noix du Périgord AOP

Combien trouve-t-on d’AOP dans le Sud-Ouest ?

Combien trouve-t-on d’AOP dans le Sud-Ouest ?


Ô combien réputé pour sa gastronomie et l’excellence de ses produits, le sud de la Nouvelle-Aquitaine bénéficie-t-il pour autant d’un gros portefeuille d’AOP (Appellation d’Origine Protégée) ? Comme on peut s’en douter, c’est surtout la viticulture qui joue le rôle de locomotive.

noix du Périgord aop
La noix du Périgord figure parmi les rares produits labellisés – Crédit photo : Syndicat Professionnel de la noix, du cerneau et de l’huile de Noix du Périgord

Mais qu’est-ce que l’AOP en fait ?

La réponse se trouve sur le site de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) : « C’est la notion de terroir qui fonde le concept des Appellations d’origine. L’Appellation d’origine protégée (AOP) et l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) désignent un produit dont toutes les étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne des caractéristiques au produit. »

Le site du ministère de l’Économie nous éclaire davantage : « L’AOP est un sigle européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne. L’AOC est l’équivalent national de l’AOP. Elle constitue une étape dans l’obtention du label européen AOP. À noter que le logo AOC ne peut plus figurer sur les produits qui ont été enregistrés comme AOP, à l’exception des vins. »

logo AOP

Nous voilà donc mieux renseignés. Sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, 80 AOP/AOC ont été obtenues, mais ce nombre diminue de quelque peu si l’on se concentre sur les départements couverts par FranceSudOuest, à savoir la Dordogne, la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques.

Fruits et légumes

Visiblement, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Seule la noix du Périgord décroche la timbale. Elle est cultivée dans une large zone autour de la Dordogne et dans des départements limitrophes, avec quatre variétés principales autorisées : la Franquette, la Marbot, la Corne et la Grandjean. On la trouve sous trois formes dans le commerce : fraîche, sèche et en cerneaux.

Fromages et produits laitiers

On le sait, les fromages restent assez discrets dans le Sud-Ouest. Tout n’est pas perdu grâce à l’Ossau-Iraty. Le fromage traditionnel au lait entier de brebis, à pâte pressée non cuite, originaire du Béarn et du Pays basque, détient l’AOP depuis 1996. Il est élaboré exclusivement à partir de trois races locales de brebis : Manech Tête Noire, Manech Tête Rousse et Basco-Béarnaise.

Viande

On aurait pu penser que le bœuf de Bazas était détenteur de l’AOP, mais tel n’est pas le cas, même s’il bénéficie quand même de l’IGP, signe de grande qualité.

L’AOP, il faut aller la chercher chez les Basques grâce à leur porc Kintoa, dont la viande a été labellisée en 2017 et le jambon en 2019. Plus précisément, il s’agit de la race Pie noir, typique du Pays basque, qui a d’ailleurs failli disparaître dans les années 1980. La filière compte 72 éleveurs, dont 26 qui transforment et commercialisent leurs produits.

Épices, condiments et miels

Une nouvelle fois, les Basques se distinguent, cette fois-ci grâce au piment d’Espelette, reconnu pour sa couleur rouge vif et sa saveur douce relevée. Originaire du Mexique, il a été introduit dans la région au XVIe siècle, probablement par les navigateurs espagnols. Sa culture se développe autour d’Espelette à partir de 1650, trouvant rapidement sa place dans la gastronomie et la conservation des viandes locales grâce aux femmes basques qui sélectionnent et perpétuent la variété dite Gorria.

Aujourd’hui, le piment d’Espelette est la seule épice française à bénéficier d’une AOP, reconnue officiellement depuis 2000, et il incarne autant l’identité culinaire que le patrimoine agraire du Pays basque.

Si la noix du Périgord bénéficie d’une AOP, son huile aussi, et ce depuis 2021. « Le label garantit que les noix utilisées proviennent de vergers spécifiques situés en Dordogne, Corrèze, Lot-et-Garonne, Aveyron, Charente et Lot, et que leur transformation est réalisée par des mouliniers locaux experts » nous apprend l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine.

Boissons

Grâce à la viticulture, on passe à un autre niveau. La liste des vins AOP étant un peu longue, restons sur des intitulés génériques : Blaye, Buzet, Côtes de Bordeaux, Côtes de Bourg, Côtes de Duras, Côtes du Marmandais, Entre-Deux-Mers, Fronsac, Gaves, Irouléguy, Jurançon, Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh, Médoc, Pomerol, Saint-Emilion, Sauternes, Tursan, Vins de Bergerac et de Duras, Vins de Bordeaux.

Et pour le petit plaisir de fin de repas, citons le Floc de Gascogne, l’Armagnac et la Fine de Bordeaux.

Peut-on en déduire que le Sud-Ouest est avant tout une terre de soif ?

La liste plus détaillée des vins AOP du Sud-Ouest
marais Hourtin

La Réserve des Dunes et Marais d’Hourtin : joyau naturel du littoral médocain

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La Réserve des Dunes et Marais d’Hourtin : joyau naturel du littoral médocain


Créée par décret en 2009, la Réserve Naturelle des Dunes et Marais d’Hourtin abrite sur plus de 2000 hectares des milieux naturels protégés, reconnus pour leur richesse écologique et leur rôle de refuge pour de nombreuses espèces.

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Un écosystème fragile mais protégé, non loin de la plage d’Hourtin – Crédit photo : Hervé Simon – Flickr

Préserver une mosaïque de sites très divers

Surtout réputé pour ses vins haut de gamme (Château Margaux, Château Lafite Rothschild, Château Latour…), le Médoc ne se résume pas à de vastes vignes parfaitement entretenues. En fait, le territoire se compose d’une multitude de paysages entre l’océan Atlantique et l’estuaire de la Gironde.

