent une baisse de leur activité de près de 40 %. Hôtels, campings, restaurants, chambres d’hôtes, écoles de surf ou encore loueurs de vélos doivent s’adapter à un arrêt brutal de la saison, qui commence seulement.

« Tous les jours, on a des gens qui nous téléphonent pour demander si on a des fumées, si on est loin des incendies, s’ils ne risquent rien ici« , explique Lionel Pujade, patron du camping Ker Helen au Teich et président de l’hôtellerie de plein air de la Gironde (France Bleu, 22/07/2022).

Pour rappel, le tourisme représente une manne financière annuelle de plus de 750 M€ en faveur de l’économie arcachonnaise. La fuite des touristes fragilise le secteur, mais aussi la vie locale tout au long de l’année.

Relever ses manches

Si la baisse d’activité a été immédiate, la contre-attaque décidée par le SIBA (Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon) l’a été également. En quelques jours, les professionnels ont réussi à mettre en place un plan de relance, financé à hauteur de 100 000 €.

Ainsi, une campagne publicitaire est lancée sur les chaînes de France Télévisions et dans de nombreux journaux nationaux dès le lundi 25 juillet. Le souhait est de sensibiliser le public et de le rassurer, à travers des images apaisantes du Bassin. Le slogan joue la carte de la sincérité : « Le Bassin d’Arcachon vient de vivre une terrible épreuve. Nous avons besoin de vous ».

Il est également prévu d’organiser un immense rassemblement de bateaux le mercredi 27 juillet, à même de rassembler plaisanciers, pêcheurs et ostréiculteurs. Là encore, le but est d’attirer l’attention et de marquer les esprits.

Enfin, la mise en place d’une cellule de crise permettra d’accompagner les acteurs du tourisme particulièrement touchés par les incendies. Composée de différents organismes, dont la CCI et la Chambre des métiers, elle suivra la mission d’identifier les aides et d’assurer le suivi des demandes d’indemnisation.

Lacanau

Littoral aquitain : profiter pleinement de la baignade cet été

Littoral aquitain : profiter pleinement de la baignade cet été


Les grandes vacances approchent à toute vitesse. Le Sud-Ouest représentera une destination privilégiée des touristes, impatients de se jeter à l’eau.

plage de lacanau
Sunshine à Lacanau – Crédit photo : FranceSudOuest

La qualité des eaux de baignade

L’épisode caniculaire que vient de subir le pays aura certainement rendu encore plus bouillants les vacanciers. Un seul impératif : fouler enfin le sable blond des plages aquitaines et laisser l’océan Atlantique rafraîchir les corps et soulager les esprits.

Encore faut-il que les eaux salées du littoral offrent les conditions sanitaires suffisantes. Selon la dernière étude de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, la qualité de l’eau ne posera pas de problème.

En Gironde, quasiment toutes les plages contrôlées offrent les conditions idéales, avec une eau de qualité excellente. Seules les plages de l’estuaire au Verdon-sur-Mer, du Cap-Ferret Phare, de la Conche Saint-Brice à Arès et de la Hume à Gujan-Mestras proposent une eau de bonne qualité.

Dans les Landes, le constat est similaire. Les vacanciers pourront profiter de l’océan quasiment partout. Il convient de noter toutefois que la qualité de l’eau de la plage du Courant à Mimizan est jugée suffisante. La baignade n’y est bien sûr pas interdite.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est également une eau de qualité excellente qui attend les baigneurs. Sur les 41 sites contrôlés, seules les plages de Socoa et du Fort à Ciboure, la plage Uhabia Sud de Bidart, la grande plage Nord-Cale aux Chevaux et la grande plage Sud de Saint-Jean-de-Luz recueillent deux étoiles (eau de bonne qualité).

Bref, sur l’ensemble du littoral, pas de niveau de contamination en cyanobactéries suffisamment élevé pour empêcher la trempette.

La nouvelle signalisation des plages

Exécuter un magnifique plongeon dans une belle et grosse vague, c’est bien. Encore faut-il que les conditions soient réunies.

