Cinq destinations originales en Gironde

Cinq destinations originales en Gironde


Si la Gironde tire une (bonne) partie de sa notoriété des vignobles à perte de vue, de la jolie ville de Bordeaux et de la dune du Pilat, elle propose aussi des sites plus discrets qui justifient le détour.

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Saint-Macaire
Nombreuses sont les surprises architecturales à Saint-Macaire – Crédit photo : albTotxo – Flickr

1. La grotte Célestine

Perdu au cœur de la Gironde, le village de Rauzan compte sur son magnifique château médiéval, classé aux monuments historiques, pour attirer les visiteurs. Pourtant, la commune accueille un autre site aux attraits touristiques certains, mais encore confidentiel : la grotte Célestine.

Découverte de façon fortuite en 1845 par un puisatier, la rivière souterraine (la seule aménagée en Gironde) a d’abord servi à alimenter le village en eau, d’où son surnom de « grotte aux torrents ».  Pendant un certain temps, son intérêt est resté essentiellement local. C’est au début du 20e siècle qu’elle a pris le nom de « grotte Célestine », en référence à la chambre d’une habitante, Célestine, où était situé le puits d’accès.

Il faut quand même attendre les années 1990 pour que la municipalité décide d’exploiter le site et permette son ouverture au public en 2002. L’endroit ne manque pas d’arguments. Creusée par l’eau au fil des millénaires, la cavité naturelle s’étend sur près de 2,5 km. Elle offre un impressionnant écosystème composé de stalactites, stalagmites, colonnes, draperies, gours et autres coulées de calcite.

C’est aussi le royaume des grenouilles, chauves-souris et crevettes grises.

La visite ne s’improvise pas. Le public est invité à s’équiper entièrement (charlotte, bottes, casques dotés de lumière frontale) avant de descendre les 80 marches de l’escalier, qui le mènera 13 mètres plus bas. Sur une distance d’environ 500 mètres, il progressera dans le lit de la rivière, au cœur d’un environnement magique, où s’affichent fièrement les concrétions calcaires. Bref, comme un sentiment hors du temps, dans une température ne dépassant jamais les 14°C.

Pratique :

Ouverture toute l’année.
Adresse : 48 rue Lansade – 33420 RAUZAN
Tél. 05 57 84 08 69 (Réservation minimum 24 heures à l’avance)
Tarifs 2025 :  Adulte : 8 € – Enfant : 5 €
Le site n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

Grotte Célestine
Crédit photo: Tourisme Saint-Emilion

2. Château Toulouse-Lautrec

Le château Toulouse-Lautrec, également connu sous son nom historique de château Malromé, est un domaine viticole exceptionnel situé à Saint-André-du-Bois, dans l’Entre-deux-Mers. Il constitue un véritable lieu de mémoire et d’art de vivre, intimement lié au célèbre peintre Henri de Toulouse-Lautrec.

Il faut remonter au 16e siècle pour trouver son origine, grâce au projet d’Étienne de Rostéguy de Lancre, membre du Parlement de Bordeaux, de construire la « maison noble de Taste ». Dans les années 1780, la propriété est acquise par Catherine de Forcade, veuve du baron de Malromé, qui lui donne ce nom. En 1847, le domaine est transmis à Adolphe de Forcade Laroquette et au maréchal Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud, qui font restaurer le château d’après Viollet-le-Duc.

La comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec achète le domaine en 1883, durement éprouvé par la crise du phylloxéra. La comtesse fait replanter les 34 hectares de vigne en porte-greffes américains et contribue ainsi à assurer la pérennité de l’un des plus anciens vignobles de la région.

Son fils Henri de Toulouse-Lautrec, le célébrissime peintre postimpressionniste et lithographe, découvre Malromé à l’âge de 19 ans et en tombe immédiatement amoureux. Chaque été pendant 17 années consécutives, il y effectue de longs séjours jusqu’aux vendanges, trouvant dans ce domaine un refuge paisible loin du tumulte parisien de Montmartre. Le peintre y installe son atelier d’été et peint la nature environnante ainsi que les scènes de vendanges.

C’est d’ailleurs dans ce château que l’artiste termine son existence le 9 septembre 1901 à l’âge de 37 ans, avant d’être inhumé au cimetière de Verdelais, à quelques kilomètres de Malromé.

Le château s’organise autour d’une cour carrée plantée d’une pelouse hexagonale, accessible par deux poternes munies de créneaux du 19e siècle. Le corps de logis principal présente un style Renaissance avec des fenêtres à meneaux, composé d’une grande tour centrale rectangulaire et de deux tours rondes aux extrémités. Les trois ailes qui entourent la cour intérieure offrent un ensemble architectural harmonieux de plus de 2000 m².

Le site reçoit en 2016 le label « Maisons des Illustres » attribué par le ministère de la Culture, la troisième en Gironde après Malagar (Mauriac) et le château de La Brède (Montesquieu) . Ce label reconnaît l’authenticité du contenu muséographique et l’organisation régulière de manifestations culturelles de qualité.

Pratique :

Ouverture toute l’année, du mercredi au dimanche (réservation conseillée).
Adresse : Lieu-dit Malromé – 33490 SAINT-ANDRÉ-DU-BOIS
Tél. 05 56 76 25 42
Tarifs 2025 : Flânerie culturelle : 8 € – Visite guidée : 14 € – Visite culturelle et dégustation de vin : 17 € – Visite œnologique : 14 €
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Château Toulouse-Lautrec
Crédit photo: Château Toulouse-Lautrec Malromé

3. Saint-Macaire

Non loin de Langon et située sur la rive droite de la Garonne, la commune de Saint-Macaire promet à quiconque franchit son porche d’entrée un fabuleux voyage historique.

Le site a été occupé dès l’Antiquité par un établissement gallo-romain appelé Ligena. Au 5e siècle, le moine grec Macaire s’y installe, donnant plus tard son nom à la ville.

La cité connaît un essor important au Moyen-Âge grâce à la Garonne, axe majeur du commerce, et au « privilège des vins » qui favorise son développement urbain et économique. La ville est alors entourée de remparts, dont certaines portes subsistent aujourd’hui. L’activité économique évolue vers l’extraction de pierre, puis la tonnellerie, qui marque la ville jusqu’au début du 20e siècle.

