Le phare de Cordouan inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
Inauguré en 1611, le célèbre phare guide les navires à l’entrée de l’estuaire de la Gironde depuis plus de 400 ans.
Olivier Sorondo – 27 juillet 2021 – Dernière MAJ : le 27 juillet 2021 à 22 h 04 min
Le roi des phares, dans toute sa majesté. Crédit photo: Polodup – Own work – CC BY-SA 4.0
Un projet voulu par le roi Henri III
Sécuriser la voie maritime vers Bordeaux, cité commerciale et port de premier plan, s’avère rapidement indispensable. Ainsi, dès le 14e siècle, le prince d’Aquitaine ordonne la construction sur l’île de Corduan d’une tour à feu.
Trois siècles plus tard, le bâtiment tombe en ruine et les naufrages de bateaux se multiplient. Henri III charge donc l’architecte Louis de Foix de concevoir, en lieu et place, une tour impressionnante, symbole du pouvoir royal.
Hélas, la difficulté du chantier, le coût des travaux et les guerres de religion retardent l’érection du phare. Le projet est cependant maintenu par Henri IV.
En 1611, près de 30 ans après le début des travaux, le phare de Cordouan est enfin inauguré. Sa hauteur s’établit à 37 mètres.
En 1780, une nouvelle vague de travaux est lancée, permettant de surélever l’édifice d’une vingtaine de mètres afin d’offrir une meilleure visibilité aux marins.
Le phare de Cordouan avant et après son élévation.
La reconnaissance mondiale de l’UNESCO
Espérée depuis déjà quelques années, l’inscription du phare de Cordouan au patrimoine de l’UNESCO est finalement intervenue le 24 juillet dernier.
Créée en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’UNESCO suit la mission d’instaurer la paix dans le monde par l’éducation, la science et la culture. En 2020, plus d’un millier de sites est inscrit au titre du patrimoine mondial, dont 45 en France.
« Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir » indique d’ailleurs l’UNESCO.
Le dossier de candidature soumis à l’organisation internationale a fait valoir la prouesse architecturale du phare, bâti dans un périmètre marin difficile, mais pourtant doté d’une grande beauté, digne des anciennes merveilles du monde.
La ministre de la Mer a salué dans un communiqué « une victoire pour le patrimoine maritime français. Mais elle implique une grande responsabilité, celle de continuer à préserver ce site exceptionnel pour les générations futures (…) Après avoir guidé des milliers de marins et leurs embarcations, ce phare continue de symboliser le génie français et possède une place à part dans notre patrimoine maritime national. »
Un sursaut touristique attendu
Toujours en activité, le phare de Cordouan reçoit chaque année près de 25 000 visiteurs, qui croisent les deux gardiens chargés de l’entretien des lieux, mais aussi de l’accueil du public.
La barge de débarquement des touristes pour le phare de Cordouan en manœuvre sur le plateau à marée basse – Crédit photo: AYE R – Own work – CC BY-SA 4.0
L’inscription du site au patrimoine mondial de l’UNESCO contribuera sans doute à augmenter la fréquentation et donc le budget dédié à son fonctionnement. Car si la reconnaissance du phare promet de belles perspectives touristiques, elle ne s’accompagne d’aucune subvention ni d’aucun avantage. En revanche, l’environnement reste préservé (pas d’éolienne à proximité, par exemple) et le phare profite d’une politique de conservation constante. La dernière vague de travaux vient d’ailleurs de se terminer.
Surnommé le « Versailles de la mer » ou le « roi des phares », le magnifique édifice de Cordouan promet d’imposer encore longtemps son impressionnante architecture à tous ceux qui l’approchent.
Le département est riche d’opportunités de découvertes et de loisirs. Quelques idées de sorties, parmi tant d’autres.
Olivier Sorondo 12 juillet 2021 – Dernière MAJ : le 28 juillet 2022 à 15 h 31 min
Crédit photo : Comité Départemental du Tourisme de Lot-et-Garonne
Bastide de Villeréal
Terre de bastides, le Lot-et-Garonne promet un voyage à travers le temps qui se fige au Moyen-Âge. Ces villes nouvelles, édifiées en quelques années tout au long du 13e siècle, bénéficient d’une fortification. Les rues y sont agencées en angle droit et composent des îlots. La place centrale constitue le cœur de vie de la cité, où se déroule le marché.
Villeréal figure parmi les plus belles bastides du Sud-Ouest. La ville a été parfaitement conservée depuis sa construction en 1267 sous l’impulsion d’Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis.
Les maisons médiévales à colombage ou à encorbellement attirent le regard et provoquent l’admiration, tout comme les jardins clos à l’ancienne.
L’église Notre-Dame dévoile une architecture défensive, comme le montrent les meurtrières, les deux tours et le chemin de ronde. Elle devait en effet servir de dernier refuge aux habitants en cas d’attaque.
La halle se veut exceptionnelle, notamment grâce à son étage en torchis, réservé aux notables.
C’est un véritable retour vers le passé, authentique et puissant, que propose Villeréal à ses visiteurs. La cité figure parmi les plus beaux villages de France depuis 2018.
Tél. 05 53 36 09 65 (office de tourisme Cœur de Bastides)
Magnifique maison sur cornières – Crédit photo: Par MOSSOT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11437883
Base de Loisirs du Lac de Clarens
L’été est particulièrement chaud en Lot-et-Garonne, justifiant une pause rafraîchissante. Certes, les piscines municipales sont nombreuses et variées, mais le plaisir de la baignade sera plus fort au lac de Clarens.
D’abord, le lac profite de ravissantes plages de sable blanc, dont deux sont surveillées. Ensuite, la pinède offre des zones ombragées, où il fait bon pique-niquer et se détendre à l’abri du soleil. Enfin, les activités proposées sont nombreuses et variées : pédalo, stand-up paddle, canoë, flyboard, accrobranche, parc aqualudique, parcours d’orientation, sentier de randonnée…
Bref, largement de quoi y passer la journée. Des bars et des commerces de restauration sont à la disposition du public.
Adresse : Route de Mont-de-Marsan – 47700 CASTELJALOUX Tél. 05 53 93 48 00 Tarifs : 2,50 € de mi-juin à fin août – Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans Accessible aux personnes à mobilité réduite.
Une journée à la plage ? Oh oui ! – Crédit photo: Comité départemental du tourisme du Lot-et-Garonne
Œnotourisme en Marmandais
Injustement méconnues, les Côtes du Marmandais révèlent pourtant une grande diversité de profils de vins. Nés de savants assemblages, ils ont permis de sauver et de pérenniser l’abouriou, un cépage endémique, qui apporte tout son fruité et une vraie pointe d’originalité.
Le vignoble du Marmandais, installé sur les deux rives de la Garonne, entre Guyenne et Gascogne, se veut modeste (1350 hectares), presque intime. Il n’en demeure pas moins que la centaine de vignerons chérit sa production, d’ailleurs récompensée par l’AOC en 1990.
Il peut donc s’avérer très intéressant de partir à la découverte de ce terroir, en toute proximité de ceux qui le font vivre.
La Cave du Marmandais propose quotidiennement des visites de caves et des escapades dans le vignoble, à bord d’un combi Volkswagen dans son jus.
Si la dégustation du divin breuvage vous séduit, les boutiques de Beaupuy et de Cocumont vous ouvrent grand leur porte pour prolonger le plaisir.
Adresse : La Cure – 47250 COCUMONT Tél : 05 53 94 19 01 Web : https://cave-du-marmandais.fr/visitez/ Tarifs: 7 € par personne, gratuit pour les moins de 16 ans
Un p’tit combi Volkswagen pour partir à la découverte du vignoble et de ses vignerons – Crédit photo: Cave du Marmandais
Réserve naturelle de l’étang de la Mazière
Classé réserve naturelle nationale, l’étang de la Mazière se situe non loin du village de Villeton et à un jet de pierre de la Garonne.
Sur une superficie de 102 hectares, la réserve propose une vraie diversité de milieux, que viennent composer les prairies humides et sèches, les mares temporaires ou permanentes, l’étang, les roselières et les gravières.
Cet environnement est bien sûr propice au développement d’une faune diverse et variée : milan noir, loriot d’Europe, rousserole effarvatte, grenouille agile, cistude d’Europe… Depuis 1985, les inventaires naturalistes ont permis d’identifier 50 espèces de mammifères, 244 espèces d’oiseaux, 13 espèces de poissons ou encore 356 espèces de plantes. C’est pas rien.
Le site donne aussi à voir une ferme typique du Marmandais entièrement restaurée, un séchoir à tabac, un four à pain et un pigeonnier.
Enfin, un espace muséographique situé au premier étage de la maison de la réserve permet d’approfondir ses connaissances sur la réserve naturelle.
Adresse : Maison de la Réserve – Petite Mazière – 47400 VILLETON Tél. 05 53 88 02 57 Web : www.sepanlog.org/reserve-naturelle-de-la-maziere Visites organisées mensuellement – Se renseigner auprès de la Maison RNN Tarifs : 7 € pour les adultes et 5 € pour les enfants.
L’entrée du jardin d’Eden ? – Crédit photo: Sepanso
Chemin de fer touristique du pays de l’Albret
Et pourquoi ne pas emprunter un petit train brinquebalant à travers des paysages magnifiques ? Ça tombe bien, l’association du Chemin de fer touristique du pays de l’Albret propose un itinéraire enchanté entre Nérac et Mézin.