La zone couverte par la Réserve Naturelle des Dunes et Marais d’Hourtin en témoigne. Elle regroupe de vastes plages de sable, des dunes côtières, des forêts de pins et de chênes verts, des marais, et des lacs arrière-dunaires. On y retrouve une mosaïque de paysages typiques du littoral aquitain, offrant des panoramas naturels exceptionnels.

Plus précisément situé entre le lac d’Hourtin et la côte des Landes, le site joue un rôle majeur dans la continuité des habitats : dunes, marais et lacs tracent un corridor écologique permettant les échanges entre différentes populations animales et végétales.

Ainsi, les 3,8 km de littoral de la Réserve représentent une zone dépôt grâce aux « laisses de mer », c’est-à-dire les débris naturels (algues, bois flotté, restes d’animaux…) ramenés par l’océan. Ils facilitent par exemple l’apparition d’insectes bénéfiques pour l’écosystème.

Les mares dunaires contribuent également à la richesse écologique des lieux. Même si elles ont été creusées par l’homme, leur dispersion le long du littoral constitue un réseau indispensable à la vie des grenouilles, crapauds et libellules.

Pour sa part, la pinède peut être considérée comme le poumon vert de la Réserve. En retrait du littoral, elle doit son existence et son développement à la frange forestière, dont les pins maritimes subissent de plein fouet les vents d’ouest et leurs nuages de sable. Ils érigent en quelque sorte une barrière de protection, offrant un environnement moins tourmenté aux chênes verts de la pinède.

D’autres zones naturelles viennent enrichir la Réserve et participer à son patrimoine d’exception : milieux ouverts, dunes mobiles et dunes grises, prairies, zones lacustres, rives du lac d’Hourtin…

Comme une impression de vie sauvage…

La gestion de l’espace a été confiée à l’Office National des Forêts, dont les équipes assurent la surveillance, le suivi scientifique et l’accueil du public.

La flore mérite en effet toutes les attentions. Diversifiée et de haute valeur patrimoniale, elle compte 280 espèces recensées, dont neuf espèces protégées au niveau national (comme la Lobélie de Dortmann, une plante aquatique rare, ou le Faux cresson de Thore, qui se développe dans des endroits inondés en hiver et secs en été).

Bien protégés par la forêt dunaire, les chênes verts et pédonculés forment l’habitat dominant de la Réserve. Avec les pins maritimes, ils s’imposent parmi les essences principales, même si la diversité botanique apporte quelques nuances, à l’image des nombreux arbousiers, ajoncs et autres bruyères.

Sur la dune bordière, la plupart des espèces végétales présentent une distribution géographique très limitée et certaines sont endémiques du littoral aquitain, comme la Linaire à feuilles de thym, typique des milieux dunaires.

Dans les zones humides, les Osmondes royales, ces majestueuses fougères, ornent les sentiers et font le bonheur des passionnés de botanique. Nénuphars, roseaux et joncs agrémentent pour leur part les rives du lac d’Hourtin.

La richesse de ces habitats offre bien sûr un environnement précieux à la faune. Pas moins de 938 espèces ont été identifiées, réparties en 16 groupes, parmi lesquelles figurent les insectes, les oiseaux, les arachnides, les reptiles, les poissons ou encore les mammifères.

La loutre et le vison d’Europe (espèce menacée) apparaissent indissociables de l’écosystème de la Réserve, tout comme la chauve-souris et la belette. Chez les amphibiens, la rainette verte est particulièrement présente dans les zones humides.

Le vison d’Europe se sent plutôt heureux dans la Réserve – Crédit photo : zoofanatic CC by 2.0

Dans la famille des reptiles, plusieurs espèces emblématiques cohabitent : la cistude d’Europe (tortue aquatique protégée), la couleuvre vipérine et le lézard ocellé, ce dernier étant le plus grand lézard de France.

Le territoire est un site d’hivernage et de nidification pour de nombreux oiseaux migrateurs, notamment la sarcelle d’hiver, l’oie cendrée, le busard cendré et d’autres rapaces comme le circaète Jean-le-Blanc ou le balbuzard pêcheur.​

En bord de plage et dans les marais, on observe des gravelots à collier interrompu et le martin-pêcheur.

Enfin les rives du lac et les marais constituent des zones de frai importantes pour des poissons comme le brochet.

À la découverte d’un monde fragile

Malgré la protection dont elle fait l’objet, la Réserve Naturelle des Dunes et Marais d’Hourtin est ouverte gratuitement au public tout au long de l’année. Différents itinéraires pédestres, cyclables ou même équestres, au départ de Contaut, Piqueyrot et Hourtin Plage, permettent de la rejoindre facilement.

Les personnes à mobilité réduite peuvent pour leur part emprunter le sentier pédagogique de la Lagune de Contaut, une longue passerelle en bois qui leur garantira une observation attentive du marais et de sa faune.

Marais de Hourtin à Contaut – Crédit photo : Anthony Baratier CC BY-SA 4.0

Quelles sont les meilleures saisons pour partir à la découverte de la Réserve ? Chacune fait valoir ses arguments, mais le printemps se prête particulièrement bien à l’observation. C’est l’opportunité d’entendre les chants et parades des oiseaux nicheurs (busards, fauvettes, engoulevents) ou encore d’admirer la floraison des plantes, notamment celles des dunes et marais. Les plus curieux auront peut-être la chance d’apercevoir la cistude prenant le soleil.

En été, les petits canetons et les jeunes rapaces animent les différents habitats, alors que la floraison des espèces patrimoniales situées dans les zones humides atteint son apogée. L’activité des lézards et des reptiles se veut dense.