Saint-Macaire conserve un remarquable patrimoine architectural, lui valant d’être classée parmi les « Plus Beaux Villages de France ». Même si la découverte de la ville se fait au hasard des ruelles que bordent de magnifiques maisons bâties entre les 13e et 16e siècles, quelques monuments méritent un coup d’œil appuyé.

C’est d’abord la magnifique place de Mercadiou, sublimée par ses maisons à arcades, reflet de la puissance des marchands au Moyen-Âge. Elle s’étend sur 1500 m², un espace remarquablement vaste pour un village médiéval.

Classée aux Monuments Historiques, l’église Saint-Sauveur a été construite au 12e siècle à la place de l’église primitive ou fut inhumé le corps de Saint-Macaire.  Le monument abrite des fresques gothiques rares, encore visibles dans la chapelle Maisons à arcades, place du Mercadiou, ainsi que de belles peintures murales et chapiteaux romans.

Preuve de son intérêt architectural, Saint-Macaire a accueilli en juillet dernier le tournage des Misérables, de Fred Cavayé, avec Vincent Lindon et Camille Cottin dans les principaux rôles.

Pratique :

Ouverture toute l’année.
Adresse : 33490 SAINT-MACAIRE
Tél. 05 56 63 68 00 (Office de tourisme du Sud-Gironde)
Tarifs 2025 : Visites individuelles gratuites – Visites guidées sur devis.
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Saint-Macaire
Crédit photo: Lesley – CC BY-NC 2.0.- Flickr

4. Route de la Corniche fleurie

Ceux qui recherchent les grands espaces n’hésiteront pas à se rendre à Gauriac (ou à Bourg), point de départ d’un bien belle ballade le long de l’estuaire de la Gironde jusqu’à Blaye.

Cette route pittoresque d’une dizaine de kilomètres est aussi surnommée la corniche fleurie ou la route des capitaines. Les belles maisons qui la jalonnent ont été construites par d’anciens marins au long cours. Ces derniers ont rapporté de leurs voyages des essences exotiques encore visibles dans les jardins. On peut également y observer les carrelets de pêche et l’étrange épave du Frisco, un pétrolier italien à vapeur réquisitionné par les nazis et sabordé par les Allemands en 1944 afin d’empêcher les Résistants d’accéder à l’appontement.

Le parcours se nourrit de nombreux paysages, dont les falaises calcaires, les vignobles des Côtes de Blaye et de Bourg et les forêts, avec, toujours, la Dordogne comme compagne de voyage. Chaque village traversé propose son patrimoine et sa singularité. Ainsi, Marmisson laisse voir des habitats troglodytiques surprenants, Bayon-sur-Gironde sa vieille église, dont le clocher est surmonté d’une Vierge. Pour sa part, Bourg propose une magnifique vue sur les remparts de l’ancienne citadelle.

La route de la Corniche, c’est aussi l’occasion de repérer les petites îles qui résistent aux courants de la Garonne et d’admirer le Médoc, de l’autre côté du fleuve.

Les petits ravissements architecturaux ou naturels ne manquent pas : Château de Tayac, château Eyquem, belvédères, zones protégées…

Bien sûr, le parcours s’apprécie à pied ou à vélo pour mieux s’imprégner de la magie des lieux et rencontrer les habitants, pas peu fiers de leur petit paradis.

Pratique :

Ouverture toute l’année.
Adresse : Rejoindre la D669E1 au niveau de Bourg et suivre les panneaux.
Tél. 05 57 68 31 76 (Office de tourisme de Bourg-sur-Gironde) ou 05 57 42 12 09 (Office de tourisme de Blaye)
Tarifs 2025 : Gratuit

Route de la corniche fleurie
Crédit photo: PaulF1132 – TripAdvisor

5. La lagune de Contaut

Nichée au cœur de la Réserve naturelle des dunes et marais d’Hourtin, la lagune de Contaut promet à quiconque la découvre un ascenseur émotionnel. Sur une superficie de 8 hectares, cette zone humide s’impose comme le royaume protégé et protecteur d’une faune diverse et variée. Ici, rapaces, hérons, oiseaux rares, couleuvres vipérines, tortues lézards ocellés, chauves-souris, belettes ou encore cerfs évoluent en toute quiétude, dans un environnement majestueux.

La végétation sait se faire remarquer, entre osmondes royales (fougères géantes), bruyères cendrées, chênes pédonculés ou verts, phragmites, Lobélie de Dortmann (espèce protégée), houx…

La lagune de Contout correspond au phénomène qui s’est développé sur le littoral aquitain il y a quelques milliers d’années : les retenus d’eau d’arrière-dunes. Les dunes ont progressivement bouché les exutoires des cours d’eau se jetant dans l’océan, formant ainsi un écosystème unique.

S’agissant d’une lagune, le milieu se veut tourbeux, fermé et humide, ce qui contribue d’ailleurs à sa singularité et à sa beauté.

Mais point besoin de s’équiper de longues bottes ou de tout autre accessoire pour s’imprégner de la magie des lieux. Grâce aux travaux réalisés par les institutions concernées (Département Région, ONF…), la lagune est « le premier Espace naturel sensible de la Gironde aménagé pour accueillir tous les publics, notamment en situation de handicap » nous informe le journal Sud-Ouest.

Un circuit pédestre a été tracé et balisé sur un 1 km, jalonné de panneaux d’information pour mieux appréhender l’écosystème. Le public peut même enjamber le marais grâce à un longue passerelle en bois.

Des visites guidées avec un naturaliste sont régulièrement proposées… et entièrement gratuites !

Pratique :

Ouverture toute l’année.
Adresse : Lieu-dit Contaut – 33990 HOURTIN
Tél. 05 56 03 21 01 (Médoc Atlantique Tourisme)
Tarifs : Gratuit
Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Lagune de Contaut
Crédit photo: Gironde Tourisme

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Quelles sont les plages labellisées Pavillon Bleu dans le Sud-Ouest ?

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Quelles sont les plages labellisées Pavillon Bleu dans le Sud-Ouest ?


