Près de 200 objets composent cette exposition qui revient sur l’histoire du Musée Basque jusqu’à la rénovation et la réouverture de 2001 tout en posant un regard sur son avenir. Elle se poursuit cette année avec la présentation de nouveaux objets, oeuvres et documents illustrant les mêmes thématiques qui seront substitués à d’autres pour des raisons de conservation préventive, les documents fragiles ne devant pas être exposés trop longtemps.
Et dans le cadre du programme Œuvres invitées, le Petit cheval gravé de la Grotte Harregi en Soule, magnifique témoignage d’art mobilier préhistorique gravé il y a quelques 30 000 ans, reste exposé jusqu’à la fin du mois de juin dans la section archéologique. Du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026, le musée accueillera le précieux Linguæ Vasconum Primitiæ de Bernard Detchepare, premier livre imprimé en langue basque de l’histoire, publié à Bordeaux en 1545 et généreusement prêté pour trois mois par la Bibliothèque Nationale de France. Une journée d’étude sera consacrée à l’ouvrage, le samedi 22 novembre 2025.
Les trois visages de la maison basque : Labourdine, Bas-Navarraise et Souletine
Indissociable de la culture basque, l’etxe (maison) s’impose depuis des siècles comme le fondement de la famille et de la vie sociale. Chaque province revendique son style d’architecture.
Olivier Sorondo 3 mai 2025 – MAJ le 3 mai 2025
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Maison à Cambo-les-Bains, au cœur du Labourd – Crédit photo : Stephen Downes – Flickr
Le pilier de la famille
Quiconque pense au Pays basque visualise presque immédiatement les magnifiques maisons blanches, agrémentées de colombages en bois peints, de couleur rouge ou verte. Ces maisons, souvent imposantes, contribuent à l’identité régionale, sans nul doute au succès touristique, mais illustrent surtout la dimension politique et religieuse qui façonne la société basque depuis toujours.
Plus qu’un simple lieu d’habitation, l’etxe permet avant tout de regrouper la famille sur plusieurs générations et d’en assurer la pérennité. Maison et famille sont indissociablement liés. Comme l’explique le prêtre anthropologue José-Miguel de Barandiarán (1889-1991), « la famille est la société de ceux qui ont le même sang et sont unis à la même maison. Elle est constituée par les parents, les enfants et les ancêtres. Ils ont la même maison pour refuge, lieu de travail et de réunion, chapelle et tombe. Cette maison, ainsi que les terres et les biens qui lui sont attachés, maintiennent fortement unis, jusqu’à nos jours, à la maison, ceux de la maison. »
Au Nord, les trois provinces basques situées en France.
Selon les lois en Ipparalde (provinces basques françaises), la maison revient à l’aîné, qui en devient le maître. La propriété, intimement liée à la terre, s’impose comme argument social et politique. A titre d’exemple, seuls les chefs de famille propriétaires d’une maison (et le plus souvent d’une ferme) assistent aux assemblées du village. Pas de maison, pas de statut respectable.
Des fermes aux maisons de ville
C’est essentiellement dans les campagnes basques que la maison revêt sa force symbolique. D’abord construites en bois, les fermes adoptent la pierre à partir du 16e siècle et affichent le style architectural que nous lui connaissons aujourd’hui. « Sous le toit à deux battants apparaissent des balcons, au niveau du grenier, pour faire sécher le maïs. La façade de la maison est tournée vers l’est, tandis que les autres murs sont presque aveugles, pour protéger des vents dominants venus de l’océan. Ces fermes sont également dotées d’une porte charretière, par laquelle passent les hommes mais aussi les animaux. Le rez-de-chaussée est réservé au bétail et à la cuisine, tandis que les chambres sont situées à l’étage » précise l’architecte Michel Berger sur le site Maison à Part.
Le style est progressivement repris par les maisons de ville, qui reçoivent quelques adaptations, comme la pose d’un plus grand nombre de fenêtres. Certaines sont conçues pour accueillir des commerces au rez-de-chaussée. Malgré l’environnement urbain, elles conservent généralement de grandes surfaces d’habitation et se destinent d’abord aux notables, avant de se généraliser parmi la population.
Dans les trois provinces basques du Nord, situées en France, l’architecture diffère légèrement, en fonction de l’environnement et des ressources naturelles disponibles.
Maison labourdine, la star !
Impossible de la dissocier de l’image du Pays basque. Grande, massive, dotée d’une structure en bois, équipée d’un toit singulier, elle fait la fierté de la province du Labourd. Les murs sont majoritairement en pierre, blanchis à la chaux, avec des pans de bois apparents (colombages) peints traditionnellement en rouge ou en vert, couleurs obtenues avec des pigments locaux. Le rouge, très fréquent, provenait à l’origine du sang de bœuf utilisé pour protéger le bois contre les insectes.
