Fest’Oie

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Fête


Du 5 au 6 mars 2022.

Lieu :
Rues de Sarlat.

Contact:
Tél. 05 53 31 45 45

Infos: 
www.sarlat-tourisme.com

Horaires:
Le 5 mars 2022 de 15:30 jusqu’à 17:00
Le 6 mars 2022 de 10:30 jusqu’à 12:00 et de 15:00 jusqu’à 16:30

Tarifs :
Plein tarif: 7,50 €
Tarif réduit: 4,50 €

 

Le 1er week-end de mars, vous allez aimer Sarlat !
Bandas, gastronomie et animations… Ici, on célèbre l’Oie du Périgord sous le signe de la bonne humeur !

Dans la ville de La Boëtie, c’est jour de fête. Les rues s’animent autour de l’oie. Quelle belle aubaine pour déambuler dans ces lieux où l’architecture évolue du Moyen Age jusqu’à nos jours. Venant des cuisines, de bons effluves de mets nous donnent aussi l’occasion d’évoquer la richesse gastronomique de Sarlat et du Périgord Noir.

Programme 2002:

Samedi 5 mars :

14h à 15h30 : Chasse au trésor 
Départ Office de tourisme – (Equipe de 6 pers. maximum)
Gratuit sur réservation au 05 53 31 45 45

14h30 et 16h30 : Visites de ferme chez Florian Boucherie à Prats de Carlux.
Florian Boucherie et sa famille vous accueillent dans leur ferme à Prats-de-Carlux : 1h de visite suivie d’une dégustation de leurs produits.
Gratuit, sur réservation au 05 53 31 45 45. Places limitées.

14h30 et 16h30 : Ateliers de cuisine
Boutique  » L’Oie aux Pruneaux  » Av. Joséphine Baker
Gratuit, sur réservation au 05 53 31 45 45. Places limitées.

14h30 et 16h30 : Visites de ferme et ateliers autour du foie gras à Paulin
Jean-Pierre et Maryline Dubois vous ouvrent les portes de leur ferme à Paulin et vous proposent un atelier pour apprendre à préparer votre foie gras.
Gratuit, sur réservation au 05 53 31 45 45. Places limitées.

15h30 : Visite guidée de la ville
Patrimoine & Gastronomie (7.50 €).
Départ devant l’Office de tourisme, rue Tourny.

15h45 : Visite de ferme à Domme
Chez Alain et Sylvain Germain à la Ferme de Turnac à Domme1. 1h30 de visite avec dégustation de produits de la ferme.

19h : Bodég’oie
Grande soirée festive sur la place de la Liberté animée par 2 bandas. Des assiettes FEST’OIE composées de saucisson, magret séché, rillettes et aiguillettes d’oie et accompagnées des célèbres pommes de terre sarladaises seront servies toute la soirée. Vous retrouverez également des assiettes de fromage, du vin de Bergerac et de la bière locale, servis sous chapiteaux chauffés.
Une soirée à ne pas manquer !

Dimanche 6 mars :

Pour les enfants, des jeux anciens de la Ringueta et des ateliers créatifs sur le thème de l’oie (gratuit) tout au long de la journée

Dès 9h : Marché primé au gras et stands de conserveurs 100% oie du Périgord
Sur la Place de la Liberté.

10h à 12h : Chasse au trésor
Départ Office de tourisme – (Equipe de 6 pers. maximum)
Gratuit sur réservation au 05 53 31 45 45

10h30, 12h30 et 15h : démonstrations de découpe d’oie
sur le parvis de la Mairie, Place de la Liberté

10h30 et 15h30 : Visite guidée de la ville
Patrimoine & Gastronomie (7.50 €).
Départ devant l’Office de tourisme, rue Tourny.

11h : Remise des prix du marché primé au gras
Parvis de la Mairie

A partir de 12h : Casse-croûte périgourdin
Dégustez en famille des assiettes FEST’OIE accompagnées de pommes de terre sarladaises

14h à 15h30 : Chasse au trésor 
Départ Office de tourisme – (Equipe de 6 pers. maximum)
Gratuit sur réservation au 05 53 31 45 45

Artouste, l’esprit de la vallée d’Ossau

Richesses du Sud-Ouest Pyrénées Pyrénées-Atlantiques

Artouste, l’esprit de la vallée d’Ossau


À toute proximité du Parc national des Pyrénées, au cœur du Béarn, dans un cadre enchanteur et préservé, Artouste joue la carte de la simplicité et des vacances familiales. Bien loin des usines à ski.

Crédit photo : régie d’Artouste, station de Fabrèges

Quelques mots sur la station

Situé à quelques kilomètres au Sud-Ouest de Gourette, le domaine d’Artouste profite lui aussi d’un environnement privilégié et authentique. L’esprit de liberté qui peut y régner se nourrit sans nul doute des vastes espaces de la vallée d’Ossau. Le lac de Fabrèges contribue à la beauté des lieux, tout comme le Pic du Midi d’Ossau, qui culmine à près de 2900 mètres.

Ouverte en 1969, la station d’Artouste séduit rapidement les vacanciers grâce à la qualité de son domaine skiable et ses opportunités de randonnées. Implantée sur le massif du pic de la Sagette, la station est accessible par télécabine depuis le lac de Fabrèges. Le domaine de ski, situé encore plus haut, à 2100 mètres, nécessite d’emprunter une autre remontée.

Le domaine skiable, partagé en quatre secteurs, s’étend sur 150 hectares et offre diverses opportunités de glisse, selon le niveau de chacun. Si le secteur Sagette se destine plutôt aux skieurs débutants et aux enfants, le secteur Séous réclame pour sa part une certaine maîtrise de la descente.

À l’instar des autres stations des Pyrénées-Atlantiques, Artouste sait tirer parti de ses paysages somptueux. La station accentue la promotion des randonnées, à ski ou en raquettes. L’un des derniers itinéraires ouverts donne ainsi la possibilité d’effectuer le tour de la Sagette en raquettes. Sur l’ensemble des parcours, les pentes se veulent douces, avec un faible dénivelé. Les plus motivés partiront à la conquête du cirque d’Arnéou, particulièrement réputé pour ses opportunités de randonnées à ski.

