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Loin des grands médias généralistes régionaux, PresseLib’ revendique crânement son indépendance et sa ligne éditoriale, tout entière dédiée à l’information locale. Le site porte son attention aux acteurs locaux qui s’impliquent dans l’économie, la vie associative, la passion culturelle ou encore l’entrepreneuriat.
Ainsi, la rubrique « Créateurs et Passionnés » se penche au quotidien sur les entrepreneurs qui multiplient les initiatives.
On découvre par exemple le parcours de Thomas et Anthony Chenut, deux frères palois installés à Bègles, concepteurs d’un triporteur électrique. Leur entreprise, VUF Bikes, commercialise désormais le fruit de leur créativité, en profitant du regain d’intérêt des professionnels (livreurs, artisans, agents des collectivités…) pour ce nouveau mode de transport agile et écolo.
C’est aussi l’histoire d’Hannah Moncot, gérante d’une épicerie d’aliments en vrac, installée à Saint-Jean-de-Luz. Adepte du zéro déchet, la jeune femme privilégie le circuit court et propose aujourd’hui 450 références.
PresseLib’ s’attache aussi aux politiques départementales et communales, comme l’illustre par exemple son article dédié à la situation économique de l’agriculture dans les Pyrénées-Atlantiques au regard de la crise sanitaire.
On y apprend également que les Landes se hissent à la deuxième place des départements en matière d’équipements photovoltaïques, avec l’ambition d’une consommation d’énergie verte à 100% d’ici 2030.
Le site d’informations locales n’oublie pas pour autant de s’intéresser à l’actualité sportive, aux évènements culturels et même aux idées de sorties.
Chaque sujet fait l’objet d’un article fouillé, permettant une information de qualité, sans cesse renouvelée. Le défi est d’autant plus fort que la consultation de PresseLIb’ est entièrement gratuite.
Mais puisqu’on vous dit que le béret n’est pas basque !
Une certaine confusion semble s’être installée depuis le 19e siècle, au détriment des Béarnais, qui peuvent pourtant revendiquer la paternité du célèbre couvre-chef.
Olivier Sorondo 3 mars 2024 – Dernière MAJ : le 15 avril 2024 à 18 h 12 min
Fête de la Saint-Jean à Eaux-Bonnes – Les danseurs, musiciens et spectateurs portent fièrement le béret.
C’est en vallée d’Ossau que tout commença…
Les Pyrénées occidentales restent fortement exposées aux perturbations atlantiques, qui s’accompagnent de précipitations importantes, notamment en hiver et au printemps. L’été, si les températures apparaissent agréables, le soleil peut taper fort et longtemps.
Ce climat montagnard, les bergers de la vallée d’Ossau le subissent depuis des siècles. « Les bergers partaient en estive avec leurs moutons, qui fournissaient la laine nécessaire à la fabrication de ce couvre-chef. Il ne fallait pas attraper froid. Et leurs guêtres ne protégeaient pas la tête » précise Évelyne Bétachet, chapelière à Bayonne, au journal Sud-Ouest (17/08/2017).
Dès le Moyen-Âge, les bergers ressentent donc le besoin de mieux se protéger des intempéries, d’autant plus qu’ils passent leur journée dehors. La laine des moutons fournit la précieuse matière première de ce qui allait devenir le béret.
D’ailleurs, le mot « béret » serait tiré du nom béarnais « berret », lui-même issu du latin « birretum ». Preuve de son ancienneté en Béarn ? Les sculptures sur la façade de l’église Notre-Dame de Bellocq, construite au 13e siècle, montrent bien de petits personnages (des pèlerins ?) coiffés du couvre-chef feutré.
Certes, certains pourraient considérer que le béret trouve plutôt son origine du côté de la Tunisie, où la chéchia existe depuis fort longtemps. Le couvre-chef, qui épouse la même méthode de fabrication que le béret, aurait été introduit en Espagne lors de l’occupation arabe.
Le berger béarnais, son béret et son troupeau.
Les Béarnais ne remercient pas l’empereur
Si le béret recouvre la tête des bergers d’Ossau depuis la nuit des temps (ou presque), pourquoi diable parle-t-on de béret basque ?
Aucune source historique sérieuse ne peut répondre à ce questionnement légitime. On sait que le béret était vendu par les colporteurs, qui l’ont sûrement introduit au Pays basque au fil des marchés de villages.
Selon la légende, l’empereur Napoléon III, présent à Biarritz pour superviser le chantier du futur palais, aurait remarqué l’étrange galette vissée sur la tête des ouvriers. Après avoir reçu quelques explications, ce dernier aurait parlé de « béret basque », une expression relayée par les journalistes présents sur place.
La publicité du béret basque est amplifiée par les marins qui traversent l’Atlantique à de multiples reprises tout au long du 19e siècle. Le couvre-chef se diffuse ainsi en Uruguay, en Argentine, au Chili, au Pérou et en Argentine, considéré à chaque fois comme un accessoire basque.
L’Histoire eut été sans doute différente si Napoléon III avait décidé d’édifier son palais à Pau. Le terme de « béret béarnais » se serait installé dans le langage courant.
Une production artisanale, mais de qualité
À l’origine, les bergers d’Ossau fabriquaient eux-mêmes le béret, en tricotant la laine de leurs moutons puis en le moulant autour du genou avant de le plonger dans l’eau et de procéder à un foulonnage à la pierre pour former le feutre.
