26ème Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux
Le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est un événement annuel incontournable pour les amateurs de vin. Il se tient au Parc des Expositions de Bordeaux et attire environ 30 000 visiteurs chaque année. L’édition 2025 aura lieu du 14 au 16 mars.
Ce salon est l’occasion de déguster, d’acheter et de découvrir une large gamme de vins produits par des vignerons indépendants venant de toutes les régions viticoles de France, comme l’Alsace, la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon, la Provence-Corse, le Sud-Ouest, le Val de Loire et la Vallée du Rhône. Les visiteurs peuvent rencontrer directement les producteurs, qui sont tenus d’être présents en personne, ce qui permet des échanges conviviaux et authentiques.
Le salon propose également des initiations à la dégustation pour enrichir les connaissances des visiteurs. Un verre de dégustation est remis à l’entrée, permettant de voyager à travers les différents stands et de découvrir une variété de vins. Le tarif d’entrée est modeste, à 6€, ce qui inclut le verre de dégustation.
Pour faciliter l’accès, un fléchage est mis en place, et des services comme le prêt de chariots et une aire de retrait des vins sous surveillance sont disponibles. Des stands de restauration tenus par des producteurs sont également présents, offrant des produits du terroir.
En résumé, le Salon des Vins des Vignerons Indépendants de Bordeaux est une excellente occasion de découvrir et d’apprécier les meilleurs vins locaux dans une ambiance conviviale et directement auprès des producteurs.
Pratique
Quand ?
Du 14 au 16 mars 2025
14 mars : 10h à 20h 15 mars : 10h à 19h 16 mars : 10h à 18h
Où ?
Parc des Expositions Cr Jules Ladoumegue 33300 Bordeaux Lac
24e Festival international des artistes de cirque de Saint-Paul-Lès-Dax
Le Festival International des Artistes de Cirque de Saint-Paul-lès-Dax est un événement majeur dans le monde du cirque, créé en 1999 sous l’impulsion du Casino César Palace (devenu Joacasino). Ce festival vise à redonner ses lettres de noblesse au cirque et à démontrer que cet art est populaire, intelligible et universel, transcendant les frontières et les discriminations.
Le festival se distingue par la qualité et la diversité des artistes qui y participent, venant du monde entier pour présenter des numéros alliant tradition et modernité. Chaque année, il attire plus de 12 000 spectateurs qui viennent assister à des représentations époustouflantes, mêlant audace, talent et humour.
La 24ème édition du festival aura lieu du 13 au 16 mars 2025 à Saint-Paul-lès-Dax. Durant ces quatre jours, les meilleurs artistes de cirque se produiront sous un chapiteau pouvant accueillir jusqu’à 2 100 personnes par représentation. Les spectateurs pourront assister à des numéros variés, réalisés par des acrobates, voltigeurs, clowns, jongleurs, équilibristes, et bien d’autres talents exceptionnels.
Le festival est également une compétition où les artistes concourent pour remporter la Pomme de Pin d’Or, d’Argent ou de Bronze, décernées par un jury international composé de professionnels du milieu. Ce jury évalue les performances en fonction de la qualité technique et artistique des numéros présentés.
L’événement est soutenu par une équipe dynamique de 120 bénévoles et des professionnels, incluant des techniciens, un régisseur, et un orchestre de 10 musiciens qui accompagnent les représentations en direct. L’orchestre Jean Ribul contribue à l’ambiance festive et émotionnelle des soirées circassiennes
Pratique
Quand ?
Du 13 au 16 mars 2025
Où ?
Sous chapiteau 23, rue Edmond Rostand 40990 SAINT-PAUL-LES-DAX
Comme c’est le cas chaque année, le public est invité à désigner l’affiche des Fêtes de Bayonne, qui se tiendront finalement du 9 au 13 juillet.