Comme chaque année, l’association Teragir décerne son célèbre label Pavillon Bleu, qui récompense les plages et les ports de plaisance engagés dans la préservation de l’environnement. Petit état des lieux dans le Sud-Ouest.

plages de Biarritz
A Biarritz, on peut se baigner en toute quiétude – Crédit photo : NRay91

Un écolabel international

Le label Pavillon Bleu est décerné chaque année aux plages et aux ports de plaisance qui mettent en œuvre une politique de développement touristique durable et respectueuse de l’environnement. Créé en France en 1985 sous l’égide de l’association Teragir, il est aujourd’hui présent dans 52 pays, avec plus de 4 000 plages et 700 ports labellisés dans le monde.

Le Pavillon Bleu repose sur des critères exigeants et évolutifs, articulés autour de neuf grands domaines : la qualité de l’eau et l’assainissement, la biodiversité, la gestion du milieu naturel, la sécurité, la gestion des déchets, l’éducation au développement durable, l’accessibilité, l’équipement et les services, la sobriété, ainsi que l’information aux usagers.

Pour les plages, cela implique notamment une qualité de l’eau de baignade « excellente » selon la directive européenne, au moins cinq contrôles par saison, la présence de points d’eau potable, la collecte sélective d’au moins trois types de déchets, et des actions d’éducation à l’environnement.

Le label garantit aux touristes et aux plaisanciers de profiter des plages et des ports tout en limitant l’impact de leurs activités sur l’environnement.

Cette année, 492 sites littoraux et continentaux ont été labellisés en France, contre 505 l’an passé.

Les sites labellisés dans le Sud-Ouest

Cinquante plages et trois ports de plaisance ont décroché le célèbre pavillon en 2025 sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Et dans le Sud-Ouest plus précisément ?

Dordogne (4 plages) :
Carsac de Gurson : Plage du Lac de Gurson
La Jemaye-Ponteyraud : Plage du Grand Étang
Saint-Estèphe : Plage du Grand Étang
Tamniès : Étang de Loisirs de Tamniès

Gironde (8 plages) :
Bordeaux : Plage du lac
Grayan et l’Hôpital : Le Gurp, Plage de dépée (Euronat)
Le Verdon-sur-Mer : Plage de la Chambrette (Estuaire), Plage océanne de Saint-Nicolas
Soulac-sur-Mer L’Amélie : Plage Centrale, Plage des Naïades

Landes (2 plages) :
Bussière-Galant : Espace Hermeline
Saint Hilaire les Places : Lac de plaisance

Pyrénées-Atlantiques (21 plages) :
Anglet : Petite Chambre d’Amour, Les sables d’or, Marinella, Les Corsaires, La Madrague, L’Océan, Les cavaliers, La Barre
Biarritz : Milady, Marbella, Côte des basques, Port Vieux, Grande Plage, Miramar
Bidart Ilbarritz :  Pavillon Royal, Erretegia, Bidart centre, Parlementia
Hendaye Grande plage: Plage des deux jumeaux

En tout, 35 plages toutes belles et parfaitement respectueuses de leur environnement attendent les vacanciers.

paquebot Bordeaux

Paquebots à Bordeaux : entre essor touristique, débat écologique et saturation urbaine

Paquebots à Bordeaux : entre essor touristique, débat écologique et saturation urbaine


Bordeaux s’apprête à vivre une saison record en 2025 avec 49 escales de paquebots prévues en centre-ville, un chiffre en hausse constante ces dernières années. Cette effervescence témoigne de l’attractivité croissante de la ville, mais soulève aussi des interrogations sur la capacité d’accueil et l’impact de ces géants des mers sur la vie locale et l’environnement.

Un paquebot passe sous le pont Chaban-Delmas – Crédit photo : Bernard Gaillard

Un afflux de navires et de visiteurs

Chaque escale de paquebot transforme le port de la Lune en vitrine internationale : des milliers de passagers débarquent, générant d’importantes retombées économiques, notamment pour le commerce, l’hôtellerie et la restauration. En 2023, près de 60 000 passagers ont fait escale à Bordeaux, avec des dépenses estimées à 3,2 millions d’euros pour les commerces de la ville (hors excursions).

Pour le seul mois de mai de cette année, 13 escales sont prévues, d’une durée ne dépassant pas les deux jours. Parmi les bateaux attendus, l’Oceania Vista ne devrait pas passer inaperçu avec ses 198 mètres de long et ses 32 mètres de large, capable d’embarquer 1 200 passagers.  En tout, 49 escales devraient être organisées en 2025, contre 40 en 2023 et 46 en 2024.

Mais cette manne touristique a un revers : la levée du pont Chaban-Delmas, indispensable au passage des navires, entraîne plus de 80 coupures de circulation entre avril et octobre, perturbant la mobilité urbaine. Les Bordelais voient aussi leur panorama urbain ponctuellement masqué par ces mastodontes, relançant chaque année le débat sur l’équilibre entre accueil touristique et qualité de vie.

Les Bordelais partagés sur la question

Selon une consultation récente, 53 % des participants sont favorables au déplacement des paquebots hors du centre-ville, tandis que 42 % s’y opposent. Cette division reflète deux préoccupations majeures : l’impact environnemental et urbain d’un côté, et les retombées économiques de l’autre.

Une part croissante des habitants considère les paquebots comme une nuisance : 14 % en 2021, puis 25 % en 2023 selon l’Office de tourisme. Certains dénoncent la pollution, les coupures de circulation lors des manœuvres, et l’aspect visuel de ces « monstres des mers », jugés insupportables par certains riverains. D’autres, au contraire, apprécient le spectacle des navires à quai et rappellent le rôle historique du port dans l’identité bordelaise.

Beaucoup se souviennent de l’incident survenu en 2023, lorsqu’un paquebot avait généré une forte vague dans l’estuaire, endommageant une habitation de Saint-Louis-de-Montferrand. Une telle situation de devrait pas se reproduire, selon les services du Port de Bordeaux, qui veillent désormais à la vitesse d’arrivée des énormes embarcations.

Un impact environnemental limité mais surveillé

La question de la pollution générée par les paquebots revient régulièrement dans l’actualité. Pourtant, les dernières études menées par Atmo Nouvelle-Aquitaine montrent que l’impact des paquebots sur la qualité de l’air à Bordeaux reste faible, bien moindre que celui du trafic routier ou du chauffage au bois. Les pics de pollution observés lors des escales sont ponctuels et inférieurs aux seuils réglementaires, et la tendance est même à la baisse grâce à l’électrification progressive des quais.