L’automne réserve aussi son lot d’émerveillement grâce au passage des oiseaux migrateurs, aux promenades des loutres, visible tôt le matin ou en soirée, et aux lumières magnifiques dans les dunes et les marais.

Enfin, l’hiver s’accompagne d’une ambiance très calme, presque hors du temps, que confirme l’hivernage des oiseaux d’eau, dont les hérons et les sarcelles.

 Chaque année, pas moins de 15 000 visiteurs arpentent le seul sentier de Contaut. Les agents de l’ONF font à ce titre face à un double défi : sensibiliser le public au fragile écosystème que représente la Réserve et limiter la pression touristique afin de ne pas en perturber l’équilibre.

À cette responsabilité s’ajoute celle de limiter l’érosion dunaire et d’anticiper les impacts du changement climatique, s’agissant par exemple de la gestion des niveaux d’eau.

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Médoc blanc

Une nouvelle AOP dédiée au Médoc blanc

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Une nouvelle AOP dédiée au Médoc blanc


Il deviendra plus difficile d’associer désormais le Médoc à la seule production de vins rouges. Depuis l’été dernier, le terroir compte officiellement une nouvelle AOP dédiée aux vins blancs, baptisée « Médoc Blanc », validée par l’INAO et publiée au Journal Officiel le 5 août 2025.

vignobles dans le Médoc
Crédit photo : Eileen O’Shea – CC BY-NC-SA 2.0 – Flickr

Finalement, une renaissance

La viticulture en blanc existait déjà dans le Médoc au 19e siècle, avec une production significative jusqu’au début du 20e siècle (jusqu’à 16 000 hectolitres en 1929) avant de disparaître des cahiers des charges des AOC locales au profit des seuls vins rouges. Au fil des décennies, les vignobles ont été divisés par dix pour ne représenter qu’une part confidentielle de l’activité médocaine.

Hélène Larrieu, directrice de l’organisme de défense et de gestion (ODG) Médoc, Haut-Médoc et Listrac-Médoc, estime que le blanc a aujourd’hui toute sa place. « La première raison pour laquelle les vignerons ont demandé d’inclure les vins blancs dans le cahier des charges qui protège les vins du Médoc était de protéger des pratiques et un savoir-faire local qui ont une antériorité importante. Ils voulaient aussi faire reconnaître des qualités organoleptiques communes et spécifiques à une région, et donc une typicité hiérarchiquement supérieure à Bordeaux » déclare-t-elle au site Échos Bordeaux.

Le renaissance se veut toutefois prudente et raisonnable. Si la délimitation géographique de l’appellation Médoc n’a pas été modifiée, tous les châteaux ne peuvent pas ou ne souhaitent pas lancer une production de vin blanc. De fait, celle-ci reste aujourd’hui limitée, ne dépassant pas les 180 hectares, exploités par 75 producteurs.

Le cahier des charges autorise une dominance de sauvignon blanc, complétée par les cépages sémillon, muscadelle et sauvignon gris. Il admet également quelques cépages expérimentaux adaptés au changement climatique comme floréal, sauvignac, alvarinho, liliorila ou souvignier gris, dans la limite de 5 % des surfaces et 10 % des assemblages.

L’élevage sur lie est obligatoire, souvent en barriques (au moins 30 %), afin de renforcer le corps et la typicité du vin.

Se diversifier pour continuer d’exister

Comme le rappelle Pierre Cheminade dans La Tribune (14/10/2025), « le vignoble bordelais pousse sa communication autour de vins de toutes les couleurs pour effacer l’étiquette du vin rouge qui lui colle trop souvent à la peau. Il est donc question dans le Bordelais de plus en plus de vins blancs et rosés, de crémant (vin pétillant) et du clairet, un vin rouge léger. »

La consommation de vin rouge ne cesse de régresser en France, les exportations subissent une conjoncture délicate et un nombre croissant de vignerons se résolvent à arracher leurs pieds de vigne… Diversifier l’offre en misant sur la qualité semble être la ligne de conduite adoptée par les producteurs du Médoc, soucieux de séduire une nouvelle clientèle, notamment féminine.

Les quelques châteaux déjà impliqués dans la production de blanc se réjouissent de la nouvelle appellation. Pour Laura Sorin du château Castéra, cru bourgeois supérieur, citée par le Figaro Vin (21/10/2025), « l’AOC est synonyme d’exigence et de fiabilité et rassure le consommateur. » Même satisfaction chez Clémence de Pourtalès, de château Doyac, qui considère l’appellation comme « une reconnaissance du terroir et l’intérêt du collectif ».

Dès cette année, les viticulteurs pourront apposer le célèbre logo jaune sur leur étiquette.  Le consommateur pourra découvrir un vin blanc qui se distingue par sa fraîcheur, sa minéralité et sa salinité subtile, expression du terroir proche de l’estuaire et de l’océan.

La palette aromatique évoque les agrumes, la pêche, l’abricot et les fleurs blanches, avec un potentiel de garde estimé jusqu’à dix ans.

« Cette reconnaissance valorise un savoir-faire déjà bien ancré sur le territoire et ouvre de nouvelles perspectives pour les producteurs médocains. C’est une étape importante pour renforcer la diversité et la qualité des vins de cette grande région » conclut l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).

Le Sud-Ouest est-il une terre de fromages ?

Le Sud-Ouest est-il une terre de fromages ?


Personne ne conteste la réputation gastronomique du sud de la Nouvelle-Aquitaine, entre foie gras, poulet basquaise, garbure, confit de canard ou caviar. Mais quelle est la place des fromages, en fait ?

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Point de laiteries en Gascogne ? – Crédit photo : Agnès Maillard – Unsplash.