Dès le 17e, les premières manufactures permettent une production et une diffusion plus larges.
D’abord écru ou brunâtre, le béret adopte différentes couleurs selon les territoires pyrénéens. La couleur noire n’apparaît qu’au 20e siècle.
Dans les années 1960, le béret tombe un peu en désuétude. De fait, la production ralentit, les manufactures ferment et seules quelques-unes poursuivent leur activité, parfois au prix de grandes difficultés.
Ainsi, la maison Laulhère, fondée en 1840 à Oloron-Sainte-Marie, cherche à se diversifier en orientant une partie de sa production vers les foulards et les chapeaux pour femmes. Après avoir déposé le bilan en 2012, l’entreprise est reprise en 2017 par Rosabelle Forzy et le groupe Cargo, avec l’ambition de maintenir un vrai niveau de qualité, loin des produits chinois.
Le béret Elton de la marque Laulhère – Crédit photo: Maison Laulhère
La clé de la réussite ? Respecter la tradition en y ajoutant une touche de modernité.
« Il ne faut rien s’interdire, mais ne jamais sortir des codes, garder la forme et l’image. Il n’y a pas de limite à l’imagination, mais un béret reste un béret » explique l’entrepreneuse à Gilles Trichard, du site Dirigeants.fr (30 juillet 2020). Pari gagné, puisque le chiffre d’affaires a presque doublé, pour frôler les 4 M€.
D’autres acteurs, certes de taille plus modeste, interviennent également sur le marché, à l’instar de La Manufacture des Bérets, à Orthez, rachetée par Sara Goupy après avoir été formée par l’ancien propriétaire. Sara travaille seule, assurant toutes les étapes de la fabrication et même la vente du célèbre couvre-chef.
Le béret est-il devenu folklorique ?
La question mérite d’être posée. S’il continue d’équiper de nombreux corps d’armée à travers la planète, force est de constater qu’on l’aperçoit rarement vissé sur la tête des passants.
Pourtant, le soin apporté à sa conception en fait un accessoire pratique. Naturellement imperméable, antiseptique et thermorégulateur, il se porte toute l’année et se glisse facilement dans la poche ou dans un sac dès qu’on le retire.
S’il reste accolé à l’image un peu ringarde du Français moyen, le béret a pu profiter de l’intérêt que lui ont montré les stylistes et les créateurs de mode, le considérant comme un accessoire chic. Coco Chanel fut la première à l’utiliser pour ses défilés, ciblant le public féminin.
Aujourd’hui, les fabricants rivalisent d’imagination pour lui apporter de nouvelles couleurs ou de nouvelles formes, de style « casquette gavroche ». Des initiatives propres à séduire un nouveau public.
Connue dans le monde entier, entrée dans l’Histoire grâce à des personnages emblématiques comme Che Guevara (oui, il portait un béret Laulhère !), la galette de laine feutrée surmontée de sa petite queue continue de nourrir la fierté des Béarnais. Même si leurs poings se serrent toujours un peu lorsqu’ils entendent parler de béret basque.
À la découverte du (délicieux) dindon de Varaignes
Et pourquoi ne pas se détourner, le temps d’un repas, de notre traditionnel poulet, canard et autre volaille pour faire honneur au dindon ? Ça tombe bien, à Varaignes, on privilégie un produit d’excellence.
Olivier Sorondo 9 février 2021 – Dernière MAJ : le 24 février 2021 à 18 h 59 min
La foire au dindon de Varaignes bat son plein – Crédit photo : CPIE Périgord-Limousin
La renaissance d’un élevage traditionnel
Originaire d’Amérique, le dindon fut introduit en Espagne au début du XVIe siècle, avant de s’étendre en France et dans le reste de l’Europe.
Il est vrai que l’on imagine plus facilement le dindon occuper les grandes tablées des seigneurs, au même titre que le cygne, le paon ou la cigogne. De fait, la consommation du gallinacé s’est essoufflée au cours des siècles, au profit de la femelle, la dinde, à la taille plus modeste.
À Varaignes, en Dordogne, le dindon appartient à l’histoire du village depuis des siècles. Sa foire gourmande, organisée chaque année le 11 novembre, daterait de l’époque du bon roi Henri IV.
Pourtant, l’élevage traditionnel a presque disparu après le départ à la retraite des petits producteurs. C’était sans compter sur la motivation de quatre éleveurs qui décident de redonner ses lettres de noblesse à l’imposant volatile, fierté locale. Leur initiative est d’ailleurs soutenue par la Chambre d’Agriculture de la Dordogne.
En 2007, ils créent l’association de producteurs de dindons de Varaignes et se partagent l’élevage, en parallèle de leur activité agricole habituelle.
L’un d’eux, Patrice Gourinchas, producteur laitier, se réjouit de l’initiative : « Cette production s’inscrit dans la tradition fermière. Elle n’est pas trop gourmande en temps et c’est plutôt sympa. Les principales contraintes sont d’ordre sanitaire. Il faut être vigilant surtout lorsqu’ils sont jeunes. Les dindons arrivent sur ma ferme, à l’âge de sept semaines et ils sont abattus entre 8 et 9 mois » explique-t-il à Claude-Hélène Yvard, du site Aqui ! (09/02/2013).
Le plus grand soin est apporté à l’élevage. Ainsi, René Lachaize, autre éleveur, n’hésite pas à aller chercher l’eau de la rivière pour ses précieux gallinacés, considérant celle de la concession « trop javellisée ». Les dindons, élevés en plein air, se nourrissent de céréales produites sur place jusqu’à atteindre un poids respectable, entre 10 et 14 kg.