La célèbre Villa Arnaga, construite par le poète Edmond Rostand, affiche un style néo-basque propre au Labourd – Crédit photo : Bernard Blanc – Flickr
La façade principale fait l’objet de soins décoratifs : linteaux sculptés (parfois gravés du nom du propriétaire et de la date), balcons en bois, fenêtres croisées, pierres d’angle, inscriptions. La toiture est à deux versants en pente douce, couverte de tuiles creuses rouges. La faible pente limite la prise au vent, particulièrement adaptée au climat océanique du Labourd. Le faîtage est parallèle à la façade principale, avec un débord important à l’est et peu ou pas à l’ouest.
L’aspect souvent dissymétrique de la maison labourdine contribue aussi à son charme. En fait, il s’agit, dans la plupart des cas, d’agrandissements successifs et non du plan initial.
Maison navarraise, sous influence
Il s’agit d’abord de l’influence historique de la province espagnole de Navarre, à laquelle la Basse-Navarre fut rattachée jusqu’en 1530. C’est ensuite et surtout l’influence de la géologie des sols, riches en argile, qui permet la fabrication de briques dès le 18e siècle. Ces briques plates viennent s’ajouter aux pierres.
Maison typique de Basse-Navarre, dans la commune d’Armendarits – Crédit photo : Harrieta171 – CC BY-SA 3.0
On utilise aussi la chaux pour mettre en valeur la pierre calcaire locale, notamment dans les encadrements de fenêtres et les chaînes d’angle. La façade principale est plate, sans encorbellement ni porche, contrairement à la maison labourdine. Les fenêtres sont petites, à petits carreaux, et symétriquement réparties. Le colombage, quand il existe, se limite à l’étage supérieur ou à certaines parties de la façade, mais il est moins répandu et moins décoratif qu’en Labourd.
Le toit à deux versants est couvert de tuiles rousses, avec un faîtage parallèle à la façade principale.
Enfin, l’intérieur, agencé de façon fonctionnelle, se compose d’une succession de pièces rectangulaires de petite longueur.
Peut-être moins emblématiques que leurs sœurs labourdines, les maisons de Basse-Navarre s’entourent d’un charme certain, donnant cette impression de force tranquille.
Maison souletine, adaptée au climat montagnard
En province de Soule, l’océan Atlantique apparaît un peu lointain. La réalité, ici, c’est la chaîne des Pyrénées et les maisons se sont adaptées au contexte montagnard. Si certaines similitudes architecturales peuvent apparaître entre maisons labourdines et navarraises, le style des maisons souletines se rapproche de celui des maisons béarnaises.
Magnifique etxe à Aroue-Ithorots-Olhaïby – Crédit photo : Nikonmania – Flickr
La maison n’est généralement pas un bloc unique massif comme dans les provinces basques voisines, mais adopte souvent des formes en L, en T, ou se compose de plusieurs bâtiments indépendants autour d’une cour. Cette organisation permet une imbrication des fonctions d’habitation et d’exploitation agricole, chaque volume étant adapté aux besoins et au relief local.
La toiture adopte une forme pointue et à forte pente, recouverte de tuiles plates ou d’ardoises, souvent terminée par un coyau (adoucissement de la pente en bas de toit) pour mieux évacuer la neige et l’eau. Les épis de faîtage en zinc sont fréquents et parfois très ouvragés.
La façade principale, à deux niveaux et généralement à trois travées symétriques autour de la porte, reçoit une décoration sobre. Les ouvertures sont de deux types : une porte piétonne pour le logis et une ou plusieurs portes charretières pour les usages agricoles. Au-dessus de la porte principale, une pierre gravée (cartouche) porte souvent le nom du constructeur ou du propriétaire et la date des travaux.
Les menuiseries sont peintes dans des couleurs variées : gris bleu, vert, brun, rouge, avec une prédominance ancienne du vert et du bleu, le rouge étant plus récent.
Ce n’est quand même pas rien. L’association internationale Dark Sky vient d’attribuer son label RICE au Parc naturel régional (PNR) des Landes de Gascogne. Ce label, attribué le 12 février 2025, fait de ce parc la 6e réserve de ce type en France et la 22e dans le monde, mais également la première située en plaine. Comme le rappelle le site officiel des parc nationaux, « un territoire labellisé RICE bénéficie d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle qui fait l’objet d’une mise en valeur à des fins scientifiques, éducatives, culturelles, touristiques ou dans un but de préservation de la nature. Chaque réserve comprend une zone centrale où la noirceur naturelle est préservée au maximum et une région périphérique où les élus, les individus et les entreprises reconnaissent l’importance du ciel étoilé et s’engagent à le protéger à long terme. »
Le PNR des Landes de Gascogne rejoint donc les cinq réserves labellisées en France :
Pic du Midi de Bigorre (2013)
Première RICE en France et en Europe.
Située dans les Hautes-Pyrénées, elle s’étend sur 3 000 km² et est cogérée par le Parc national des Pyrénées, l’établissement du Pic du Midi, et le syndicat départemental d’énergie des Hautes-Pyrénées.