Cette année, les fameux drapeaux vert, orange ou rouge auxquels nous sommes habitués ne constituent plus la seule information autorisant ou pas la baignade. Afin d’harmoniser la norme internationale, il faudra s’habituer à de nouveaux drapeaux de plage. La mesure vise en partie à renseigner les touristes étrangers, déjà habitués aux drapeaux qui viendront se hisser sur le sable français.

Il convient quand même de préciser que le drapeau (ou la flamme) orange disparaît pour de bon. C’est désormais la couleur jaune qui préviendra d’un danger limité ou marqué.

drapeaux de plage

Le danger omniprésent des baïnes

Les plages du littoral aquitain savent se faire belles et désirables. Elles peuvent pourtant se révéler redoutables et mortelles à quiconque n’y prête pas attention. Chaque année, des touristes et des locaux mal informés se noient, emportés par un courant de baïne.

La baïne est une piscine naturelle qui se forme dans le sable sous l’action du courant côtier Nord-Sud, du vent et de la houle. À marée basse, il est assez facile de les apercevoir sur la plage, mais lorsque les vagues les remplissent à marée montante, le niveau d’eau dépasse celui de la mer. Il se produit un phénomène de vases communicants quand les baïnes se vident. Le reflux par entonnoir s’opère et un fort courant entraîne tout corps vers le large.

L’astuce est de ne pas aller se baigner dans une zone privée de vagues. Plus rassurante de prime abord, elle se compose pourtant d’un trou d’eau, sans aucun banc de sable.

Il s’avère inutile de lutter contre un courant de baïne. Ramer pour espérer regagner la rive ne contribue qu’à se vider de ses forces. La meilleure attitude consiste à ne pas paniquer et à faire de grands signes aux MNS ou aux surfeurs. Le blog Surf-Prévention apporte quelques précisions utiles.

ce cliché montre clairement une baïne.

En conclusion, profiter pleinement de l’océan Atlantique répond à quelques règles simples : prendre connaissance des informations disponibles à l’entrée de chaque plage, se baigner dans les zones surveillées, éviter les horaires lorsque la surveillance n’est plus assurée.

Train Artouste

Nouvelle saison pour le petit train d’Artouste

Nouvelle saison pour le petit train d’Artouste


Le jeudi de l’Ascension a marqué la réouverture de la célèbre ligne pyrénéenne, prisée des touristes.

petit train d'artouste
On évite de regarder en bas – Crédit photo: Ville de Laruns

La promesse de paysages somptueux

Tranquillement installés à l’air libre, sous de petits arceaux métalliques, les passagers s’apprêtent à (re)vivre l’émotion que procure le petit train d’Artouste. Ses couleurs jaune et rouge ne laissent jamais indifférent, pas plus que son itinéraire, perché à 2000 mètres d’altitude.

Le train le plus haut d’Europe sur voies étroites a repris du service jeudi dernier. Jusqu’au 2 octobre, il va multiplier les allers et retours entre la gare de la Sagette et le lac d’Artouste, pour un trajet de 55 minutes.

Le voyage réserve son lot d’adrénaline et de sentiments intenses, entre ravins profonds et paysages impressionnants. Loin de toute activité humaine, sur une portion de voie bâtie à flanc de montagne, le petit train d’Artouste invite à s’imprégner d’une nature authentique et sauvage, que facilitent la faible allure et l’absence de tout habitacle.

Joyeux anniversaire !

Cette année 2022 est particulière, car elle correspond au 90e anniversaire d’exploitation de la ligne d’Artouste.

Construite originellement pour transporter les ouvriers vers l’énorme chantier du barrage destiné à construire une retenue d’eau (lac d’Artouste), la ligne s’est ensuite consacrée au tourisme, en plein essor dans les années 1920.

Sage décision, car elle ravit les vacanciers depuis plusieurs décennies et connaît aujourd’hui un succès sans précédent, avec près de 100 000 passagers chaque année.

L’anniversaire s’accompagne de différentes manifestations : repas organisés dans les télécabines, exposition à la médiathèque de Laruns, jeux-concours, surprises…

L’autre bonne nouvelle est l’inauguration, le 25 juin, de la base nautique du lac de Fabrèges, qui met à disposition paddles et autres pédalos. De quoi se remettre de ses émotions après un trajet vertigineux.