Une production fromagère artisanale et confidentielle

Si la Normandie peut s’enorgueillir de ses célèbres fromages (Camembert, Livarot, Pont-l’Évêque, Neuchâtel), si l’Auvergne aime bomber le torse dès que l’on mentionne le Cantal, le Salers, la Fourme d’Ambert ou le Saint-Nectaire, si la Bourgogne-Franche-Comté suscite l’admiration grâce à son Comté, son Époisses, son Chaource ou son Morbier, la discrétion prévaut dès que l’on tourne le regard vers la Nouvelle-Aquitaine et plus précisément le Sud-Ouest.

C’est un fait. Mis à part l’Ossau-Iraty, seul (délicieux) produit détenteur d’une AOP, aucun fromage local ne s’invite dans la cour des grands. Bien sûr, l’on pourrait tricher gentiment en étirant le périmètre couvert par FranceSudOuest pour citer le Rocamadour ou le Roquefort.

Pourtant, il existe bien une variété de fromages dans le Sud-Ouest, mais essentiellement artisanaux et fermiers. Les ventes ne dépassent pas les marchés environnants ou les circuits de distribution restreints.  La Gascogne n’a jamais possédé de tradition forte de transformation fromagère qui s’inscrive dans la culture, l’économie locale et l’image de marque du territoire. De fait, la création d’une AOP s’en trouve entravée et la structuration d’une filière spécifique quasiment impossible.

En Gironde, l’activité viticole domine largement, captant terres et investissements au détriment de l’élevage laitier, essentiel pour une filière fromagère dynamique. Dans les Landes, la sylviculture et le maïs irrigué occupent aussi la majorité des surfaces. Le Lot-et-Garonne, quant à lui, s’oriente vers le maraîchage, les cultures légumières et fruitières, ce qui laisse peu de place à l’élevage laitier ou caprin.

Ce déficit fromager est donc multifactoriel : économie locale orientée autrement, traditions différentes, faiblesse du tissu d’élevage laitier… et une histoire agricole qui a privilégié d’autres productions bien plus lucratives dans ces trois départements.

Quelques perles rares quand même ?

Difficile de trouver en Gironde une appellation ou un produit de renommée nationale, à la différence des vins. Une recherche patiente des fermes et domaines permet de dénicher de petites productions, à l’instar de la ferme de Tartifume, située à Pessac, qui propose notamment sa tome affinée de Magonty, élaborée à partir du lait de l’exploitation.

À Gironde-sur-Dropt, la fromagerie Beauséjour s’est spécialisée dans la production de goudas. Ce choix n’est peut-être pas un hasard, au regard de l’origine néerlandaise du maître des lieux, Jan Spoorenberg. Ce dernier confectionne toute une gamme de goudas, à base de lait de vache et de brebis, selon différentes déclinaisons : piment d’Espelette, tomate, truffe, moutarde…

Dans le quartier des Chartrons, à Bordeaux, le fromager Pierre Rollet est le créateur du (presque) célèbre Bleu de Bordeaux, un fromage au lait cru à pâte persillée, macéré au moût de raisin puis affiné en cave pendant trois mois.  Le produit semble très apprécié des consommateurs, après des années d’élaboration de la part du fromager.

La recherche gourmande de pépites fromagères dans les Landes aboutit à un triste constat : nada. Il serait fâcheux toutefois de ne pas mentionner l’Amou, fabriqué dans le village de même nom, un fromage de brebis à pâte pressée non cuite, affiné huit mois en cave humide.

Même constat s’agissant du Lot-et-Garonne, surtout réputé pour ses légumes et ses fruits. Quelques producteurs se consacrent pourtant au frometon, à l’instar de Monique Valenti, installée à Virazeil, qui propose des briquettes au lait entier de chèvre. Pour sa part, Corinne Taret produit dans son exploitation de Bon-Encontre divers produits laitiers, dont la tomme de la Bosse, qu’elle vend à la ferme ou sur les marchés locaux.

L’Ossau-Iraty, la star des Pyrénées et du Sud-Ouest

C’est sur les terres basco-béarnaises qu’il faut aller chercher un regain de fierté. Doté de l’AOC depuis 1980 et de l’AOP depuis 1996, l’Ossau-Iraty est un délicieux fromage au lait cru, thermisé ou pasteurisé de brebis, doux et fruité.

Sa réputation s’assoit sur une longue tradition pastorale remontant au Néolithique. Les premiers bergers du Béarn et du Pays basque pratiquaient déjà la transhumance et fabriquaient du fromage de brebis il y a plus de 3 000 ans. Des vestiges d’outils de bergers dans les vallées d’Ossau attestent d’un savoir-faire ancien où l’élevage et la transformation du lait étaient au cœur du mode de vie locale.

Un p’tit creux ? – Crédit photo : AOP Ossau-Iraty

Au fil des siècles, les méthodes de transformation ont peu évolué.  Le lait provient uniquement de trois races locales (Manech Tête Rousse, Manech Tête Noire ou Basco-Béarnaise).  Il est collecté pendant la période de lactation naturelle des brebis, généralement de décembre à juillet. Suivent les opérations essentielles à la conception d’un bon fromage, dans le strict respect du cahier des charges des deux labels : découpage, brassage, moulage, pressage et salage. La touche finale est apportée par l’affinage, qui prévoit un stockage en caves fraîches pour une durée oscillant entre 80 et 120 jours selon le format.  Un temps long pour retourner et brosser les délicieux produits et leur donner cette croûte grise ou dorée, reconnaissable entre mille.

Point d’usine ou de process industriel en pays d’Ossau. La filière se compose d’environ 1 500 éleveurs et producteurs, que viennent compléter près de 150 transformateurs. En 2024, le volume commercialisé s’est situé à près de 5 000 tonnes.

Cette organisation, qui privilégie le savoir-faire et les petites exploitations, permet de proposer aux consommateurs un fromage authentique, au subtil goût de noisette.