Parc national des Cévennes (2018)
Plus vaste RICE d’Europe avec une superficie de 3 560 km².
Reconnu pour la qualité exceptionnelle de son ciel, comparable à celui du désert d’Atacama.
Alpes Azur Mercantour (2019)
S’étend sur 2 300 km² et regroupe 74 communes au croisement de l’arc méditerranéen et alpin.
Créée à l’initiative du Parc national du Mercantour et du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.
Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (2021)
Zone rurale préservée avec une faible pollution lumineuse, idéale pour l’observation astronomique.
Parc naturel régional du Vercors (2023)
Comprend les trois quarts sud du parc, avec des zones particulièrement sombres permettant d’observer jusqu’à 3 000 étoiles à l’œil nu.
Une nouvelle opportunité pour les astronomes amateurs
La zone cœur de la RICE s’étend sur 945 km² et se situe au cœur des Landes de Gascogne, au plus haut de ce vaste plateau sableux (soit à 145 m), à la tête de 3 bassins versants : la Leyre, la Midouze et le Ciron. La qualité du ciel nocturne du coeur de la RICE mesurée s’élève en moyenne à 21,2 mag/arcsec², avec des valeurs optimales à 21,9 mag/arsec². La zone périphérique qui protège cette zone cœur, concerne quant à elle 3 818km². Les lieux permettent une observation exceptionnelle. Jusqu’à 4 000 étoiles sont visibles à l’œil nu dans cette zone, un phénomène rare dans un monde où plus d’un tiers de la population ne peut plus admirer la Voie Lactée à cause de la pollution lumineuse.
Depuis plusieurs années, le parc a mis en place différentes initiatives pour diminuer l’impact de l’éclairage artificiel :
Adoption d’un éclairage public plus respectueux (par exemple, passage aux LED et extinction nocturne entre 1 heure et 5 heures dans certaines communes).
Sensibilisation des habitants et des élus locaux sur les bienfaits d’un ciel sombre pour la biodiversité (oiseaux migrateurs, insectes) et la santé humaine.
Le label RICE met en avant non seulement l’importance de préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi les bénéfices éducatifs, culturels et touristiques qu’un ciel étoilé peut offrir. Cette reconnaissance pourrait également servir de modèle pour d’autres territoires qui souhaitent s’engager dans une démarche similaire.
Cette labellisation est une fierté collective pour les Landes de Gascogne et un atout majeur pour reconnecter les habitants et visiteurs avec un ciel nocturne préservé.
La fête de la mer à Mimizan est une célébration annuelle qui a lieu le 1er mai. Elle honore la relation entre Mimizan-Plage et l’Océan Atlantique. Cette journée est marquée par diverses animations et marque le début de la saison touristique de la station balnéaire.
La fête coïncide avec la tradition de la mayade, où un pin maritime décoré est planté devant la maison d’une personne que l’on souhaite honorer pour un événement particulier. Cette tradition est inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Les festivités incluent des défilés nautiques, des dépôts de gerbes en mer, des spectacles de rue, des ateliers scientifiques pour enfants, des vide-greniers, et des animations musicales avec des bandas et des chœurs locaux. La journée est également ponctuée par des activités pour les familles, comme des structures gonflables et des jeux pour enfants.
Programme 2025 :
10 h – Messe en présence des associations marines et de la Sirène de l’Océan.
10 h 30 – atelier scientifique pour les enfants place du marché
17 h – Défilé Nautique et dépôt de gerbe à la mer (yacht-club, Mimizan Pêche Plaisance, pinasse, jet-ski, cercle Nautique, anciens marins)
14 h – balade à poney, parking des arènes et atelier scientifique, place du marché
14 h 15 – spectacle tout public Bill Boquet place du marché
Puis animations : les majorettes Les Perles de la côte d’Argent, la banda El Pafin’hot Band, Lous Amics du Born, Lous Cames de Boy, Areia Batucada et Tralala Landes
Et aussi toute la journée : Nouveauté 2025 : animation voitures anciennes avec Rétro auto moto avenue du courant Vide grenier Cerfs volants (embouchure du courant) Structures gonflables Landes Emotion Sports esplanade de la Garluche
Pratique
Quand ?
Le 1er mai 2025
Où ?
Boulevard des Pêcheurs Place du Marché 40200 MIMIZAN
Chaque printemps, depuis 16 ans, un vent hispanique souffle sur Périgueux et la Dordogne dans les cinémas, les galeries d’art, les librairies, les théâtres, les cafés, les médiathèques, les milieux empêchés, les écoles, les collèges, les lycées, les salles municipales ou encore dans la rue.
Le Festival CINESPAÑOL donne aux spectateurs séduits un bel aperçu de la culture hispanique, toujours avec le même choix fort : la gratuité pour tout et pour tous.