Une bonne et très grosse volaille
Car c’est peut-être l’imposant format du dindon qui empêche sa commercialisation à plus grande échelle, sauf à la période des fêtes de Noël, propice aux retrouvailles familiales.
Si un poulet contente largement quatre personnes, le dindon peut quant à lui satisfaire une douzaine de gourmets. Au moins.
Ce modeste succès commercial est regrettable, car la chair blanche et délicate du dindon jouit d’une solide réputation gustative.
Fort heureusement, les producteurs proposent toute une gamme de produits transformés avec l’aide du lycée agricole de Coulounieix-Chamiers. L’établissement met à disposition son laboratoire pour élaborer différentes recettes, comme celles de la rillette de dindon, du civet ou de la galantine au foie gras.
La volaille peut aussi être vendue sous forme de rôtis ou d’escalope, même si son périmètre de distribution reste assez limité. Ceux qui se sentent d’appétit devront fréquenter les marchés de producteurs en Dordogne, la boutique des éleveurs à Varaignes ou encore les coopératives de produits régionaux (Charente Coop et la Périgourdine).
Mais point de frustration non plus. L’imposant gallinacé fait l’objet d’une foire annuelle, organisée chaque année à la date du 11 novembre. L’occasion, pour une dizaine de milliers de visiteurs, de rendre hommage et de déguster le célébrissime dindon de Varaignes, dont la statue prône sur la place du village.
La foire de Varaignes, une institution gourmande
La foire daterait de l’époque d’Henri IV. À l’instar de la foire de la Latière, organisée depuis le Moyen-Âge à Saint-Aulaye, on peut dire que la Dordogne sait préserver ses traditions avec un certain brio.
Le 11 novembre, jour de la Saint-Martin, le dindon est donc à la fête, à tous les sens du terme. Impossible de louper le défilé des magnifiques animaux au plumage noir, rois du village, qui ignorent probablement le sort qui leur est réservé quelques heures plus tard, pour le banquet.
Impossible non plus de ne pas assister au concours du meilleur glouglou, toujours impressionnant même si une certaine hilarité s’empare du public.
Le clou de la journée, c’est bien sûr l’impressionnant banquet, qui réunit des centaines de convives (réservation obligatoire). On y sert la star locale, rôtie à souhait, mais aussi du pot-au-feu limousin.
La foire est également l’occasion de profiter de la présence de 130 exposants, de s’imprégner de l’ambiance festive, d’acheter (enfin) un dindon prêt à cuire, que l’on consomme généralement de janvier à mars et de novembre à décembre.
Mais quelle est donc la différence entre la Dordogne et le Périgord ?
Si la Dordogne est le département officiel, beaucoup lui préfèrent le terme de Périgord, ancré dans l’histoire et l’authenticité.
Olivier Sorondo – 18 janvier 2021 – Dernière MAJ : le 18 janvier 2021 à 18 h 42 min
La Dordogne vue du village de Domme – Crédit photo : Angel de los Rios
Le Périgord, une très longue histoire
Il faut remonter à la Gaule antique pour identifier les premiers contours du Périgord. Le territoire est habité par une peuplade gauloise d’origine celtique, les Pretocorii (ou « Prétrocores »), dont l’étymologie viendrait du gaulois petru (quatre) et du celte corios (armée, clan). En effet, les quelques tribus vivant sur les rives des rivières Isle, Vézère, Dronne et Dordogne se sont fédérées pour former le peuple des Prétrocores, ou Quatre Armées. Leur capitale est Vesunna, connue aujourd’hui sous le nom de Périgueux.
Lors de l’invasion romaine, en 52 avant notre ère, les Prétrocores envoient 5 000 hommes combattre auprès de Vercingétorix. Le chef gaulois doit déposer les armes et Jules César, tout puissant, redessine le pays, en créant notamment Aquitania, vaste territoire délimité par l’océan Atlantique, les Pyrénées, la Gaule Narbonnaise et la Garonne. En -27, l’ajout des terres conquises au sud de la Loire permet à Auguste d’étendre davantage la possession romaine, qui prend le nom de Gallia Aquitania.
Au 3e siècle, face aux invasions barbares, l’empereur Doclétien découpe la région en trois parties, dont l’Aquitania Secunda, qui intègre le territoire des Prétrocores. Les Wisigoths l’envahissent en 412 et l’occupent jusqu’en 507, date à laquelle ils sont chassés par les troupes de Clovis Ier, roi des Francs.
En 779, Charlemagne érige le Périgord au titre de comté et le confie à un certain Widbode, premier des comtes. Deux ans plus tard, le futur empereur donne naissance au royaume d’Aquitaine, à la tête duquel il place son fils Louis le Pieux.
En 877, le royaume d’Aquitaine se scinde en deux duchés, Gascogne et Aquitaine (ou de Guyenne), auquel est rattaché le comté du Périgord. Presque un siècle plus tard, il rejoint la maison de la Marche, comme dot de mariage.