Toutefois, les niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines dépassent encore les recommandations de l’OMS sur certains points de mesure, signe que la vigilance reste de mise. La Ville de Bordeaux envisage d’ailleurs de déplacer d’ici 2030 les zones d’amarrage des croisières vers la rive droite, en aval du pont Chaban-Delmas, pour limiter la pollution en centre-ville et permettre le branchement électrique à quai.

Vers une régulation du nombre d’escales ?

Face à la saturation annoncée, la municipalité souhaite réduire le nombre de paquebots accueillis à Bordeaux à 40 par an. Ce projet, soutenu par des arguments écologiques et urbains, suscite néanmoins la réserve des acteurs économiques, qui rappellent le rôle stratégique de Bordeaux comme escale prisée des armateurs et l’importance des retombées pour la région.

La capitale régionale, victime de son succès, doit aujourd’hui trouver un équilibre entre dynamisme touristique, exigences environnementales et préservation de la qualité de vie de ses habitants. Le débat est loin d’être clos, mais la ville semble engagée sur la voie d’une régulation et d’une modernisation de ses infrastructures pour concilier tous les enjeux.

Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !

Qu’il fait bon admirer les étoiles dans les Landes de Gascogne !


Le Parc naturel régional des Landes de Gascogne vient d’obtenir le prestigieux label Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE).

parc des landes de gascogne
Un terrain d’observation privilégié – Crédit photo: Yohan Terraza / PNR

Sixième réserve labellisée en France

Ce n’est quand même pas rien. L’association internationale Dark Sky vient d’attribuer son label RICE au Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne. Ce label, attribué le 12 février 2025, fait de ce parc la 6e réserve de ce type en France et la 22e dans le monde, mais également la première située en plaine. Comme le rappelle le site officiel des parc nationaux, « un territoire labellisé RICE bénéficie d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle qui fait l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, éducatives, culturelles, touristiques ou dans un but de préservation de la nature. Chaque réserve comprend une zone centrale où la noirceur naturelle est préservée au maximum et une région périphérique où les élus, les individus et les entreprises reconnaissent l’importance du ciel étoilé et s’engagent à le protéger à long terme. » 

Le PNR des Landes de Gascogne rejoint donc les cinq réserves labellisées en France :

Pic du Midi de Bigorre (2013)

  • Première RICE en France et en Europe.
  • Située dans les Hautes-Pyrénées, elle s’étend sur 3 000 km² et est cogérée par le Parc national des Pyrénées, l’établissement du Pic du Midi, et le syndicat départemental d’énergie des Hautes-Pyrénées.

Parc national des Cévennes (2018)

  • Plus vaste RICE d’Europe avec une superficie de 3 560 km².
  • Reconnu pour la qualité exceptionnelle de son ciel, comparable à celui du désert d’Atacama.

Alpes Azur Mercantour (2019)

  • S’étend sur 2 300 km² et regroupe 74 communes au croisement de l’arc méditerranéen et alpin.
  • Créée à l’initiative du Parc national du Mercantour et du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.

Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (2021)

  • Zone rurale préservée avec une faible pollution lumineuse, idéale pour l’observation astronomique.

Parc naturel régional du Vercors (2023)

  • Comprend les trois quarts sud du parc, avec des zones particulièrement sombres permettant d’observer jusqu’à 3 000 étoiles à l’œil nu.

Une nouvelle opportunité pour les astronomes amateurs

La zone cœur de la RICE s’étend sur 945 km² et se situe au cœur des Landes de Gascogne, au plus haut de ce vaste plateau sableux (soit à 145 m), à la tête de 3 bassins versants : la Leyre, la Midouze et le Ciron. La qualité du ciel nocturne du coeur de la RICE mesurée s’élève en moyenne à 21,2 mag/arcsec², avec des valeurs optimales à 21,9 mag/arsec². La zone périphérique qui protège cette zone cœur, concerne quant à elle 3 818km². Les lieux permettent une observation exceptionnelle. Jusqu’à 4 000 étoiles sont visibles à l’œil nu dans cette zone, un phénomène rare dans un monde où plus d’un tiers de la population ne peut plus admirer la Voie Lactée à cause de la pollution lumineuse.

Depuis plusieurs années, le parc a mis en place différentes initiatives pour diminuer l’impact de l’éclairage artificiel :

  • Adoption d’un éclairage public plus respectueux (par exemple, passage aux LED et extinction nocturne entre 1 heure et 5 heures dans certaines communes).
  • Sensibilisation des habitants et des élus locaux sur les bienfaits d’un ciel sombre pour la biodiversité (oiseaux migrateurs, insectes) et la santé humaine.

Le label RICE met en avant non seulement l’importance de préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi les bénéfices éducatifs, culturels et touristiques qu’un ciel étoilé peut offrir. Cette reconnaissance pourrait également servir de modèle pour d’autres territoires qui souhaitent s’engager dans une démarche similaire.

Cette labellisation est une fierté collective pour les Landes de Gascogne et un atout majeur pour reconnecter les habitants et visiteurs avec un ciel nocturne préservé.

Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?

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Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?


Pas moins de 400 bastides agrémentent les paysages du Sud-Ouest. Elles forment un patrimoine architectural et historique unique en Europe.

Bastide de Domme en Dordogne
La bastide de Domme, en Dordogne – Crédit photo : Ghezoart – CC BY-SA 3.0

Qu’est-ce qu’une bastide, au juste ?

Le mot « bastide » est tiré du latin médiéval « bastida », que l’on peut interpréter comme « ville neuve ». Pour l’historien Alcide Curie-Seimbres (1815-1885), « les bastides furent toutes fondées a novo, d’un seul jet, à une date précise, sur un plan préconçu, généralement uniforme, et cela dans la période d’une centaine d’années (1250-1350). » Construites entre la fin de la croisade des Albigeois et le début de la guerre de Cent Ans, ces petites villes répondent à des critères précis :

  • Un plan urbain régulier, souvent en damier ou en grille, avec des rues se coupant à angle droit. Ce plan facilitait la défense et l’organisation de la ville.
  • Une place centrale carrée ou rectangulaire, entourée d’arcades (cornières). La place servait de lieu de marché, de rassemblement et de centre administratif.
  • Une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer. Des privilèges et des exemptions fiscales s’appliquaient aux nouveaux habitants pour les attirer. La charte définissait également les droits et les devoirs de la population.
  • Des fortifications dans la plupart des cas. Les portes d’entrée étaient surveillées.
  • Une église et parfois un château ou une maison forte étaient construits à proximité de la place centrale, symbolisant le pouvoir religieux et seigneurial.