Les temps forts :
Deux expositions exceptionnelles
Le Cubain Ricardo de Armas, maître du trait, expose ses grands formats à la Visitation (salle d’exposition) du 31 mars au 12 avril.
L’artiste vénézuélien Damian Tirado déploie ses personnages pressés En movimiento dans le hall de la Mairie de Trélissac du 2 au 29 avril.
2025, le virage musique classique
Cinq concerts du Duo Sostenuto. Musiciens chevronnés, Benoît Roulland et Marie-Laure Bouillon savent ravir les publics par leur maestria et transmettre leur passion musicale par la simplicité du propos et une atmosphère chaleureuse.
Deux concerts flûte traversière et orgue : église de Sorges le 29 mars à 18h30 et à l’église Saint-Martin de Périgueux le 3 avril à 14h00, deux lieux choisis pour leur acoustique. Pour cette nouveauté nous avons fait confiance à Valérie Leroux et à Christian Mouyen, deux musiciens périgordins reconnus qui ont accepté de se plier avec brio à ces Folies d’Espagne.
2025, l’expression féminine favorisée
Galerie l’APP’ART, Périgueux. Neuf femmes de la République Dominicaine sous la conduite de Rosario Marrero nous feront partager leur art. Cette même artiste expose dans le hall du CLUB à La Roche Chalais, une série plus intime : « Jazz, la musique de mes ancêtres». Cécile Poncet étalera ses sculptures de papier “détournés” et compressés dans la chapelle de la Visitation au côté des “fers” du Catalan français Michel (Miquel) Alalinarde. Enfin Pedro Almodóvar expose au Prieuré de Montignac l’infini de son amour : Nunca te podré olvidar (Jamais je ne t’oublierai).
Cinéma
Soy Nevenka & El olivo de Icíar Bollaín ; La buena estrella de Ricardo Franco ; ¡Ay Carmela! de Carlos Saura ; Cerdita de Carlota Mártinez Pereda, cinq films qui nous montrent la femme persécutée et avilie, la femme passeuse de mémoire, la femme qui défend son idéal politique, la femme sans arrêt agressée… toutes ont en commun la volonté de se battre quoiqu’il leur en coûte.
Arts vivants
Création à Montpon Ménestérol en partenariat avec le service Culturel de la Ville, de Sarah viendra demain, lecture théâtralisée de et par Jean-Pierre Prout (auteur du roman éponyme) en un seul-en-scène avec Christine Bougouin, voix off, Paul Granet et Michel Marty, illustration sonore. NB : tous sociétaires de ¡Estupendo! Société d’Etudes Hispaniques.
Histoire
Lors de sa conférence Sur les pas de Pierre Paris (éminent archéologue), Rafael Navarra évoquera La Dama de Elche, visage majestueux d’une possible société matriarcale d’avant Jésus-Christ. Mercredi 9 avril à 10 heures, amphithéâtre Jean-Moulin à Périgueux.
Réputé pour la diversité de sa gastronomie, le Sud-Ouest ne néglige pas pour autant les petits plaisirs coupables sucrés à souhait.
Olivier Sorondo 23 mars 2025 – MAJ le 23 mars 2025
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Un petit Sarment du Médoc pour accompagner le café – Crédit photo : MdM33460 • CC BY-SA 4.0
La diversité girondine
Impossible d’aborder les gourmandises locales sans évoquer en premier lieu le célébrissime canelé (ou cannelé). Le gâteau bordelais, confectionné à base de pâte à crêpe, de vanille, de rhum et de sucre de canne, profite d’une cuisson dans un petit moule à cannelure en cuivre, qui lui donne sa forme si particulière et lui apporte cette délicate caramélisation.
Si plusieurs légendes entourent la naissance du canelé, tout porte à croire qu’il a profité de l’activité du port de Bordeaux, réputé pour ses échanges maritimes avec les Antilles au 18e siècle.
Avec sa texture caramélisée et sa pâte moelleuse, la gourmandise bordelaise accompagne parfaitement un café, un thé et même un bon Sauternes.
Crédit photo : Jennifer Yin – Flickr
Au Nord de Bordeaux se dévoile la belle région du Médoc, mondialement réputé pour ses vins. C’est justement cette culture viticole qui est à l’origine des Sarments du Médoc. Si ce terme correspond avant tout à la fête traditionnelle qui célèbre la fin des vendanges, il désigne également une confiserie, élaborée depuis 1969 par la chocolaterie Mademoiselle de Margaux.
À la suite d’un incident mécanique à la tuyère de la machine, le chocolat est sorti sous la forme de bâtonnets fins et tortueux, laissant voir une forte ressemblance avec les sarments de vigne. Il n’en a pas fallu plus pour partir à la conquête du marché. Et le succès a été immédiat.
Aujourd’hui, les Sarments du Médoc peuvent être dégustés rehaussés de grains, aux arômes naturels d’orange ou de menthe.