Olivier Sorondo – 8 février 2025 – Dernière MAJ : le 10 février 2025 à 18:05
Crédit photo: : Fêtes de Bayonne – Facebook
La tension avec Mont-de-Marsan est oubliée
Pour rappel, les agacements nés cet automne entre Mont-de-Marsan et Bayonne concernant les fêtes ont été dus à la programmation simultanée des Fêtes de Bayonne et des Fêtes de la Madeleine en juillet 2025. Initialement prévues du 16 au 20 juillet pour éviter une surfréquentation incontrôlable, les fêtes basques ont calqué les dates de celles de Mont-de-Marsan. La réaction du maire landais, Charles Dayot, ne s’est pas fait attendre : « Je tiens à exprimer ma profonde incompréhension par rapport au choix de Bayonne. La municipalité de Bayonne n’ignorait pas que les dates de Mont-de-Marsan étaient fixées du 16 au 20 juillet 2025. Bayonne s’était renseignée auprès de mon cabinet depuis deux mois et connaissait donc parfaitement nos dates. »
D’abord figé sur ses positions, justifiées par des questions de sécurité, l’édile de Bayonne a préféré choisir l’apaisement, au regard de l’incompréhension et de la colère des commerçants, des forains et des festayres, qui se sont retrouvés contraints de choisir entre les deux événements. Il a fini par annoncer que les Fêtes se tiendraient du 9 au 13 juillet. « La contrepartie, c’est qu’en 2026, elles se dérouleront entre le 15 et le 19 juillet. On peut y voir une reculade. Moi, je dis simplement que c’est une discussion qui s’est instaurée » déclare ainsi Jean-René Etchegaray, cité par Sud-Ouest (05/01/25).esures. Les agents notent ainsi une perte d’altitude de 6,9 mètres entre 2009 et 2024, ce qui commence à faire beaucoup.
Pas de Fêtes sans affiche
La hache de guerre étant enterrée, les Fêtes de Bayonne peuvent être lancées. Tous les festayres le savent : pas de Fêtes sans affiche. Elle inondera les médias locaux et nationaux, les réseaux sociaux, les offices de tourisme et les rues de la cité basque. Bref, l’enjeu se veut important.
Cette année, cinq auteurs graphiques ont été retenus par la commission extra-municipale des Fêtes. Leurs œuvres ont été dévoilée au public et à la presse le vendredi 7 février. Il revient maintenant au public de désigner l’affiche gagnante. L’année dernière, pas moins de 14 000 personnes s’étaient connectées sur le site officiel des Fêtes de Bayonne pour exprimer leur choix. C’est dire l’engouement du public.
Les cinq visuels adoptent un graphisme assez différent, ce qui contribue au charme de l’opération. Les auteurs sont Julie Alenda, Éric Califano, Mathilda Tardieu, Claude Davancens et Gwladys Morey. « Par le passé, les deux derniers cités ont déjà participé à cette aventure. Les voilà de retour pour tenter de décrocher les 4 000 euros promis au lauréat » nous apprend Sud-Ouest dans son édition du 7 février.
Et voici les affiches retenues !
Affiche de Julie ALENDA
Affiche d’Eric CALIFANO
Affiche de Claude DAVACENS
Affiche de Gwladys MOREY
Affiche de Mathilda TARDIEU
Le public est invité à choisir son affiche préférée du 7 au 21 février, en se connectant au site officiel des Fêtes de Bayonne. Bonne chance aux candidats !
Les marais de Bruges, un rempart vert face à l’urbanisation
La réserve naturelle nationale des Marais de Bruges représente un site précieux pour la biodiversité et la conservation des écosystèmes humides, à quelques encablures de Bordeaux.
Olivier Sorondo 2 février 2025 – MAJ le 2 février 2025
Temps de lecture : 5 mn
Et pourtant, la ville est toute proche – Crédit photo : Waheb.K – Tripadvisor
Un soupçon d’historique
L’origine des marais remonte aux crues séculaires de la Garonne, ayant contribué à donner naissance à un écosystème de vastes zones humides en l’absence d’écoulement des eaux, due à l’accumulation des alluvions.
Il faut attendre le 15e siècle pour lancer les premières opérations d’assainissement et le 17e pour procéder à un assèchement partiel du territoire, rendu indispensable en raison des épidémies et des impératifs de culture maraîchère et d’élevage.
Au début du 20e siècle, le site se déploie encore sur quelque 3000 m², mais l’urbanisation frénétique lancée dans les années 60 (notamment la construction du lac de Bordeaux) rabote considérablement son périmètre. Le décret ministériel signé en 1983 interrompt cette invasion immobilière à travers la création d’une réserve nationale naturelle. Aujourd’hui, les marais de Bruges s’étendent sur une superficie de 265 hectares, dont la gestion revient à la SEPANSO, la fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine.
Que d’eau, que d’eau !
Ici, c’est le royaume des marais, des bocages, des étangs, des prairies humides, des îlots inondables et des cours d’eau, que l’on appelle « jalles » dans le Médoc. Le sol se compose essentiellement de limons argileux et argilo-siliceux que la Garonne daigne déposer lors des épisodes de marées et de crues.