Même s’il reste peu vendu à l’international, l’Ossau-Iraty a su conquérir le palais des gourmets britanniques et américains. En 2011, les premiers l’ont classé « World’s Best Unpasteurised Cheese » et « « Best French Cheese » lors d’un concours. En 2018, le fromage basco-béarnais a été désigné « Meilleur Fromage du Monde » lors du World Championship Cheese Contest, organisé à Madison (Wisconsin).

D’autres fromages dignes de nom

Le massif pyrénéen représente décidément la locomotive de la production fromagère du Sud-Ouest. Certes moins réputée que l’Ossau-Iraty, la Tomme des Pyrénées peut quand même se vanter de son IGP, d’abord pour sa version pasteurisée au lait de vache (1996) puis pour ses laits crus ou traités thermiquement de vache et de chèvre (2020).

Il s’agit d’un fromage rustique, né au 10e siècle, fabriqué à l’origine dans les fermes et en haute montagne. Autrefois, cette tomme était faite à partir de lait de vache, de brebis, de chèvre ou de mélanges, chaque vallée produisant selon sa disponibilité et ses usages.

La technique consiste à presser le caillé dans des moules et à affiner le fromage en cave fraîche pendant plusieurs semaines à plusieurs mois.

La Tomme des Pyrénées propose une pâte souple et souvent fondante, mais qui se raffermit progressivement. Son goût varie bien sûr selon le lait utilisé, multipliant ainsi les petits plaisirs en bouche.

La Dordogne tire aussi son épingle du jeu, notamment grâce à son Cabécou, un petit fromage de chèvre au lait cru. Il est obtenu par coagulation lente du lait, moulage, salage, puis affinage en cave de 5 à 10 jours pour développer une croûte fine et une texture fondante. Sa pâte blanche, tendre et crémeuse exhale un arôme délicatement acidulé et caprin. La version protégée, « Cabécou du Périgord », est encadrée par une marque collective depuis 1992, garantissant le respect d’un cahier des charges strict.

Ce petit plaisir périgourdin se savoure froid sur du pain, ou chaud en salade, en feuilletés, avec du miel ou des noix. Il accompagne idéalement les vins blancs secs ou moelleux du vignoble local, assez dense.

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mystères en lot-et-garonne

Le Lot-et-Garonne, terre de mystères

Le Lot-et-Garonne, terre de mystères


Châteaux médiévaux, constructions mégalithiques, forêts denses, ruines… Le patrimoine ancien du Lot-et-Garonne se prête fort bien aux mythes et mystères qui font parfois froid dans le dos.

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Châteaux hantés dans le Lot-et-Garonne
Dans le doute, on évitera une visite des châteaux du Lot-et-Garonne à la nuit tombée…

Le château de Bonaguil, sa Dame blanche et ses fantômes

Fièrement juché sur un éperon rocheux à toute proximité du village de Saint-Front-sur-Lémance, le château de Bonaguil fut érigé au XIIIe siècle puis transformé en forteresse par le puissant Bérenger de Roquefeuil deux siècles plus tard.

En 1761, Marguerite de Fumel rachète l’imposant monument et y apporte de nombreux aménagements, dont la construction de nouveaux appartements et la transformation des sept ponts-levis en ponts-dormants.

Elle s’éteint peu avant la Révolution française et n’assiste pas au saccage du château décidé par une loi de 1793. Les tours sont décapitées, le corps de logis détruit, les boiseries arrachées, le mobilier dispersé…

Est-ce cette désolation qui aurait poussé l’esprit de Marguerite de Fumel à venir hanter Bonaguil ? La légende raconte qu’à chaque mois de novembre, une Dame blanche erre dans les salles et couloirs obscurs du château. Ses pleurs précèdent souvent son apparition.

Château de Bonaguil
Crédit photo : Cwervaec – CC BY-SA 3.0

Le quotidien Sud-Ouest rappelle qu’il y a quelques années, une équipe de l’émission RIP (Recherches, Investigations, Paranormal) est venue mener son enquête. « Équipée de plusieurs moyens technologiques permettant d’entrer en communication avec de possibles fantômes, elle y a passé deux nuits et a rapporté des faits troublants : sensation de pression sur le corps, de brûlures, bruits étranges, chute de température brutale… »

On rapporte aussi la présence d’autres spectres, dont celui d’une nièce de Bérenger de Roquefeuil, qui aurait refusé d’épouser l’homme imposé par son oncle. Fou de colère, ce dernier l’aurait emmurée dans le donjon.

Enfin, le mystère de Bonaguil tient aussi en ses graffitis exécutés à la pointe sèche sur les murs internes de la grosse tour. Ils représentent notamment des portraits de femmes, la silhouette d’un fantôme et un carré Sator, considéré comme magique. Il contient le palindrome latin SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS et suscite diverses hypothèses parmi les savants, qui ont aussi retrouvé sa trace à Pompéi.

Las Naou Peyros, repère de sorcières

La jolie petite commune de Réaup-Lisse, située non loin de Nérac, abrite un cromlech, c’est-à-dire une enceinte mégalithique composée de monolithes agencés en cercle et délimitant une surface. Un tel site reste assez rare en Aquitaine, les cromlechs étant surtout présents dans les pays nordiques et les îles britanniques.

Celui de Réaup-Lisse, nommé Las Naou Peyros (Les neuf Pierres), mentionné depuis 1587, est connu comme ayant été un cimetière. De fait, les nombreuses fouilles organisées ont révélé des ossements humains (dont un squelette placé au centre de l’édifice), des fragments de silex et des restes de poteries.