Crédit photo : DRenaud444719
Le Médoc abrite aussi la production des noisettines, élaborées il y a une trentaine d’années et toujours préparées de manière artisanale. Cette petite douceur se compose, comme son nom l’indique, de noisettes confites et caramélisées dans un sirop maison, doucement chauffé dans un chaudron en cuivre.
Preuve de la grande qualité du produit : le terme « noisettine » figure désormais dans les pages du Larousse : « Confiserie faite d’une noisette enrobée de caramel (spécialité du Médoc). »
Crédit photo : Noisettines – CC BY-SA 4.0
Le Pays basque, au-delà du chocolat
Souvent considérée comme la capitale française du chocolat, Bayonne propose un vaste choix de maisons qui contribuent toujours à la renommée du divin produit. Elles organisent chaque année « les Journées du chocolat », à grand renfort de dégustations et d’ateliers de fabrication. Parmi les chocolatiers emblématiques, impossible de ne pas citer la maison Cazenave, fondée en 1854, ou la maison Darricau, encore plus ancienne, qui s’inspire de recettes traditionnelles.
Crédit photo : Atelier du chocolat de Bayonne
Mais le Pays basque est aussi la terre du touron, du fait de sa proximité avec l’Espagne. Le touron basque est principalement composé de miel, d’amandes torréfiées et de sucre, mélangés et cuits pour obtenir une pâte dense et sucrée. Il est généralement de couleur blanc-crème, mais aussi rose, verte ou marron. Dur ou mou (selon ses goûts ou la santé de ses dents), on aime le consommer pendant les fêtes de Noël et de fin d’année.
Crédit photo : AANA
Plus confidentiel, le Kanouga, conçu au début du 20e siècle pour les aristocrates en villégiature à Biarritz, est un caramel tendre et fondant, dont le cœur peut être parfumé au chocolat, au café, aux noisettes ou encore à la vanille. Double effet Kiss Cool garanti. On note même une reconnaissance internationale, puisque le New York Times l’a sacré « meilleur caramel du monde » en 2000.
C’est aujourd’hui la célèbre maison Pariès qui se charge de le fabriquer et de le commercialiser.
Crédit photo : AANA
En terres béarnaises, on a l’esprit un peu plus coquin. En hommage au bon roi Henri IV, (très) sensible à la beauté et au charme des femmes, un confiseur palois, Francis Miot, a eu la bonne idée de créer en 1998 les Coucougnettes du Vert Galant. Élues « meilleur bonbon de France » l’année suivante, les Coucougnettes se composent d’une amande grillée enrobée de chocolat noir (70% de cacao) roulée à la main dans une pâte d’amande aromatisée à la framboise, au gingembre et l’armagnac.
On devine facilement la forme de la friandise et sa couleur, source d’un plaisir sincère et spontané.
Crédit photo : Maison Francis Miot
La Gascogne naturelle
Depuis 1906, la maison Cazelle prépare et commercialise la fameuse Madeleine de Dax, qu’il serait regrettable de ne pas découvrir dans le magnifique magasin familial. Grâce à une recette gardée secrète et un savoir-faire séculaire, la spécialité dacquoise se vend aujourd’hui dans la France entière. Tous les matins, du lundi au samedi, la pâte est préparée dans l’atelier d’origine pour garantir un produit frais, qui promet une explosion de saveurs, subtilement dominées par celle du citron. Les Cazelle n’utilisent que des produits frais et locaux, sans aucun conservateur.
Crédit photo: Maison Cazelle
Et si la petite friandise se limitait finalement à sa plus simple expression ? Le kiwi de l’Adour pourrait correspondre à la définition. Emblématique du département des Landes, doté de l’IGP et du Label Rouge, il est plus sucré, juteux et fondant que les autres kiwis. Surtout, son apport en vitamine C, fibres et magnésium en fait un produit bénéfique pour la santé. Une petite contrainte cependant : on ne le déguste que de novembre à mai.
Crédit photo : CDT Landes
Autre fruit aux vertus reconnues : le pruneau d’Agen. Consommé depuis l’époque médiévale, il est considéré comme source de santé grâce à ses fibres, ses vitamines, son apport énergétique et son activité antioxydante. Quelques artisans agenais ont su le rendre encore plus gourmand en le fourrant de crème de… pruneaux.
Crédit photo : Bureau national Interprofessionnel du Pruneau
Où trouve-t-on les plus belles bastides dans le Sud-Ouest ?
Pas moins de 400 bastides agrémentent les paysages du Sud-Ouest. Elles forment un patrimoine architectural et historique unique en Europe.
Olivier Sorondo – 19 mars 2025 – Dernière MAJ : le 19 mars 2025
La bastide de Domme, en Dordogne – Crédit photo : Ghezoart – CC BY-SA 3.0
Qu’est-ce qu’une bastide, au juste ?