Le petit tronçon de ligne, long de 13 km, est une portion de l’ancienne ligne qui reliait les gares de Nérac et de Mont-de-Marsan, achevée en 1889.
Le voyage s’entend bien sûr aller et retour (c’est mieux, mais l’aller simple est possible) et il faut compter environ 2 heures de balade à travers champs, exploitations agricoles, coteaux et sous-bois. On ne parle même pas du long tunnel de 1,5 km qui promet quelques sensations et un peu de fraîcheur en plein cœur de l’été.
Les voitures du train, de type « baladeuses », sont semi-ouvertes et permettent de s’imprégner encore plus de la nature environnante.
Adresse : Gare de Nérac – 14 avenue du 19 mars 1962 – 47600 NÉRAC Tél : 06 98 16 55 33 Web : https://chemin-de-fer-touristique-du-pays-de-l-albret.blog4ever.com/ Tarifs : 14 € pour les adultes, 10 € pour les enfants (4 à 12 ans) et gratuit pour les tout-petits. Il est fortement recommandé de réserver.
Terra Aventura, du géocoaching ludique pour découvrir la région
Depuis une dizaine d’années, le Comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, appuyé par les structures départementales, organise une vaste chasse aux trésors à travers 400 parcours.
Olivier Sorondo – 24 avril 2021 – Dernière MAJ : le 24 avril 2021 à 16 h 18 min
En forêt, en montagne, sur les bords de mer, dans les villages… Une seule mission: trouver le QR code – Crédit photo: Terra Aventura
Les Poï’z sont vos amis
Autant se l’avouer : la chasse aux trésors excite les enfants et amusent les parents. En Nouvelle-Aquitaine, ce postulat a permis de lancer le concept Terra Aventura en 2011.
Terra Aventura s’inspire du géocoaching pour proposer au public de nombreuses balades au gré des 400 parcours disséminés en Nouvelle-Aquitaine.
Muni d’un smartphone et de l’application gratuite, chacun est invité à résoudre les nombreuses énigmes et à retrouver les indices, tout le long d’un chemin de quelques kilomètres. Tout QR code trouvé doit être scanné, c’est une étape indispensable pour valider son parcours et devenir progressivement un véritable aventurier.
L’application, en plus de poser les questions auxquelles il faut répondre et de fournir une cartographie complète des lieux, donne vie à de curieux personnages, les Poï’z.
Les Poï’z sont de petits personnages virtuels, bavards et au caractère bien trempé. Chaque Poï’z symbolise la thématique de la balade : Zouti est intarissable sur le savoir-faire, Zarthus est un amoureux de la nature, Zéfaim promeut la gastronomie locale. Des compagnons de route indispensables.
Les Poïz’s
Promouvoir les sites naturels et le patrimoine local
Les organisateurs profitent de la diversité des paysages et de la richesse patrimoniale de Nouvelle-Aquitaine pour proposer des centaines de parcours.
Si le souhait est d’abord d’offrir une réelle opportunité de loisirs, le concept de Terra Nova cherche à privilégier un tourisme différent, plus culturel. Les thématiques se veulent éclectiques, des contes et légendes en passant par le pastoralisme ou la sylviculture.
Ainsi, les 400 parcours disponibles ouvrent la voie vers le château de Boussac en Gironde, le village de Beaumont-du-Périgord en Dordogne ou encore le pont-canal d’Agen, dans le Lot-et-Garonne.
Le succès semble être au rendez-vous puisque plus de 3 millions de personnes se sont laissées séduire. De nouveaux parcours enrichissent le programme chaque année.
Terra Aventura reste entièrement gratuite et ouverte tout au long de l’année.
Mais quelle est donc la différence entre la Dordogne et le Périgord ?
Si la Dordogne est le département officiel, beaucoup lui préfèrent le terme de Périgord, ancré dans l’histoire et l’authenticité.
Olivier Sorondo – 18 janvier 2021 – Dernière MAJ : le 18 janvier 2021 à 18 h 42 min
La Dordogne vue du village de Domme – Crédit photo : Angel de los Rios
Le Périgord, une très longue histoire
Il faut remonter à la Gaule antique pour identifier les premiers contours du Périgord. Le territoire est habité par une peuplade gauloise d’origine celtique, les Pretocorii (ou « Prétrocores »), dont l’étymologie viendrait du gaulois petru (quatre) et du celte corios (armée, clan). En effet, les quelques tribus vivant sur les rives des rivières Isle, Vézère, Dronne et Dordogne se sont fédérées pour former le peuple des Prétrocores, ou Quatre Armées. Leur capitale est Vesunna, connue aujourd’hui sous le nom de Périgueux.
Lors de l’invasion romaine, en 52 avant notre ère, les Prétrocores envoient 5 000 hommes combattre auprès de Vercingétorix. Le chef gaulois doit déposer les armes et Jules César, tout puissant, redessine le pays, en créant notamment Aquitania, vaste territoire délimité par l’océan Atlantique, les Pyrénées, la Gaule Narbonnaise et la Garonne. En -27, l’ajout des terres conquises au sud de la Loire permet à Auguste d’étendre davantage la possession romaine, qui prend le nom de Gallia Aquitania.
Au 3e siècle, face aux invasions barbares, l’empereur Doclétien découpe la région en trois parties, dont l’Aquitania Secunda, qui intègre le territoire des Prétrocores. Les Wisigoths l’envahissent en 412 et l’occupent jusqu’en 507, date à laquelle ils sont chassés par les troupes de Clovis Ier, roi des Francs.
En 779, Charlemagne érige le Périgord au titre de comté et le confie à un certain Widbode, premier des comtes. Deux ans plus tard, le futur empereur donne naissance au royaume d’Aquitaine, à la tête duquel il place son fils Louis le Pieux.
En 877, le royaume d’Aquitaine se scinde en deux duchés, Gascogne et Aquitaine (ou de Guyenne), auquel est rattaché le comté du Périgord. Presque un siècle plus tard, il rejoint la maison de la Marche, comme dot de mariage.
Des siècles de lutte
Au Xe siècle, en pleine invasion normande, quatre baronnies s’installent en terres périgourdines : Beynac, Biron, Bourdeilles et Beynac. De fait, les barons imposent un pouvoir absolu. Des forteresses sortent de terre, mais aussi des églises, des abbayes et des monastères, bientôt considérés comme des étapes majeures du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
À la suite du second mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenet en 1152, futur roi d’Angleterre, la province du Périgord tombe dans l’escarcelle des Anglais. Fort mécontents, les comtes mènent bataille contre l’envahisseur, perdant puis reprenant de nombreux châteaux. C’est à cette époque qu’apparaissent les bastides, premiers villages fortifiés.
Le château de Castelnaud, édifié au 12e siècle, témoin de la longue histoire du Périgord – Crédit photo: Guy Bettray
La lutte contre les Plantagenets débouche sur la guerre de Cent Ans, que viendra conclure la victoire française à Castillon (Gironde) en 1453. La province du Périgord rejoint le royaume de France et s’impose comme un territoire à la forte identité, à travers notamment la convocation des États du Périgord à partir de 1455.
En 1481, la province rejoint le giron de la maison d’Albret, à la suite du mariage d’Alain d’Albret et la comtesse du Périgord, Françoise de Blois-Bretagne. Le comté revient finalement à Henri III de Navarre, le futur roi Henri IV, à la mort de sa mère, Jeanne d’Albret. Il intègre ensuite le Périgord à la couronne en 1607.
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, la province est confrontée à de terribles conflits, dont les guerres de Religion à partir du 16e siècle, particulièrement sanglantes en Périgord. Nombreux sont les nobles à épouser les idées de la Réforme, au cœur d’une terre profondément ancrée dans le catholicisme.
Déjà touchés par la famine et les épidémies, les paysans périgourdins se révoltent contre l’augmentation des impôts. Ils forment ce que l’on appelle les croquants et s’attaquent aux seigneurs, aux collecteurs d’impôts et aux officiers de justice. La noblesse locale, qu’elle soit catholique ou convertie au protestantisme, s’unit pour écraser le mouvement en 1595. Le roi finit Henri IV par intervenir en faveur des croquants, qui reprendront pourtant leur mouvement quelques années plus tard.
Et la province devient département
Le 18e siècle apporte fort heureusement la quiétude au Périgord, touché de plein fouet par la Fronde, entre 1648 et 1653. La Révolution, qui ébranle Paris en 1789 et bouleverse l’ordre établi, reste somme toute assez limitée en terres périgourdines.
La fin de la monarchie et l’arrivée au pouvoir des révolutionnaires se traduisent par un redécoupage du pays. En 1790, les députés de l’Assemblée constituante décident de la création des départements, après avoir mis fin aux privilèges de certaines provinces.
Le comité, créé pour l’occasion, envisage dans un premier temps de donner naissance à 81 subdivisions de 70 kilomètres de côté, s’inspirant du découpage des États américains. Au terme de longues négociations politiques, surtout liées à des préoccupations électorales, la délimitation des futurs départements se dessine. Leur nombre est fixé à 83, selon le décret du 26 février 1790. Il est également décidé que le nom de ces départements doit rompre avec celui des anciennes provinces. Les noms de rivières, de fleuves ou de montagnes retiennent l’intérêt des députés révolutionnaires.
C’est donc de cette manière que disparaît le terme de Périgord au profit de celui de la Dordogne, son principal cours d’eau. La nouvelle dénomination est officiellement actée le par décret le 26 février 1790.