Si les fouilles ont endommagé le site, elles n’ont pas altéré les nombreuses croyances et légendes qui l’entourent.  Peut-être sont-elles dues à l’atmosphère sonore particulière du lieu, où l’on entend paraît-il les pierres siffler dès que se lève le vent.  Ces mêmes pierres bougeraient d’elles-mêmes ou changeraient de place certaines nuits, renforçant l’idée qu’elles possèdent une puissance mystérieuse.

Crédit photo : Gatoreed

Ce sont d’ailleurs les pierres de Las Naou Peyros, comme d’autres sites mégalithiques, qui ont attiré les sorcières depuis des siècles. Aux solstices d’été et d’hiver, mais aussi aux nuits de pleine lune, elles se seraient réunies pour danser, invoquer les esprits et pratiquer des rituels mystérieux.

Les paysans, dit-on, n’osaient pas s’approcher la nuit de peur de voir surgir des flammes, des ombres ou d’entendre des chants étranges.

Selon certaines versions, les sorcières choisissaient les pierres comme point de passage entre le monde des vivants et celui de l’invisible, un portail sacré qui ne s’ouvrait que certaines nuits.

Une autre tradition laisse penser qu’un trésor fabuleux était caché. Personne ne sait vraiment ce qu’il contient (or antique, objets sacrés, offrandes des anciens peuples ?), mais il serait protégé par un serpent gigantesque, parfois comparé à un dragon.  Selon la tradition orale, quiconque tenterait de déterrer les pierres sans affronter la créature serait maudit, ou englouti par la terre qui se refermerait sur lui.

Le trésor du prieuré Saint-Sardos de Laurenque

Les spectres ou sorcières ne nourrissent pas toujours les légendes locales. Ainsi, le prieuré Saint-Sardos, situé dans le hameau de Laurenque non loin de Gavaudun, accueillit des religieuses dès le XIIe siècle. Celles-ci y restèrent jusqu’à la destruction du noble bâtiment par les protestants, en 1569, alors qu’éclataient les Guerres de religion.

Obligées de fuir, la mère supérieure et les religieuses auraient jeté dans le puits du prieuré le trésor du couvent afin qu’il ne soit pas volé. Les huguenots auraient ensuite tenté de le récupérer, mais un violent orage aurait subitement comblé le puits.

On raconte que, plus tard, des pièces d’or auraient été retrouvées à flanc de coteau dans les eaux de la source du Touron, et en aval dans la rivière la Lède, ce qui crédibiliserait la légende.

 prieuré Saint-Sardos de Laurenque
Crédit photo : MOSSOT — CC BY-SA 4.0

Depuis, chaque fois qu’on tente des fouilles ou des recherches à l’endroit supposé, un orage survient, empêchant les travaux. Mais quand le soleil revient, les eaux de la source s’illuminent et l’on voit des reflets d’or apporter une touche de magie au lieu.

La légende est toujours entretenue par les conteurs locaux, pour le plus grand plaisir des habitants de Gavaudun. Elle reflète l’attachement des habitants à leur patrimoine et à leur histoire, tout en entretenant une part de mystère qui fascine les visiteurs.

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La Nouvelle-Aquitaine à l’écran

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La Nouvelle-Aquitaine à l’écran (Tome II)


Pierre Beylot – Clémentine Collignon – Camille Gendrault – Presses Universitaires de Bordeaux – 280 pages – 25 €

Date de parution: Mars 2025

Pourquoi la Nouvelle-Aquitaine est-elle une région cinématographiquement attractive ? On le découvre dans ce volume en examinant les politiques engagées en faveur du cinéma, la cartographie des tournages, les types de territoires représentés et les circulations d’un territoire à l’autre.

Après un premier volume consacré aux imaginaires des territoires, cet ouvrage dresse un état des lieux inédit des politiques engagées en faveur du cinéma et analyse la cartographie des tournages en Nouvelle-Aquitaine. Il place ainsi son approche sous le signe des tropismes et des circulations : quels sont les sites qui captent l’installation de tournages ? Pourquoi sont-ils choisis ? Quelles représentations en sont-elles proposées, véhiculées, construites ? Avec quels lieux, proches ou lointains, les films mettent-ils en relation la Nouvelle-Aquitaine ? Suivant quelles trajectoires intra ou extra-régionales, voire extra-continentales, les films, séries et unitaires organisent-il l’espace

C’est à ces questions que cet ouvrage, qui rassemble les contributions d’universitaires (économistes, géographes, spécialistes de cinéma) et de professionnels, tels que le responsable du Bureau d’accueil des tournages de Dordogne et les réalisateurs Xabi Molia et Rodrigo Sorogoyen, tente de répondre.

Au-delà des chercheurs et des cinéphiles, il s’adresse à tout public désireux de découvrir sous quelles formes contrastées, et parfois inattendues, la Nouvelle-Aquitaine comme une terre de cinéma.

Le littoral aquitain est-il vraiment menacé par l’érosion ?

Le littoral aquitain est-il vraiment menacé par l’érosion ?


Changement climatique, tempêtes sans cesse plus violentes, montée du niveau de la mer… Les côtes de Nouvelle-Aquitaine subissent de plein fouet l’érosion.

Les plages aquitaines sont-elles condamnées ? – Crédit photo : Valentin Wechsler

L’une des régions les plus concernées ?

Les études régionales ne prêtent guère à l’optimisme. Plus de 25% du linéaire côtier aquitain, soit environ 270 km, sont concernés par l’érosion, avec certains secteurs (Gironde, Landes) particulièrement touchés. Le recul moyen du trait de côte se situe actuellement à 2,5 m/an en Gironde et à 1,7 m/an dans les Landes, pouvant atteindre localement plus de 10 m/an lors d’événements extrêmes.

Entre l’estuaire de la Gironde et celui de l’Adour, la côte est constituée essentiellement de dunes et de plages sableuses, donc fragiles face aux tempêtes et aux courants.