Il est toujours difficile d’évoquer Artouste sans son célèbre petit train. Juchée à plus de 2000 mètres d’altitude (record européen), la voie ferrée est longue de 10 kilomètres et promet des panoramas magnifiques.  Ouvert de fin mai à début octobre, le petit train roule pourtant en période hivernale, uniquement sur la portion de voie la plus au sud et lors des journées ensoleillées.

Station intime et familiale, Artouste mise sur le charme des lieux pour séduire un public avide d’authenticité. Les gestionnaires veillent à ne pas proposer des tarifs exorbitants pour accéder aux pistes (une vingtaine d’euros le forfait journalier). De nombreuses activités et attractions se destinent à tous les niveaux et tous les âges.

Enfin, son snowpark, l’un des tout premiers dans les Pyrénées, permet de considérer la station comme une référence en matière de freeride. Un argument de plus pour guider ses pas vers la vallée d’Ossau.

Domaine skiable

Altitude: 1400 – 2100 m

Ouverture: de la mi-décembre à la mi-mars

Pistes : 18 pistes de ski sur 27 km, 1 espace nordique, 1 snowpark, 1 piste de luge

Ski alpin: 2 pistes vertes, 9 pistes bleues, 6 pistes rouges, 1 piste noire.

Ski de randonnée & raquettes : nombreuses opportunités de découverte autour de la station. Le lac d’Artouste et le cirque d’Arnéou représentent des destinations particulièrement propices à la randonnée blanche.

Luge: la piste de luge est située dans le secteur de la Sagette. Elle est intégrée au Kid Park, dédié à l’apprentissage du ski dans un mode ludique. 

Equipements: 11 remontées mécaniques: 1 télécabine, 3 télésièges, 6 téléskis, 1 tapis neige.

Snowpark : il a sans nul doute contribué à la réputation de la station. Le snowpark se compose de 4 zones :

  • le Snowcross: ouvert à tous, il s’adapte au niveau de chacun en offrant moult obstacles, comme les hoops et les hips.
  • la Beginner Zone: comme son nom l’indique, elle se destine aux débutants et aux enfants qui veulent connaître quelques sensations sur les bosses et profiter des modules adaptés;
  • la Street Zone: plutôt réservée aux skieurs confirmés, elle propose divers équipements, tels les rails et les boxes;
  • la Xtreme Zone: mieux vaut assurer un minimum pour s’éclater sur les kicks, hips et tables;

Plan des pistes

plan des pistes d'Artouste

A voir à faire

Skier, c’est bien, mais s’amuser avec ses copains, ça le fait aussi. La station propose aux enfants (6 à 14 ans) son Adventure Parc, notamment composé d’un parcours accrobranche, d’un trampoline géant et d’une tyrolienne. 

Le petit train d’Artouste circule même en hiver, certes sur une partie de son itinéraire habituel. L’opportunité de découvrir des paysages enneigés en toute quiétude.

Encore tout récent, le trail Blanc de l’Ours s’adresse aux plus sportifs. Le parcours s’étend sur 8 km, avec 600 m de D+. Depuis 2022, la course est ouverte aux cani-traileurs (duo coureur/chien). 

Et pourquoi pas une grosse ambiance fête pendant les vacances ? Le FD2Ô Winter Festival promet de réchauffer l’ambiance (attention à ce que neige ne fonde pas). Danser face au Pic du Midi d’Ossau, c’est comme un appel à la nature, non ? 

Et pourquoi ne pas découvrir le domaine skiable au petit matin ? C’est chose possible en suivant les pisteurs, qui ouvrent les pistes chaque jour. Il n’est pas nécessaire d’être un excellent skieur, mais il faut quand même savoir descendre une piste rouge pour accompagner les gars de la station. 

Si Paris propose de dîner le long de la Seine dans un bateau mouche, Artouste met à disposition ses télécabines pour déguster un repas gastronomique ! Les menus sont assurés par jeunes chefs de la région. Bref, un petit dîner d’amoureux en tête à tête alors que défilent de prodigieux paysages. 

De nombreuses balades à raquettes sont régulièrement organisées, ainsi que des balades gourmandes à la rencontre des producteurs locaux. 

Tarifs

Forfaits ski :

A la journée:

Ado (à partir de 14 ans) et adulte : 19 €

Enfant (4 à 14 ans): 9 €

A la semaine:

Ado (à partir de 14 ans) et adulte : 95 €

Enfant (4 à 14 ans): 45 €

Locations :

La Boutique Artouste propose la location de skis alpins, skis freestyle, skis freeride, snowboards, casques, luges, raquettes et porte bébé.

  • Pack snowboard: snowboard, boots: 20 €/jour.
  • Pack junior (skis, chaussures bâtons): 13 €/jour.
  • Pack loisir (skis, chaussures, bâtons): 18 €/jour.

Infos pratiques

Les cours de ski sont assurés par les moniteurs de l’Ecole de Ski Internationale (ESI). Les enfants peuvent s’exercer en toute sérénité au jardin des neiges, qui est leur entièrement dédié. 

Le ski, ça creuse ! Située au col de L’Ours, la sandwicherie Le 360 propose des sandwiches chauds, froids, des paninis, des hamburgers et des frites à dévorer en profitant d’un panorama exceptionnel. Les produits sont tous issus des producteurs locaux.

Accès

Voiture :

Depuis Pau,  N134 jusqu’à Gan puis direction de Laruns sur la D934.

Bus :

Au départ de Laruns, ligne 806 bis de la compagnie CITRAM.

Train:

Gare de Pau (60 km).

Avion :

Aéroport de Pau-Pyrénéés.

Contact

Station d’Artouste
6440 LARUNS

Tél: 0 892 43 04 40

Webhttps://artouste.fr/hiver/

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La Pierre-Saint-Martin, au bonheur des paysages

La Pierre-Saint-Martin, au bonheur des paysages


La station profite d’un environnement majestueux qui constitue, malgré la multitude des activités proposées, son principal attrait.