C’est donc la Dordogne qui a donné son nom au département, en 1790 – Crédit photo: : Krzysztof Golik – Own work – CC BY-SA 4.0
D’un point de vue géographique, le département épouse à peu près la même délimitation que le Périgord. Il se compose de presque toutes les communautés paroissiales de l’ancienne province, d’une petite partie de l’Agenais, du Limousin et de l’Angoumois.
Tout au long des siècles, depuis les Prétrocores, il est intéressant de constater que le territoire a su conserver son unité et assurer sa continuité.
Pourquoi continue-t-on d’employer le terme de Périgord ?
La longue histoire de ce « petit pays » explique sans doute le maintien du terme Périgord auprès de ses habitants et de bon nombre de ses visiteurs. Le Périgord évoque certes une certaine nostalgie, mais aussi le poids de la culture locale, des traditions et d’une certaine authenticité. La Dordogne, pour sa part, revêt un caractère plus administratif.
Les producteurs locaux n’hésitent d’ailleurs pas à privilégier cette dénomination, un peu comme une appellation. On parle ainsi de « noix du Périgord », de « foie gras du Périgord » et de « truffe du Périgord ».
C’est aussi un argument touristique solide, orienté vers le prestigieux patrimoine et la diversité de ses paysages. D’ailleurs, ne parle-t-on pas des quatre Périgord ? Le Périgord Noir, dans le Sarladais, tient son nom des vastes forêts sombres de chênes. Le Périgord Blanc trouve son origine dans la présence des plateaux calcaires. Le Périgord Vert s’illustre par sa végétation omniprésente, que viennent alimenter de nombreux cours d’eau. Enfin, le Périgord Pourpre est celui du vignoble du Bergeracois.
Quand une exploitation agricole se transforme en réserve naturelle régionale
Malgré l’intensification de l’agriculture, la ferme du Moulin de la Ville lutte pour protéger et préserver un milieu naturel à la riche biodiversité.
Olivier Sorondo 13 décembre 2020 – Dernière MAJ : le 14 décembre 2020 à 19 h 09 min
Crédit photo: CPIE Pays de Serres-Vallée du Lot- Association ARPE 47
Une certaine vocation écologique
C’est à toute proximité de la bourgade de Tombebœuf que se trouve la ferme du Moulin de la Ville.
Pendant fort longtemps, les propriétaires, la famille Piveteau, se sont livrés à la polyculture, assez massive en Lot-et-Garonne.
Pourtant, la dernière génération a décidé de revoir son modèle, excédée par l’agriculture intensive et l’utilisation des produits phytosanitaires.
« Mes parents étaient des écolos sans le savoir. Pendant leur activité, ils ont observé les oiseaux, les insectes et les fleurs présents sur leurs terres et n’ont pas voulu que tout cela disparaisse. Ils n’ont pas souhaité vendre à d’autres agriculteurs pour faire du tournesol ou du blé » précise Lydie Piveteau, la propriétaire, à Céline Belliard de Rue 89 Bordeaux (09/11/2020).
Dès les années 90, la famille a eu à cœur de valoriser ses terres, en traçant un circuit de promenade au sein de la forêt alluviale et en maintenant les espaces semi-naturels dans un bon état de conservation.
De fait, les 12 hectares de l’exploitation, dont une partie a été reconvertie en prairie de fauche depuis une vingtaine d’années, constituent un domaine préservé au cœur d’un territoire tout entier dédié à l’activité agricole.
Le paradis de la biodiversité
Depuis le retour à la vie « sauvage », le domaine du Moulin de la Ville s’est transformé en véritable îlot de quiétude. Les milieux naturels se sont développés, à l’instar des prairies humides ou permanentes, de la lande à fruticée, des ruisseaux, de la chênaie mésophile, des forêts alluviales ou encore des pelouses à orchidées.
La flore laisse découvrir des espèces protégées, comme la jacinthe romaine, la tulipe sylvestre et l’orchis à fleurs lâches.
Ce retour en force du monde végétal contribue à celui de la faune, qui se révèle riche et variée. Au total, plus de 300 espèces ont été recensées, dont 95 sont protégées au niveau national. Les différentes études ont ainsi permis de recenser de nombreux oiseaux, qu’ils soient nicheurs ou pas, parmi lesquels la chouette hulotte, le busard Saint-Martin, le milan royal et le héron pourpré.
Parmi les mammifères, le site abrite des renards roux, des blaireaux, des lapins de garenne, des putois d’Europe et même des loutres. L’endroit présente un écosystème favorable à l’accueil des musaraignes et des chauves-souris, qui se seraient déjà installées, selon les premières études.
Les amphibiens trouvent sur place toutes les conditions propices à leur développement. Les différents inventaires ont ainsi permis d’identifier la présence de tritons marbrés et de pélodytes ponctués.
Enfin, cinq espèces de reptiles ont été observées, dont le lézard vert ou la couleuvre à collier. Le site offre en effet de nombreux milieux favorables aux serpents (haies, zones humides, prairies…), laissant d’ailleurs supposer la présence de la couleuvre d’Esculape, inconnue en Lot-et-Garonne.
En route pour le classement !
L’implication des propriétaires a permis, au cours des dernières années, de préserver le site, riche d’une grande biodiversité que nourrit la mosaïque d’habitats naturels. Leurs efforts ont déjà permis d’obtenir le label départemental « Espace Naturel Sensible » depuis 2011.
Surtout, la famille Piveteau a su se tourner vers l’association ARPE 47 (CPIE Pays de Serres-Vallée du Lot) pour l’aider à pousser plus loin son ambition et prétendre au classement en Réserve Naturelle Régionale (RNR), un précieux sésame qui permettrait de faire face aux pressions agricoles environnantes.
Depuis déjà quelques années, l’association procède à un référencement méticuleux des nombreuses espèces qui composent le territoire. Le souhait est de constituer un dossier solide en vue du futur classement. Une première sollicitation du Conseil Régional a d’ailleurs été initiée dès 2014 afin de mieux cerner les modalités administratives nécessaires à l’obtention du statut de RNR.
Les démarches juridiques n’empêchent bien sûr pas d’ouvrir le site aux visiteurs, à travers des sorties thématiques. Le public peut ainsi observer les amphibiens, mammifères et oiseaux, découvrir le verger riche de nombreuses variétés anciennes ou plus simplement s’imprégner de la beauté des lieux.
Il est également prévu d’y organiser des échanges sur l’agroécologie en partenariat avec des professionnels de l’agriculture (INRA, Agrobio47, Conservatoire Végétal d’Aquitaine de Montesquieu).
Enfin, le CPIE poursuit son action en assurant notamment le suivi des populations d’orchis bouffons et de tulipes sylvestres et en organisant différents ateliers participatifs, à l’instar des pêches de l’écrevisse de Louisiane, espèce invasive.
La politique de préservation du site passe aussi par la mise en place d’évènements (projection de films, randonnées …) destinés au public afin de le sensibiliser à la valeur patrimoniale de ce petit bout de paradis.
Ouvert en 2016, non loin de la grotte originale, le Centre International de l’Art Pariétal restitue parfaitement la magie de Lascaux, entre rigueur scientifique et émotion du public.
Olivier Sorondo 14 novembre 2020 – Dernière MAJ : le 14 novembre 2020 à 17 h 26
Crédit photo :JanManu – CC BY-SA 4.0
De l’extraordinaire découverte à la fermeture sanitaire
L’histoire est connue de tous, à en devenir une légende.
En septembre 1940, Marcel Ravidat, jeune apprenti garagiste, tente de se glisser dans un petit trou de renard, situé dans les bois de Lascaux, non loin de Montignac. Surnommé le « trou du Diable » par les villageois, il s’agirait de l’entrée d’un souterrain susceptible de mener au manoir de Lascaux.
Mal équipé, Marcel renonce à son projet, mais revient quatre jours plus tard, le 12 septembre, avec trois amis et quelques outils. Ensemble, ils agrandissent l’orifice de l’anfractuosité, ce qui permet enfin à Marcel de s’introduire dans une petite cheminée verticale, bientôt suivi par les autres garçons.
Ensemble, ils traversent une salle d’une trentaine de mètres de long, qui se dévoile à la faible lueur de la lampe à acétylène. Lorsque les parois de la grotte finissent par se resserrer, le petit groupe aperçoit les premières peintures d’animaux, admirablement exécutées.
Les quatre amis ignorent qu’ils viennent de découvrir l’une des plus belles grottes ornées préhistoriques jamais mises à jour. Les 1 900 représentations (peintures et gravures) datent de 19 000 à 17 000 ans.
L’exploitation touristique qui s’ensuit permet d’attirer plus d’un million de personnes entre 1948 et 1963. Les premiers signes d’altération sont constatés dès 1955, dus à l’excès de dioxyde de carbone généré par la respiration des visiteurs. Malgré diverses tentatives de ventilation et de filtrage, des micro-organismes envahissent les parois et les œuvres, poussant le ministre de la Culture, André Malraux, à interdire définitivement l’accès à la grotte, en 1963.
La série des fac-similés
La fermeture pose rapidement la question d’une alternative crédible, à même de contribuer à la promotion du lieu, jugé exceptionnel, et à sa portée culturelle.