Les prairies humides et les bords de fossés constituent près de 75% de la surface totale du site, un écosystème propice à de nombreuses variétés de végétaux comme le roseau, l’iris des marais, le jonc, la cardère sauvage ou encore la massette à larges feuilles. Certaines plantes envahissantes, à l’instar de la jussie ou du myriophylle du Brésil, nécessitent un travail d’entretien permanent. Le but est de limiter les risques d’étouffement du reste de la végétation et les gênes à la navigation.
Les boisements sont bien sûr parfaitement adaptés à l’écosystème particulier des marais. On y trouve par exemple des saules, des frênes et des aulnes dans les zones humides, les chênes occupant quant à eux les parties plus élevées, aux abords des chemins.
Les buissons et arbustes forment de nombreuses haies, disséminées sur l’ensemble de la réserve.
La mise en place progressive de petites écluses vise à mieux réguler les niveaux d’eau et maîtriser davantage la gestion biologique.
Un havre de paix pour les animaux
Les oiseaux, amphibiens et autres mammifères profitent allègrement de la diversité des biotopes.
Si la réserve constitue une étape bienvenue pour les oiseaux migrateurs (oie cendrée, échasse blanche, balbuzard pêcheur…), elle accueille également des espèces nicheuses. De fait, la nidification se veut particulièrement importante dans les marais, qu’il s’agisse d’animaux migrateurs ou sédentaires. C’est particulièrement vrai pour la bécassine, le héron cendré, le pigeon ramier ou le milan noir.
Les marais offrent un environnement propice aux reptiles et amphibiens, à l’instar de la cistude d’Europe, du lézard vert ou de la grenouille agile. La couleuvre vipérine, hélas classée parmi les espèces « quasi-menacées », trouve ici un écosystème propre à sa survie, notamment grâce aux petits poissons des fossés qui constituent une part importante de son alimentation.
Crédit photo : Réserve Naturelle Nationale des Marais de Bruges
Les mammifères se partagent entre les animaux sauvages et ceux domestiqués, avant tout destinés à l’entretien du site.
Dans le premier cas, il convient de citer la population des ragondins, mais aussi la présence du vison d’Europe, toujours rare et toujours menacé de disparition. La faune se nourrit de bien d’autres espèces, parmi lesquelles les fouines, les putois, les renards, les lapins et même les genettes.
La proximité des axes routiers représente hélas un danger permanent pour ces animaux.
Les races domestiques interviennent essentiellement pour assurer l’entretien et donc à la sauvegarde du milieu. C’est à ce titre qu’ont été choisis les vaches Casta et les poneys landais. L’élevage extensif de ces animaux, eux aussi menacés, est maintenu. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des poulains courir auprès du troupeau.
La visite s’impose
Il suffit de lire le rapport d’activité annuel de la réserve des marais de Bruges pour s’en convaincre : le site fait l’objet d’un travail important et permanent tout au long de l’année. Les quatre techniciens de la SEPANSO assurent différents types de mission : la surveillance des lieux, l’entretien, la gestion du bétail, l’inventaire méticuleux de toutes les espèces animales, l’accueil du public, l’organisation des animations…
Cette implication contribue à la préservation du lieu, qui mérite amplement une visite (gratuite !). Les marais promettent un vrai dépaysement à quelques kilomètres de Bordeaux. Le sentier, long de 2,4 km, est jalonné de trois observatoires, où le public s’imprègne de l’esprit de la réserve. On trouve également sur place des panneaux d’information et des aquarelles consacrées aux détails anatomiques des animaux. Chaque dimanche après-midi, l’un des techniciens propose même une incitation à la reconnaissance des espèces observables.
Tous calculs faits, la réserve naturelle profite aujourd’hui d’une superficie équivalente à 360 terrains de football. A ce titre, les supporters des Girondins qui viennent encourager leur équipe au stade Matmut Atlantique ne se doutent peut-être pas qu’à quelques centaines de mètres survit un univers naturel d’une extraordinaire richesse, que viennent composer plus de 3000 espèces végétales et animales.
Pratique
Adresse et contact : Le Baron, 33520 BRUGES – Tél. 05 56 57 09 89 – Web : www.sepanso.org – Facebook Accès : Sortie 6 de la rocade bordelaise, suivre la D210 jusqu’au panneau annonçant l’entrée de la réserve. Petit parking. La visite commence sitôt après avoir franchi la voie ferrée, en face. Ouverture : Toute l’année, du lundi au mercredi et du samedi au dimanche de 10h à 18h. Fermeture hebdomadaire le jeudi et vendredi. Des animations sont organisées tout au long de l’année.