Crédit photo : La Pierre-Saint-Martin

Quelques mots sur la station

Située le plus à l’ouest de la chaîne pyrénéenne, la Station de La Pierre-Saint-Martin se hisse à 1550 mètres, au pied des pics d’Anie, d’Arlas et de Soum Couy. Les sommets offrent un décor de carte postale, que viennent enrichir les forêts de sapins et pins à crochets disséminées autour du domaine skiable.

Ici, la nature est reine. La majesté des paysages a sûrement contribué à initier une politique tournée vers le développement durable, bien sûr dédiée à la protection de la faune et de la flore, mais aussi à la chasse de toute sorte de pollution, même visuelle et sonore.

Ainsi, le village de chalets, localisé parmi les pins, cherche à rendre la présence humaine un peu plus en harmonie avec l’environnement. L’autre exemple de cette recherche de quiétude est la construction de nouvelles remontées mécaniques, conçues pour générer le minimum de bruit.

Les efforts consentis par les gestionnaires de la station, également préoccupés par la réduction énergétique, leur ont valu de recevoir en 2017 la labellisation Flocon Vert.

Bien sûr, ce souci écologique se traduit dans les propositions d’activités. Si les férus de ski alpin trouvent les sensations attendues parmi la petite trentaine de pistes, les amoureux de la nature apprécient les 25 km de pistes dévolues au ski de fond, à la raquette et même aux chiens de traîneau.

Domaine skiable

Altitude: 1550 m

Ouverture: de début décembre à début avril

Pistes : 27 pistes de ski sur 27 km, 1 espace nordique de 25 km de pistes et itinéraires, 2 spots freestyle, 2 pistes de luge, 4 espaces de glisse ludique

Ski alpin: 7 pistes vertes, 9 pistes bleues, 7 pistes rouges, 1 piste noire. Un espace découverte est situé en front de neige. Parmi les pistes bleues, le « Boulevard des Pyrénées » offre une longue glisse de 4 km, du sommet du domaine au bas de la station. 

Ski de randonnée & raquettes : les 25 km de pistes se faufilent à travers la forêt du Braca. On évite d’oublier son smartphone pour faire de jolies photos qui rendront jaloux les collègues. 

Luge: la piste du front de neige a été entièrement refaite afin d’adoucir sa pente et proposer une aire d’arrivée aplanie. la piste du Braca a également été redessinée.

Fun : la station propose quatre espaces de glisse ludique: le Boardercross, le Moonwalk, le Family Park et le Park des Contrebandiers. 

Equipements: 12 remontées mécaniques: 5 télésièges, 4 téléskis, 1 télécorde, 2 tapis.

Plan des pistes

A voir à faire

La Pierre-Saint-Martin est également réputée pour ses opportunités de spéléologie, grâce à son karst de 140 km², dont certains gouffres figurent parmi les plus profonds au monde. Seule la salle de la Verna est ouverte au public, accessible à partir du village de Sainte-Engrâce. On apprécie sa hauteur, qui atteint les 194 mètres.

Les amateurs de loisirs tranquilles pourront opter pour une balade en chiens de traîneau au cœur de la forêt du Braca. Différentes options: portage assis, portage debout, 10 mn, 20 mn, 2 heures… Réservation au 06 59 09 99 46 (Nordic Espace).

Si la montagne vous inspire des envies d’aventure, pourquoi ne pas se glisser dans la peau d’un trappeur ? Accompagné d’un guide, vous apprenez à construire un igloo et vous vous initiez même à la sculpture sur neige. Cerise sur la gâteau: il est possible d’y passer la nuit. Renseignement et réservation auprès de l’office de tourisme.

Les petites et grandes faims seront comblées grâce aux 7 restaurants de la station, qui propose aussi quelques commerces (location de ski, supérette, boulangerie, tabac, presse et souvenirs. Il convient toutefois de préciser qu’aucun distributeur de billets n’est disponible. 

Tarifs

Forfaits ski :

A la journée:

Hors vacances scolaires adulte : 34 € ; 6-17 ans, 65-75 ans et étudiant : 29 €

Week-end et vacances scolaires adulte : 36.50 € ; 6-17 ans, 65-75 ans et étudiant : 31.50 €

Locations :

3 magasins de sport permettent de louer tous les équipements nécessaires.

Infos pratiques

La station est labellisée Tourisme et Handicap et Sport et Handicap.

L’école du ski français (ESF) regroupe une trentaine de moniteurs, qui assurent des cours pour tous les niveaux et tous les âges. 

Quelques services toujours utiles: une garderie (de 3 mois à 5 ans), une laverie, une salle hors-sac, une salle de squash, un espace forme et même une bibliothèque !

Parcours Handiski. 

Accès

Voiture :

A64 sortie Salies de Béarn (en venant de Bordeaux) ou Pau (en venant de Toulouse), prendre la direction d’Oloron Sainte-Marie et Arette.

Bus :

Au départ d’Oloron-Sainte-Marie: ligne 807 Skibus de la compagnie les Autocars Souletins.

Train:

Gare d’Oloron-Sainte-Marie (40 km).

Avion :

Aéroport de Pau-Pyrénéés.

Contact

Bureau de La Pierre Saint-Martin
Maison de la Pierre
64570 ARETTE

Tél: 05 59 66 20 09

Webwww.pyrenees-bearnaises.com

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Le littoral aquitain face aux défis de l’érosion

Le littoral aquitain face aux défis de l’érosion


La fréquence plus soutenue des tempêtes et l’augmentation du niveau de la mer accélèrent le mouvement de l’érosion. Les villes du Sud-Ouest adoptent différentes stratégies.

biscarrosse
La plage de Biscarrosse n’échappe pas au phénomène d’érosion – Crédit photo : Wizard – CC BY 4.0

Un phénomène appelé à s’amplifier

Les quelques centaines de kilomètres de côtes sableuses qui bordent le Sud-Ouest de la France subissent le même sort. Chaque année, l’érosion grignote un peu plus le littoral, grandement aidée par les conséquences du réchauffement climatique.