Le mot « bastide » est tiré du latin médiéval « bastida », que l’on peut interpréter comme « ville neuve ». Pour l’historien Alcide Curie-Seimbres (1815-1885), « les bastides furent toutes fondées a novo, d’un seul jet, à une date précise, sur un plan préconçu, généralement uniforme, et cela dans la période d’une centaine d’années (1250-1350). » Construites entre la fin de la croisade des Albigeois et le début de la guerre de Cent Ans, ces petites villes répondent à des critères précis :
Un plan urbain régulier, souvent en damier ou en grille, avec des rues se coupant à angle droit. Ce plan facilitait la défense et l’organisation de la ville.
Une place centrale carrée ou rectangulaire, entourée d’arcades (cornières). La place servait de lieu de marché, de rassemblement et de centre administratif.
Une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer. Des privilèges et des exemptions fiscales s’appliquaient aux nouveaux habitants pour les attirer. La charte définissait également les droits et les devoirs de la population.
Des fortifications dans la plupart des cas. Les portes d’entrée étaient surveillées.
Une église et parfois un château ou une maison forte étaient construits à proximité de la place centrale, symbolisant le pouvoir religieux et seigneurial.
Les bastides ont été fondées par des autorités féodales, parfois par le roi de France ou d’Angleterre, dans le contexte des guerres et des conflits territoriaux de l’époque. Elles répondaient à plusieurs préoccupations :
Affirmer le contrôle sur des zones disputées entre les Capétiens et les Plantagenêts.
Dynamiser les territoires et l’économie locale en développant des centres de commerce et d’artisanat.
Regrouper et protéger la population rurale. Celle-ci cultivait les terres environnantes, contribuant à l’autosuffisance alimentaire de la communauté.
Quelques bastides remarquables, parmi tant d’autres
Les bastides sont des témoins précieux de l’architecture médiévale et de l’urbanisme du Moyen Âge. Elles offrent un aperçu des techniques de construction et des modes de vie de l’époque.
Ces petites villes fortifiées attirent de nombreux visiteurs intéressés par l’histoire et l’architecture et représentent souvent des étapes incontournables des circuits touristiques dans le Sud-Ouest de la France.
Parmi les bastides les plus célèbres de la région, nous pouvons citer :
Monpazier (Dordogne) : Considérée comme le « modèle théorisé des bastides » selon l’architecte Viollet-le-Duc, elle est l’une des mieux conservées du Sud-Ouest.
Domme (Dordogne) : Établie en 1281, cette bastide est remarquable pour sa forme atypique qui s’adapte à la topographie du site plutôt que de suivre le plan rectangulaire habituel. La vue qu’elle offre de la vallée de la Dordogne est impressionnante.
Monflanquin (Lot-et-Garonne) : Bâtie en 1252, la bastide est connue pour sa place aux arcades et la Maison dite du Prince Noir. Classée parmi les plus beaux villages de France, elle offre une silhouette pittoresque sur une colline, avec une vue panoramique sur les paysages environnants.
Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : Fondée en 1253 par Alphonse de Poitiers, Villeneuve-sur-Lot est une bastide bien préservée avec son plan en damier et ses fortifications.
Villeréal (Lot-et-Garonne) : Avec ses belles maisons à pans de bois, ses rues en damier joliment fleuries et sa halle centrale classée, cette bastide est particulièrement photogénique.
La halle à étage de Villeréal – Crédit photo : Comité départemental du Lot-et-Garonne
Cadillac (Gironde) : La cité a conservé son plan régulier et deux portes de son enceinte fortifiée.
Sauvette-de-Guyenne (Gironde) : Elle est la seule des huit bastides girondines à avoir conservé ses quatre portes fortifiées d’origine. La porte Saubotte, la mieux conservée, mesure 17 mètres de haut et possède deux salles de garde.
Inauguré en 1888, le plus grand parc de Bordeaux continue de répondre à sa vocation première : donner une campagne à ceux qui n’en ont pas.
Olivier Sorondo 17 mars 2025 – MAJ le 18 mars 2025
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Un peu de quiétude et de vert – Crédit photo : FranceSudOuest
La générosité de Camille Godard
Finalement, les 28 hectares de parcelles agricoles, de forêts et de vignes auraient pu disparaître au profit de l’expansion urbaine en cette seconde partie du 19e siècle. À l’Ouest de Bordeaux, la commune de Caudéran (devenu en 1965 un quartier de la capitale girondine) ne cesse de se développer autour du bourg de Saint-Amand. Les riches négociants apprécient le lieu, situé non loin des Chartrons, et y construisent de somptueuses maisons.
En 1864, Frank Cutler, un négociant britannique installé en France, a la bonne idée d’acheter la petite trentaine d’hectares de terres pour y installer un parc et un jardin d’acclimatation. Malgré le soutien de quelques actionnaires regroupés en société anonyme, son projet échoue.