Le premier fac-similé, Lascaux 2, ouvre ses portes le 18 juillet 1983. Construit à moins de 200 mètres de la grotte originale, il ne propose au public qu’une reproduction partielle, limitée à la Salle des Taureaux, à la Nef et au Diverticule axial. Les concepteurs ne s’attendent pas au succès, d’autant plus qu’aucune campagne de communication n’a entouré l’ouverture du site. C’est pourtant tout le contraire qui se produit. Dès la fin du mois de juillet, ce ne sont pas moins de 2 000 personnes qui se pressent chaque jour à Lascaux 2 pour y admirer le travail de reproduction, confié à l’IGN, d’après ses relevés stéréo-photogrammétriques.
Une reproduction d’auroch exécutée pour Lascaux 2, aujourd’hui visible au Centre pariétal – Crédit photo: FranceSudOuest
Le succès se confirme tout au long des 33 ans d’existence de Lascaux 2, avec plus de 10 millions de visiteurs. Néanmoins, ce passage incessant du public finit par fragiliser le couvert végétal et par entraîner des infiltrations d’eau au sol, qui menacent la grotte originelle, située en souterrain. La colline est donc classée zone protégée, le fac-similé est démonté et le projet d’une reconstitution encore plus ambitieuse commence à occuper l’esprit des promoteurs de Lascaux.
Entre-temps, c’est une aventure mobile qui est proposée au public de France, mais aussi du monde entier. Lascaux 3 peut en effet être considéré comme un véritable fac-similé « hors les murs ».
Inaugurée en 2012 à Bordeaux, l’exposition reprend cinq parois ornées et dévoile les œuvres les plus emblématiques de la grotte, reconstituées sur de larges panneaux, tels les « bisons adossés », « la scène du puits », « la vache noire » ou encore « la frise des cerfs ».
Le projet permet surtout au public du monde entier de découvrir, en grandeur nature, la richesse de la grotte originelle et de ressentir, peut-être, la même émotion que celle des quatre gamins en 1940.
Une nouvelle fois, le succès est au rendez-vous : Paris, Bruxelles, Genève, Séoul, Tokyo, Shanghaï, Houston, Montréal… L’exposition suscite à chaque fois la curiosité du public, attirant au total plus de 2 millions de visiteurs.
Lascaux 4, comme une évidence
C’est un fait : Lascaux suscite l’engouement populaire, aussi bien en France qu’à l’étranger. Si le site Lascaux 2 a permis de préserver la grotte, il a aussi généré quelques frustrations chez les promoteurs, soucieux d’offrir au public un fac-similé ambitieux, fidèle à l’original, promettant une véritable immersion dans cet exceptionnel univers du paléolithique.
C’est à ce titre qu’un budget de près de 60 M€ est réuni par différents acteurs, dont le Conseil départemental de la Dordogne, la Région, l’État ou l’exploitant Sémitour.
Initié en 2013, le chantier revient aux équipes spécialisées de l’Atelier des Fac-Similés du Périgord, situé tout près, à Montignac. Avant même d’envisager la copie des œuvres pariétales, le premier défi consiste à reproduire fidèlement la grotte, en respectant chaque anfractuosité de la roche, sur une superficie de 900 m².
Les techniciens, qui s’appuient sur les données 3D de la grotte originale, exécutent d’abord un fraisage numérique des blocs de polystyrène, qui constituent les 53 panneaux destinés à former les parois et le plafond. Ensuite, les sculpteurs restituent « le moindre creux ou bosse, jusqu’au grain de la roche, à la main, avec parfois des outils de dentiste » raconte Francis Ringenbach, le directeur artistique de l’Atelier, cité par Sud-Ouest dans son numéro spécial.
Ces parois sont ensuite moulées en résine industrielle, recouverte d’un voile minéral puis patinées pour afficher la couleur de la roche.
Ensuite, ce sont les faussaires de génie qui prennent le relais, et la tâche s’annonce immense : reproduire au millimètre près les 680 fresques et 1500 gravures. Chaque artiste dispose d’une capture numérique de l’œuvre à copier diffusée sur la paroi par un vidéoprojecteur, à l’instar d’un système de calque.
Les artistes de l’AFSP en plein travail sur le chantier de Lascaux 4 – Crédit photo: Atelier des Fac-Similés du Périgord
La première difficulté repose sur l’utilisation des mêmes techniques et matériaux que celles utilisées il y a 20 000 ans. S’agissant des pigments naturels, les ocres, les jaunes et les rouges sont obtenus à base d’oxyde de fer alors que l’oxyde de manganèse donne naissance au noir attendu. Les peintres reconstituent également les pinceaux similaires à ceux des premiers habitants et adoptent leurs techniques, comme celle consistant à projeter la poudre de pigment par effet soufflé à l’aide d’un tube.
Le défi suivant consiste, pour chacun des artistes, à ne pas ajouter sa touche personnelle à l’œuvre copiée. « « C’est le plus dur. On est souvent nombreux à peindre sur une même paroi. Mais ça ne doit pas se voir. L’ensemble doit rester cohérent et, surtout, il faut que l’œuvre soit respectée » explique ainsi Beth O’Reilly, l’une des peintres, au Monde en 2016. Après une trentaine de mois d’effort, de concentration, le fac-similé le plus abouti de Lascaux est enfin terminé.
Une reproduction qui impressionne
À la différence des précédents fac-similés, Lascaux 4 ne suscite aucun sentiment de frustration chez ses concepteurs, bien au contraire. « L’émotion est intacte. Ce n’est pas une simple copie. C’est une œuvre » avoue Germinal Peiro, le Président du Conseil départemental de Dordogne interrogé par Sud-Ouest.
Jean Clottes, le spécialiste de l’art pariétal, se dit également bouleversé après sa visite du Centre international de l’art pariétal (ou Lascaux 4) : « J’ai visité la grotte de Lascaux moult fois. Si je ne trouvais pas cette grande réalisation fidèle à l’originale, je ne serais pas venu. Il faut respecter le public, les gens sont sensibles à la très grande qualité, cela va de soi. Le conseil scientifique suit les travaux, demande des modifications et le résultat est là » indique-t-il à Ludivine Loncle, dans le Monde (13/12/2016).
Il est vrai que la découverte des lieux donne l’impression de pénétrer dans la grotte originale, à part bien sûr le parcours à suivre, parfaitement adapté à l’accueil du public.
Obscurité savamment travaillée, où seules les fresques profitent d’un éclairage discret, parois de la grotte fidèlement reconstituées, peintures et gravures minutieusement reproduites dans le moindre détail. Tout contribue à susciter l’intérêt puis l’émotion du visiteur, emporté par 20 000 ans d’histoire. Même la température des lieux (13°C en hiver 16°C en été) participe à l’immersion du public.
Il suffit de se laisser porter, tout au long de la visite, par les commentaires affûtés de la guide pour se persuader de la presque authenticité des lieux, comme l’impressionnante Salle des Taureaux ou le plafond du Diverticule axial, riche d’un formidable bestiaire.
Plus que jamais, la magie continue d’opérer, à quelques centaines de mètres du site original, aujourd’hui protégé et en convalescence. A la mi-juillet 2019, deux ans et demi après son ouverture, Lascaux 4 avait déjà attiré plus d’un million de visiteurs.
Adresse et contact : Avenue de Lascaux, 24290 Montignac – Tél. 05 53 50 99 10 Web: www.lascaux.fr – Facebook: www.facebook.com/LascauxOfficiel Ouverture : De fin janvier à fin octobre – Différents horaires en fonction des saisons – De 8h30 à 20h30 en juillet et août. Tarifs : Adulte (13 ans et +) : 20,00 € – Enfant (de 5 à 12 ans) : 12,90 € – Gratuit pour les moins de 5 ans – Tarif réduit pour étudiants, demandeurs d’emploi et handicapés.
Journées du Patrimoine 2020 : quelques (agréables) idées de découverte
Le Sud-Ouest profite d’un patrimoine si riche et varié qu’il a bien fallu procéder à une sélection, forcément imparfaite et subjective.
Olivier Sorondo 14 septembre 2020
Des visites guidées pour découvrir tous les recoins de la magnifique bastide de Saint-Justin, en terres d’Armagnac – Crédit photo: Tourisme Landes
DORDOGNE
Château de Gageac
Le château fut construit au XIIe siècle au titre de tour de garde entre Bergerac et Sainte-Foy-La-Grande, puis renforcé au XIVe siècle pour devenir une place forte, capable d’accueillir plusieurs centaines d’hommes. Au XVIIe, il fut transformé en habitation et on y édifia un magnifique pigeonnier pour montrer la présence d’une seigneurie. La visite, assurée par le propriétaire actuel, prévoit notamment la découverte du donjon (pour les plus de 12 ans), la grande cuisine nichée dans la cave et bien sûr le pigeonnier. Le château est classé à l’Inventaire des Monuments historiques (ISMH) depuis 1948
Où : Le Bourg, 24240 Gageac-et-Rouillac Quand : samedi 19 et dimanche 20 septembre de 10h30 à 19h. Contact / infos : Tél. 05 53 27 85 69 – Web : www.chateau-gageac.com
Crédit photo: Père Igor – CC BY-SA 3.0
Cabanes en pierre sèche du Causse de Savignac
Les Journées du Patrimoine, ça s’apprécie aussi avec de bonnes chaussures de marche. À Savignac-les-Églises, c’est un sentier de 3 km qui attend les visiteurs. Il déambule parmi 23 cabanes en pierre sèche construites au cœur d’une forêt préservée (et mystérieuse !). Ces réalisations sont le fruit d’un savoir-faire ancestral et d’un sol ingrat où chaque mise en culture nécessite l’élimination de très nombreuses pierres qui affleurent de la mince couche de terre arable. Ces pierres ont notamment été utilisées pour construire des cabanes qui permettaient de stocker des outils et du matériel, de fermer les bêtes et de se mettre à l’abri des intempéries.