L’érosion en elle-même est un phénomène naturel. L’océan Atlantique, aux abords des plages aquitaines, donne lieu à un courant parallèle, qui contribue à pousser le sable vers le sud. On parle alors de dérive littorale, alimentée par une houle ouest/nord-ouest. En hiver, les tempêtes tirent le sable des plages vers le large alors qu’en été, le processus s’inverse. L’érosion reste donc modeste.

Depuis quelques années, la quantité de sable déposée par l’océan se révèle moins volumineuse que celle aspirée en période hivernale.

De plus, la stratégie de l’enrochement mise en place par certaines communes, dont Biscarrosse, contrarie le phénomène en créant un obstacle au transport du sable.

« Ces points durs creusent encore plus la plage de part et d’autre des ouvrages. Le courant vient tourbillonner autour et provoque un abaissement de la plage » explique ainsi Vincent Bawedin, géographe, au journal Sud-Ouest.

Face à ce constat, la commune landaise a décidé de ne plus recourir à l’enrochement, au profit d’aménagements mobiles appelés à s’adapter à l’évolution du cordon dunaire.

Les villes cherchent la parade

La tempête Barra, en décembre dernier, est d’ailleurs venue rappeler l’urgence de dispositifs pérennes et efficaces. À Biscarosse, justement, le trait de côte de la plage centrale a reculé de sept mètres. La mairie n’a pas beaucoup attendu avant de lancer une vaste action de réensablement. Les camions-bennes sont chargés de sable, ramassé plus au sud, et profitent de la marée basse pour le déposer aux endroits impactés. Le but est surtout de conserver l’équilibre du niveau sédimentaire de la plage.

Sur la côte basque, le constat n’est pas meilleur. Une partie de la corniche s’est effondrée à Urrugne. Le sentier reliant Hendaye à Ciboure, offrant pourtant un panorama magnifique, a été définitivement fermé par sécurité.

Biarritz a choisi de conforter ses falaises. De lourds travaux ont été initiés en septembre dernier sur la côte des Basques. Pour sa part, la commune de Bidart préfère agir en fonction de la situation. Elle a ainsi consolidé l’accès à la plage Parlementia, fermé le chemin de Camboenea et encouragé le réaménagement du golf de la ville, inondé à marée haute. L’une des solutions passerait par la revégétalisation d’espaces trop souvent impactés par les caprices de la houle.

En Gironde, les séances de brainstorming se multiplient aussi sur les amorces de solutions, entre réensablement des plages, mise en place ou renforcement des dunes et même retrait des villes côtières, comme l’envisage le maire de Lacanau. Pour le moment, la digue semble remplir sa mission

« D’une manière générale, là où la côte est aménagée, on va avoir des problèmes assez rapidement. Alors qu’en moyenne en Gironde, le trait de côte recule de 2,5 mètres par an, on observe sur certains secteurs de la côte du Médoc, particulièrement touchée, des reculs annuels moyens de 5 mètres. On peut citer l’exemple du Signal à Soulac, mais il est loin d’être le seul bien à se trouver sur cette bande de risque imminent » explique Alexandre Nicolae Lerma, ingénieur au Bureau de recherches géologiques et minières, au site d’infos Actu.fr.

Et au final, qui paye ?

Quelles que soient les stratégies retenues, la politique de lutte contre l’érosion représente un coût majeur pour les communes. À Biscarrosse, l’opération de réensablement des plages aspire chaque année 450 000 € du budget municipal. Les projets d’enrochement s’accompagnent pour leur part d’estimations comprises entre 5 et 10 M€.

En accord avec loi, les communes impactées ont l’obligation de s’inscrire sur la liste officielle, de prévoir une gestion locale du problème et de procéder à des projections à 30 et 100 ans du phénomène d’érosion. Surtout, les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme doivent désormais intégrer tous les aspects liés à l’érosion.

Tôt ou tard, la question du financement finira par se poser, la charge ne pouvant être entièrement supportée par les acteurs locaux. Il semblerait que la rapidité des décisions puisse, un peu, permettre de mieux anticiper la montée des eaux et orienter l’action des communes. Le trait de côte ne cesse de reculer, des maisons menacent de s’effondrer…

« Il faut savoir s’adapter, comme les dunes, et non aller contre la volonté de l’océan » confie Mathieu Gomez, directeur des services techniques de la Communauté de communes des Grands Lacs, au journal Sud-Ouest.

Gourette, retour aux sources

Gourette, retour aux sources


Pionnière des stations de ski pyrénéennes, Gourette a su s’éloigner de l’urbanisation incontrôlée pour privilégier un esprit de village.

Crédit photo : EPSA Gourette

Quelques mots sur la station

C’est un certain Henri Sallenave qui aurait été le tout premier à chausser des skis à Gourette en novembre 1903. De fait, sa descente symbolise le début d’une nouvelle ère dans les Pyrénées, celle des loisirs de montagne, que viendra enrichir au fil des décennies l’apparition de nouvelles stations de ski.

C’est une bénédiction économique pour la commune des Eaux-Bonnes, dont la vitalité reposait sur l’exploitation du minerai aurifère et argentifère. À partir de 1888, les mines ne délivrent plus les ressources attendues et finissent par fermer en 1916.

Il est vrai que le site de Gourette profite d’une situation géographique privilégiée. D’abord, il se situe sur la route thermale des Pyrénées, non loin du magnifique paysage qu’offre le col de l’Aubisque. Ensuite, il propose des opportunités de glisse multiples, sur un domaine de 125 hectares et un dénivelé de 1200 mètres. Enfin, il permet de partir à la découverte de panoramas somptueux, composés de sommets (pic de Ger, pic d’Amoulat, Latte de Bazens…), de lacs (Anglas, Uzious, Louesque…) et de vallées (Ossau, Soussouéou…).