Certaines zones apparaissent critiques, à l’instar de la pointe de la Négade, de Soulac-sur-Mer et d’autres communes littorales : Cap Ferret, Biscarrosse, Mimizan, Capbreton… En moyenne, le recul du trait de côte sableux pourrait atteindre 50 mètres d’ici 2050, en plus des reculs liés à d’éventuels événements tempétueux majeurs.

On le sait, le changement climatique accentue l’élévation du niveau de la mer, l’intensité des tempêtes et modifie le transit sédimentaire naturel, aggravant ainsi l’érosion. Les activités humaines, telles que l’urbanisation du littoral et l’installation de protections artificielles, déséquilibrent également les processus naturels de renouvellement du sable.

Les conséquences peuvent être importantes. Ainsi, des milliers de logements, équipements publics et infrastructures touristiques sont menacés à moyen et long terme. D’ici 2100, plus de 85 000 logements pourraient être impactés si aucune mesure n’est prise.

L’érosion entraîne également la déstabilisation des écosystèmes côtiers et le recul des dunes, sans même évoquer la pression exercée sur le tourisme.

Diverses stratégies à mettre en place

La région Nouvelle‑Aquitaine privilégie une combinaison de mesures de protection du littoral et de repli stratégique pour répondre à la menace. Ce sont d’abord des techniques de génie écologique, favorisant les solutions douces, telles que la restauration des milieux naturels côtiers (dunes, plages, cordons dunaires) et le renforcement de la végétation pour retenir les sables et limiter l’érosion.

Les autorités ont recours ensuite à la mise en place ponctuelle d’enrochements, épis, ou autres infrastructures défensives seulement là où leur impact environnemental reste limité.

La préservation des espaces littoraux s’impose aussi dans la lutte contre l’érosion. Il s’agit par exemple d’appliquer de manière stricte la Loi Littoral, d’interdire toute construction dans la bande des 100 mètres depuis le rivage hors zones déjà urbanisées, d’assurer une protection renforcée des espaces boisés et des sites remarquables.

Lorsqu’aucune solution pérenne ne peut être envisagée, l’alternative reste celle du repli stratégique, préférentiellement par le déplacement des biens exposés vers des zones moins vulnérables, soit via translation proche, soit par relocalisation complète d’activités ou de bâtiments quand le risque devient critique.

Dans certains cas, il pourrait être procédé à la suppression et à la démolition des installations ou à l’évacuation des populations.

La stratégie régionale (SRGBC) insiste sur la prévention, la culture du risque, le développement de la connaissance, et la concertation locale pour adapter chaque action aux spécificités des territoires.

Depuis 2012, plus de 45 communes sont engagées dans des stratégies locales de gestion de la bande côtière : diagnostics, plans d’actions, financements dédiés pour les opérations de relocalisation et d’adaptation.

Bien que l’état des plages du littoral aquitain ne soit pas alarmant aujourd’hui, les pouvoirs publics encouragent un repli stratégique anticipé et maîtrisé, tout en adaptant les mesures de protection là où elles restent pertinentes, afin de réduire la vulnérabilité à moyen et long terme.

Hendaye

Tourisme en Nouvelle-Aquitaine : un été jugé satisfaisant par les professionnels

Tourisme en Nouvelle-Aquitaine : un été jugé satisfaisant par les professionnels


Les derniers embouteillages sur la route du retour ont marqué la fin de la saison dans le Sud-Ouest. Même si les données économiques doivent encore être affinées, la fréquentation s’est révélée plutôt encourageante.

plage d'Hendaye
Pas de problème de fréquentation touristique à Hendaye comme sur le littoral aquitain – Crédit photo : Thierry Llansades – Flickr

Un mois de juillet solide

En 2024, les acteurs du tourisme espéraient renouveler la saison exceptionnelle observée un an plus tôt. Si les chiffres n’avaient finalement pas atteint le niveau attendu, ils avaient considéré la période estivale comme satisfaisante.

Cette année, c’est donc avec plus de prudence qu’a été appréhendée la nouvelle saison. Les premières données se veulent rassurantes. Selon le site Ecomnews, spécialisé dans l’actualité économique du sud de la France, 59 % des professionnels se disent satisfaits de la fréquentation en juillet.

« La situation n’est pas catastrophique, mais nous connaissons une légère baisse de la fréquentation globale sur la région par rapport à juillet 2024 » constate Christelle Chassagne, présidente du Comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, citée par Sud-Ouest (08/08/2025).

En matière d’hébergement, les gérants d’hôtels sont ceux qui affichent le plus large sourire (77 %), suivis des propriétaires de campings et de résidences de tourisme. Cette satisfaction est bien sûr plus marquée sur le littoral que dans les départements éloignés de l’océan.

Le moral se veut également bon parmi les gestionnaires des sites de visite, qui profitent toujours d’un patrimoine riche et varié dans le Sud-Ouest. La joie apparaît en revanche plus modérée parmi les acteurs des sports et loisirs, victimes d’une météo un peu capricieuse.

Si les touristes français ont répondu présent cette année encore, les professionnels ont également pu compter sur les Allemands, Néerlandais et Britanniques pour assurer leur chiffre d’affaires, d’autant que les vacanciers européens dépensent plus.

Et un mois d’août rassurant

Toujours selon Ecomnews, la première quinzaine du mois d’août a réservé de très bonnes surprises. Pas moins de 87 % des professionnels disent être satisfaits de la pleine saison, 36 % d’entre eux ayant même dépassé leur fréquentation d’août 2023, pourtant exceptionnelle. C’est particulièrement vrai pour les campings.