Où : Le Bost, 24420 Savignac-les-Églises Quand : dimanche 20 septembre. Départ à 14h30 sur le Parking du Causse (suivre les panneaux depuis le bourg de Savignac-les-églises) et retour vers 17h. Contact / infos : Tél. 09 67 47 98 23
Crédit photo: Pierreseche.com
Moulin à papier de la Rouzique
Bâti au XVIe siècle, le moulin de la Rouzique, considéré comme le berceau de la papeterie dans le Sud-Ouest, a été restauré pour perpétuer l’art de la fabrication du papier chiffon. Chaque année, l’économusée accueille plus de 15 000 visiteurs, qui peuvent découvrir toutes les étapes de production à travers les démonstrations et les ateliers. C’est aussi l’occasion de découvrir les collections de filigranes, dont certains datent du Moyen-Âge.
Où : Route de Varennes, 24150 Couze et Saint-Front Quand : le 19 septembre – Réservation conseillée. Contact / infos : Tél. 05 53 24 36 16 – Web : moulin-rouzique.com
Crédit photo: Pays de Bergerac Tourisme
Château de Losse
Le château a été construit entre 1570 et 1576 à l’emplacement d’une forteresse médiévale, entourée par des murailles et de profondes douves. Le monument affiche fièrement son architecture Renaissance, que viennent compléter les magnifiques jardins, d’ailleurs labellisés « Jardins remarquables ». Propriété de Jean II de Losse, précepteur du roi Henri IV et gouverneur de Guyenne, le château a été classé Monument historique en 1932. Xavier Pagazani, chercheur au service régional Patrimoine et inventaire de Nouvelle Aquitaine, animera la présentation dédiée aux dernières recherches sur l’histoire et l’architecture du château.
Où : Allée du Château de Losse, 24290 Thonac Quand : le 20 septembre – Nombre de places limité à 20 – Réservation obligatoire par téléphone. Contact / infos : Tél. 05 53 50 80 08 – Web : www.chateaudelosse.com
Crédit photo: TRSL – Travail personnel – CC BY-SA 3.0
Bastide de Monpazier
Le Bastideum proposera du vendredi au dimanche des visites insolites de Monpazier. Au programme : – visite théâtralisée de la bastide. Durant environ 1h, suivez votre guide Clothilde pour une visite théâtralisée de Monpazier. Rendez-vous au Bastideum, musée de Monpazier dont elle connaît les secrets. Suivez-là dans les rues de Monpazier, elle vous emmènera à la rencontre de personnages qui ont marqué l’histoire de la Bastide au fil des siècles ! Pour terminer, Clothilde vous invite à une petite collation dans le jardin d’inspiration médiéval du Bastideum ; l’occasion pour vous d’affronter autour de nombreux jeux anciens. – Escapade nocturne : Clothilde vous propose aussi de porter un autre regard sur Monpazier à la tombée de la nuit. Muni d’un flambeau, vous déambulerez à travers les ruelles à la rencontre des personnages.
Où : 8 rue Jean Galmot, 24540 Monpazier Quand : Du 18 au 20 septembre Contact / infos : Tél. 05 53 57 12 12 – Web : www.bastideum.fr
Crédit photo: MOSSOT – Travail personnel – CC BY-SA 3.0
GIRONDE
La Grande Halle Voyageurs de la gare Bordeaux Saint-Jean
Construites en 1898, les « grandes halles Voyageurs » apparaissent comme un emblème de la première Révolution industrielle (par l’utilisation du métal pour la structure et la pose de verrières) et du développement du réseau de chemins de fer en France. La verrière ferroviaire est la plus grande d’Europe. Le chantier de rénovation, lancé en 2016, a permis de renforcer de et de placer des pièces de charpente après déplombage et désamiantage, de remettre en peinture la charpente, de changer les couvertures vitrées et zinc, de reposer du verre sur les verrières en remplacement des plaques de polycarbonate et de rénover l’éclairage. Aujourd’hui, la verrière est plus belle que jamais !
Crédit photo : Christophe.Finot — Travail personnel – CC BY-SA 2.5
Opéra National de Bordeaux
Le monument emblématique de Bordeaux (parmi quelques autres quand même !) ouvre ses portes au grand public et on peut d’ores et déjà anticiper le succès de l’opération. Conçu par l’architecte Victor Louis, l’opéra fut inauguré en 1780. Considéré comme un véritable « temple des arts », d’inspiration néoclassique, le Grand Théâtre offre depuis toujours une acoustique exceptionnelle. De nos jours, son actualité culturelle, riche et diverse attire chaque année plus de 250 000 visiteurs. Un parcours de visite original est prévu dans le cadre des Journées du Patrimoine.
Où : Place de la Comédie, 33000 Bordeaux. Quand : samedi 19 septembre, de 13h à 19h. Contact / infos : Tél. 05 56 00 85 95 – Web: www.opera-bordeaux.com
Crédit photo:
Marc Ryckaert (MJJR) — Travail personnel – CC BY-SA 3.0
Grotte Célestine de Rauzan
La grotte est donc située à Rozan, à 50 km à l’Est de Bordeaux. Il s’agit de l’unique rivière souterraine aménagée en Gironde. La grotte, creusée dans la roche calcaire par l’eau, date du quaternaire. Elle fut découverte par hasard en 1845, avant de retomber dans l’oubli pendant une soixantaine d’années. C’est un peu dommage, car les lieux offrent des décors somptueux, composés de coulées de calcite, de stalactites et de stalagmites, de draperies et de gours. Il n’est bien sûr pas envisageable de partir à la découverte de la grotte Célestine en tong, mais pas de souci. Le public se voit remettre des bottes et des casques à l’entrée, avant de plonger 13 mètres sous terre.
Où : 8 rue Lansade, 33420 Rauzan Quand : samedi 19 septembre et dimanche 20 septembre de 10h à 19h. Contact / infos : Tél. 05 57 84 08 69 – Web :www.grotte-celestine.fr
Crédit photo: Gironde Tourisme
Phare de Cordouan
À n’en pas douter, le phare de Cordouan participe à l’identité de la Gironde. Depuis l’Antiquité, on allume des feux à cet endroit précis de l’estuaire au regard de sa dangerosité, avant qu’une première tour ne soit érigée en 1360, haute de 16 mètres. Plus de deux siècles plus tard, Henri III demande à l’architecte Louis de Foix de reconstruire le phare, tombé en ruines. La construction s’achève, après bien des péripéties, en 1611. Le phare des rois, comme on l’appelle alors, se dresse fièrement à 37 mètres et son impressionnante architecture contribue à sa réputation internationale. On parle même de « huitième merveille du monde » Enfin, en 1786, une nouvelle vague de travaux permet de le surélever d’une vingtaine de mètres. Le monument n’a rien perdu de sa superbe. Profiter de la vue qu’offre son sommet se mérite puisque pas moins de 311 marches attendent les visiteurs les plus motivés. Le réconfort après l’effort.
Où : 33123 Le Verdon-sur-Mer Quand : samedi 19 septembre, de 9h30 à 13h Contact / infos : Tél. 05 57 33 13 16 – Web : www.phare-de-cordouan.fr
Crédit photo: Dimimis – Own work – CC BY-SA 3.0
Cabane du résinier à Lège Cap-Ferret
La cabane du résinier, c’est en fait l’entrée principale de la réserve des prés salés d’Arès et Lège Cap Ferret. L’association Cap Termer, fondée en 2000, suit la noble ambition d’initier les visiteurs à la nature et à sa protection, en profitant de la proximité des plus grands prés salés d’Aquitaine, qui s’étendent sur plus de 200 ha. « De par le jeu des marées, les prés salés sont constitués de microhabitats diversifiés. Ils accueillent des espèces de plantes et d’insectes, rares et protégées, qui supportent des conditions écologiques très particulières : recouvrement temporaire par l’eau de mer et présence de sel dans le sol. La réserve contient également, sur le secteur endigué, des réservoirs à poissons du XIXe siècle qui offrent un milieu d’eau saumâtre apprécié par la tortue Cistude » précise l’association sur son site Internet. La découverte des lieux est assurée par un guide naturaliste. À vos jumelles !
Où : Départementale 106, 33950 Lège-Cap-Ferret (se garer devant la cabane) Quand : vendredi 18 septembre, de 16h à 18h (sur inscription) Contact / infos : Tél. 06 28 41 03 98 – Web : www.captermer.com
Crédit photo: Fête de la Nature
LANDES
Musée de l’Hydraviation
C’est à Henri Fabre (1882-1984) que l’on doit le premier hydroaéroplane au monde. Construit en 1908, le Trimoteur était malheureusement trop lourd pour déjauger (s’élever sur l’eau) à cause du poids de ses trois moteurs. Fabre réussit finalement à déjauger avec son Canard à flotteurs et amerrir sur l’étang de Berre le 28 mars 1910. Situé sur le lieu mythique de l’ancienne base Latécoère, le Musée de l’Hydraviation, au label « Musée de France », raconte l’histoire des hydravions depuis les précurseurs sur leurs étranges machines jusqu’aux appareils actuels du monde entier. Il propose à ses visiteurs d’entrer dans la légende, celle des vols transatlantiques vers New York ou Fort-de-France, à l’âge d’or de l’hydraviation.