Les bastides ont été fondées par des autorités féodales, parfois par le roi de France ou d’Angleterre, dans le contexte des guerres et des conflits territoriaux de l’époque. Elles répondaient à plusieurs préoccupations :

Affirmer le contrôle sur des zones disputées entre les Capétiens et les Plantagenêts.

Dynamiser les territoires et l’économie locale en développant des centres de commerce et d’artisanat.

Regrouper et protéger la population rurale. Celle-ci cultivait les terres environnantes, contribuant à l’autosuffisance alimentaire de la communauté.

Quelques bastides remarquables, parmi tant d’autres

Les bastides sont des témoins précieux de l’architecture médiévale et de l’urbanisme du Moyen Âge. Elles offrent un aperçu des techniques de construction et des modes de vie de l’époque.

Ces petites villes fortifiées attirent de nombreux visiteurs intéressés par l’histoire et l’architecture et représentent souvent des étapes incontournables des circuits touristiques dans le Sud-Ouest de la France.

Parmi les bastides les plus célèbres de la région, nous pouvons citer :

Monpazier (Dordogne) : Considérée comme le « modèle théorisé des bastides » selon l’architecte Viollet-le-Duc, elle est l’une des mieux conservées du Sud-Ouest.

Domme (Dordogne) : Établie en 1281, cette bastide est remarquable pour sa forme atypique qui s’adapte à la topographie du site plutôt que de suivre le plan rectangulaire habituel. La vue qu’elle offre de la vallée de la Dordogne est impressionnante.

Monflanquin (Lot-et-Garonne) : Bâtie en 1252, la bastide est connue pour sa place aux arcades et la Maison dite du Prince Noir. Classée parmi les plus beaux villages de France, elle offre une silhouette pittoresque sur une colline, avec une vue panoramique sur les paysages environnants.

Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : Fondée en 1253 par Alphonse de Poitiers, Villeneuve-sur-Lot est une bastide bien préservée avec son plan en damier et ses fortifications.

Villeréal (Lot-et-Garonne) : Avec ses belles maisons à pans de bois, ses rues en damier joliment fleuries et sa halle centrale classée, cette bastide est particulièrement photogénique.

La halle à étage de Villeréal - Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne
La halle à étage de Villeréal – Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne

Cadillac (Gironde) : La cité a conservé son plan régulier et deux portes de son enceinte fortifiée.

Sauvette-de-Guyenne (Gironde) : Elle est la seule des huit bastides girondines à avoir conservé ses quatre portes fortifiées d’origine. La porte Saubotte, la mieux conservée, mesure 17 mètres de haut et possède deux salles de garde.

parc bordelais

Parc Bordelais : oublier la ville

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Parc Bordelais : oublier la ville


Inauguré en 1888, le plus grand parc de Bordeaux continue de répondre à sa vocation première : donner une campagne à ceux qui n’en ont pas.

Temps de lecture : 7 mn

Un peu de quiétude et de vert – Crédit photo : FranceSudOuest

La générosité de Camille Godard

Finalement, les 28 hectares de parcelles agricoles, de forêts et de vignes auraient pu disparaître au profit de l’expansion urbaine en cette seconde partie du 19e siècle. À l’Ouest de Bordeaux, la commune de Caudéran (devenu en 1965 un quartier de la capitale girondine) ne cesse de se développer autour du bourg de Saint-Amand. Les riches négociants apprécient le lieu, situé non loin des Chartrons, et y construisent de somptueuses maisons.

En 1864, Frank Cutler, un négociant britannique installé en France, a la bonne idée d’acheter la petite trentaine d’hectares de terres pour y installer un parc et un jardin d’acclimatation. Malgré le soutien de quelques actionnaires regroupés en société anonyme, son projet échoue.

Pour autant, l’ambition de proposer un vaste espace vert aux Bordelais ne s’éteint pas grâce au legs de Camille Godard (1823-1881) à la Ville de Bordeaux. Fils d’une riche famille de négociants en vin et Cognac, propriétaire du prestigieux château Kirwan, réputé humaniste et esthète, Camille Godard lègue toute sa fortune à la commune, aux conditions suivantes : « Faires des créations utiles et profitables pour un grand nombre avec la création de squares, de jardins, de promenades… Et pour commencer, que la Ville crée une école de jardiniers pour les cultures maraîchères, fruitières, pour l’arboriculture et la culture florale. »

La municipalité se porte acquéreuse des 28 hectares en 1882 et respecte la volonté de son généreux mécène. À la fin du 19e siècle, les politiques publiques entament un « mouvement hygiéniste », comme l’explique l’architecte Michel Pétuaud-Létang, cité par Sud-Ouest. « Alors que les villes devenaient de plus en plus insalubres, les espaces verts étaient vus comme la solution pour purifier l’air. »

Trois ans de travaux

C’est aux architectes-paysagistes Denis et Eugène Bühler qu’est confiée la lourde mission de transformer cette vaste superficie en parc d’agrément. Les deux frères jouissent d’une excellente réputation nationale grâce à leurs projets antérieurs, notamment le parc de la Tête d’Or à Lyon et le parc du Thabor à Rennes.

Les travaux débutent en 1885 et se poursuivent jusqu’en 1888. Au départ, les Bühler souhaitent « réunir les spécimens remarquables de la flore et la faune des divers pays du monde », mais y renoncent au regard du coût trop élevé de l’entretien.

Ils doivent aussi prendre en considération les vœux exprimés par Camille Godard, qui voulait que soient plantés des magnolias, des noyers d’Amérique, des cyprès chauves de Louisiane et même des séquoias. Ces espèces végétales avaient été introduites dans la région par le botaniste bordelais Toussaint-Yves Catros au début du siècle.