Victime d’une bétonnisation excessive dans les années 1970, le domaine de Gourette privilégie aujourd’hui un retour à la nature, à travers différents plans de reboisement, notamment au sud de la station. De lourds investissement ont été consentis depuis les années 2000, permettant l’ouverture de nouvelles pistes et le renouvellement des infrastructures, plus en phase avec les contraintes environnementales.

Aujourd’hui, Gourette se revendique comme une station familiale, proposant de nombreuses activités (ski alpin, ski nordique, randonnées en raquettes, luge…), toutes concentrées autour de la place Sarrière, au cœur du village.

Domaine skiable

Altitude: 1400 m

Ouverture: de la mi-décembre à début mars

Pistes : 39 pistes de ski sur 42 km, 2 parcours aménagés de ski nordique, 4 parcours de rando à ski, 3 spots freestyle, 2 pistes de luge 1 espace luge

Ski alpin: 7 pistes vertes, 13 pistes bleues, 16 pistes rouges, 4 pistes noires.

Ski de randonnée: pour la saison 2021/2022, seul l’After Ski Nature est proposé. Départ à partir de 17h30 sur la piste de La Balade jusqu’au plateau de Bezou, avec descente par la piste du Serpentin. 

Luge: piste en bas à droite du domaine skiable (200 m). Le lundi et le mardi à 17h, possibilité de participer au Happy Luge sur le plateau de Bezou, au cœur de la station.

Raquettes: différentes balades sont organisées quotidiennement, dont la plupart sont accompagnées. Toutes les infos.  

Equipements: 3 téléskis, 4 télésièges, 2 télécabines, 2 tapis. 

Plan des pistes

A voir à faire

Les grosses machines vous font un effet bœuf ? Ça tombe bien, la station propose des balades en dameuse, au soleil couchant, après la fermeture des pistes. Deux options : être passager (27 € adulte / 6 € enfant) ou carrément prendre les commandes (65 € les 50 mn).

Les amateurs de sensations fortes n’hésiteront pas à surplomber les paysages en filant aussi vite qu’un oiseau grâce la grande tyrolienne de Gourette. Chaud devant ! A partir de 10 €. 

Ceux à la recherche de sensations plus apaisées se laisseront bercer par la découverte des paysages en chiens de traîneau. Les balades durent 25 minutes, le temps de se laisser imprégner par ces merveilleux sentiments d’évasion et de liberté. A partir de 50 € par adulte.

Ne l’oublions pas, Gourette (sans oublier Eaux-Bonnes) est aussi une station thermale. Relaxation et spa, bain nordique et sauna ou carrément la cure thermale, les opportunités sont multiples pour se relaxer après une journée sur les pistes.

La richesse patrimoniale de la vallée d’Ossau justifie largement de ranger les skis ne serait-ce qu’une journée. De nombreuses opportunités de visites sont proposées aux vacanciers (villages, vie pastorale,) pour s’imprégner de la culture locale.

Enfin, une grosse vingtaine de restaurants se partagent entre Gourette et Eaux-Bonnes (de la pizzeria au restaurant traditionnel et local).

Tarifs

Forfaits ski :

Adulte : 38 €

Réduit (6 à 17 ans, 64 à 75 ans et étudiant ) : 32,50 €

Débutant : 28,50 €

Locations :

8 magasins de sport permettent de louer tous les équipements nécessaires.

Infos pratiques

Deux écoles de ski sont à la disposition des enfants et des débutants. 

Une salle hors sac.

Parcours Handiski. 

Une crèche / halte-garderie accueille les plus petits, de 5 mois à 6 ans. Il est indispensable de réserver et de présenter un carnet de vaccination à jour.

Accès

Voiture :

Depuis Bordeaux, autoroute A62 puis A65 sortie n°9.1 Pau ouest, puis direction Pau.

Depuis Toulouse, autoroute A64. Sortie N°11 Soumoulou, puis direction Pau (Attention : de novembre à mai, accès par la RN918 fermé entre le col du Soulor et le col d’Aubisque).

Depuis Bayonne, autoroute A64. Sortie N°9.1 Pau ouest, puis direction Pau.

Bus :

Compagnie CITRAM (05 59 27 22 22) – Ligne 806: Pau-Gourette.

Train:

Gare de Pau (50 km).

Avion :

Aéroport de Pau-Pyrénéés.

Contact

Office de tourisme de Gourette
Maison de Gourette
64440 EAUX-BONNES

Tél. 05 59 05 12 17

Webwww.gourette.com

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La Nouvelle-Aquitaine plébiscitée par les touristes

La Nouvelle Aquitaine plébiscitée par les touristes


La dernière étude de l’INSEE consacrée à la saison estivale 2021 montre que la région a représenté la première destination touristique de France.

plage de lacanau
La plage de Lacanau a pu profiter d’une belle fréquentation – Crédit photo : Tuacar – CC BY-SA 4.0

Près de 40 millions de nuitées

Il ne s’agit bien sûr pas de compétition, mais la Nouvelle-Aquitaine s’est hissée mine de rien à la première place des destinations touristiques estivales, avec 38,8 millions de nuitées, battant sur le fil la région Occitanie, qui dépasse tout juste les 38 millions.

Ce sont les campings qui tirent allègrement leur épingle du jeu, avec 24 millions de nuitées, suivis par les hôtels (8 millions) et les autres hébergements collectifs (7 millions).

Si les chiffres redonnent le sourire aux professionnels, ils se situent néanmoins en deçà de ceux enregistrés en 2019, avant la crise sanitaire (-7 %). Certaines régions co

Le littoral privilégié

La Charente-Maritime a séduit le plus grand nombre de touristes (6,5 millions de nuitées), devant les Landes (6 millions) et la Gironde (5,8 millions). Bref, les départements offrant de belles plages océanes ont suscité la plus forte envie chez les vacanciers. La Dordogne, pourtant réputée pour son patrimoine et sa gastronomie, doit se contenter de 2,9 millions de nuitées.