Ours des pyrénées

La population d’ours progresse dans les Pyrénées

La population d’ours progresse dans les Pyrénées


Le dernier recensement a permis d’identifier 70 plantigrades dans le massif pyrénéen en 2021, soit une augmentation de 9 %.

ours des pyrénées
Crédit photo : OFB Equipe Ours / Réseau Ours Brun

Une très bonne nouvelle…

Les amoureux de (grosses) boules de poils et les associations de défense de la cause animale peuvent se réjouir. L’année dernière, 70 ours bruns ont été recensés dans les Pyrénées, contre 64 en 2020. Leur nombre a progressé de 9 % et même de 11,4 % depuis 2006, alors que la population ne dépassait pas la dizaine de plantigrades.

Pour rappel, les ours de Slovénie ont été introduits dans les années 1990 pour tenter d’infléchir les risques d’extinction de la race.

Ceux qui s’intéressent aux statistiques seront ravis d’apprendre que 6 ours vivent aujourd’hui dans les Pyrénées occidentales (1 mâle, 2 femelles et 3 oursons) et 62 dans les Pyrénées occidentales (11 mâles, 20 femelles, 19 jeunes (dont 13 mâles et 6 femelles) et enfin 12 oursons). Pour leur part, 2 mâles se baladent entre les territoires, qui s’étendent sur une superficie de 6 500 km².

Selon les projections, une quinzaine de femelles pourraient mettre bas cette année.

… Mais la vigilance s’impose

Pour Sabine Matraire, présidente de l’association Pays de l’Ours-Adet, cette situation est « d’abord la reconnaissance du travail associatif depuis 30 ans. » Si l’augmentation est constante, « elle n’est toujours pas viable et le noyau occidental reste très fragile. Les trois oursons de la femelle Sorita nés en 2021 sont en effet trois mâles.  Cette première portée menée à terme dans le Béarn depuis 2004 reste symboliquement importante, mais elle n’assurera malheureusement pas l’avenir de l’espèce dans cette partie des Pyrénées » met en garde l’association.

Même constatation pour Patrick Leyrissoux, le président de l’association Ferus : « Au niveau démographique, c’est satisfaisant, mais la question génétique, avec le problème de consanguinité, se pose toujours. »

Les associations réclament depuis déjà quelques années à l’État de nouveaux lâchers d’ours afin de pérenniser l’espèce dans le massif pyrénéen. Cette revendication se justifie également par la mort de quatre ours en 2020 et 2021, tués par des hommes. La solution durable consisterait à augmenter la population de femelles pour combler le déficit de la partie occidentale.

Le combat ne semble pas gagné. Malgré son obligation de remplacer chaque ours mort, le gouvernement semble traîner les pieds. Il faut aussi prendre en compte le mécontentement des bergers. « Plus il y aura des ours, moins il y aura des troupeaux et des hommes » fulmine Christine Téqui, la présidente du Conseil départemental de l’Ariège, citée par le site Dis-leur.

train de la Rhune

Opération « coup de jeune » pour le petit train de la Rhune

Opération « coup de jeune » pour le petit train de la Rhune


Il devenait urgent de rénover entièrement la voie métrique, après des décennies d’utilisation. Aucune fermeture n’impactera la saison touristique.

le petit train de la rhune
Le petit train au sommet de la Rhune – Crédit photo : Sylvain Bertaux – Flickr

Une ligne inaugurée en 1924

À n’en pas douter, la Rhune constitue l’un des repères emblématiques du Pays basque. Du haut de ses 905 mètres, elle domine crânement le territoire, offrant un panorama incomparable.

Les visiteurs peuvent atteindre son sommet sans effort depuis 1924, date d’ouverture de la voie ferrée. Le parcours est particulièrement apprécié grâce à la beauté des paysages et au charme du petit train à crémaillère.

Le matériel est néanmoins sollicité depuis déjà une centaine d’années et se fait vieillissant. C’est la raison pour laquelle il a été décidé de rénover entièrement la ligne. Le chantier a pu s’engager dès la fin de la précédente saison touristique, avec l’objectif de remplacer l’ensemble des composants :  rails, traverses, crémaillère, aiguillages, ancrages.