Les frères Bühler orientent donc leur projet vers un parc plus traditionnel et s’inspirent en partie des parcs parisiens. Ils tracent un axe principal, surnommé le « baladoir », qui permet de rejoindre les espaces boisés, dont certains composés d’arbres antérieurs à la création du parc ou formés de chênaies. Ce sont aussi de multiples itinéraires de promenade plus étroits et discrets, qui renforcent l’impression champêtre.

La construction du plan d’eau, large de plus d’un hectare, ajoute au prestige des lieux. Les paysagistes se servent d’ailleurs des remblais issus du creusement pour créer des parties vallonnées, toujours dans le souci de reconstituer un environnement naturel et authentique. Le petit lac se prolonge d’une rivière que vient enjamber un pont à l’anglaise.

Vue sur le lac du Parc Bordelais, vers 1900.

Ce sont en fait différentes scènes végétales que les deux frères ont réussi à agencer autour du baladoir. « Des salles de verdures et des bosquets, un bois en étoile planté dans la tradition classique, des points de vue sur la rivière, le lac et la cascade » détaille le Comité des Parcs et Jardins de France sur son site Internet.

La campagne en ville

Afin de proposer une expérience nouvelle au public bordelais, Denis et Eugène Bühler ne lésinent sur aucun détail. Ils agencent une vaste aire de jeux pour les enfants, prévoient une largeur conséquente du baladoir (11 mètres) afin de permettre le passage des voitures à cheval, font bâtir un mini-zoo, installent des abris en toit de chaume pour se protéger de la pluie ou du soleil, veillent à la diversité des plantes et arbustes…

Le Parc Bordelais est officiellement inauguré le 28 avril 1888 par le Président de la République, Sadi Carnot, en compagnie du maire de Bordeaux, Alfred Daney.

La Ville dispose de son plus grand parc depuis près de 140 ans, véritable poumon vert au cœur d’un territoire aujourd’hui largement urbanisé. Les plus grands soins lui sont apportés, comme ce fut le cas en 1999, après le passage des tempêtes Lothar et Martin. Plus de 700 arbres ne résistent pas à la puissance des vents, semant la désolation dans le parc. La municipalité fait alors appel à la paysagiste Françoise Phiquepal pour réhabiliter le site. La spécialiste des jardins historiques redonne âme au Parc Bordelais en replantant les essences d’origine. Elle intervient à nouveau entre 2004 et 2006 pour réaménager l’endroit, en veillant à retrouver les grands espaces, libèrer l’eau stagnante du lac, déplacer les jeux d’enfants, installer un parc à chiens et tracer un chemin non goudronné tout autour du parc, aujourd’hui fréquenté par les joggers.

Et demain ?

Le parc fait valoir de nombreux arguments pour apaiser et retenir les visiteurs, comme la ravissante petite auberge où il fait bon siroter un verre en terrasse, le rucher-école chargé de mener des actions d’initiation à l’apiculture, la ferme abritant des espèces endémiques de la région, sans même parler de la faune, à l’instar des lapins, des écureuils (très nombreux), des canards et des oies à proximité du plan d’eau.

Pour leur part, les enfants profitent d’une petite piste dédiée aux voiturettes électriques, assistent aux spectacles de marionnettes du légendaire Guignol Guérin, jettent du pain aux canards ou se défoulent sur les aires de jeux à leur disposition.

La richesse botanique du parc et les soins permanents dont il fait l’objet lui valent le label « Jardin Remarquable » en 2011. La mairie de Bordeaux lui attribue le label « Famille Plus ».

Idéal pour le footing, le sentier forme une boucle de près de 2 km – Crédit photo: FranceSudOuest

Bref, le Parc Bordelais répond à sa vocation originelle d’offrir un peu de campagne aux citadins. Ce n’est pourtant pas suffisant pour l’association « Caudéran mon village », qui veut se montrer plus ambitieuse. Elle mène le combat pour que le site soit inscrit au titre des Monuments Historiques afin d’imposer un cadre pour toute modification, percevoir des subventions et attirer davantage de touristes. Pour argumenter son dossier, « l’association défend à la fois le parc en tant qu’œuvre, celle de l’architecte et paysagiste Eugène Bühler, mais aussi en tant que témoignage historique de l’esprit de philanthropie (un peu paternaliste) du 19e siècle » précise le journaliste Gwenaël Badets dans Sud-Ouest (04/09/2024).  

Force est de constater que les magnifiques grilles du parc, notamment celles de l’entrée située rue du Bocage, subissent les outrages du temps et de la rouille. Sans même évoquer les incivilités, toujours plus nombreuses.

En attendant, le parc Bordelais s’est imposé comme une destination incontournable pour la population urbaine, avec ce doux sentiment d’oublier la ville pendant quelques heures.

Pratique

Accès : Quartier Caudéran, à l’ouest de la ville. Accès par les barrières Saint-Médard et du Médoc. Plusieurs entrées: rue du Bocage, avenue Carnot, avenue d’Eysines, avenue Charles de Gaulle, rue Godard…
S’agissant des transports en commun (à privilégier, car les places de stationnement à proximité ne sont pas toujours évidentes), la station Courbet la ligne de tramway D et les lignes de bus G, 2, 23 desservent fort bien le parc.

Ouverture : Tous les jours et toute l’année. Ouverture à 7 heures. Fermeture à 18 heures du 1er novembre au 14 février, à 19 heures du 15 février au 31 mars et du 1er au 31 octobre, à 20 heures du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre, à 21 heures du 1er juin au 31 août.

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26ème Salon des Vins des Vignerons Indépendants – Bordeaux

26ème Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux 


 Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux

Le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est un événement annuel incontournable pour les amateurs de vin. Il se tient au Parc des Expositions de Bordeaux et attire environ 30 000 visiteurs chaque année. L’édition 2025 aura lieu du 14 au 16 mars.

Ce salon est l’occasion de déguster, d’acheter et de découvrir une large gamme de vins produits par des vignerons indépendants venant de toutes les régions viticoles de France, comme l’Alsace, la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon, la Provence-Corse, le Sud-Ouest, le Val de Loire et la Vallée du Rhône. Les visiteurs peuvent rencontrer directement les producteurs, qui sont tenus d’être présents en personne, ce qui permet des échanges conviviaux et authentiques.