De la même manière, le tourisme urbain régresse sensiblement dans le Sud-Ouest par rapport à 2019. Les hôtels de Bordeaux affichent une baisse de 6,5 % de leur fréquentation et ceux de Pau doivent faire face à un rabotage de 8,3 %.

Enfin, l’étude de l’Insee indique que les touristes français ont constitué le gros des troupes, à 85 %. Les contraintes sanitaires ont rebuté les Britanniques et les Espagnols. Les Néerlandais et les Belges se sont plus massivement déplacés, sans doute impatients de contempler un coucher de soleil sur l’océan Atlantique.

Issarbe, l’intimité des grands espaces

Issarbe, l’intimité des grands espaces


Loin du brouhaha des stations de ski aux ambitions plus commerciales, le domaine d’Issarbe lance un appel à la lenteur, au dépaysement et à la contemplation.

Effort et volupté sur les pistes d’Issarbe – Crédit photo : Mairie de Lanne-en-Barétous

Quelques mots sur la station

Les amateurs de pistes noires et de schuss endiablés en seront pour leurs frais. À Issarbe, petite station perchée à 1450 mètres d’altitude, en pleine vallée du Barétous, aucune infrastructure n’est proposée à quiconque souhaite pratiquer le ski alpin.

Ici, c’est la découverte des paysages basco-béarnais qui prime. Le souci de préserver cet environnement exceptionnel a d’ailleurs encouragé l’instauration d’un plan d’occupation des sols qui interdit toute nouvelle construction.  

Le chalet d’accueil constitue le point de départ des 8 pistes de ski nordique, pour 31 km de balades entre crêtes et denses forêts de sapins. Raquettes et luges sont bien sûr les bienvenues.

Plutôt destinée aux amoureux de la nature et aux tribus familiales, la station d’Issarbe invite à s’imprégner pleinement de la montagne et de son authenticité.

Domaine skiable

Altitude: 1450 m

Ouverture: de la mi-décembre à début mars

Pistes : 8 pistes de ski de fond, 1 espace luge, 1 circuit de 9 km dédié à la raquette

Plan des pistes

A voir à faire

Les plus courageux pourront s’essayer au parapente. La station est labellisée par la fédération française de vol libre.

Déjeuner ou goûter sur la terrasse panoramique du restaurant « Le Grand Tétras ».

Animations, dont les soirées raclette et/ou tartiflette. 

Randonnées nocturnes en raquettes avec un accompagnateur.

En février ou mars, possibilité de participer au Trail Blanc (2 courses de 8 et 14,5 km selon un dénivelé de 200 à 550 m).

Tarifs

Accès au domaine skiable:

Ski adulte : 6 €

Ski enfant : 4 €

Groupe ski adulte : 5 €

Groupe ski enfant : 2,50 €

Scolaire : 1,50 €

Demi-tarif ski adulte : 3 €

Demi-tarif ski enfant : 2 €

Famille (2 adultes + 2 ou 3 enfants) : 17 €

Raquettes adulte ou enfant : 5,50 €

Groupe raquettes à partir de 10 personnes : 4,50 €

Accès luge : gratuit

Locations :

Skis / chaussures / bâtons adulte : 7,50 €

Skis / chaussures / bâtons enfant : 6,50 €

Raquettes : 6,50 €

Chaussures de randonnée : 6 €

Luge : 4 €

Infos pratiques

En raison de la crise sanitaire, la salle hors-sac est fermée au public.

Les cartes de crédit ne sont pas acceptées. Prévoir son chéquier ou des espèces.

Les animaux domestiques ne sont pas acceptés. 

Le domaine skiable est ouvert de 9 heures à 17 heures.

Accès

Voiture :

Prendre la N134 à la sortie Nord de la ville et continuer jusqu’à Oloron Sainte-Marie.

Poursuivre sur la D919 puis sur la D918 jusqu’à Lanne-en-Barétous puis jusqu’à Montory.

Continuer sur la D759 puis sur la D632 jusqu’à Issarbe (attention, ça zigzague).

Train:

Gare SNCF d’Oloron-Sainte-Marie.

Avion :

Aéroport de Pau-Pyrénéés.

Contact

Demande d’informations: 05 59 36 00 26 ou 05 59 34 62 06.

Mail: domaineissarbe@gmail.com

Site web de la commune: https://communedelanneenbaretous.jimdofree.com

Réservation du matériel: 06 77 93 44 89

Bonus

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La sculpture Sanna se sent bien à Bordeaux

La sculpture Sanna se sent bien à Bordeaux


Installée Place de la Comédie depuis 2013, la création de l’artiste Jaume Plensa va rester jusqu’en 2027.

la sculpture sanna à Bordeaux
Sanna est devenue incontournable à Bordeaux – Crédit photo : on_the_go_98765 – TripAdvisor

Une présence parfois mouvementée

Mine de rien, l’impressionnante sculpture réalisée par l’espagnol Jaume Plensa s’est adaptée à son environnement bordelais presque naturellement. On n’ose imaginer la Place de la Comédie sans sa présence, devenue évidente pour les habitants, participant à sa manière à l’identité de la capitale girondine.

Sanna (puisque c’est son nom) a été érigée en 2013, lors d’une exposition à ciel ouvert consacrée au sculpteur catalan. L’évènement a permis d’exposer dix autres sculptures dans différents endroits de la ville, suscitant l’enthousiasme du public.

Particulièrement appréciée, la sculpture représentant le visage d’une jeune femme n’a pas été déboulonnée au terme de l’exposition. En 2014, la mairie se dit prête à l’acquérir et puise 300 000 € dans le budget municipal, un montant pourtant insuffisant (l’œuvre est estimée entre 400 et 500 000 €).

L’idée consiste dès lors à lancer une souscription auprès des donateurs pour compléter l’enveloppe. Mais sur les 150 000 € escomptés, seuls 54 000 € sont réunis.

La mairie se résout donc à renvoyer la sculpture à son créateur, mais un généreux mécène (toujours anonyme aujourd’hui) l’acquiert et décide de procéder à une donation d’usufruit au bénéfice de la Ville pour sept ans.