Pour autant, l’ambition de proposer un vaste espace vert aux Bordelais ne s’éteint pas grâce au legs de Camille Godard (1823-1881) à la Ville de Bordeaux. Fils d’une riche famille de négociants en vin et Cognac, propriétaire du prestigieux château Kirwan, réputé humaniste et esthète, Camille Godard lègue toute sa fortune à la commune, aux conditions suivantes : « Faires des créations utiles et profitables pour un grand nombre avec la création de squares, de jardins, de promenades… Et pour commencer, que la Ville crée une école de jardiniers pour les cultures maraîchères, fruitières, pour l’arboriculture et la culture florale. »
La municipalité se porte acquéreuse des 28 hectares en 1882 et respecte la volonté de son généreux mécène. À la fin du 19e siècle, les politiques publiques entament un « mouvement hygiéniste », comme l’explique l’architecte Michel Pétuaud-Létang, cité par Sud-Ouest. « Alors que les villes devenaient de plus en plus insalubres, les espaces verts étaient vus comme la solution pour purifier l’air. »
Trois ans de travaux
C’est aux architectes-paysagistes Denis et Eugène Bühler qu’est confiée la lourde mission de transformer cette vaste superficie en parc d’agrément. Les deux frères jouissent d’une excellente réputation nationale grâce à leurs projets antérieurs, notamment le parc de la Tête d’Or à Lyon et le parc du Thabor à Rennes.
Les travaux débutent en 1885 et se poursuivent jusqu’en 1888. Au départ, les Bühler souhaitent « réunir les spécimens remarquables de la flore et la faune des divers pays du monde », mais y renoncent au regard du coût trop élevé de l’entretien.
Ils doivent aussi prendre en considération les vœux exprimés par Camille Godard, qui voulait que soient plantés des magnolias, des noyers d’Amérique, des cyprès chauves de Louisiane et même des séquoias. Ces espèces végétales avaient été introduites dans la région par le botaniste bordelais Toussaint-Yves Catros au début du siècle.
Les frères Bühler orientent donc leur projet vers un parc plus traditionnel et s’inspirent en partie des parcs parisiens. Ils tracent un axe principal, surnommé le « baladoir », qui permet de rejoindre les espaces boisés, dont certains composés d’arbres antérieurs à la création du parc ou formés de chênaies. Ce sont aussi de multiples itinéraires de promenade plus étroits et discrets, qui renforcent l’impression champêtre.
La construction du plan d’eau, large de plus d’un hectare, ajoute au prestige des lieux. Les paysagistes se servent d’ailleurs des remblais issus du creusement pour créer des parties vallonnées, toujours dans le souci de reconstituer un environnement naturel et authentique. Le petit lac se prolonge d’une rivière que vient enjamber un pont à l’anglaise.
Vue sur le lac du Parc Bordelais, vers 1900.
Ce sont en fait différentes scènes végétales que les deux frères ont réussi à agencer autour du baladoir. « Des salles de verdures et des bosquets, un bois en étoile planté dans la tradition classique, des points de vue sur la rivière, le lac et la cascade » détaille le Comité des Parcs et Jardins de France sur son site Internet.
La campagne en ville
Afin de proposer une expérience nouvelle au public bordelais, Denis et Eugène Bühler ne lésinent sur aucun détail. Ils agencent une vaste aire de jeux pour les enfants, prévoient une largeur conséquente du baladoir (11 mètres) afin de permettre le passage des voitures à cheval, font bâtir un mini-zoo, installent des abris en toit de chaume pour se protéger de la pluie ou du soleil, veillent à la diversité des plantes et arbustes…
Le Parc Bordelais est officiellement inauguré le 28 avril 1888 par le Président de la République, Sadi Carnot, en compagnie du maire de Bordeaux, Alfred Daney.
La Ville dispose de son plus grand parc depuis près de 140 ans, véritable poumon vert au cœur d’un territoire aujourd’hui largement urbanisé. Les plus grands soins lui sont apportés, comme ce fut le cas en 1999, après le passage des tempêtes Lothar et Martin. Plus de 700 arbres ne résistent pas à la puissance des vents, semant la désolation dans le parc. La municipalité fait alors appel à la paysagiste Françoise Phiquepal pour réhabiliter le site. La spécialiste des jardins historiques redonne âme au Parc Bordelais en replantant les essences d’origine. Elle intervient à nouveau entre 2004 et 2006 pour réaménager l’endroit, en veillant à retrouver les grands espaces, libèrer l’eau stagnante du lac, déplacer les jeux d’enfants, installer un parc à chiens et tracer un chemin non goudronné tout autour du parc, aujourd’hui fréquenté par les joggers.
Et demain ?
Le parc fait valoir de nombreux arguments pour apaiser et retenir les visiteurs, comme la ravissante petite auberge où il fait bon siroter un verre en terrasse, le rucher-école chargé de mener des actions d’initiation à l’apiculture, la ferme abritant des espèces endémiques de la région, sans même parler de la faune, à l’instar des lapins, des écureuils (très nombreux), des canards et des oies à proximité du plan d’eau.