« La voie sera entièrement rénovée et la crémaillère sera bien entendu maintenue, car le dénivelé est par endroit de 25%. Il y aura même une locomotive hybride électrique-diesel pour continuer à circuler même lorsque des coupures de courant se produisent » explique  Kemen Daguerre, le directeur adjoint de l’exploitation, à France Bleu.

La première vague des travaux a surtout consisté à préparer la voie provisoire en gare de départ et à sécuriser la paroi rocheuse par un filet plaqué. Les efforts portent aujourd’hui sur la rénovation des ouvrages d’art et l’acheminement des matériaux en fer appelés à remplacer la voie actuelle.

Le chantier reprendra au terme de la saison touristique de cette année, en septembre, et se poursuivra jusqu’à la fin de l’opération, prévue en juin 2023.

Un investissement conséquent pour pérenniser le petit train

L’ampleur et la particularité de la tâche imposent un budget frôlant les 30 M€. Le financement est apporté conjointement par la DSID (dotation de soutien à l’investissement des départements), le Plan Avenir Montagne, la Région et la société d’exploitation du petit train.

La Rhune étant classée site Natura 2000, le chantier doit faire face à diverses contraintes, dont celle liée à la préservation des espèces protégées.

Il convient également de respecter le classement « Remontée mécanique dite de technologie complexe ou spéciale » qui touche la crémaillère originale. Bref, la rénovation s’effectuera en toute finesse et précision.

Les diagnostics ont de toute façon révélé que la voie était arrivée en fin de vie, malgré les entretiens réguliers dont elle fait l’objet.

La nouvelle infrastructure permettra de pérenniser le petit train de la Rhune, qui attire chaque année 350 000 personnes. Depuis un siècle, la magie semble toujours opérer auprès du public, ravi de parcourir les 4,2 km de voie à bord d’un vieux train toujours valeureux.

Lacanau

La Nouvelle-Aquitaine plébiscitée par les touristes

La Nouvelle Aquitaine plébiscitée par les touristes


La dernière étude de l’INSEE consacrée à la saison estivale 2021 montre que la région a représenté la première destination touristique de France.

plage de lacanau
La plage de Lacanau a pu profiter d’une belle fréquentation – Crédit photo : Tuacar – CC BY-SA 4.0

Près de 40 millions de nuitées

Il ne s’agit bien sûr pas de compétition, mais la Nouvelle-Aquitaine s’est hissée mine de rien à la première place des destinations touristiques estivales, avec 38,8 millions de nuitées, battant sur le fil la région Occitanie, qui dépasse tout juste les 38 millions.

Ce sont les campings qui tirent allègrement leur épingle du jeu, avec 24 millions de nuitées, suivis par les hôtels (8 millions) et les autres hébergements collectifs (7 millions).

Si les chiffres redonnent le sourire aux professionnels, ils se situent néanmoins en deçà de ceux enregistrés en 2019, avant la crise sanitaire (-7 %). Certaines régions co

Le littoral privilégié

La Charente-Maritime a séduit le plus grand nombre de touristes (6,5 millions de nuitées), devant les Landes (6 millions) et la Gironde (5,8 millions). Bref, les départements offrant de belles plages océanes ont suscité la plus forte envie chez les vacanciers. La Dordogne, pourtant réputée pour son patrimoine et sa gastronomie, doit se contenter de 2,9 millions de nuitées.

De la même manière, le tourisme urbain régresse sensiblement dans le Sud-Ouest par rapport à 2019. Les hôtels de Bordeaux affichent une baisse de 6,5 % de leur fréquentation et ceux de Pau doivent faire face à un rabotage de 8,3 %.