Du 1er au 16 février 2025, plus de 70 couples de cinémas et de médiathèques en France vont électriser vos connexions neuronales autour du thème des Intelligences.
Des projections de I.A. Intelligence artificielle, Her ou Mars Attacks ! seront l’occasion de rencontrer des vidéastes du web, des écrivain·e·s, des bédéastes, des astrophysicien·ne·s et même des extraterrestres…
L’infinité des formes d’intelligences se déclinera en de multiples facettes : ❯ les intelligences artificielles (ordinateurs et humanoïdes) ❯ les intelligences des machines (technologies, transhumanisme) ❯ les intelligences extraterrestres (premier contact, rencontre avec d’autres intelligences)
De quoi faire chauffer notre matière grise !
Programme à Bordeaux :
6 février 2025 – Cinéma Utopia – 20h00
Eternal Sunshine of the Spotless Mind Un film de : Michel Gondry Avec : Jim Carrey, Kate Winslet 1h48 / États-Unis / 2004 / Universal Pictures International France
Joel et Clémentine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d’amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l’inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu’il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clémentine. Les souvenirs commencent à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s’envolent un à un, à jamais. Mais en remontant le fil du temps, Joel redécouvre ce qu’il aimait depuis toujours en Clémentine – l’inaltérable magie d’un amour dont rien au monde ne devrait le priver. Luttant de toutes ses forces pour préserver ce trésor, il engage alors une bataille de la dernière chance contre Lacuna…
Une séance accompagnée : En présence de : Natacha Vas Deyres et Franck Selsis.
Une animation proposée par : L’association Les Hypermondes.
8 février 2025 – Bibliothèque Mériadeck – 14h30
Des petits habitants hantent nos réserves et ne sont pas les bienvenus ! Venez découvrir les ennemis du livre à travers un atelier de présentation suivi d’une visite des réserves patrimoniales.
8 février 2025 – Bibliothèque Mériadeck – 16h00
Projection du film Phase IV (Saul Bass, 1974) En présence de : Clément Beuchillot, Chercheur.
PHASE IV Saul Bass, Grande-Bretagne / États-Unis, 1974, 1h24, vostfr Avec Nigel Davenport, Michael Murphy, Lynne Frederick
Phase IV, ou comment des fourmis très intelligentes assiègent des scientifiques coincés dans un bunker au cœur de l’Arizona, en préambule à leur conquête de la Terre. Une fable SF écologique et apocalyptique, l’unique long métrage du génial graphiste américain Saul Bass ! Séance présentée par Clément Beuchillot, docteur en études cinématographiques.
9 février 2025 – Cinéma Utopia – 20h00
THX 1138 Un film de : George Lucas Avec : Robert Duvall, Donald Pleasence, Don Pedro Colley 1h28 / États-Unis / 1971 / Warner Bros. France
Au XXVe siècle, dans une cité souterraine qui ressemble à une termitière humaine où chacun s’identifie par un code de 3 lettres et 4 chiffres, THX 1138 est un technicien tout à fait ordinaire travaillant sur une chaîne d’assemblage de policiers-robots. Un jour, il commet pourtant un acte irréparable : lui et sa compagne LUH 3147 font l’amour dans une société qui l’interdit formellement. Pour THX 1138, c’est désormais la prison qui l’attend…
Une séance accompagnée : En présence de : Xavier Mauméjean, Auteur SF
Pratique
Quand ?
Du 6 au 9 février 2025
Où ?
Bibliothèque Mériadeck 85 cours du Maréchal Juin 33000 Bordeaux
Cinéma Utopia 5 Pl. Camille Jullian 33000 Bordeaux
L’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA) vient de publier son étude, qui permet de suivre chaque année les évolutions de la morphologie et des mensurations de la dune.
Olivier Sorondo – 29 janvier 2025 – Dernière MAJ : le 29 janvier 2025 à 19:23
La dune ne cesse de grignoter la forêt – Crédit photo: : Lena Glockner – Flickr
De moins en moins haute
Il aura fallu une journée entière aux trois agents de l’OCNA pour arpenter, le 30 mai 2024, la Dame blanche avant d’en tirer des relevés topographiques précis, comme ils le font chaque année depuis 2009.En 2024, la célèbre dune culmine précisément à 101 mètres, soit 2,60 mètres de moins qu’au printemps 2023.