Pour leur part, les enfants profitent d’une petite piste dédiée aux voiturettes électriques, assistent aux spectacles de marionnettes du légendaire Guignol Guérin, jettent du pain aux canards ou se défoulent sur les aires de jeux à leur disposition.
La richesse botanique du parc et les soins permanents dont il fait l’objet lui valent le label « Jardin Remarquable » en 2011. La mairie de Bordeaux lui attribue le label « Famille Plus ».
Idéal pour le footing, le sentier forme une boucle de près de 2 km – Crédit photo: FranceSudOuest
Bref, le Parc Bordelais répond à sa vocation originelle d’offrir un peu de campagne aux citadins. Ce n’est pourtant pas suffisant pour l’association « Caudéran mon village », qui veut se montrer plus ambitieuse. Elle mène le combat pour que le site soit inscrit au titre des Monuments Historiques afin d’imposer un cadre pour toute modification, percevoir des subventions et attirer davantage de touristes. Pour argumenter son dossier, « l’association défend à la fois le parc en tant qu’œuvre, celle de l’architecte et paysagiste Eugène Bühler, mais aussi en tant que témoignage historique de l’esprit de philanthropie (un peu paternaliste) du 19e siècle » précise le journaliste Gwenaël Badets dans Sud-Ouest (04/09/2024).
Force est de constater que les magnifiques grilles du parc, notamment celles de l’entrée située rue du Bocage, subissent les outrages du temps et de la rouille. Sans même évoquer les incivilités, toujours plus nombreuses.
En attendant, le parc Bordelais s’est imposé comme une destination incontournable pour la population urbaine, avec ce doux sentiment d’oublier la ville pendant quelques heures.
Pratique
Accès : Quartier Caudéran, à l’ouest de la ville. Accès par les barrières Saint-Médard et du Médoc. Plusieurs entrées: rue du Bocage, avenue Carnot, avenue d’Eysines, avenue Charles de Gaulle, rue Godard… S’agissant des transports en commun (à privilégier, car les places de stationnement à proximité ne sont pas toujours évidentes), la station Courbet la ligne de tramway D et les lignes de bus G, 2, 23 desservent fort bien le parc.
Ouverture : Tous les jours et toute l’année. Ouverture à 7 heures. Fermeture à 18 heures du 1er novembre au 14 février, à 19 heures du 15 février au 31 mars et du 1er au 31 octobre, à 20 heures du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre, à 21 heures du 1er juin au 31 août.
Jatorri, récits des origines en Gascogne et Pays basque
Benjamin Caule, illustrations La RoyaL Légendaire– Editions Arteaz – 160 pages – 25 €
Date de parution: 12 juillet 2024
Olivier Sorondo – 13 mars 2025
Les contes et les légendes de Gascogne et du Pays basque constituent un « ensemble ethno-littéraire remarquable par son originalité et sa continuité géographique ».
Les racines de cette singularité se situent à n’en pas douter aux temps où Basques et Gascons ne faisaient qu’un ; aux temps où les récits populaires baignaient dans un univers de croyances de nos jours appelé mythologie. Ainsi se laissent entrapercevoir, à travers le prisme de cette ethno-littérature basco-gasconne, les mythes de l’antique Aquitaine.
Le livre part à la recherche des plus emblématiques de ces récits puisés aux sources les plus sûres.
« Récit fabuleux, le mythe met en scène des individus des temps primordiaux personnifiant les forces de la nature et les aspects de la condition humaine ; perçu comme vrai, il jouit d’une symbolique sacrée impliquant une transmission codifiée et limitée à des moments particuliers. Mais avec le temps, le mythe peut perdre de son sens et ne devenir plus qu’un simple moyen de distraction : les légendes totémiques deviennent des histoires animalières, les artefacts sacrés évoluent en objets magiques, les héros civilisateurs deviennent des héros d’aventure, les rites initiatiques se convertissent en quêtes personnelles… Le mythe est devenu conte de fées. » – Diu Bidan (Collectif de recherches et projets culturels)
Le livre est ainsi ponctué d’œuvres originales qui font, après une introduction rigoureuse, de cet ensemble de contes un livre d’art.
Auteurs:
Benjalin Caule est bibliothécaire dans un musée de Beaux-arts. D’abord archéologue, ses premiers travaux de recherche se concentrent sur la Protohistoire en Gascogne et Pays basque puis s’élargissent brièvement vers le mégalithisme pyrénéen, avant de s’arrêter finalement sur le patrimoine immatériel de ces mêmes pays.
La RoyaL Légendaire est un collectif artistique qui propose une déambulation dans les paysages du Sud-Ouest, les manuscrits et l’art. Graffs, installations de street art éphémères, expositions et publications se succèdent, « comme une acupuncture du territoire, expliquent ses membres. Nous voyageons dans le golfe de Gascogne, l’Océan et les pins, les marais la nuit, à l’affût des derniers feux follets… Nous admirons toutes les cultures résistantes, en ce qu’elles proposent de vivant et de libre ».
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