Des siècles de lutte
Au Xe siècle, en pleine invasion normande, quatre baronnies s’installent en terres périgourdines : Beynac, Biron, Bourdeilles et Beynac. De fait, les barons imposent un pouvoir absolu. Des forteresses sortent de terre, mais aussi des églises, des abbayes et des monastères, bientôt considérés comme des étapes majeures du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
À la suite du second mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenet en 1152, futur roi d’Angleterre, la province du Périgord tombe dans l’escarcelle des Anglais. Fort mécontents, les comtes mènent bataille contre l’envahisseur, perdant puis reprenant de nombreux châteaux. C’est à cette époque qu’apparaissent les bastides, premiers villages fortifiés.
Le château de Castelnaud, édifié au 12e siècle, témoin de la longue histoire du Périgord – Crédit photo: Guy Bettray
La lutte contre les Plantagenets débouche sur la guerre de Cent Ans, que viendra conclure la victoire française à Castillon (Gironde) en 1453. La province du Périgord rejoint le royaume de France et s’impose comme un territoire à la forte identité, à travers notamment la convocation des États du Périgord à partir de 1455.
En 1481, la province rejoint le giron de la maison d’Albret, à la suite du mariage d’Alain d’Albret et la comtesse du Périgord, Françoise de Blois-Bretagne. Le comté revient finalement à Henri III de Navarre, le futur roi Henri IV, à la mort de sa mère, Jeanne d’Albret. Il intègre ensuite le Périgord à la couronne en 1607.
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, la province est confrontée à de terribles conflits, dont les guerres de Religion à partir du 16e siècle, particulièrement sanglantes en Périgord. Nombreux sont les nobles à épouser les idées de la Réforme, au cœur d’une terre profondément ancrée dans le catholicisme.
Déjà touchés par la famine et les épidémies, les paysans périgourdins se révoltent contre l’augmentation des impôts. Ils forment ce que l’on appelle les croquants et s’attaquent aux seigneurs, aux collecteurs d’impôts et aux officiers de justice. La noblesse locale, qu’elle soit catholique ou convertie au protestantisme, s’unit pour écraser le mouvement en 1595. Le roi finit Henri IV par intervenir en faveur des croquants, qui reprendront pourtant leur mouvement quelques années plus tard.
Et la province devient département
Le 18e siècle apporte fort heureusement la quiétude au Périgord, touché de plein fouet par la Fronde, entre 1648 et 1653. La Révolution, qui ébranle Paris en 1789 et bouleverse l’ordre établi, reste somme toute assez limitée en terres périgourdines.
La fin de la monarchie et l’arrivée au pouvoir des révolutionnaires se traduisent par un redécoupage du pays. En 1790, les députés de l’Assemblée constituante décident de la création des départements, après avoir mis fin aux privilèges de certaines provinces.
Le comité, créé pour l’occasion, envisage dans un premier temps de donner naissance à 81 subdivisions de 70 kilomètres de côté, s’inspirant du découpage des États américains. Au terme de longues négociations politiques, surtout liées à des préoccupations électorales, la délimitation des futurs départements se dessine. Leur nombre est fixé à 83, selon le décret du 26 février 1790. Il est également décidé que le nom de ces départements doit rompre avec celui des anciennes provinces. Les noms de rivières, de fleuves ou de montagnes retiennent l’intérêt des députés révolutionnaires.
C’est donc de cette manière que disparaît le terme de Périgord au profit de celui de la Dordogne, son principal cours d’eau. La nouvelle dénomination est officiellement actée le par décret le 26 février 1790.
C’est donc la Dordogne qui a donné son nom au département, en 1790 – Crédit photo: : Krzysztof Golik – Own work – CC BY-SA 4.0
D’un point de vue géographique, le département épouse à peu près la même délimitation que le Périgord. Il se compose de presque toutes les communautés paroissiales de l’ancienne province, d’une petite partie de l’Agenais, du Limousin et de l’Angoumois.
Tout au long des siècles, depuis les Prétrocores, il est intéressant de constater que le territoire a su conserver son unité et assurer sa continuité.
Pourquoi continue-t-on d’employer le terme de Périgord ?
La longue histoire de ce « petit pays » explique sans doute le maintien du terme Périgord auprès de ses habitants et de bon nombre de ses visiteurs. Le Périgord évoque certes une certaine nostalgie, mais aussi le poids de la culture locale, des traditions et d’une certaine authenticité. La Dordogne, pour sa part, revêt un caractère plus administratif.
Les producteurs locaux n’hésitent d’ailleurs pas à privilégier cette dénomination, un peu comme une appellation. On parle ainsi de « noix du Périgord », de « foie gras du Périgord » et de « truffe du Périgord ».
C’est aussi un argument touristique solide, orienté vers le prestigieux patrimoine et la diversité de ses paysages. D’ailleurs, ne parle-t-on pas des quatre Périgord ? Le Périgord Noir, dans le Sarladais, tient son nom des vastes forêts sombres de chênes. Le Périgord Blanc trouve son origine dans la présence des plateaux calcaires. Le Périgord Vert s’illustre par sa végétation omniprésente, que viennent alimenter de nombreux cours d’eau. Enfin, le Périgord Pourpre est celui du vignoble du Bergeracois.
Quand une exploitation agricole se transforme en réserve naturelle régionale
Malgré l’intensification de l’agriculture, la ferme du Moulin de la Ville lutte pour protéger et préserver un milieu naturel à la riche biodiversité.
Olivier Sorondo 13 décembre 2020 – Dernière MAJ : le 14 décembre 2020 à 19 h 09 min
Crédit photo: CPIE Pays de Serres-Vallée du Lot- Association ARPE 47
Une certaine vocation écologique
C’est à toute proximité de la bourgade de Tombebœuf que se trouve la ferme du Moulin de la Ville.