Selon l’Observatoire, deux raisons principales expliquent ce phénomène, qui s’inscrit sur le long terme :
L’action marine (les vagues) qui provoque l’érosion ou l’accrétion du trait de côte (soit l’espace de jonction entre la terre et la mer) ;
L’action éolienne (le vent) qui sous l’effet des vents dominants (d’Ouest) entraîne l’avancée ou la migration dunaire (la Dune se déplace vers la forêt).
Cette perte de hauteur a été constatée sur la partie centrale du site. L’altitude de la dune est la plus basse mesurée depuis le début des mesures. Les agents notent ainsi une perte d’altitude de 6,9 mètres entre 2009 et 2024, ce qui commence à faire beaucoup.
Source: ONCA
Un hiver 2023-2024 particulièrement défavorable
Si les hivers des dix dernières années se sont révélées assez doux, ce ne fut pas le cas l’année dernière, selon l’OCNA : « Quatre tempêtes se sont succédé entre la mi-octobre et le début de novembre 2023. Elles ont entraîné de fortes érosions des plages et des dommages significatifs sur les cordons dunaires. Parmi ces événements, la tempête Karlotta les 10 et 11 février 2024 s’est avérée particulièrement impactante. Survenue en concomitance avec des coefficients de marée élevés, elle s’impose comme la tempête la plus marquante de l’hiver 2023-2024 en termes d’érosion marine. L’analyse des données concernant le vent, la hauteur des vagues et le flux d’énergie des vagues classe l’hiver 2023-2024 au troisième rang des hivers les plus intenses enregistrés en Nouvelle-Aquitaine depuis 2008-2009, derrière les hivers 2013-2014 et 2019-2020. »
Déplacement et érosion
Les conditions météo-marines persistantes poussent chaque année la dune un peu plus vers la forêt, contribuant à son étalement. Cette mobilité s’est traduite en 2024 par un déplacement du point culminant de 230 mètres en direction du Sud-Ouest et, justement, ce « rabotage » de 2,60 mètres au sommet de la dune.
Sur sa partie Nord, l’érosion devient de plus en plus insistante, synonyme d’un recul moyen du trait de côte de 4 mètres chaque année, une distance importante.
Même la partie centrale, relativement stable ces dix dernières années, souffre aujourd’hui du recul global de la dune.
Inexorablement, la dame blanche avale la forêt de pins qui la borde sur son flanc Est, se rapprochant davantage des campings et des sentiers, alors que le vent et la force des vagues la fragilisent sur son versant maritime. Si la dune s’est toujours déplacée, le dérèglement climatique, synonyme de vents impétueux et de fortes tempêtes, pourrait accélérer son évolution à un rythme sans cesse plus rapide.
Vin de Thézac-Perricard : et le tsar Nicolas II fut séduit…
Doté de l’IGP, le petit vignoble de Thézac-Perricard profite d’un sol et d’un climat favorables pour proposer un vin généreux, aux tannins ronds parfois puissants.
Olivier Sorondo 26 janvier 2025 – MAJ le 27 janvier 2025
Temps de lecture : 5 mn
Le souvenir du tsar reste vivace en Lot-et-Garonne – Crédit photo : Tourisme Fumel – Vallée du Lot
Une histoire prestigieuse
La réalité historique a-t-elle été enjolivée ou pas ? Il est dit qu’Armand Fallières, Président de la République française de1906 à 1913 et natif du village de Mézin, fit découvrir à Nicolas II le vin de Thézac-Perricard. Le Tsar de toutes les Russies, subjugué par le divin breuvage, en commanda différents tonneaux et contribua malgré lui à la réputation internationale du vin lot-et-garonnais, surnommé « le vin du Tsar ».
La rencontre entre les deux leaders est avérée. Elle s’est produite le 31 juillet 1909 à bord du cuirassé Vérité, au large de Cherbourg. On peut d’ailleurs retrouver le menu du dîner officiel sur cette page, mais le document n’indique hélas pas la carte des vins…
Vignoble peu connu, encore aujourd’hui, le Thézac-Perricard peut pourtant se targuer d’une longue histoire. À chaque visite d’un personnage important, les vignerons offraient un tonneau de la production locale : « Ce fut vrai en 1777 lors de la venue de Monsieur, le frère du Roi. Et tous les jurats de Bordeaux qui venaient à Agen, chaque année, repartaient avec le même cadeau » explique Hubert Delpont, historien, dans La Dépêche (21/11/2009).