Où : 332 rue Louis Bréguet, 40600 Biscarrosse Ville Quand : Samedi 19 et dimanche 20 septembre de 14h à 18h Contact / infos : Tél. 05 58 78 00 65 – Web : www.hydravions-biscarrosse.com
Crédit photo: Tiraden — Travail personnel – CC BY-SA 4.0
La vie en Chalosse
Le domaine Fayet invite ses visiteurs à la curiosité vitico-littéraire en proposant une visite de la ferme, des vignes, du pressoir et du chai. Après un pique-nique traditionnel dans le jardin, c’est l’exposition « Lahosse, hier et aujourd’hui » qui ouvre ses portes, suivie d’une causerie sur Lahosse et le domaine de Fayet. En bouquet final, il sera procédé à la lecture de l’ouvrage « Cahier d’une vie en Chalosse ».
Où : 2432 route des Coteaux, 40250 Lahosse Quand : dimanche 20 septembre, à 10h Contact / infos : Tél. 07 67 33 91 59 – Web : www.domainefayet.fr
Bastide de Saint-Justin
Et pourquoi pas une balade commentée de la bastide landaise, construite au XIIIe siècle ? C’est l’occasion d’en apprendre davantage sur sa place bordée d’arcades, son chemin de ronde, son église, sa prison et ses différents quartiers. Située dans les Landes d’Armagnac, la bastide de Saint-Justin intègre en ses murs un petit et magnifique manoir, propriété au XIXe siècle d’un médecin réputé, entomologiste et naturaliste héritier du « siècle des Lumières ». Le monument se compose d’une tour médiévale et de bâtiments épars une réussite d’architecture romantique. Une raison supplémentaire pour découvrir en toute quiétude la bastide de Saint-Justin.
Où : Bastide de Saint-Justin, 40240 Saint-Justin Quand : Samedi 19 septembre, à 10h sur la place des Tilleuls Contact / infos : Tél. 05 58 44 86 06
Crédit photo: J-M Tinarrage – Commune de Saint-Justin
Musée du lac de Sanguinet
Fruit de 40 ans de recherches archéologiques subaquatiques réalisées par le Centre de Recherches et d’Études Scientifiques (CRESS), le musée présente une collection rassemblant 450 objets témoignant de la vie quotidienne des humains et leur environnement depuis le néolithique jusqu’à nos jours. L’espace d’exposition permanent, divisé en 3 sections chronologiques (néolithique, âge des métaux et antiquité) développe les thématiques de l’habitat, l’artisanat, l’agriculture, l’élevage, la métallurgie et la navigation.
Où : 112 place de la Mairie, 40460 Sanguinet Quand : Samedi 19 et dimanche 20 septembre, de 10h à 12h et de 14h à 17h15 – Les visites commentées doivent être réservées au préalable par téléphone. Contact / infos : Tél. 05 58 78 02 33 – Web : www.musee-lac-sanguinet.fr
Crédit photo: Musée du Lac de Sanguinet
Château de Caumale
Le château de Caumale, médiéval, est entouré de murs d’enceinte, transformés et ouverts en chais, il subsiste deux tours basses du XIIe siècle, les cinq autres tours du château datent des XVe et 16 XVIe siècles. Sa silhouette évoque les châteaux gascons du Moyen Âge. Son corps de logis carré dispose de quatre tours d’angle, la tour de la poterne la tour aux grains, de l’oratoire, de guet et la grande tour d’escalier qui mène à la chambre du gouverneur Rochambeau. Le Gabardan, fief de Gaston Fébus, est une terre de chasse, et Caumale, château de défense pendant les guerres de Cent-Ans et de Religions, a toujours été un refuge pour Gabarret, sa ville et son monastère. L’abbé Devert parle de l’entrée d’un souterrain à Gabarret vers Caumale.
Où : Route de Castelnau-d’Auzan, 40310 Escalans Quand : Vendredi 18 septembre de 20h à 21h – samedi 19 septembre de 10h30 à 20h – dimanche 20 septembre de 10h30 à 17h30 Contact / infos : Tél. 07 71 14 11 59 – Web : www.chateaudecaumale.fr
Crédit photo: Angelique de Lary – Travail personnel – CC BY-SA 3.0
LOT-ET-GARONNE
Château de Salles et chais Feugarolles
En France, les Journées du Patrimoine sont forcément liées, de près ou de loin, au vignoble qui représente une part importante de notre culture. Dans le Lot-et-Garonne, le château de Salles, dirigé par Henri de Batz, descendant direct de d’Artagnan, produit un vin d’appellation Buzet AOC. Le programme se veut simple mais pédagogique : visite du chai, commentaires sur la vinification en cours, dégustation des vins de Buzet. Pour les plus jeunes : dégustation de jus de raisin et de raisin de table. C’est aussi l’occasion d’admirer le château familial depuis le XVIIIe et le jardin à la française.
Où : Château de Salles , 47230 Feugarolles (au village de Feugarolles, l’église doit être votre repère. Tournez en direction d’Espiens et suivre les flèches Château de Salles). Contact / infos : Tél. 06 83 42 69 93 – www.chateau-salles-buzet.com
Crédit photo: Albret Tourisme
Concert à la chapelle des Pénitents Blancs
Inscrite au titre des Monuments Historiques en 1994, la chapelle des Pénitents Blancs de Villeneuve-sur-Lot a été classée en 2014 avec son mobilier. Ce statut a permis d’initier une réflexion autour de sa restauration intérieure dont les travaux ont démarré en janvier 2019 et se sont achevés fin février 2020. Croisant restauration et muséographie, le chantier s’est axé sur la restauration intérieure de la chapelle proprement dite et des bâtiments annexes, avec réfection complète de l’électricité, désencrassage total du bâtiment, restauration des boiseries, des faux marbres, des vitraux, de la nef avec son système de voûte, de ses vitreries peintes, des consoles du XIIIe. Les Journées du Patrimoine offriront l’occasion de découvrir les lieux en assistant au concert de Jodël Grasset-Saruwatari, dont le talent associe musiques actuelles et instruments médiévaux.
Où : 50 rue de l’écluse, 47300 Villeneuve-sur-Lot Quand : Vendredi 18 septembre, de 20h30 à 22h Contact / infos : Tél. 05 53 70 85 08 – Web : http://www.ville-villeneuve-sur-lot.fr/visites-de-la-chapelle-des-penitents-blancs-681.html
Crédit photo: MOSSOT — Travail personnel – CC BY 3.0
Château de Favols
Habituellement fermé à la visite, le château de Favols ouvre ses portes dans le cadre des Journées du Patrimoine, pour une découverte des lieux assurée par les propriétaires et l’exposition de peintures de Louise Guittard et François Peltier. Le bâtiment, est à l’orgine une maison forte, dominant le passage sur le Lot. Ses parties les plus anciennes datent des XIIIe et XIVe siècles. Le nom de Favols dans sa forme latine de Favolibus signifie « endroit de passage ». C’était probablement un château péager qui a été édifié par la famille de Favols. Cette famille est citée dans les hommages rendus au comte de Toulouse en 1259. Le château a été inscrit au titre des Monuments historique en décembre 2015 (ISMH) pour l’ensemble du bâtiment et ses abords.
Où : Favols, 47300 Bias Quand : Samedi 19 septembre de 10h à 12h et de 14h à 19h, dimanche 20 septembre de 14h à 19h. Contact / infos : Tél. 05 53 70 28 19
Crédit photo : Guytas13 — Travail personnel – CC BY-SA 4.0
Exposition permanente « Abel Boyé, un artiste marmandais »
Abel Dominique Boyé, fils de Louis, cordonnier et de Françoise Constant, est né à Marmande le 6 mai 1864. Dès neuf ou dix ans, il a déjà un goût marqué pour le dessin. Il commence un apprentissage à l’atelier familial où il ébauche les premiers croquis, portraits ou caricatures, sur les plaques et semelles de cuir support préféré de son père. En 1883, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il est l’élève de Benjamin Constant. Abel Boyé fut un travailleur acharné et infatigable. Jusqu’à la fin de sa vie, il exposa dans les plus grands salons de son époque ainsi que dans les plus réputées des galeries d’art.
Où : Musée Albert Marzelles, 15 rue Abel Boyé 47200 Marmande Quand : Samedi 19 et dimanche 20 décembre, de 10h à 18h Contact / infos : Tél. 05 53 64 42 04 – Web : http://www.mairie-marmande.fr/index.php/le-musee-marzelles
Abel-Dominique Boyé – L’eau courante
Tour du Roy
Selon la légende, la Tour du Roy de Sainte-Livrade-sur-Lot serait un vestige d’un château construit par Richard Cœur de Lion. Plus sûrement, elle fait partie des vestiges de l’enceinte médiévale qui entourait la ville. Un fossé alimenté en eau par deux ruisseaux aurait précédé cette muraille. Il pourrait s’agir, selon une dernière hypothèse, de la maison forte d’un seigneur des environs protégeant la ville. À la Révolution, la tour est devenue la propriété de la commune qui en a fait une prison.
Où : Bourg , 47110 Sainte-Livrade-sur-Lot Quand : Samedi 19 et dimanche 20 septembre, de 10h à 12h et de 14h à 17h30 – Sur inscription (visites libres ou guidées). Contact / infos : Tél. 05 53 71 54 81
Crédit photo: Grand Villeneuvois
PYRÉNÉES-ATLANTIQUES
Maison du poète Francis Jammes
Construite en 1781 à Orthez, la maison du célèbre poète épouse une architecture de style béarnais, avec un logis central que complètent une grange et des dépendances. Francis Jammes y vit de 1897 à 1907 et y écrit une partie essentielle de son œuvre, après avoir été remarqué par Mallarmé et Gide. On lui doit notamment son premier recueil poétique, « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir », publié en 1898. C’est dans cette maison que le poète Charles Guérin vient lui rendre visite et écrit à ce titre : « Ô Jammes, ta maison ressemble à ton visage… ».