Le salon propose également des initiations à la dégustation pour enrichir les connaissances des visiteurs. Un verre de dégustation est remis à l’entrée, permettant de voyager à travers les différents stands et de découvrir une variété de vins. Le tarif d’entrée est modeste, à 6€, ce qui inclut le verre de dégustation.

Pour faciliter l’accès, un fléchage est mis en place, et des services comme le prêt de chariots et une aire de retrait des vins sous surveillance sont disponibles. Des stands de restauration tenus par des producteurs sont également présents, offrant des produits du terroir.

En résumé, le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est une excellente occasion de découvrir et d’apprécier les meilleurs vins locaux dans une ambiance conviviale et directement auprès des producteurs.


Pratique


Quand ?

Du 14 au 16 mars 2025

14 mars : 10h à 20h
15 mars : 10h à 19h
16 mars : 10h à 18h

Où ?

Parc des Expositions
Cr Jules Ladoumegue
33300 Bordeaux Lac

Allo ?

Tél. : 05 56 00 66 00 (OT de Bordeaux)

Site ?

Web: www.vigneron-independant.com

Combien ?

Plein tarif : 6 euros

Tarif réduit: 3 euros

marais de bruges

Les marais de Bruges, un rempart vert face à l’urbanisation

Les marais de Bruges, un rempart vert face à l’urbanisation


La réserve naturelle nationale des Marais de Bruges représente un site précieux pour la biodiversité et la conservation des écosystèmes humides, à quelques encablures de Bordeaux.

Temps de lecture : 5 mn

Et pourtant, la ville est toute proche – Crédit photo : Waheb.K – Tripadvisor

Un soupçon d’historique

L’origine des marais remonte aux crues séculaires de la Garonne, ayant contribué à donner naissance à un écosystème de vastes zones humides en l’absence d’écoulement des eaux, due à l’accumulation des alluvions.

Il faut attendre le 15e siècle pour lancer les premières opérations d’assainissement et le 17e pour procéder à un assèchement partiel du territoire, rendu indispensable en raison des épidémies et des impératifs de culture maraîchère et d’élevage.

Au début du 20e siècle, le site se déploie encore sur quelque 3000 m², mais l’urbanisation frénétique lancée dans les années 60 (notamment la construction du lac de Bordeaux) rabote considérablement son périmètre. Le décret ministériel signé en 1983 interrompt cette invasion immobilière à travers la création d’une réserve nationale naturelle.
Aujourd’hui, les marais de Bruges s’étendent sur une superficie de 265 hectares, dont la gestion revient à la SEPANSO, la fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine.

Que d’eau, que d’eau !

Ici, c’est le royaume des marais, des bocages, des étangs, des prairies humides, des îlots inondables et des cours d’eau, que l’on appelle « jalles » dans le Médoc. Le sol se compose essentiellement de limons argileux et argilo-siliceux que la Garonne daigne déposer lors des épisodes de marées et de crues.

Les prairies humides et les bords de fossés constituent près de 75% de la surface totale du site, un écosystème propice à de nombreuses variétés de végétaux comme le roseau, l’iris des marais, le jonc, la cardère sauvage ou encore la massette à larges feuilles. Certaines plantes envahissantes, à l’instar de la jussie ou du myriophylle du Brésil, nécessitent un travail d’entretien permanent. Le but est de limiter les risques d’étouffement du reste de la végétation et les gênes à la navigation.

Les boisements sont bien sûr parfaitement adaptés à l’écosystème particulier des marais. On y trouve par exemple des saules, des frênes et des aulnes dans les zones humides, les chênes occupant quant à eux les parties plus élevées, aux abords des chemins.

Les buissons et arbustes forment de nombreuses haies, disséminées sur l’ensemble de la réserve.

La mise en place progressive de petites écluses vise à mieux réguler les niveaux d’eau et maîtriser davantage la gestion biologique.

Un havre de paix pour les animaux

Les oiseaux, amphibiens et autres mammifères profitent allègrement de la diversité des biotopes.

Si la réserve constitue une étape bienvenue pour les oiseaux migrateurs (oie cendrée, échasse blanche, balbuzard pêcheur…), elle accueille également des espèces nicheuses. De fait, la nidification se veut particulièrement importante dans les marais, qu’il s’agisse d’animaux migrateurs ou sédentaires. C’est particulièrement vrai pour la bécassine, le héron cendré, le pigeon ramier ou le milan noir.

Les marais offrent un environnement propice aux reptiles et amphibiens, à l’instar de la cistude d’Europe, du lézard vert ou de la grenouille agile. La couleuvre vipérine, hélas classée parmi les espèces « quasi-menacées », trouve ici un écosystème propre à sa survie, notamment grâce aux petits poissons des fossés qui constituent une part importante de son alimentation.

Crédit photo : Réserve Naturelle Nationale des Marais de Bruges

Les mammifères se partagent entre les animaux sauvages et ceux domestiqués, avant tout destinés à l’entretien du site.

Dans le premier cas, il convient de citer la population des ragondins, mais aussi la présence du vison d’Europe, toujours rare et toujours menacé de disparition. La faune se nourrit de bien d’autres espèces, parmi lesquelles les fouines, les putois, les renards, les lapins et même les genettes.

La proximité des axes routiers représente hélas un danger permanent pour ces animaux.

Les races domestiques interviennent essentiellement pour assurer l’entretien et donc à la sauvegarde du milieu. C’est à ce titre qu’ont été choisis les vaches Casta et les poneys landais. L’élevage extensif de ces animaux, eux aussi menacés, est maintenu. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des poulains courir auprès du troupeau.

La visite s’impose

Il suffit de lire le rapport d’activité annuel de la réserve des marais de Bruges pour s’en convaincre : le site fait l’objet d’un travail important et permanent tout au long de l’année. Les quatre techniciens de la SEPANSO assurent différents types de mission : la surveillance des lieux, l’entretien, la gestion du bétail, l’inventaire méticuleux de toutes les espèces animales, l’accueil du public, l’organisation des animations…

Cette implication contribue à la préservation du lieu, qui mérite amplement une visite (gratuite !). Les marais promettent un vrai dépaysement à quelques kilomètres de Bordeaux. Le sentier, long de 2,4 km, est jalonné de trois observatoires, où le public s’imprègne de l’esprit de la réserve. On trouve également sur place des panneaux d’information et des aquarelles consacrées aux détails anatomiques des animaux. Chaque dimanche après-midi, l’un des techniciens propose même une incitation à la reconnaissance des espèces observables.