Pendant fort longtemps, les propriétaires, la famille Piveteau, se sont livrés à la polyculture, assez massive en Lot-et-Garonne.
Pourtant, la dernière génération a décidé de revoir son modèle, excédée par l’agriculture intensive et l’utilisation des produits phytosanitaires.
« Mes parents étaient des écolos sans le savoir. Pendant leur activité, ils ont observé les oiseaux, les insectes et les fleurs présents sur leurs terres et n’ont pas voulu que tout cela disparaisse. Ils n’ont pas souhaité vendre à d’autres agriculteurs pour faire du tournesol ou du blé » précise Lydie Piveteau, la propriétaire, à Céline Belliard de Rue 89 Bordeaux (09/11/2020).
Dès les années 90, la famille a eu à cœur de valoriser ses terres, en traçant un circuit de promenade au sein de la forêt alluviale et en maintenant les espaces semi-naturels dans un bon état de conservation.
De fait, les 12 hectares de l’exploitation, dont une partie a été reconvertie en prairie de fauche depuis une vingtaine d’années, constituent un domaine préservé au cœur d’un territoire tout entier dédié à l’activité agricole.
Le paradis de la biodiversité
Depuis le retour à la vie « sauvage », le domaine du Moulin de la Ville s’est transformé en véritable îlot de quiétude. Les milieux naturels se sont développés, à l’instar des prairies humides ou permanentes, de la lande à fruticée, des ruisseaux, de la chênaie mésophile, des forêts alluviales ou encore des pelouses à orchidées.
La flore laisse découvrir des espèces protégées, comme la jacinthe romaine, la tulipe sylvestre et l’orchis à fleurs lâches.
Ce retour en force du monde végétal contribue à celui de la faune, qui se révèle riche et variée. Au total, plus de 300 espèces ont été recensées, dont 95 sont protégées au niveau national. Les différentes études ont ainsi permis de recenser de nombreux oiseaux, qu’ils soient nicheurs ou pas, parmi lesquels la chouette hulotte, le busard Saint-Martin, le milan royal et le héron pourpré.
Parmi les mammifères, le site abrite des renards roux, des blaireaux, des lapins de garenne, des putois d’Europe et même des loutres. L’endroit présente un écosystème favorable à l’accueil des musaraignes et des chauves-souris, qui se seraient déjà installées, selon les premières études.
Les amphibiens trouvent sur place toutes les conditions propices à leur développement. Les différents inventaires ont ainsi permis d’identifier la présence de tritons marbrés et de pélodytes ponctués.
Enfin, cinq espèces de reptiles ont été observées, dont le lézard vert ou la couleuvre à collier. Le site offre en effet de nombreux milieux favorables aux serpents (haies, zones humides, prairies…), laissant d’ailleurs supposer la présence de la couleuvre d’Esculape, inconnue en Lot-et-Garonne.
En route pour le classement !
L’implication des propriétaires a permis, au cours des dernières années, de préserver le site, riche d’une grande biodiversité que nourrit la mosaïque d’habitats naturels. Leurs efforts ont déjà permis d’obtenir le label départemental « Espace Naturel Sensible » depuis 2011.
Surtout, la famille Piveteau a su se tourner vers l’association ARPE 47 (CPIE Pays de Serres-Vallée du Lot) pour l’aider à pousser plus loin son ambition et prétendre au classement en Réserve Naturelle Régionale (RNR), un précieux sésame qui permettrait de faire face aux pressions agricoles environnantes.
Depuis déjà quelques années, l’association procède à un référencement méticuleux des nombreuses espèces qui composent le territoire. Le souhait est de constituer un dossier solide en vue du futur classement. Une première sollicitation du Conseil Régional a d’ailleurs été initiée dès 2014 afin de mieux cerner les modalités administratives nécessaires à l’obtention du statut de RNR.
Les démarches juridiques n’empêchent bien sûr pas d’ouvrir le site aux visiteurs, à travers des sorties thématiques. Le public peut ainsi observer les amphibiens, mammifères et oiseaux, découvrir le verger riche de nombreuses variétés anciennes ou plus simplement s’imprégner de la beauté des lieux.
Il est également prévu d’y organiser des échanges sur l’agroécologie en partenariat avec des professionnels de l’agriculture (INRA, Agrobio47, Conservatoire Végétal d’Aquitaine de Montesquieu).
Enfin, le CPIE poursuit son action en assurant notamment le suivi des populations d’orchis bouffons et de tulipes sylvestres et en organisant différents ateliers participatifs, à l’instar des pêches de l’écrevisse de Louisiane, espèce invasive.
La politique de préservation du site passe aussi par la mise en place d’évènements (projection de films, randonnées …) destinés au public afin de le sensibiliser à la valeur patrimoniale de ce petit bout de paradis.
Quatrième volet de notre série consacrée aux spécialités apéritives conçues et fabriquées dans le Sud-Ouest. Après la Dordogne, les Landes et le Pays basque, c’est la Gironde qui nous ouvre son buffet.
Olivier Sorondo 28 novembre 2020 – Dernière MAJ : le 1 avril 2021 à 14 h 58 min
Crédit photo : Maison Lillet – Facebook
NB : Cet article n’est pas un publirédactionnel. Aucune rétribution n’accompagne la citation des produits ou la publication des liens hypertextes, précisés à seul titre informatif.