Où : 7 avenue Francis-Jammes, 64300 Orthez Quand : Du vendredi 18 septembre à 10h au dimanche 20 septembre à 17h30 Contact / infos : Tél. 05 59 12 30 40
Crédit photo: Coeur de Béarn
Ateliers Pariès, chocolatier depuis 1895
Les visiteurs sont invités à s’immiscer dans le monde de la confiserie et de la pâtisserie en présence des ouvriers chocolatiers, confiseurs et pâtissiers de la célèbre maison Pariès, à qui l’on doit entre autres le célèbre touron basque ! Après avoir assisté aux différentes étapes de production, le public pourra profiter d’une dégustation gratuite des cinq spécialités de l’artisan confiseur, pour le bonheur des grands et des petits.
Où : Zone de Poutillenea, 64122 Urrugne Quand : Samedi 19 septembre, de 9h à 11h30 Contact / infos : Tél. 05 59 22 06 00 – Web : www.paries.fr
Crédit photo: Maison Pariès
Jardin-verger de légumes anciens
Le Jardin a été initié sur la commune d’Assat en 2013 pour servir de support à des formations destinées aux adultes en réinsertion, souhaitant s’orienter vers des emplois liés aux cultures légumières. En 2014, le Conservatoire des Légumes Anciens du Béarn a émis le souhait d’orienter et de transformer ce jardin-verger en un site pédagogique destiné aux scolaires et au grand public. Le jardin accueille en ses terres plus de 500 espèces et variétés de légumes, de plantes vivaces et annuelles, dont la plupart ont été oubliées au fil du temps. C’est aussi un verger, riche de 120 arbres fruitiers dont 70 pommiers d’anciennes variétés locales. Les 6500 m² du jardin sont bien sûr cultivés dans le plus grand respect du sol, sans aucun intrant chimique. C’est enfin et surtout une parfaite opportunité de sortie pour petits et grands qui, en plus de découvrir les lieux, profiteront des explications avisées des bénévoles de l’association.
Où : 3 bis route du Bois, 64510 Assat Quand : Samedi 19 et dimanche 20 septembre de 10h à 12h et de 14h à 18h Contact / infos : Tél. 05 59 60 78 03 – Web : https://clab64.fr
Crédit photo : Conservatoire des Légumes Anciens du Béarn
Maison Louis XIV
C’est une magnifique maison de Saint-Jean-de-Luz qui s’offre à la visite dans le cadre des Journées du Patrimoine. Construite en 1643 pour un armateur, elle accueillit le roi Louis XIV en 1660 quelques mois avant son mariage avec l’Infante Marie-Thérèse. Appartenant à la même famille depuis toujours, la maison a su conserve ses décors, son mobilier et ses tableaux d’époque. La visite se situe au deuxième étage, précisément où vivaient les maîtres de maison et où séjourna le roi.
Où : 6 place Louis XIV , 64500 Saint-Jean-de-Luz Quand : Samedi 19 et dimanche 20 septembre de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 Contact / infos : Tél. 05 59 26 27 58 – Web : www.maison-louis-XIV.fr
Enraciné dans la culture gasconne, l’airial peut être défini comme un îlot de vie au cœur de la lande puis de la vaste forêt de pins maritimes.
Olivier Sorondo 1er juin 2020 – Dernière MAJ : le 14 novembre 2020
Airial de Bouricos, à Pontenx-les-Forges – Crédit photo: Jibi44, CC BY-SA 4.0
Un patrimoine landais
S’il s’avère assez difficile de dater avec précision la naissance des premiers airiaux, certainement au Moyen-Âge, il est plus évident de déclarer qu’ils symbolisent l’identité du territoire appelé à devenir le département des Landes.
L’étymologie du mot « airial » apporte en ce sens de précieuses informations. Il est dérivé du latin « area », qui désigne une surface, un sol uni ou même un emplacement pour bâtir. En gascon, le terme s’apparente à « airiau » ou « ayrial ».
L’airial landais apparaît donc comme une oasis au cœur d’un environnement de prime abord hostile.
Ainsi, avant la vaste campagne de plantations de pins initiée au XIXe siècle, l’airial accueille quelques fermes, situées à proximité l’une de l’autre et entourées par la lande marécageuse. L’activité y est essentiellement agropastorale.
C’est un lieu de (sur)vie, souvent boisé, agrémenté de quelques champs cultivés permettant aux communautés de se nourrir. Du fait de la pauvreté du sol, l’activité est essentiellement tournée vers l’élevage de moutons.
Vers les années 1850, le projet ambitieux suivi par François Jules Hilaire Chambrelent modifie en profondeur la physionomie du territoire. L’ingénieur initie en effet la plantation de pins maritimes, particulièrement bien adaptés au sol sablonneux. Son initiative, reprise par bon nombre de propriétaires locaux et saluée par l’empereur Napoléon III, permet de donner naissance à la gigantesque forêt des Landes de Gascogne.
De fait, l’airial s’adapte. L’espace boisé disparaît au profit d’une clairière recouverte d’une pelouse impeccable, où subsistent des chênes pédonculés et tauzins. Les quelques maisons d’habitation s’entourent de dépendances, de bâtiments à vocations diverses et de potagers.
De l’importance de la communauté
L’émergence rapide et massive de la forêt landaise bouleverse profondément la vie des bergers. L’activité d’élevage et de pâturage des moutons disparaît progressivement au profit de celle de gemmage et d’exploitation du bois, beaucoup plus rémunératrice.
L’airial se réorganise, de manière communautaire et parfaitement structurée. Au centre s’installe la maison de maître, dévolue au propriétaire et à sa famille. Non loin, les maisons (ou « oustaus ») plus modestes reviennent aux métayers.
« Le métayage est une association de personnes dans lequel l’un apporte la totalité de la terre ainsi que tout ou partie de l’exploitation, tandis que l’autre apporte son travail et le complément éventuel du capital d’exploitation » écrit à ce propos Pierre Fromont (1896-1959), professeur d’économie rurale.
Sur place, les maisons d’habitation s’entourent de nombreuses dépendances (bergerie, grange, hangar…). On y trouve également d’autres équipements et surfaces utiles à la vie de la communauté : puits, four à pain, poulailler, loge à cochon, ruches, potagers…
Même s’ils forment un quartier, les airiaux ne peuvent pas être considérés comme des villages ou des hameaux. Isolés au sein de la gigantesque forêt, ils n’intègrent aucun commerce, église ou mairie et restent étrangers à la notion de bourg.
Cet isolement encourage sûrement l’esprit communautaire et d’entraide. Ainsi, le maître des lieux n’hésite pas à partager le four à pain avec ses métayers. Chacun contribue à l’entretien des potagers, où poussent des pommes de terre, du chanvre et des plantes médicinales. Les femmes se regroupent pour filer la laine. Les hommes partagent l’entretien des machines à outils.
Les saisons s’accompagnent de leurs festivités, comme la « tuaille » du cochon ou la célébration de la fête de la Saint-Jean, auxquelles tout le monde participe.
De fait, les habitants de l’airial ont su développer au fil du temps une véritable organisation autarcique.
Découvrir un airial aujourd’hui
Malgré leurs siècles d’existence et leur remarquable capacité d’adaptation, les airiaux ont fini par s’éteindre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, victimes d’un modèle économique révolu.
Le patrimoine a fort heureusement subsisté. Il en resterait ainsi quelques milliers entre Adour et Garonne.
Certains ont été acquis par des propriétaires privés, coupables de restaurations hasardeuses, sans nuance, à base de béton.
D’autres ont été conservés ou reconstitués, à l’instar du célèbre écomusée de Marquèze à Sabre. Sur place, le public se plonge corps et âme dans la micro-société de l’airial, tout en profitant des expositions, des diverses animations et des conférences. Depuis 1969, l’écomusée contribue grandement à la pédagogie autour de la vie des landes.
Enfin, des airiaux plus modestes jalonnent différents circuits touristiques, que l’on parcoure en VTT ou à pied.
Les amoureux de patrimoine traditionnel peuvent même passer leurs vacances dans des écogîtes, nés cette fois d’une restauration réussie. Repos et tranquillité absolue garantis !
Église Sainte-Catherine, les briques de la dévotion
Grâce à son architecture singulière, le célèbre monument de Villeneuve-sur-Lot finit toujours par attirer l’œil des visiteurs, même celui des plus profanes.
Olivier Sorondo 6 mai 2020 – Dernière MAJ : le 14 novembre 2020
La première initiative revient à l’abbé Grenouilheau au milieu du 19e siècle. L’ecclésiastique souhaite en effet construire une nouvelle église en remplacement de celle édifiée à Villeneuve depuis le 13e siècle, qui accuse le poids du temps.
Le projet semble rester dans les cartons pendant quelques décennies, avant d’être repris par Georges Leygues, député de la circonscription puis ministre. Passionné d’art et de littérature, attaché à sa région natale, ce dernier sollicite Jules-Édouard Corroyer, architecte des Monuments historiques et élève de Viollet-le-Duc, pour dessiner les plans.