La suite de l’histoire du Thézac-Perricard se veut moins heureuse. Lorsqu’est décidée en 1790 la création du département du Lot-et-Garonne, le vignoble est chassé de l’appellation du vin de Cahors à laquelle il était rattaché.
La Première Guerre mondiale et les crises viticoles portent un coup fatal. Il faut attendre les années 1980 pour qu’un technicien de la chambre d’agriculture décide de relancer le vin local.
En 1986, la première cuvée est fêtée, justifiant de créer la coopérative des « Pays de l’Agenais », qui deviendra par la suite « Vin de Thézac-Perricard ». Autant assumer sa renaissance jusqu’au bout.
Un petit vignoble ? Et alors !
Peut-être faut-il zoomer un petit peu sur la carte de France des vignobles et même celle du Lot-et-Garonne pour trouver les contours du territoire de Thézac-Perricard. Situé entre Agen et Cahors, il s’étend sur 70 hectares, à l’extrême ouest du département, au contrefort des Causses du Quercy.
L’endroit semble idéal. Les vignes, situées à 200 mètres d’altitude et à quelques kilomètres de la rive gauche du Lot, profitent de l’inclinaison des coteaux et d’un climat tempéré, que l’on dit océanique dégradé. Les précipitations y sont moins abondantes que sur le littoral, même si elles s’imposent à la fin du printemps. Les étés s’accompagnent de longues vagues de chaleur et le vent d’autan qui souffle en septembre et octobre aère et assainit la vigne.
Si la localisation et le climat jouent en faveur du vin de Thézac-Perricard, les sols contribuent aussi à sa réputation. De nature argilo-calcaire, arides, peu profonds et drainants, ils se composent de pierrailles et de rochers.
Le vignoble de Thézac-Perricard à Masquières – Crédit photo : Conseil départemental du Lot-et-Garonne
Mais la personnalité du Thézac-Perricard dépend aussi et surtout de ses cépages, similaires à ceux utilisés dans les vignes de Cahors, dont le malbec (ou cot). Originaire du Quercy, noir comme l’ébène, « il donne des vins colorés, très riches en tannins, bâtis pour un long vieillissement. Il faut le récolter mûr à point. […] Enfin, il se plaît sur des sols argilo-calcaires ou des terres de galets. Il redoute l’humidité et affectionne plus que tout les chaleurs sèches » nous apprend Le Vin Figaro.
Les autres cépages qui entrent dans la composition du Thézac-Perricard rouge sont le gamay, le merlot, le tannat, le cabernet-franc et le cabernet-sauvignon. Le vignoble permet aussi la production d’un rosé, sec avec des pointes de fruits rouges ou plus moelleux, et même d’un blanc, dont la commercialisation apparaît plus confidentielle.
L’IGP comme récompense ultime
Les quelques passionnés qui ont cru à la renaissance du Thézac-Perricard ont vu leurs efforts récompensés en 2006, lorsque l’IGP (Indication Géographique Protégée) leur a été attribuée. Comme le souligne le site officiel de la Confédération des Vins IGP de France, « Chaque vin IGP obéit à des conditions de production inscrites dans un cahier des charges précis : tout au long de son élaboration, de la vigne à la bouteille, chaque vin IGP est contrôlé par des organismes indépendants. En achetant un vin IGP, le consommateur a l’assurance d’un vin de qualité. »
S’agissant du Thézac-Perricard, la qualité se veut rare. Le vignoble, étendu sur quelques dizaines d’hectares entre les communes de Bourlens, Courbiac, Masquières, Montayral, Thézac et Tournon-d’Agenais, ne permet qu’une production limitée, qui dépasse à peine les 2 000 hectolitres.
De fait, l’activité viticole implique un nombre restreint d’acteurs, dont la Cave des vins du Tsar, la coopérative qui regroupe sept producteurs. Il faut aussi compter sur le Domaine du Lion, constitué d’un vigneron indépendant, et le Domaine de Lancement, dont l’unique viticultrice a fait le choix du bio.
Tous ont à cœur de produire un vin dans lequel « se révèlent, en fonction de l’assemblage, les arômes épicés du cot N ainsi que sa bouche gouleyante et ronde ou les arômes puissants et fruités du merlot N avec une bouche plus charpentée et une fin de bouche vanillée lorsque l’élevage a été conduit en fûts de chêne » précise l’extrait du cahier des charges de l’IGP.
Le pari semble réussi, puisque le Guide Hachette des Vins, dans son édition 2025, a décerné un coup de cœur à Sandrine Annibal, la viticultrice du Domaine du Lancement, pour son « Prémices 2023 », après une dégustation à l’aveugle.