Il va sans dire que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Il convient donc de découvrir ces apéritifs avec la modération qui s’impose.
Lillet superstar
C’est dans la charmante commune de Podensac, au Sud-Est de Bordeaux, qu’est née la Maison Lillet en 1872. Les frères Lillet, liquoristes et négociants, profitent du foisonnement du port de Bordeaux pour accéder à des multiples épices, écorces et fruits en provenance des Antilles.
En 1887, ils donnent naissance au Lillet blanc, assemblage de vins du Sauternais, de liqueurs de fruits exotiques et de quinquina (la recette originale reste secrète !). Vieilli plusieurs mois en fût de chêne, le breuvage laisse éclater en bouche des arômes d’orange confite, de miel et de résine de pin.
Le produit rencontre un succès local rapide puis part à la conquête du pays et de l’Europe au terme de la Première Guerre mondiale.
Au début des années 60, l’apéritif bordelais conquiert même les États-Unis. C’est d’ailleurs à l’attention des consommateurs américains que Pierre Lillet conçoit le Lillet rouge en 1962. La boisson se veut plus tanique en bouche, sur la base de fruits rouges bien mûrs et de parfums prononcés d’orange fraîche.
Le Lillet rosé, mélange de Lillet blanc et rouge, complète la gamme, offrant une légère acidité en bouche.
Même si l’équipe en charge de sa production ne dépasse pas les huit artisans, défenseurs d’un savoir-faire certain, le Lillet s’écoule à près de 7 millions de bouteilles dans le monde entier. On le déguste frais, entre 6 et 8°C, sur un nid de glaçons avec une rondelle d’orange ou de citron vert. Le breuvage se prête aussi parfaitement aux cocktails.
D’autres spécialités quand même
Également conçue à base de vin, la Garluche ne suit pas la même ambition commerciale que le Lillet, ce qui ne l’empêche pas de revendiquer crânement sa place parmi les apéritifs girondins. Léger, peu sucré, le produit résulte d’un assemblage de vin blanc de Bordeaux, de sucre de canne, de rhum de Martinique, de caramel et de zestes d’orange amère.
Inventée par le grand-père Bauer au début du 20e siècle, la recette finit par être transmise à Philippe, le petit-fils, qui décide de lancer la commercialisation du produit en 1990.
Après avoir trouvé le nom, tiré d’une pierre de construction landaise, de même couleur rouille que son apéritif, Phillipe installe son atelier de production à Blanquefort. Aujourd’hui, 20 000 bouteilles s’écoulent chaque année, principalement dans le Sud-Ouest, mais aussi grâce à la vente en ligne.
Crédit photo : Cave La Tulipe
Et pourquoi ne pas mentionner Le Broc ? Cet apéritif artisanal reçoit de jeunes pousses des petits pruniers sauvages, que Laurent Fermis, le producteur, laisse macérer plusieurs jours dans du vin rouge, blanc ou rosé, en y ajoutant du sucre et du miel.
« Le rouge a un petit goût de cerise et d’amandes, le blanc celui de l’amande douce, et dans le rosé sont rajoutées des pointes d’agrumes bio, orange, pamplemousse et citron » indique Laurent au Républicain de Sud Gironde (23/05/2015).
La production annuelle reste somme toute assez modeste, aux alentours du millier de bouteilles. Les amateurs d’apéritif en quête de nouveauté peuvent passer commande directement à la propriété (06 80 08 16 62).
Mais l’apéritif, c’est aussi la simplicité, comme l’illustre fort bien le kir médocain. Le petit secret ? Remplacer le vin blanc par un bon rosé, et même un rouge, tout en conservant bien sûr le fond de crème de cassis (et même la crème de mûre pour le rouge). Goûtu.
Dans le foisonnement des vins blancs de Bordeaux
Sec, liquoreux, mousseux… C’est un choix pléthorique et parfois difficile qui se dessine pour celle ou celui qui souhaite précéder son repas d’un bon verre de vin blanc.
Le Bordeaux sec, essentiellement à base de Sauvignon et de Sémillon, est le plus répandu en Gironde, à travers un vignoble de 6 500 ha. Servi frais, il offre, en plus de sa belle acidité, des notes aromatiques boisées ou de fruits, toujours agréables en bouche. Le cépage Muscadelle, plus rare, apporte pour sa part des arômes sauvages et musqués, qui conviennent tout à fait à l’apéritif.
Les fans de la chose sucrée se tourneront plutôt vers les blancs moelleux ou liquoreux, parmi lesquels se détache presque immédiatement le Sauternes. Parfait compagnon du foie gras, complice du fromage bleu, ami des desserts, il s’invite aussi à l’apéritif, à condition de ne pas le servir avec du saucisson ou des cacahouètes. On préférera des pruneaux au lard ou des tranches de pain brioché au chèvre.
Mais la région située entre Cadillac et Langon, que vient découper la Garonne, offre d’autres opportunités de vins blancs liquoreux. Ainsi, l’AOC Barsac profite du microclimat qui contribue au développement de la pourriture noble, cette dernière permettant de concentrer le sucre dans le raisin. Il en ressort un vin de grande qualité, que l’on dit racé et onctueux.
C’est aussi le domaine du Loupiac, dont les vignobles se trouvent sur la rive droite de la Garonne, face à ceux de Barsac. La vendange reste manuelle afin de ne récolter que les raisins gorgés de sucre. Au final, le vin se révèle élégant, bien équilibré, onctueux sans pour autant sacrifier son profil aérien.