Enfin, l’étude de l’Insee indique que les touristes français ont constitué le gros des troupes, à 85 %. Les contraintes sanitaires ont rebuté les Britanniques et les Espagnols. Les Néerlandais et les Belges se sont plus massivement déplacés, sans doute impatients de contempler un coucher de soleil sur l’océan Atlantique.

statue Sanna

La sculpture Sanna se sent bien à Bordeaux

La sculpture Sanna se sent bien à Bordeaux


Installée Place de la Comédie depuis 2013, la création de l’artiste Jaume Plensa va rester jusqu’en 2027.

la sculpture sanna à Bordeaux
Sanna est devenue incontournable à Bordeaux – Crédit photo : on_the_go_98765 – TripAdvisor

Une présence parfois mouvementée

Mine de rien, l’impressionnante sculpture réalisée par l’espagnol Jaume Plensa s’est adaptée à son environnement bordelais presque naturellement. On n’ose imaginer la Place de la Comédie sans sa présence, devenue évidente pour les habitants, participant à sa manière à l’identité de la capitale girondine.

Sanna (puisque c’est son nom) a été érigée en 2013, lors d’une exposition à ciel ouvert consacrée au sculpteur catalan. L’évènement a permis d’exposer dix autres sculptures dans différents endroits de la ville, suscitant l’enthousiasme du public.

Particulièrement appréciée, la sculpture représentant le visage d’une jeune femme n’a pas été déboulonnée au terme de l’exposition. En 2014, la mairie se dit prête à l’acquérir et puise 300 000 € dans le budget municipal, un montant pourtant insuffisant (l’œuvre est estimée entre 400 et 500 000 €).

L’idée consiste dès lors à lancer une souscription auprès des donateurs pour compléter l’enveloppe. Mais sur les 150 000 € escomptés, seuls 54 000 € sont réunis.

La mairie se résout donc à renvoyer la sculpture à son créateur, mais un généreux mécène (toujours anonyme aujourd’hui) l’acquiert et décide de procéder à une donation d’usufruit au bénéfice de la Ville pour sept ans.

Arrivée à échéance, la donation est une nouvelle fois prolongée, cette fois pour une durée de cinq ans. Les Bordelais pourront continuer à admirer Sanna jusqu’en 2027.

« La statue monumentale s’est imposée facilement sur l’espace public, appartenant même désormais au patrimoine touristique et culturel de la ville », reconnaît la municipalité.

L’envoûtante créature

Il est difficile de rester insensible à la quiétude qu’inspire la sculpture. Sanna ne peut qu’attirer l’œil et susciter de nombreuses interrogations, dès lors qu’on l’observe en se déplaçant.

L’œuvre représente un visage féminin, haut de 7 mètres. Réalisée en fonte de fer, qui lui donne cette couleur si particulière, elle semble s’être imposée comme la gardienne silencieuse de la Place de la Comédie.

« La brutalité de la matière conjuguée à la finesse des traits contraste avec l’imposante architecture classique de l’Opéra (le Grand Théâtre de Bordeaux) en arrière-plan, tout en se fondant dans le paysage. Pour qui sait l’admirer, Sanna appelle à la sérénité, comme une pause intérieure, au carrefour de la frénésie qui s’échappe des artères commerçantes que sont la rue Sainte-Catherine et le Cours de l’Intendance » écrit fort joliment Blanche de Balincourt sur le site Spots Bordeaux.

Sanna est l’œuvre du sculpteur catalan Jaume Plensa, dont les sculptures s’exposent à travers le monde. On lui doit notamment Spiegel, au Yorkshire Sculpture Park en Angleterre, ou encore Wonderland, à Calgary au Canada.

Pour lui, « la sculpture ignore la fiction. Elle n’est pas affaire de matériaux mais d’émotion. Elle n’est pas affaire de volume ou d’espace, mais de temps. »

Bordeaux désignée capitale européenne du tourisme intelligent

Bordeaux désignée capitale européenne du tourisme intelligent


Le prix est passé presque inaperçu, mais il vient saluer les efforts consentis par la municipalité en termes de tourisme écoresponsable.

place de la bourse à bordeaux
Il fait bon voyager à Bordeaux – Crédit photo:

Une récompense partagée avec la ville de Valence

La Commission européenne a annoncé le 27 octobre dernier le nom des deux lauréats du concours de la capitale européenne du tourisme intelligent. Les villes de Bordeaux et de Valence, en Espagne, se partagent la première place grâce à leur politique active en matière de pratiques touristiques durables.

Quatre catégories ont été retenues dans l’évaluation : l’accessibilité, le développement durable, la numérisation, ainsi que le patrimoine culturel et la créativité.