Tous calculs faits, la réserve naturelle profite aujourd’hui d’une superficie équivalente à 360 terrains de football. A ce titre, les supporters des Girondins qui viennent encourager leur équipe au stade Matmut Atlantique ne se doutent peut-être pas qu’à quelques centaines de mètres survit un univers naturel d’une extraordinaire richesse, que viennent composer plus de 3000 espèces végétales et animales.

Pratique

Adresse et contact : Le Baron, 33520 BRUGES – Tél. 05 56 57 09 89 – Web : www.sepanso.orgFacebook
Accès : Sortie 6 de la rocade bordelaise, suivre la D210 jusqu’au panneau annonçant l’entrée de la réserve. Petit parking. La visite commence sitôt après avoir franchi la voie ferrée, en face.
Ouverture : Toute l’année, du lundi au mercredi et du samedi au dimanche de 10h à 18h. Fermeture hebdomadaire le jeudi et vendredi. Des animations sont organisées tout au long de l’année.

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La dune du Pilat au plus bas depuis 15 ans

La dune du Pilat au plus bas depuis 15 ans


L’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA) vient de publier son étude, qui permet de suivre chaque année les évolutions de la morphologie et des mensurations de la dune.

La dune ne cesse de grignoter la forêt – Crédit photo: : Lena Glockner – Flickr

De moins en moins haute

Il aura fallu une journée entière aux trois agents de l’OCNA pour arpenter, le 30 mai 2024, la Dame blanche avant d’en tirer des relevés topographiques précis, comme ils le font chaque année depuis 2009.En 2024, la célèbre dune culmine précisément à 101 mètres, soit 2,60 mètres de moins qu’au printemps 2023.

Selon l’Observatoire, deux raisons principales expliquent ce phénomène, qui s’inscrit sur le long terme :

  • L’action marine (les vagues) qui provoque l’érosion ou l’accrétion du trait de côte (soit l’espace de jonction entre la terre et la mer) ;
  • L’action éolienne (le vent) qui sous l’effet des vents dominants (d’Ouest) entraîne l’avancée ou la migration dunaire (la Dune se déplace vers la forêt).

Cette perte de hauteur a été constatée sur la partie centrale du site. L’altitude de la dune est la plus basse mesurée depuis le début des mesures. Les agents notent ainsi une perte d’altitude de 6,9 mètres entre 2009 et 2024, ce qui commence à faire beaucoup.

Source: ONCA

Un hiver 2023-2024 particulièrement défavorable

Si les hivers des dix dernières années se sont révélées assez doux, ce ne fut pas le cas l’année dernière, selon l’OCNA : « Quatre tempêtes se sont succédé entre la mi-octobre et le début de novembre 2023. Elles ont entraîné de fortes érosions des plages et des dommages significatifs sur les cordons dunaires. Parmi ces événements, la tempête Karlotta les 10 et 11 février 2024 s’est avérée particulièrement impactante. Survenue en concomitance avec des coefficients de marée élevés, elle s’impose comme la tempête la plus marquante de l’hiver 2023-2024 en termes d’érosion marine. L’analyse des données concernant le vent, la hauteur des vagues et le flux d’énergie des vagues classe l’hiver 2023-2024 au troisième rang des hivers les plus intenses enregistrés en Nouvelle-Aquitaine depuis 2008-2009, derrière les hivers 2013-2014 et 2019-2020. »

Déplacement et érosion

Les conditions météo-marines persistantes poussent chaque année la dune un peu plus vers la forêt, contribuant à son étalement. Cette mobilité s’est traduite en 2024 par un déplacement du point culminant de 230 mètres en direction du Sud-Ouest et, justement, ce « rabotage » de 2,60 mètres au sommet de la dune.

Sur sa partie Nord, l’érosion devient de plus en plus insistante, synonyme d’un recul moyen du trait de côte de 4 mètres chaque année, une distance importante.

Même la partie centrale, relativement stable ces dix dernières années, souffre aujourd’hui du recul global de la dune.

Inexorablement, la dame blanche avale la forêt de pins qui la borde sur son flanc Est, se rapprochant davantage des campings et des sentiers, alors que le vent et la force des vagues la fragilisent sur son versant maritime. Si la dune s’est toujours déplacée, le dérèglement climatique, synonyme de vents impétueux et de fortes tempêtes, pourrait accélérer son évolution à un rythme sans cesse plus rapide.

Jumping international de Bordeaux

Jumping international de Bordeaux


Le Jumping International de Bordeaux revient du 6 au 9 février 2025 avec quatre jours de compétition, de sport de haut niveau et l’élite mondiale des cavaliers.

Pendant 4 jours, en journée et le soir, ce grand rendez-vous met le sport en haut de l’affiche et proposera le meilleur des trois disciplines : le saut d’obstacles, le concours complet via le cross indoor et une plus traditionnelle, mais tout autant sportive l’attelage, avec les meilleurs cavaliers du circuit international.

Mais le Jumping c’est aussi chaque année un spectacle inédit en ouverture : le jeudi 6 février la compétition côtoiera des moments équestres de pure magie avec une grande soirée-spectacle, mettant à l’honneur deux grands noms de l’art équestre : Frédéric Pignon et Magali Delgado. Leur création, Sueño, entraînera le public dans un voyage émotionnel, où la relation entre l’homme et le cheval atteint des sommets de grâce et d’harmonie.

En deuxième partie de soirée, le spectacle continue avec la Battle de dressage, show sportif qui revisite la discipline olympique du dressage.

Programme complet de la manifestation


Pratique


Quand ?

Du 6 au 9 février 2025

Où ?

Parc des Expositions de Bordeaux
Boulevard du Parc des Expositions
33520 BRUGES

Allo ?

Bordeaux Events And More – BEAM
Tél. : 05 56 11 99 00
Mail: contact@beam.fr
Web: www.jumping-bordeaux.com

Combien ?

A partir de 15 € la journée.