Nouvelle-Aquitaine : une saison touristique 2024 satisfaisante
En légère baisse par rapport à 2023, année exceptionnelle, la fréquentation touristique dans la région est jugée satisfaisante par les professionnels, qui font face à de nouveaux défis.
Olivier Sorondo – 16 janvier 2025 – Dernière MAJ : le 17 janvier 2025 à 13 h 52 min
Le littoral aquitain, comme ici à Biarritz, a profité d’une bonne affluence – Crédit photo: : Alexandre Dolique – Flickr
Une année correcte, mais pas euphorique
Tous les acteurs du tourisme de Nouvelle-Aquitaine espéraient renouveler, voire dépasser, les excellents chiffres enregistrés en 2023 et asseoir leur région comme une destination pérenne des vacances en France. Si l’objectif n’a pas vraiment été atteint, rien ne justifie non plus une profonde amertume.
Le bilan du Comité Régional de Tourisme (CRT) de Nouvelle-Aquitaine nous apprend ainsi que les nuitées enregistrées l’an passé ont diminué de 1,58 % par rapport à celles de 2023. Ce petit recul a d’ailleurs été observé par 44 % des professionnels.
Il peut s’expliquer par la baisse de la fréquentation des touristes français et la quasi-stagnation des visiteurs étrangers. Parmi ces derniers, les Allemands arrivent en tête, suivis des Espagnols et des Britanniques.
« Le regain d’attrait touristique des régions né du Covid semble ainsi s’estomper. Si la clientèle étrangère a en revanche fait son retour, elle ne compense pas l’exode du public local » écrit Maxime Giraudeau dans La Tribune Bordeaux (04/09/2024).
Parmi les autres raisons évoquées, une avant-saison décevante, une météo pluvieuse en juillet et quelques faits d’actualité, comme la dissolution de l’Assemblée nationale suivie des élections. Les Jeux olympiques, surtout concentrées sur la région parisienne, n’ont pas vraiment généré de flux vers le Sud-Ouest. Peut-être en aurait-il été autrement si l’épreuve de surf avait été organisée à Biarritz, Hossegor ou Lacanau, villes qui s’étaient positionnées avant de s’effacer devant le choix de Teahupo’o.
La baisse de la fréquentation a été plus marquée dans l’intérieur que sur le littoral. Néanmoins, les professionnels, dans leur grande majorité (57 %), constatent un rabotage de leur chiffre d’affaires, entraînant des marges dégradées qui impactent leur trésorerie.
Cette conjoncture suscite des inquiétudes pour la prochaine saison, inquiétudes qui s’ajoutent aux difficultés de recrutement de saisonniers.
Le tourisme durable et solidaire comme nouvel argument
Tout n’est pas noir pour autant. Le mois d’août a joué son rôle de locomotive, permettant un taux d’occupation de 79 % des hôtels, en hausse de 2 points par rapport à 2023. Il ressort également que plus de 6,5 millions de nuits ont été réservées dans des meublés via les plateformes collaboratives entre mai et septembre 2024, soit une augmentation de 6 %.
A 64 %, les acteurs du secteur se disent quand même satisfaits de leur saison, un résultat qui, bien que légèrement en baisse par rapport à l’année record de 2023 (76 %), reste encourageant dans un contexte de reprise.
Ce sont surtout les gérants de structures de plein air qui se frottent les mains. Près de trois quarts des responsables de campings disent avoir constaté une bonne saison, surtout ceux implantés à proximité de l’océan.
Autre aspect positif : les bons avis laissés par les clients durant leur séjour néo-aquitain. La note moyenne attribuée aux prestataires se situe à 8,5 sur 10. Ce sont les sites de visites qui récoltent la meilleure note, avec un joli 9,2 sur 10. Les points d’intention concernent la propreté dans les hôtels et le rapport qualité/ par rapport au nombre d’étoiles.
Surtout, la Nouvelle-Aquitaine reste la première région touristique malgré une baisse de fréquentation, comme le révèle la dernière étude de l’INSEE. La région a enregistré 47 millions de nuitées dans ses hébergements collectifs.
Une place de leader que les professionnels souhaiteront sans nul doute conserver. Pour ce faire, jouer la carte du tourisme durable et solidaire pourrait constituer un argument pérenne, alors que cette préoccupation s’impose de plus en plus parmi les clients. Le nombre d’établissements ne cesse de croître : +29% d’hébergements éco-labellisés, +167% de restaurants éco-labellisés, +11% de kilomètres de voies cyclables en site partagé…
Les professionnels et les services publics s’adaptent donc aux attentes du public, au sein d’une région dont l’économie dépend aussi beaucoup de la fréquentation touristique.