By Madrapour – Own work, CC BY-SA 3.0
On produit également des mousseux dans le Bordelais, commercialisés sous l’AOC crémant de Bordeaux depuis 1990, selon diverses déclinaisons : brut, demi-sec ou doux, en fonction de la teneur en sucre rajouté.
Sa qualité dépend en partie des galeries creusées dans les coteaux à toute proximité de la Garonne, garantissant une humidité importante et une amplitude thermique faible, indispensables à la prise de mousse.
Le royaume des brasseries locales
La Gironde n’est pas seulement une terre de vin, c’est aussi, et de plus en plus, celle de la bière. Pas moins de 53 brasseries artisanales (elles étaient 32 en 2018) occupent aujourd’hui le marché départemental.
Cette profusion représente autant d’opportunités pour les consommateurs, à même de puiser parmi une très riche variété de bières.
Crédit photo : Brasserie La Canaulaise
Ainsi, La Canaulaise propose une gamme limitée de bières, signe de qualité et de vocation artisanale. Toutes les bières, de fermentation haute, restent trois semaines en cuve et autant de temps en bouteille. Aucune opération de filtrage ou de pasteurisation n’intervient, dans le respect du goût authentique.
La blonde développe une saveur qui tend vers le biscuit et le caramel alors que la blanche revendique sa légère acidité et son goût d’agrumes orangés, parfaite après une session de surf juste à côté.
La brasserie Gasconha, fondée en 2010, peut déjà revendiquer une certaine ancienneté. Localisée à Pessac, elle regroupe aujourd’hui quatre salariés et affiche une production annuelle de 2000 hectolitres. Son ambition est avant tout « de changer les goûts des consommateurs, habitués aux grands groupes et à de la bière de basse qualité ».
Pour cela, la brasserie privilégie le brassage traditionnel des « real ales » britanniques, loin des objectifs de rendements élevés. Les bières ne reçoivent aucun additif ni conservateur, et ne sont pas non plus filtrées ou pasteurisées.
Deux gammes, la Gasconha et l’Alouette, sont proposées par la brasserie. À titre d’illustration, la Gasconha Seigle se révèle surprenante avec sa robe noire profonde, sa texture lourde et ses arômes de café nés de la torréfaction des malts. L’étonnement entraîne parfois la gourmandise.
S’amuser et se régaler sans alcool
Fondée en 1879, la Maison Meneau peut se targuer d’être une véritable institution en Gironde et même au-delà. À l’époque, l’entreprise familiale fabriquait des eaux-de-vie, dont des liqueurs, avant de dédier entièrement sa production aux sirops, jus de fruits et même smoothies.
La Maison Meneau a fait le choix du bio et du commerce équitable pour l’ensemble de ses produits. Si les frères Lassalle Saint-Jean concoctent en permanence de nouvelles recettes, les classiques continuent d’être plébiscités par les consommateurs. « On n’a jamais voulu toucher à la recette de grenadine de notre père » admet ainsi Philipe Lassalle Saint-Jean à Elsa Provenzano, du journal 20 minutes (07/04/2019).
Dans la catégorie des sirops, le choix se veut aussi riche qu’original : noisette, caramel, agave, citron vert, vanille, cola… L’entreprise produit également des thés glacés (comme celui au citron-thym), des jus et des smoothies (açaï-myrtille). De quoi prendre l’apéritif tous les jours.
Presque un siècle et demi d’histoire – Crédit photo: Maison Meneau
Si l’on souhaite une boisson 100% girondine, il convient de mélanger son sirop Meneau avec de l’eau minérale Abatilles, elle aussi jouissant d’une belle réputation. Avant d’être puisée au cœur du Bassin d’Arcachon, l’eau naturelle a parcouru un long chemin depuis le Massif Central, lui permettant de se charger de minéraux (roche, sable, argile).
La renommée des vignobles bordelais sert aussi la production de jus de raisin. Le producteur Didier Goubet, situé dans la Drôme, accorde une grande importance à la qualité de son jus, conçu sur la base du même cépage que celui des vins blancs de Bordeaux, le Sémillon. Obtenu par pressurage direct de la vendange, sans additif ni sucres ajoutés, son jus de raisin bio cherche également à flatter le palais à travers des arômes de pêche blanche, de coing et de miel.
Pour sa part, le château Rioublanc produit un jus de raisin bio élaboré à partir de Merlot. La boisson existe en version tranquille ou pétillante, cette dernière promettant une belle rondeur en bouche et une vraie fraîcheur grâce à l’effervescence. Comme l’indique la fiche technique du produit, « la magie de la pasteurisation est de conserver ce caractère bourru, caractéristique des vendanges. »
Le choix d’amuse-gueules bien, bien riches
En Gironde, l’on peut sans problème piocher parmi les spécialités charcutières pour composer son apéritif. Ainsi, pourquoi ne pas se tourner vers un joli morceau de grenier médocain, le découper en dominos, servis ensuite piqués d’un cure-dent ? Pour rappel, la recette du grenier médocain traditionnel n’accepte qu’un ingrédient principal, l’estomac de porc. Après avoir été dégraissé et lavé, il est assaisonné de sel, poivre et ail haché puis roulé sur lui-même et enfin plongé dans un court-bouillon de légumes pendant 3 heures.