Arrivée à échéance, la donation est une nouvelle fois prolongée, cette fois pour une durée de cinq ans. Les Bordelais pourront continuer à admirer Sanna jusqu’en 2027.

« La statue monumentale s’est imposée facilement sur l’espace public, appartenant même désormais au patrimoine touristique et culturel de la ville », reconnaît la municipalité.

L’envoûtante créature

Il est difficile de rester insensible à la quiétude qu’inspire la sculpture. Sanna ne peut qu’attirer l’œil et susciter de nombreuses interrogations, dès lors qu’on l’observe en se déplaçant.

L’œuvre représente un visage féminin, haut de 7 mètres. Réalisée en fonte de fer, qui lui donne cette couleur si particulière, elle semble s’être imposée comme la gardienne silencieuse de la Place de la Comédie.

« La brutalité de la matière conjuguée à la finesse des traits contraste avec l’imposante architecture classique de l’Opéra (le Grand Théâtre de Bordeaux) en arrière-plan, tout en se fondant dans le paysage. Pour qui sait l’admirer, Sanna appelle à la sérénité, comme une pause intérieure, au carrefour de la frénésie qui s’échappe des artères commerçantes que sont la rue Sainte-Catherine et le Cours de l’Intendance » écrit fort joliment Blanche de Balincourt sur le site Spots Bordeaux.

Sanna est l’œuvre du sculpteur catalan Jaume Plensa, dont les sculptures s’exposent à travers le monde. On lui doit notamment Spiegel, au Yorkshire Sculpture Park en Angleterre, ou encore Wonderland, à Calgary au Canada.

Pour lui, « la sculpture ignore la fiction. Elle n’est pas affaire de matériaux mais d’émotion. Elle n’est pas affaire de volume ou d’espace, mais de temps. »

Jock, le petit Nestlé de Bordeaux

Jock, le petit Nestlé de Bordeaux


Commercialisée dès 1938, la célèbre crème vanillée a posé les fondements d’une entreprise familiale empreinte de gourmandise et de nostalgie.

Crédit photo : Maison Jock via Facebook

Quasiment une institution bordelaise

C’est dans l’atelier de sa biscuiterie de la rue Bergeret, quartier des Capucins, que Raymond Boulesque conçoit en 1938 une poudre avant-gardiste. Sa formulation permet en effet de remplacer 30 % de sucre, cher à l’époque, par des farines de céréales, essentiellement du blé.

« Au départ, c’était de la poudre à épaissir avec du lait pour en faire de la bouillie pour enfants. Puis, les femmes ont utilisé ce produit pas cher, goûtu et nourrissant pour en faire des desserts pour toute la famille », précise Carole Boniface, responsable des boutiques Jock, au journal Sud-Ouest (04/08/21).

D’abord commercialisé en pharmacie, puis dans les épiceries de la ville, le produit rencontre un vrai succès. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les denrées restent rares et onéreuses. La crème Jock s’invite presque naturellement parmi les desserts appréciés des Bordelais.

publicité d'époque de Jock

En 1946, Raymond Boulesque imagine un petit-déjeuner chocolaté qu’il intitule Mars. Hélas, il oublie déposer le nom et, surtout, ignore qu’une barre au chocolat homonyme existe déjà au Royaume-Uni depuis 1932.

Malgré ce revers, l’entreprise poursuit sa croissance et s’installe en 1955 dans une usine flambant neuve rue de Bethmann. Jock continue d’innover en matière de poudres déshydratées, notamment celle permettant de préparer la crème Tradition au chocolat, toujours en vente aujourd’hui.

En 1999, l’entreprise déménage de l’autre côté de la Garonne, quai de Brazza. Dirigée par Jean-Philippe Ballanger, descendant de Raymond Boulesque, elle continue de miser sur la diversification en profitant de l’attachement de ses clients, fidèles depuis des générations.

Des desserts faciles, rapides et goûteux

Si la crème vanillée originale continue d’être commercialisée, Jock a su étendre sa gamme de produits pour coller au plus près des attentes des consommateurs. Depuis 2006, elle propose sa pâte à gâteau prête à cuire.

« Qu’on le veuille ou non, aujourd’hui, trouver les 3 minutes de touillage en casserole de la recette qui garantissent la réussite de la crème Jock, ce n’est pas si évident que cela. Nous mettrons le temps qu’il faut pour parvenir à proposer la solution qui facilite tout » déclare ainsi Jean-Philippe Ballanger à Objectif Aquitaine (23/09/2016).

De fait, les produits estampillés Jock invitent à une dégustation rapide. Baba au rhum pur beurre, moelleux au chocolat, pain d’épices au sucre complet de canne et miel français, fondant caramel… Ces recettes n’appellent aucun ingrédient supplémentaire. Il suffit de verser la préparation dans un moule beurré et d’enfourner.

produits Jock
Crédit photo: Maison Jock

D’autres produits nécessitent en revanche l’ajout de quelques ingrédients de base (œufs, beurre) avant de révéler toute leur saveur. C’est le cas du gâteau aux noisettes du Lot-et-Garonne ou encore du gâteau aux amandes de Méditerranée.

Ces produits contribuent certes à l’identification de la marque Jock, mais ne représentent pourtant qu’une faible part du chiffre d’affaires. L’entreprise consacre en effet une large part de son activité à la production de levure et de sucre vanillé, vendus en marques distributeurs.

Pour autant, il n’est pas envisagé une seconde d’abandonner les produits emblématiques de la maison, qui jouissent d’un réel capital sympathie auprès des consommateurs. « Avec Jock et lait en toute saison, régal et santé dans votre maison » proclamait la première publicité dans les années 1940. Un message qui semble toujours faire mouche aujourd’hui, en pleine période de pandémie.


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Le Parc naturel régional du Médoc, terre de sites remarquables

Le Parc naturel régional du Médoc, terre de sites remarquables


Labellisé en 2019, au terme d’un long processus, le Pnr du Médoc suit la vocation de protéger et de pérenniser un territoire aux mille richesses.