Sans surprise, les hébergements situés hors de la zone littorale revendiquent un succès commercial plus modeste, les hôtels et villages de vacances souffrant même d’une baisse de la fréquentation, aussi bien française qu’étrangère. La vague de chaleur qui a frappé le Sud-Ouest (et le reste du pays) a peut-être incité les touristes à se rapprocher des plages et de l’air marin.

Selon le média Aquitaine On Line, la « capitale » de la Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux, continue d’attirer les visiteurs malgré une conjoncture délicate. La cité girondine figure toujours parmi les destinations urbaines les plus prisées, consolidant sa place parmi le top 5.

À date, la ville enregistre plus de 7 millions de nuitées, un niveau quasiment égal à celui de l’année dernière. « Avec une fréquentation stable et des indicateurs de satisfaction record, Bordeaux démontre en 2025 sa capacité à s’adapter aux défis du tourisme contemporain. Entre baisse du pouvoir d’achat, arbitrages des dépenses des visiteurs et enjeux environnementaux, la métropole mise sur l’équilibre entre tourisme de loisirs et tourisme d’affaires, tout en renforçant son engagement pour un tourisme responsable » écrit Isabelle Chanu sur le site aquitain (29/08/25).

Festival des Scieurs et de la Forêt

Festival des Scieurs et de la Forêt


festival des scieurs

Le Festival des Scieurs et de la Forêt donne la parole à des acteurs et actrices de la filière bois-forêt, des spécialistes de l’écosystème forestier, et crée du lien entre savoir-faire et initiatives locales.
En rappelant la diversité des usages de la forêt écologique, social, patrimonial, nourricier, économique, le festival vise à promouvoir des pratiques sylvicoles respectueuses des sols et de l’ambiance forestière indispensable à la qualité de l’eau, de l’air et de la vie locale.

L’équipe passionnée et motivée a le plaisir de convier tous les amoureux du bois et de la forêt les vendredi 12 et samedi 13 septembre 2025 à partir de 9h à la scierie associative « Au Coin des Scieurs » au 261 Chemin de la Grave à TURSAC.

12 septembre 2025

09h00 : Ouverture – Café d’accueil
10h00 : Chemin du bois
Parcours guidé à la rencontre de l’écosystème forestier et des métiers de la filière.
Départs à 10h / 10h15 / 10h30
11h à 12h15 : Table ronde « Les métiers du bois et de la forêt ».
12h30 : Inauguration & démonstration de sciage.
14h00 : Chemin du bois
Parcours guidé à la rencontre de l’écosystème forestier et des métiers de la filière.
Départs à 14h / 14h30 / 15h / 15h30.
16h00 : Conférence de Pascal Waringo.
Compagnon bâtisseur, spécialiste du ceinturage et de la coupe raisonnée.
18h00 : Démonstration de sciage.
18h30 : Spectacle – Danse voltige.
Par la Cie Alix Pays des Merveilles.
19h30 : Clôture – Repas en musique.
La Balançoire du Silence.

Animations en continu : Démonstration d’artisanat, équarrissage, charpente traditionnelle (taille et levage), vente d’outils traditionnels, stands des métiers et des associations locales, grimpe en forêt, initiation de danse voltige, jeux en bois.

13 septembre 2025

09h00 : Ouverture – Café d’accueil
10h00 : Chemin du bois
Parcours guidé à la rencontre de l’écosystème forestier et des métiers de la filière.
Départs à 10h / 10h30
11h à 12h30 : Table ronde « Les métiers du bois et de la forêt ».
14h00 : Chemin du bois
Parcours guidé à la rencontre de l’écosystème forestier et des métiers de la filière.
Départs à 14h / 14h30 / 15h / 15h30.
16h00 : Conférence de Pascal Waringo.
Compagnon bâtisseur, spécialiste du ceinturage et de la coupe raisonnée.
18h00 : Démonstration de sciage.
18h30 : Spectacle – Danse voltige.
Par la Cie Alix Pays des Merveilles.
19h30 : Clôture – Repas en musique.
La Bonne Jeambette.

Animations ponctuelles : pain au four à bois, balade nature, bain en forêt, débardage à cheval.


Pratique


Quand ?

Du 12 au 13 septembre 2025

Où ?

261 chemin de la Grave
24620 TURSAC

Allo ?

Tél. : 06 24 42 26 19

Site ?

https://aucoindesscieurs.fr/festival

Combien ?

5 euros

Nuit du Toro

Nuit du Toro


La nuit du toro

Depuis sa création en 2006, La Nuit du Toro est bien plus qu’un spectacle : c’est une véritable célébration de la bravoure, du courage et de l’héritage des acteurs de la tauromachie landaise « La course landaise » Tous les deux ans, les Arènes de Dax sont le théâtre d’un affrontement spectaculaire où tradition et excellence se rencontrent, attirant près de 8000 spectateurs.

Après une interruption forcée par la pandémie, l’édition 2025 relèvera un défi hors du commun, en partenariat avec la ville de Dax.

Un affrontement unique entre les meilleurs toreros landais et les recortadores espagnols, dans un défi d’une intensité inédite.

Face à 10 toros de plus de 500 kg, ces gladiateurs modernes mettront à l’épreuve leur courage et leur maîtrise dans un spectacle exceptionnel, alliant tradition, audace, bravoure et respect de l’animal.

Ce défi monumental, qui réunit l’élite des deux pays, souligne l’engagement physique et émotionnel des participants. De nombreuses surprises et invités exceptionnels viendront agrémenter ce spectacle déjà hors normes.


Pratique


Quand ?

Le 12 septembre 2025 à 20h30

Où ?

Arènes de Dax
1 Bd Lasaosa
40100 DAX

Allo ?

Tél. : 05 58 909 909

Site ?

www.daxlaferia.fr

Combien ?

De 13,50 à 35,50 euros