Composition II de Gérard Schneider – Crédit visuel: mba-Pau
« Cette exposition présentée du 15 novembre 2024 au 23 mars 2025 propose une sélection des plus belles pièces d’arts graphiques de la collection du musée des beaux-arts.
L’expression arts graphiques désigne l’ensemble des créations sur papier : estampes, dessins, pastels.
La collection d’arts graphiques du musée a été constituée par des achats, des legs et des dons. Elle est composée aujourd’hui d’environ 2100 œuvres majoritairement françaises et datées principalement des 19e et 20e siècles.
La plupart des trésors présentés ici le sont pour la première fois.
En effet, c’est l’opération règlementaire de récolement menée ces dernières années qui a permis de découvrir ou redécouvrir certaines merveilles parmi lesquelles : des estampes d’Henri Matisse, de Paul Cézanne et de Georges Braque, des dessins d’Henri de Toulouse-Lautrec ou de Kees Van Dongen, des lithographies de Suzanne Valadon, de Maurice Utrillo ou encore de Pierre Soulages.
Ce chantier de récolement que tous les Musées de France ont l’obligation de mener à bien pour 2025 consiste à contrôler la présence des œuvres inscrites sur les registres d’inventaire. Cette vérification permet de dresser la liste des objets manquants et d’inscrire les œuvres non portées à l’inventaire mais bien présentes dans les collections.
Au musée des beaux-arts de Pau, cette opération est conduite par le personnel du service Régie en collaboration étroite avec des restaurateurs agrées Musées de France et spécialistes des différentes techniques graphiques.
Cette exposition constitue donc également un témoignage du travail de l’ombre, des métiers et des missions des musées, aussi méconnus que fondamentaux. »
Musée des Beaux-Arts de Pau
Pratique
Quand ?
Du 15 novembre 2024 au 23 mars 2025 – De 11h à 18 h – Fermé le lundi
Où ?
Musée des Beaux-Arts Rue Mathieu Lalanne 64000 PAU
« Si le Château de Fumel ressemble aujourd’hui à une villa italienne, il n’en a pas toujours été ainsi.
Alors que la famille de Fumel est mentionnée dès le 11e siècle, la première trace écrite du castrum ne remonte qu’au 13e siècle. Cependant, selon l’étude menée par G. Séraphin, une tour quadrangulaire trônait déjà sur le socle rocheux au 12e siècle.
Primitivement le château comporte 6 tours : 4 rondes et 2 carrées. La porte principale s’ouvrait du côté de la ville. Elle était percée dans un mur reliant les deux grosses tours rondes et était gardée par un pont-levis. Plan du Château d’après un document du 16e siècle.
Pendant la « Guerre de Cent ans », le château médiéval est très endommagé. Il est remanié durant la 2e moitié du 15e siècle par Bernard de Fumel qui obtient l’autorisation de le fortifier.
Durant le 3e quart du 16e siècle, François de Fumel entreprend sa réorganisation en H autour de 2 cours en terrasse. Les travaux sont interrompus après son assassinat en 1561.
L’importante bâtisse du 16e siècle est radicalement modifiée et mise au goût du jour seconde moitié du 17e et du 18e. L’édifice seigneurial se transforme en demeure aristocratique : aménagement des terrasses qui surplombent le Lot, le château prend la forme d’un U. La silhouette du château est définitivement modifiée lorsqu’après la Révolution française, l’ordre est donné de raser les tours à la hauteur du logis. Leurs pierres serviront à la construction de maisons sur la promenade.
La famille des Fumel posséde le château le château du 11e au 19e siècle où il passe, par mariage, à la famille des Langsdorff. Cette famille le vend à la commune de Fumel en 1950, qui y installe la Mairie. »
Mairie de Fumel
La visite passe par les caves du château et monte à la salle des mariages correspondant à l’ancienne bibliothèque des Langsdorff – Fumel. L’histoire du château et de la famille de Fumel y est évoquée. Une promenade bucolique sur les terrasses sera complétée avec une lecture de paysage sur la vallée et la rivière Lot.
Pratique
Quand ?
Mercredi 19 février 2025, de 14h30 à 16h.
Où ?
RV à l’office de tourisme de Fumel-Vallée du Lot 4, place Georges Escande 47500 FUMEL