Le style néogothique envisagé dans la première mouture du projet est abandonné au profit du romano-byzantin. L’architecte n’hésite d’ailleurs pas à faire preuve d’audace dans ses choix. Il privilégie ainsi la brique industrielle locale, impose des planchers métalliques et même un dallage en ciment !
Le chantier débute en 1898 et se poursuit pendant près de 40 ans. Sa supervision revient à Gaston Rapin, architecte de la ville, après la mort de Corroyer en 1904. Rapin s’écarte un peu des plans originaux pour apporter des notes plus régionales à la décoration du porche et du clocher.
En 1909, Georges Leygues, qui vient d’hériter d’une somme importante, finance la poursuite du chantier, soumis à une nouvelle interruption lors de la Première Guerre mondiale.
L’église est consacrée en 1937. Depuis cette date, elle participe pleinement à l’identité de Villeneuve-sur-Lot.
Un plan inspiré des basiliques du haut Moyen-Âge
Le monument se compose d’une nef à bas-côtés entourée de chapelles en hémicycle. « L’économie du plan est simple, épurée, efficace, dégageant un ample espace lumineux et monumental. L’harmonie se joue sur les rythmes ternaires, la géométrie des cercles, la polychromie des matières » peut-on lire dans l’excellent guide du Lot-et-Garonne publié aux éditions Le Festin.
Les chapiteaux sont sculptés par Antoine Bourlange, l’artiste s’inspirant de ceux des églises de Moissac et de Toulouse.
À l’extérieur, la voussure blanche du portail se détache nettement de la façade orangée, selon une esthétique agréable à l’œil et plutôt chaleureuse.
Bâti en 1911, le clocher apporte sans nul doute cet aspect monumental au bâtiment. Haut de 55 mètres, et bien visible de la campagne environnante, sa partie supérieure adopte une forme octogonale, à l’instar du clocher de la basilique Saint-Sernin de Toulouse.
Vitraux 100% d’origine
C’est l’une des forces, mais aussi l’une des incongruités, de l’église Sainte-Catherine. Ses vitraux sont ceux de l’ancienne église, récupérés avant la disparition du bâtiment. La modernité du lieu et des matériaux aurait pu supposer la création de vitraux contemporains, mais point du tout. Par honnêteté, il convient de préciser que les trois verrières du chœur reviennent au peintre Félix Gaudin (1851-1930).
Les vitraux Renaissance ont quant à eux été remontés tout le long des bas-côtés. La première série, dite verrière de la Passion, a été réalisée vers 1530. L’identité de l’auteur ne serait pas confirmée, ce qui n’enlève rien à la beauté de son œuvre. On y découvre, entre autres, la flagellation du Christ, sa descente de croix ou l’épisode de la Résurrection.
Les autres vitraux seraient postérieurs, probablement du XVIe siècle. Parmi les quelques représentations, celle des anges ensevelissant Sainte-Catherine mérite une attention toute particulière.
La décoration intérieure de l’église laisse découvrir, en sa nef, une imposante fresque représentant une procession de 70 saints. L’œuvre est réalisée par Maurice Réalier-Dumas, ami de Georges Leygues et lui aussi originaire de Villeneuve.
La procession des saints – Crédit photo: Jacques Mossot
Rapide conclusion
L’église Sainte-Catherine s’impose comme un magnifique monument. Elle est le fruit de la volonté d’un homme politique majeur de son époque, Georges Leygues, soucieux du patrimoine de sa ville et de sa région.
Outre son imposante présence, elle révèle la perception de la religion catholique à la fin du 19e et au début du 20e siècle auprès de la population locale, essentiellement paysanne. Renouvellement d’un lieu saint mieux adapté ? Argument politique ? Sincère implication dans la vie locale ?
Toutes les interrogations sont les bienvenues.
En conclusion, l’église Sainte-Catherine complète fort bien le patrimoine de Villeneuve-sur-Lot, bastide construite en 1264. Le monument impose naturellement sa présence, laissant presque à penser qu’il appartient à la longue histoire de la ville.
Premier et (très) rapide aperçu de la richesse et de la diversité patrimoniale des Pyrénées-Atlantiques. Y’a d’la matière, ça s’est sûr.
Olivier Sorondo – 23 février 2020 – Dernière MAJ : le 23 février 2020 à 21 h 45 min
Grottes d’Isturitz et d’Oxocelhaya
Quartier Herebehere, 64640 SAINT-MARTIN-D’ARBEROUE (D251 entre Isturits et Saint-Martin-d’Arberoue – Tél. 05 59 29 64 72 – Ouverture : mars, avril et mai : de 14h à 17h – juin : visites à 10h30 et 11h30 et de 14h à 17h – juillet et août : de 10h à 18h00 – septembre : visites à 10h30 et 11h30 et de 14h à 17h – octobre et novembre: de 14h à 17h – vacances scolaires et jours fériés : visite à 11h et de 14h à 17h Situées non loin du village d’Hasparren, les Grottes d’Isturitz et d’Oxocelhaya, découvertes en 1895 et classées Monuments historiques en 1953, constituent l’un des plus importants sanctuaires du Paléolithique en Europe. Les galeries ornées de gravures et de peintures montrent que ces lieux furent habités d’abord par l’homme de Neandertal puis par l’Homo Sapiens de 80000 à 15000 avant J.-C. Les fouilles ont permis de découvrir des dizaines de milliers d’objets, dont des flûtes du Paléolithique supérieur, des harpons fabriqués à base d’os, des figurines de bison, des racloirs en silex, des poinçons ou encore des parures. La succession des vastes salles, richement pourvues en concrétions, constitue un spectacle unique. À ce titre, le pilier stalagmitique de la grotte d’Isturitz mérite une observation soutenue pour admirer ses divers motifs gravés, dont la silhouette d’un oiseau, un renne ou encore des biches. Une quinzaine de mètres plus bas, la grotte d’Oxocelhaya impressionne par les dimensions de ses salles. La visite des grottes précède celle du musée archéologique, où de nombreux objets sont exposés. Enfin, des randonnées pédestres balisées autour de ce site permettent de prolonger le plaisir. Il est judicieux de prévoir une petite laine, car l’intérieur des grottes est frisquet.
Crédit photo : Les Grottes d’Isturitz et Oxocelhaya
Gorges de Kakuetta
Sainte-Engrâce – Tél. 05 59 28 73 44 – Ouvert du 15 mars au 15 novembre, tous les jours de 8 heures à la tombée de la nuit – Les Gorges de Kakuetta, situées à l’extrême Sud-Est du Pays basque sont considérées comme l’un des sites les plus sauvages et les plus prestigieux d’Europe. On a parfois l’impression de se retrouver au cœur de l’Amazonie, tant la nature est luxuriante, les animaux omniprésents et les falaises vertigineuses. Aujourd’hui protégé, le site peut se visiter de différentes manières, selon son expérience. Un parcours de 2000 mètres a été aménagé, avec des passerelles à main courante. On y découvre la magie des lieux, comme les grottes, les lacs, les cascades et les falaises parfois séparées de quelques mètres ! Une expérience unique.
Château de Pau
Rue du Château, 64000 PAU – Tél. 05 59 82 38 00 – Ouvert tous les jours : due mi-juin à fin septembre de 9h30 à 17h45 et de fin septembre à mi-juin de 9h30 à 11h45 et 14h à 17h – Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre Le château de Pau est bien sûr réputé pour avoir abrité la naissance d’Henri IV en 1553. Il s’agit d’une impressionnante forteresse médiévale, dont les trois ailes en triangle donnent naissance à une magnifique cour d’honneur. Construit au Moyen-Âge pour assurer la surveillance d’un gué sur le gave de Pau, le monument fut renforcé au XIVe siècle par Gaston Phébus, qui édifia le donjon en briques, puis transformé en château Renaissance par les vicomtes de Béarn et une nouvelle fois restauré en 1838 par Louis Philippe. La visite des lieux permet de découvrir de riches collections d’œuvres d’art dédiées au roi Henri IV ainsi que des tapisseries du XVIe au XIXe siècle, dont un ensemble décoratif de la Monarchie de Juillet. Difficile de visiter le château sans prévoir une longue balade dans les rues de Pau, qui révèlent mille témoignages de l’histoire de la cité (quartiers, musées, bâtiments anciens, jardins). Cerise sur le gâteau : le Boulevard des Pyrénées et sa vue exceptionnelle de la chaîne montagneuse.
Les sonnailles Daban
ZA Samadet, 64800 BOURDETTES – Tél. 05 59 61 00 41 – Visite le samedi et le lundi après-midi sur rendez-vous. En plein pays de pastoralisme, la maison Daban fabrique depuis la fin du XVIIIe siècle les sonnailles (ou encore les esquires), c’est-à-dire les cloches destinées aux vaches, aux brebis, aux chevaux mais aussi aux chiens de chasse. Le travail s’effectue à partir de plaques de tôle brasées au four en vase clos, façonnées et accordées à la main par des compagnons dotés d’un savoir-faire séculaire. Les instruments de musique du bétail sont en effet martelés à la main afin de donner naissance à un son chaud et reconnaissable entre mille. Les esquires prennent toute leur importance lors de la transhumance, mais aussi en période d’estive pour éviter qu’un animal ne se perde par temps de brouillard ou pour éloigner les vipères du troupeau. Enfin, les sonnailles contribuent au charme bucolique, donnant le sentiment que le temps s’arrête un peu alors que s’improvise un concert mélodieux et apaisé.
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