Le prix cherche à encourager les villes européennes dans leurs efforts en faveur du tourisme innovant, durable et inclusif.

L’Office de tourisme à la pointe

Il est vrai que les sujets d’écoresponsabilité alimentent la politique de promotion de Bordeaux. Sur son site Internet, l’Office de tourisme n’hésite pas à mettre en valeur ses différentes actions dédiées aux éco-voyageurs. Sont ainsi référencés les loisirs écoresponsables, les lieux labellisés durables, les excursions vertes hors de Bordeaux. Il est même possible de lire le guide du voyageur écoresponsable et d’organiser son week-end bordelais en mode écolo.

La cérémonie de remise des prix se tiendra le 16 novembre, date du prochain forum européen du tourisme. La récompense ne se veut pas seulement symbolique, puisque Bordeaux bénéficiera d’un soutien en communication et événementiel tout au long de l’année 2022. Une aide bienvenue qui permettra de considérer le tourisme durable comme un argument irremplaçable auprès des visiteurs.

Phare de Courdouan

Le phare de Cordouan inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO

Le phare de Cordouan inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO


Inauguré en 1611, le célèbre phare guide les navires à l’entrée de l’estuaire de la Gironde depuis plus de 400 ans.

phare de cordouan au soleil
Le roi des phares, dans toute sa majesté. Crédit photo: Polodup – Own work – CC BY-SA 4.0

Un projet voulu par le roi Henri III

Sécuriser la voie maritime vers Bordeaux, cité commerciale et port de premier plan, s’avère rapidement indispensable. Ainsi, dès le 14e siècle, le prince d’Aquitaine ordonne la construction sur l’île de Corduan d’une tour à feu.

Trois siècles plus tard, le bâtiment tombe en ruine et les naufrages de bateaux se multiplient. Henri III charge donc l’architecte Louis de Foix de concevoir, en lieu et place, une tour impressionnante, symbole du pouvoir royal.

Hélas, la difficulté du chantier, le coût des travaux et les guerres de religion retardent l’érection du phare. Le projet est cependant maintenu par Henri IV.

En 1611, près de 30 ans après le début des travaux, le phare de Cordouan est enfin inauguré. Sa hauteur s’établit à 37 mètres.

En 1780, une nouvelle vague de travaux est lancée, permettant de surélever l’édifice d’une vingtaine de mètres afin d’offrir une meilleure visibilité aux marins.

le phare de Cordouan avant et après son élévation.
Le phare de Cordouan avant et après son élévation.

La reconnaissance mondiale de l’UNESCO

Espérée depuis déjà quelques années, l’inscription du phare de Cordouan au patrimoine de l’UNESCO est finalement intervenue le 24 juillet dernier.

Créée en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’UNESCO suit la mission d’instaurer la paix dans le monde par l’éducation, la science et la culture. En 2020, plus d’un millier de sites est inscrit au titre du patrimoine mondial, dont 45 en France.

« Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir » indique d’ailleurs l’UNESCO.

Le dossier de candidature soumis à l’organisation internationale a fait valoir la prouesse architecturale du phare, bâti dans un périmètre marin difficile, mais pourtant doté d’une grande beauté, digne des anciennes merveilles du monde.

La ministre de la Mer a salué dans un communiqué « une victoire pour le patrimoine maritime français. Mais elle implique une grande responsabilité, celle de continuer à préserver ce site exceptionnel pour les générations futures (…) Après avoir guidé des milliers de marins et leurs embarcations, ce phare continue de symboliser le génie français et possède une place à part dans notre patrimoine maritime national. »

Un sursaut touristique attendu

Toujours en activité, le phare de Cordouan reçoit chaque année près de 25 000 visiteurs, qui croisent les deux gardiens chargés de l’entretien des lieux, mais aussi de l’accueil du public.

La barge de débarquement des touristes pour le phare de Cordouan
La barge de débarquement des touristes pour le phare de Cordouan en manœuvre sur le plateau à marée basse – Crédit photo: AYE R – Own work – CC BY-SA 4.0

L’inscription du site au patrimoine mondial de l’UNESCO contribuera sans doute à augmenter la fréquentation et donc le budget dédié à son fonctionnement. Car si la reconnaissance du phare promet de belles perspectives touristiques, elle ne s’accompagne d’aucune subvention ni d’aucun avantage. En revanche, l’environnement reste préservé (pas d’éolienne à proximité, par exemple) et le phare profite d’une politique de conservation constante. La dernière vague de travaux vient d’ailleurs de se terminer.