Dans la même catégorie calorique, le célèbre grattons bordelais, servi sur de petites tranches de pain, peut tout à fait s’inviter à l’apéritif. Inventé par une charcutière lormontaise à la fin du 19e siècle, le produit fait appel aux meilleures pièces de jambon, d’épaule et de longue pour la partie maigre ; le gras étant pour sa part composé de couenne et de barde. On dit que la réputation du produit fut rapide et franche à sa sortie, poussant les Bordelais à traverser la Garonne pour venir se régaler le dimanche dans les guinguettes de Lormont.
Pure spécialité de Bordeaux, le cannelé se décline aussi en version salée. Audrey, productrice, propose toute une gamme de mini-cannelés (tous sans gluten) qui feront sensation auprès des convives. Différentes déclinaisons sont aujourd’hui vendues : chèvre-miel, curry, comté-chorizo, olives-pesto…
Un peu d’audace et d’originalité dans notre grignotage – Crédit photo : Crackers Résurrection
Enfin, impossible de conclure ce rapide passage en revue des produits locaux sans citer les crackers Résurrection, fabriqués selon une démarche écoresponsable. L’origine de la recette remonte à la découverte des drêches, ces céréales d’orge maltée ayant servi à la fabrication de la bière. Sorties de la cuve du brasseur, elles sont recyclées et mélangées à d’autres ingrédients nobles afin de donner naissance à de délicieux crackers, originaux à souhait : « châtaigne, carvi & curcuma », « duo de lin & piment d’Espelette » ou encore « figue & noix du Périgord ».
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Offrir à tous l’opportunité d’investir la scène : voici l’objectif du festival « Félix en herbe », qui accompagne depuis six ans la pratique théâtrale du territoire en proposant aux compagnies amateurs locales l’occasion de fouler les planches d’un théâtre professionnel et de rencontrer un public curieux et attentif, échanges toujours synonymes d’enrichissement mutuel.
Le festival « Félix en herbe » s’apparente ainsi à un terrain d’expression local au service d’un patrimoine théâtral universel, riche et varié : vaudevilles, commedia dell’arte, répertoire classique, auteurs contemporains, théâtre de boulevard… Le théâtre pour tous, sans frontières !
18 janvier 2021 à 20h30
Une mémoire d’éléphant dans un magasin de porcelaine Théâtre du Vi’
C’est la rencontre explosive d’une femme délurée à la mémoire de poisson rouge et d’une femme psychorigide dans la salle d’attente de leur psy. Elles vont se côtoyer, se confronter et nous emporter dans leurs névroses et autres petites folies réjouissantes !
Une comédie enlevée pleine de quiproquos, ponctuée de tocs et manies que l’on aime reconnaître chez les autres ou dissimuler chez soi !
21 janvier à 20h30
Une famille en héritage Cie Le Rideau de la Midouze
Frère et sœur ainsi que cousin, cousine et même la voisine se retrouvent à rechercher dans un grenier un hypothétique héritage. Faisant revivre leur tante et oncle défunts.
De souvenirs en souvenirs, leur héritage ne sera peut-être pas celui qu’ils souhaitaient.
Un spectacle complètement déjanté, avec musiques, quelques chants et surtout beaucoup de rires !
23 janvier à 20h30
Pierre de Patience Cie C’est Bien de Proposer
Quelque part en Afghanistan ou ailleurs, tandis qu’à l’extérieur la guerre gronde, une femme veille son mari dans le coma. À son chevet elle prend la parole et se libère, faisant de lui sa « Syngué Sabour », la Pierre de Patience.
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La civilisation basque est essentiellement orale, pour ce peuple de bergers et de marins avares de paroles et qui ne saurait exprimer des idées et des sentiments que par le chant.
Porteur de ces valeurs, héritier de l’esprit d’Eresoinka, groupe créé par des réfugiés basques, après la guerre civile espagnole de 1936, Oldarra, dès le début, a développé au coeur de Biarritz et du Pays Basque une musique issue de ce patrimoine séculaire, avec pour objectif de faire vivre la culture basque aux quatre coins du monde, par la danse et par le chant.
Oldarra est placé sous la direction d’Iñaki Urtizberea.
Il interprète, a capella, des œuvres polyphoniques tant religieuses que profanes. A l’origine, exclusivement basque, le répertoire s’est élargi, intégrant des œuvres du monde entier.
Centre Culturel Michel Manet
Place Gambetta
24100 BERGERAC
Tél. 05 53 57 71 51
Tarifs :
Tarif Plein : 35€ / Tarif réduit : 22€. Abo 3+ ou CE ou groupe ou 2e série : 30€ / Abo 5+ : 27€
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Sharing est une étonnante combinaison entre modernité et tradition, l’union de la mécanique et de l’imaginaire, poétique et captivante.
Quand les machines de François Delarozière rencontrent la musique d’Orange Blossom, cela donne Sharing, une création curieuse, musicale et lumineuse à travers le Mali, l’Égypte, Cuba et la France. Le groupe nantais Orange Blossom scénographié par François Delarozière, c’est une invitation au voyage et à la rêverie.
Les musiciens d’Orange Blossom prennent place sur scène avec des géants de métal et de bois construits par l’inventeur des Machines de l’île de Nantes.
Les marionnettes lumineuses, véritables bras articulés, se plient, se balancent, se déploient sur sept mètres de haut créant ainsi, en écho à la musique nomade, un véritable conte scénique sonore et visuel.
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