Le magnifique château Cante-Merle à Macau, au cœur du Parc naturel régional du Médoc – Crédit photo: PA – CC BY-SA 4.0

Les Pnr, ancêtres du développement durable

C’est en 1968 que naît le premier Parc naturel régional (Pnr), dans les Hauts-de-France. Sa création marque l’aboutissement des efforts consentis par la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale), jeune institution interministérielle apparue quelques années auparavant.

Disposant d’une véritable liberté d’action, la DATAR cherche à privilégier les initiatives locales en matière d’économie et d’écologie. C’est dans cette perspective qu’elle réunit, en septembre 1966, une centaine de personnalités à Lurs-sur-Provence. Les participants (composés de fonctionnaires, de ministres, d’architectes, d’ingénieurs, d’agriculteurs et aussi de…poètes !) sont invités à réfléchir à l’aménagement du territoire, intégrant les problématiques des milieux naturels sensibles, des zones urbaines et des territoires isolés.

Le fruit de leur travail se traduit par la proposition de Parcs naturels régionaux, au cadre juridique moins contraignant que celui des Parcs nationaux.

Cinq missions principales leur sont confiées :
– la protection et la gestion du patrimoine naturel, culturel et paysager ;
– l’aménagement du territoire ;
– le développement économique et social ;
– l’accueil, l’éducation et l’information ;
– l’expérimentation et l’innovation.

Dans un souci constant de décentralisation, les Pnr obéissent à une politique mise en œuvre par les élus locaux, le financement étant essentiellement assuré par les Conseils départementaux et régionaux. Il n’en demeure pas moins que les partenaires (représentants socioprofessionnels, associations…) jouent un rôle essentiel au sein des organismes de gestion, épicentres des Parcs.

Chaque Pnr s’appuie sur sa propre charte, élaborée localement pour une durée de 15 ans. Elle fixe la stratégie de développement du territoire, selon des critères de préservation du patrimoine ou d’activités économiques privilégiant les ressources naturelles et humaines.

Aujourd’hui, 58 Parcs naturels régionaux contribuent au développement durable en France.

Le Médoc méritait bien son Parc

Quatrième parc de Nouvelle-Aquitaine, le Pnr du Médoc est aussi le plus récent puisque son classement est intervenu en mai 2019. Il couvre une superficie de 2334 km², qui s’étend tout le long de l’estuaire de la Gironde jusqu’aux limites de l’agglomération bordelaise. Sa façade Ouest est dessinée par les longues plages océanes, mais sans atteindre le Bassin d’Arcachon.

Le périmètre du Pnr inclut une cinquantaine de communes et près de 105 000 habitants.

carte du parc naturel régional du médoc

Initiatrice du projet, la Région Aquitaine a lancé son étude d’opportunité en 2008, première étape d’un long processus administratif et juridique. Entre visites du territoire, auditions, enquêtes publiques, consultations, réunions de concertation, attente des avis et élaboration du projet de charte, plus de dix ans d’efforts ont été nécessaires avant d’obtenir le fameux décret !

La charte du Pnr du Médoc se nourrit des nombreuses opportunités de son environnement, riche et varié. Il englobe en effet l’estuaire et sa faune fragile, les vignobles réputés, les plages de sable fin, l’interminable forêt de pins. C’est aussi la préservation de son économie forestière, de son activité viticole et ostréicole, de son artisanat et de son dynamisme touristique.

Interrogé par le site d’informations Aquitaine On line, Gonzague Lurton, ancien Président du syndicat viticole des Vins de Margaux, approuve la démarche : « Le Pnr est en parfaite cohérence avec ce qu’on essaie de faire sur « Margaux s’engage pour la biodiversité ». En 2013, on a lancé une réflexion pour voir quel pourrait être le travail que l’on pouvait faire pour réduire notre empreinte sur le territoire. On voulait être capable de montrer que notre travail allait au-delà de produire un nectar quel que soit sa qualité, mais aussi avoir une empreinte douce sur le territoire. L’intérêt du Pnr, c’est qu’il peut nous aider ensuite derrière à partager. »

Une multitude de sites remarquables

Le Médoc profite d’une géographie généreuse et d’un patrimoine précieux, que viendra protéger le Pnr. Le territoire offre, il est vrai, de multiples opportunités de découvertes. La politique d’information et d’éducation incluse dans la charte contribue à les valoriser et à sensibiliser le public.

Parmi les idées de visites, la réserve naturelle de l’Étang de Cousseau propose un sentier de 7 km, qui se faufile entre marais, boisements de pins et barins humides jusqu’à l’étang. Ambiance sauvage garantie.

Argument majeur du Parc, l’estuaire de la Gironde n’est plus à présenter. Outre les randonnées le long de ses rives, qui promettent des paysages somptueux, il est possible de profiter des quelques croisières pour se rendre sur les îles.

Le Pnr, ce sont aussi les vignobles réputés du Médoc. Le développement de l’œnotourisme offre des itinéraires variés à la découverte des châteaux, du travail des hommes et des crus prestigieux (Margaux, Pauillac, Saint-Estèphe…).

Les amateurs de monuments ont quant à eux le loisir de grimper au sommet du phare de Cordouan ou de la tour d’honneur de Lesparre, haute de 30 mètres. La richesse patrimoniale locale se nourrit également de l’abbaye de Vertheuil, de Fort-Médoc, complexe militaire érigé au 17e siècle ou encore de la basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-terres à Soulac, inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Forte-Médoc
Vue depuis le Fort-Médoc. Une p’tite balade s’impose – Crédit photo: Remi Mathis – CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Mais profiter pleinement du Parc, c’est aussi se promener le long de l’immense plage atlantique, bordée de dunes et aux vagues parfois capricieuses. C’est aller à la rencontre des aquaculteurs, dont l’activité a failli disparaître dans les années 1980.

Une rapide visite sur le site Web officiel permet de prendre connaissance de l’actualité du Parc, au gré des saisons et de ses envies.


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