Surnommé le « Versailles de la mer » ou le « roi des phares », le magnifique édifice de Cordouan promet d’imposer encore longtemps son impressionnante architecture à tous ceux qui l’approchent.

Gironde

La Gironde autrement

La Gironde autrement


Conçu par le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne et l’agence de voyages Chemins Solidaires, le programme « La Gironde autrement » propose une semaine d’immersion en pleine nature.

gorges du ciron en gironde
La beauté sauvage des gorges du Ciron – Crédit photo :  Lamiot – Own work – CC BY-SA 4.0

La volonté d’un tourisme durable

Dans son interview accordé à l’Écho Touristique en mars dernier, Anthony Demel, directeur général adjoint du Comité régional de tourisme de Nouvelle-Aquitaine, insistait sur l’ambition de la région en matière de tourisme durable.

Son discours s’appuie d’ores et déjà sur des actions concrètes, menées localement. Ainsi, le Cercle des Imaginaterres, constitué cette année, cherche à consolider et élargir le réseau des acteurs d’écotourisme en territoire Landes de Gascogne. Le souhait est de sensibiliser les partenaires institutionnels et prestataires touristiques à la démarche environnementale entourant l’accueil du public, loin du tourisme de masse.

logo du cercle imaginaterres
Le cercle des Imaginaterres où le souci d’un tourisme durable.

C’est dans cette logique que s’inscrit le programme « La Gironde autrement », élaboré par les représentants du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne et l’agence Chemins Solidaires.

L’objectif est de proposer aux vacanciers un séjour original, dépaysant, au plus profond du Sud Gironde.

Six jours pour tout oublier

Il est vrai que le département, le plus vaste de France, offre de multiples opportunités de découvertes et de sensations. Loin des plages océanes surfréquentées, le périple concocté par Chemins Solidaires invite les touristes à vivre la pleine aventure, ponctuée d’étapes et de rencontres.

Organisé sur une période de six jours, le séjour commence par la prise de possession des vélos et une chouette balade à travers forêts et vignes, qui précèdent une halte méritée au château de Roquetaillade. À quelques petits kilomètres, l’hébergement insolite installé au cœur d’un airial tend ses bras pour la soirée et la nuit.

Le deuxième jour ouvre la voie vers le village médiéval d’Uzeste et le château royal de Cazeneuve, propriété du roi Henri IV. La forêt de bambous du parc vaut, paraît-il, le coup d’œil, tout comme la grotte en contrebas, où la reine Margot recevait, paraît-il, ses amants.

château de Cazeneuve
Classé au titre des monuments historiques, le château royal de Cazeneuve constitue l’une des étapes du périple – Crédit photo : Pline — Travail personnel – CC BY-SA 3.0

Si le troisième jour commence par une courte randonnée en vélo, il se poursuit par une longue balade en canoé, à la conquête des gorges du Ciron. La zone se veut très sauvage, royaume de la tortue cistude ou de la loutre.

Après le vélo et le canoé, pourquoi ne pas se frotter au traineau ? C’est effectivement le programme du quatrième jour : une cani-rando avec un musher et ses chiens nordiques. Il est fortement conseillé de s’occuper des toutous avant et après l’escapade.

L’aventure canine se poursuit d’ailleurs le lendemain matin. L’après-midi est libre. L’occasion de se détendre au camp de base ou d’envisager une baignade dans le Ciron.

Le dernier jour réserve son lot de surprises, après une belle randonnée à vélo dans le Sauternais. À toute proximité du château Rayne-Vigneau, l’hôte attend ses invités pour une dégustation perchée à la cime d’un cèdre bicentenaire. Le plaisir intense de profiter d’un Sauternes en profitant d’une vue magnifique sur le vignoble.

Pratique :

Tél: 06 50 72 37 90
Web: www.detours-inconnus.fr/la-gironde-autrement/